Dernier jour de l'année, selon la tradition on mange "amélioré", mot que l'on utilisait dans les milieux "populaires" - bien que Jing travaille beaucoup :
- "brunch" pour le goûter : thé, croissant au beurre,clémentines, pâtes de fruit, marrons glacés, chocolats... puis diner
- canapés et kir royal
- une douzaine d'huîtres avec pain de seigle, citron pour Jing, charcuterie italienne pour moi accompagné de petites pommes de terre "grenailles" à la crème fraîche.
- plateau de fromages
- petits fours frais
- clémentines, pâtes de fruit, marrons glacés, chocolats.

12 heures pile Jean-Philippe arrive pour manger à la maison. Détendu et reposé, profitant du repos de fin d'année. Il nous montre des "astuces informatiques". Il a fait un concours entre élèves des grandes écoles de placement fictif en bourse sur un mois proposé par le Crédit Agricole où il a fait la course en tête avant de finir 4ème (sur 320) !

Été faire mon cours de math à Christelle qui avait bien préparé les exercices donnés il y a deux semaines. On me reçoit avec cœur et chaleur et pour Noël on m'offre deux magnifiques bouteilles de cognac Rémy Martin et une boîte de chocolats. Beaucoup de générosité.

Jing reprend le travail après cinq jours de "vacances". Grosse journée de 12 heures pour elle mais elle aime son travail, c'est une chance.
Une journée de "fourbi" pour moi, juste un petit tour à vélo, dans Paris vidé de ses habitants et rempli de touristes, de manière à apercevoir la Seine hivernale en crue.

Ce soir retour de Carry où nous avons passé Noël en famille comme chaque année. J'attends toujours ce moment avec plaisir et voir la Méditerranée - jamais aussi belle que l'hiver - m'enchante.
On m'a offert le "Prix Goncourt" comme souvent. Cette année je le garde et le lirai puisqu'il s'agit du dernier Houellebecq.

Avant le départ demain pour passer les fêtes de Noël en famille à Carry-le-Rouet, je vais me promener sur les quais où je rencontre, et fais la connaissance, de Franck Sénateur, un des organisateurs de l'exposition sur les bagnes coloniaux. Discussion à bâtons rompus malheureusement vite interrompue par la pluie. Il organise des visites guidées de l'expo de la "Bilipo", j'essayerai d'y aller.

Visite de l'exposition "Les bagnes coloniaux" à la bibliothèque des littératures policières. Très documentée et attrayante sur ce monde des bagnes où des milliers d'hommes, et même de femmes, sont passés. Monde terrible, méconnu sauf des spécialistes, qui a mis longtemps à disparaître qui a été l'objet d'une abondante littérature de Chéri-Bibi au fameux "Papillon" en passant par les reportages d'Albert Londres. Et toujours l'Histoire qui explique notre présent, et plus particulièrement sur ce sujet l'état de nos prisons, notre politique carcérale et le budget du Ministère de la Justice.

Les élus de la droite restreignent les pouvoirs de la "Commission pour la transparence". Ils pourront ainsi continuer à faire des déclarations mensongères sans trop de soucis alors qu'un petit délinquant sera toujours plus sévèrement puni grâce aux lois de plus en plus répressives qu'ils votent.
" ...Égalité mon cul..." comme le chante bien à propos Philippe Katerine.

Déjeuné chez "Ton Hon" - plus vieux restaurant chinois de Paris, c'est peut-être vrai - comme on aime le faire de temps en temps. J'y allais en famille avec mon grand-père maternel il y a déjà une cinquantaine d'années...
Rentré à pied : la Seine, le jardin de l'Archevêché sous la neige, Paris sous la neige est photogénique, le Village Saint-Paul, la Bastille. C'est un de nos "classiques".

Dernier week-end avant Noël, j'emballe les cadeaux pour Carry, où l'on ira jeudi, comme tous les ans. On a envie de se reposer. On est fatigué. On ne fait rien. On fait la sieste. A six heures, on va voir Paris illuminé sous une belle averse de neige.

Le cirque n'est pas un art mineur - comme le rappelle Alexis Grüss dans un documentaire diffusé à la télévision aujourd'hui même - et le disent souvent les gens qui n'aiment pas le cirque.

Soirée au Cirque Pinder offerte aux habitants du XIIème.
J'aime le cirque.
Pourquoi j'aime le cirque?
Parce que j'aime le cirque.
Parodie d'une des dernières chansons de Philippe Katerine : pourquoi j'aime tes fesses?
Un ensemble de très beaux numéros, certains originaux et que je n'avais pas vu depuis longtemps. Malheureusement le cirque Pinder n'a pas d'orchestre...

Gros titre des pages saumon du Figaro il y a quelques jours : "Le Sénat vote la fin de la publicité sur France Télévisions en 2016". Encore une loi qui ne sera sans doute jamais appliquée...
Voilà le travail législatif dans la France de 2010! Cela occupe nos législateurs de telle façon que les problèmes réels ne soient pas abordés...

Rando à Egly le long de la vallée de l'Orge jusqu'à Breuillet-Châtel les Bruyères. Belle journée hivernale.
Des étangs gelés.
Des arbres majestueux.
Des labours d'hiver.

Poursuite de la lecture, qui m'enchante, du "Clémenceau". Découverte de cette troisième République, où le débat se faisait à la Chambre et dans les journaux.
Débat intense entre les "radicaux" et les "opportunistes", les socialistes arriveront plus tard avec la question sociale que Clémenceau voulait déjà aborder et dont il avait compris l'importance.

Lecture du "Clémenceau " de Michel Winock. Des dernières années de Napoléon III, où il a fait de la prison, à la mort de Gambetta (31 décembre 1882) que de combats pour installer la République, une République débarrassée de ses oripeaux monarchistes et bonapartistes. Sans parler de sa volonté de séparation de l'État et de l'Église et son anti-cléricalisme.
Maintenant le moindre petit secrétaire d'état a des "convictions". Lesquelles, on ne sait pas.

Temps moins froid sans précipitation mais que de la grisaille...
Tout est gris...
Pas de ciel...

AG de l'APNA 12 affiliée à la FFGV - Fédération Française de Gymnastique Volontaire - qui organise des cours de gymnastique, le jeudi matin en particulier où je vais régulièrement. Un bon moment de convivialité.

Besoin d'aller voir la Seine agitée et de faire du vélo dans Paris assez calme en raison des conditions climatiques.
Petite anecdote révélatrice de la France conservatrice, toujours contre le progrès, notre premier ministre François Fillon a trouvé un responsable aux grandes difficultés de circulation d'hier soir : les prévisions de Météo France. Manque de chance, Météo France avait fait de bonnes prévisions et donner l'alerte. Quelle petitesse !

Très belle chute de neige sur Paris qui m'empêche d'aller à vélo faire mon cours de math à Christelle. Don Mei me raccompagne jusqu'au métro après le cours de math donnée à sa fille...

Deux photos du Château de Fontainebleau : la salle du trône réalisée par Napoléon Ier -une des plus authentiques - dans la chambre à coucher de nombreux rois de France avant lui et une assiette avec une vue du canal de l'Ourcq construit par Napoléon Ier pour alimenter Paris provenant de la galerie des assiettes réalisée par Louis-Philippe .
Passionnante Histoire de France.

Belle journée hivernale au château de Fontainebleau, ses escaliers, ses jardins, ses cours, ses pièces d'eau, son parc... François Ier et la Renaissance resplendissent. Henri IV l'embellit encore.
Napoléon Ier y séjourne, le modifie en créant, entre autre, une nouvelle entrée principale ornée d'une belle grille avec les aigles impériaux. Belle réunion, émouvante, de souvenirs personnels de l'Empereur. Plus tard l'impératrice Eugénie, sous le second Empire, crée un musée chinois, provenant pour l'essentiel du Palais d'été de Pékin (1860), resté en l'état. Seule des visites guidées sont autorisées pour les deux pièces constituant ce curieux musée.

Gros titre du Figaro du week-end: "La France prolonge de dix ans la durée de vie de ses centrales nucléaires". Voilà le problème énergétique, dont je parlais il y a quelques jours, réglé...ou comment faire du neuf avec du vieux. Toujours l'incurie, bravo à nos dirigeants!
Dans ce même numéro un grand article, lucide, de Marcel Gauchet sur l'école qui n'apprend plus ni ne transmet.

La lecture est un combat contre la mort - idée du dernier livre de Charles Dantzig "Pourquoi lire ?". C'est, en effet, le butoir implacable de la mort...Tout à fait d'accord il faut maintenant faire un choix dans mes lectures.

Je finis "La Nuit" d'Élie Wiesel commencé hier matin. Terrible dans sa chronologie, sa concision. Et dire qu'il a eu du mal à publier ce livre, qu'il n'a pu l'être finalement, aux Éditions de Minuit, que grâce à François Mauriac. Cela n'intéressait pas ! Les dernières éditions rencontrent heureusement beaucoup de succès.
Une seule réaction : comment tout cela a-t-il pu être possible ? Comment des hommes ont-ils pu survivre dans de telles conditions ?

Grand froid. Va-t-on manquer d'électricité ? Question qui envahit les médias. Nos centrales nucléaires vieillissantes n'assurent plus. Depuis plus de trente ans personne en France n'a prévu son renouvellement ou une autre façon de produire. Mais la France contre le progrès a encore de beaux jours, partout on organise des "manifs" contre les éoliennes. A moins que, toujours selon ce sens civique développé des français, l'on en veuille bien mais chez le voisin...

Je retrouve cette photo du Mondial 2010 dans mon ordinateur.



Il faut bien la regarder : les mimiques, la gestuelle, les discutailleries. C'est la "France qui gagne" que le pouvoir Sarkoziste aurait tant aimé exploiter.

Hier soir, Jean-Philippe, à la maison pour dîner, semble plus détendu - ses "partiels" de mise à niveau se sont bien passés. Il m'a installé un logiciel pour cataloguer les chansons françaises, par exemple. On en a écouté, selon son choix, quelques unes, parmi les plus belles.

J'ai fini de lire "1940 l'année terrible" de l'historien Azéma. Titre rappelant Victor Hugo mais là il s'agissait de l'année 1870. Le personnel politique est-il toujours aussi médiocre ? Oui, oui...
Emmanuel Todd -sociologue- ne cesse d'écrire et d'intervenir sur ce sujet. Dernière interview dans Rue 89 : "Notre classe dirigeante n'est pas au niveau". Il parle de Sarkozy comme d'un "personnage cafouilleux" qui "a un rapport aux riches qui est non-français".

Achat d'un ensemble de cinq cartes postales d'Ernest Gabard écrites en 1917, du front, par un père à son fils. Superbes dessins sans pathos - qui me rappellent les dessins de mon propre grand-père. Cet Ernest Gabard était un véritable pacifiste, il était aussi sculpteur et a réalisé après-guerre de très jolis monuments aux morts dans le sud-ouest dont il était originaire . Il existe un très beau site qui lui est consacré.

Brocante d'automne autour de la Mairie du 3ème avec Jing. Quartier "bobo", peut-être, mais nous l'apprécions beaucoup.

Cardiologue à 14h30. Jing m'attend sagement à la maison pour aller chercher son billet d'avion pour Beijing où elle passera le prochain Nouvel An Chinois...

Rando MGEN de Mériel à Pontoise qui me permet de découvrir les berges de l'Oise. Belle traversée d'Auvers sur Oise resté "champêtre". Pèlerinage sur les tombes des frères Vincent et Théo Van Gogh - notre animateur Henri y tient, je préfère les grands espaces avec la lumière de cette Ile-de-France saluée par les Impressionnistes. Je pense avoir fait quelques belles photos des champs avec le blé d'hiver...

Du sens civique des Français.
Une vieille bête remplissait au moins dix bouteilles à la première fontaine d'eau gazeuse de France dans le jardin de Reuilly sans se préoccuper des gens qui faisaient la queue, alors qu'une seule bouteille aurait certainement suffit à sa consommation. Elle jettera sans doute le reste... Je viendrai tôt le matin pour avoir une bouteille...

Pluie, ciel sombre et bas. Visite - grâce à des billets gratuits - de l'Aquarium de Paris au Trocadéro. Ensemble bien décevant, mal présenté. J'ai même ressenti que la "pédagogie" n'était que de de la démagogie pour les parents des nombreux enfants présents. Bien dans l'air du temps. L'aquarium de la Porte Dorée est bien supérieur.

Concert à Pleyel : une "espagnolade" bien enlevée de Maurice Ravel, le Double Concerto de Brahms et en deuxième partie la symphonie N°1 de Henri Dutilleux - que je ne connaissais évidemment pas - rythmées par de belles percussions et un bon ensemble de cuivres.

Nous sommes allés voir à La Bastille à 16 h. "Potiche" le dernier film de François Ozon. Belle comédie autour d'une famille bourgeoise du Nord - d'après une pièce de "Boulevard" - Le couple Catherine Deneuve Fabrice Luchini est formidable. Depardieu en député-maire communiste aussi. Quelques chansons et au final "C'est beau la vie" de Jean Ferrat chantée par Catherine Deneuve.
J'aime, Jing aussi !

Lecture de "1940 l'année terrible" de Jean-Pierre Azéma. Découpage, chronologique, par séquence de la drôle de guerre de 39 jusqu'à Noël 1940. En effet quelle succession d'événements dramatiques. Difficile de comprendre, maintenant, cette époque qu'il faut replacer dans le contexte comme le fait constamment Azéma.

Michel Houellebecq ayant enfin obtenu le Prix Goncourt pour son dernier roman déclare lors d'une interview au Figaro: "l'individu humain est très généralement un petit animal à la fois cruel et misérable".

Rando du mardi après-midi avec le groupe des retraités de la MGEN. On se retrouve avec plaisir. De la joie et de la bonne humeur. Balcon de la Seine entre Triel sur Seine et Vaux sur Seine dans une brume où l'on ne voyait pas à plus de cinquante mètres, malgré un soleil éclatant à Paris.

Début de semaine avec la gym d'entretien pour les "seniors" de Dominique, prof dynamique et sympathique. Du talent et de la pédagogie comme je l'aime - comme pour un cours de chimie de TS...

Hier, belle découverte, fortuite, à l'Institut: exposition de photos de Thibaut Cuisset Campagnes Françaises / Fragments. Ces paysages délaissés ne laissent pas indifférent. La lumière est saisissante comme dans une peinture impressionniste...Une précision incroyable dans les détails.

Une multitudes d'expositions de photos à voir durant ce Mois de la Photo à Paris. "FormELLES" à l'Institut Hongrois rue Bonaparte sur la femme dénudée dans la photographie hongroise. Un joli classicisme.
De grands noms appartenant à l'histoire de la photo : Brassaï, Kertesz, Steiner ... mais aussi des contemporains qui poursuivent la tradition artistique hongroise.

Aujourd'hui 11 novembre - Armistice de la Guerre de 1914-1918. Le Figaro fait une pleine page sur la manifestation des lycéens parisiens et étudiants du 11 novembre 1940 - première année sous l'occupation allemande - autour de la Place de l'Étoile avec une très belle photo que je n'avais jamais vu. Événement peu connu dont on parle un peu plus maintenant, il faut beaucoup de temps pour que l'histoire s'écrive.

Content d'avoir fait un beau cours de math de 3ème sur "La racine carrée". Du calcul mental, les carrés parfaits, apprendre à regarder et comprendre une expression mathématique. Faire en sorte qu'une expression nous parle... c'est mon approche pédagogique valable pour tout et n'importe quoi...

Est-ce le climat actuel, mais je pense au bel article de Philippe Sollers "La France moisie" publié dans Le Monde du 28 janvier 1999... Souvent repris mais tellement d'actualité. Début de cet éditorial qui a provoqué beaucoup de remous:
"Elle était là, elle est toujours là ; on la sent, peu à peu, remonter en surface : la France moisie est de retour. Elle vient de loin, elle n’a rien compris ni rien appris, son obstination résiste à toutes les leçons de l’Histoire, elle est assise une fois pour toutes dans ses préjugés viscéraux." Un peu plus loin:
"La France moisie a toujours détesté, pêle-mêle, les Allemands, les Anglais, les Juifs, les Arabes, les étrangers en général, l’art moderne, les intellectuels coupeurs de cheveux en quatre, les femmes trop indépendantes ou qui pensent, les ouvriers non encadrés, et, finalement, la liberté sous toutes ses formes."

Serge - c'est un vieux con de la gym du jeudi matin, mais il y en a sans doute beaucoup d'autres - va devenir un des héros de mon blog. Prototype du français vantard, râleur, jamais content, n'ayant aucun sens civique, il prendra ainsi la parole pour commenter l'actualité, pour donner son avis - toujours éclairé - sur tout et rien. De temps en temps seulement, j'essayerai de relever ses bons mots le jeudi matin...

Dimanche à la maison, en famille, avec Mélanie, Olivier, Gabin et Clément - qui a bien dormi. Beaumes de Venise ou jus de tomate avec saucisses sèches d'Aveyron, tomates, radis, pamplemousse, rôti de boeuf, aligot, fromages d'Auvergne et de Savoie, petits fours frais, muscat et premières clémentines de Corse, café.

Il a plu toute l'après-midi, ce n'était pas arrivé depuis longtemps... C'est le mois de Novembre. Les feuilles des platanes devant nos fenêtres tombent enfin. Elles étaient bien vertes jusqu'à présent. Finalement j'aime les quatre saisons qui reviennent régulièrement. C'est peut être quelque chose qui me rassure.

Encore des citations de Simone Weil qui m'inspirent en ce moment: «Le temps est notre supplice. L'homme ne cherche qu'à y échapper, c'est-à-dire échapper au passé et à l'avenir en s'enfonçant dans le présent, ou se fabriquer un passé ou un avenir à sa guise.» Simone Weil - La Connaissance surnaturelle
«Le présent, nous y sommes attachés. L'avenir, nous le fabriquons dans notre imagination. Seul le passé, quand nous ne le refabriquons pas, est réalité pure.» Simone Weil - La Pesanteur et la grâce

Citation inspirée par Philippe Labro lors d'une interview à France-Inter : «Toutes les tragédies que l’on peut imaginer reviennent à une seule et unique tragédie : l’écoulement du temps.» Simone Weil - Leçons de philosophie

L'automne est là.
Le soleil est orange et rond mais bas.
Lumière jaune dans les sous-bois. Belle balade au bois de Vincennes.

Toussaint... J'accompagne Jing chez son médecin.
Puis pèlerinage à Montmartre pour visiter le plus vieux cimetière de Paris attenant Saint-Pierre de Montmartre, ouvert exceptionnellement en ce jour.

Automne magnifique à La Villette.
En revenant on prend un café à l"Ourcq Bar" sur un banc au bord du canal. Cela faisait longtemps que je voulais m'arrêter là.
A 17h Jean-Philippe vient diner, intarissable sur son école et son travail...

J'ai bien ri hier soir au spectacle de Jérôme Savary au Dejazet, où l'on est accueilli par Jean Bourquin - propriétaire de ce théâtre parisien rempli d'histoire. Celui-ci saluant tous les spectateurs à la sortie...
Les chansons de Boris Vian sont évidemment faites pour être mises en scène par Jérôme Savary. Laissons le dernier mot à André Vago: "Savary fait toujours le meilleur spectacle de Paris avec des comédiens extra, notamment sa fille."

Grosse fatigue en cette fin de semaine, on va voir le nouveau spectacle, réalisé à partir de chansons de Boris Vian, de Jérôme Savary au Théâtre Dejazet : "Une trompinette au paradis".
Il faut rire.

Serge - c'est un vieux con de la gym du jeudi matin, mais il y en a sans doute beaucoup d'autres - va pouvoir rentrer tranquillement de vacances...Le mouvement social s'essouffle. L'essence revient. Ouf !

Jing, fatiguée, a pris son premier arrêt de travail...

La vieille droite revancharde n'a toujours pas digéré, plus de cinquante ans après, la suppression de l'examen d'entrée en 6ème. Et propose par la voix du "grand réformateur" Jean-François Copé son rétablissement.
Quelle belle idée novatrice !
Quel progrès !

Un "Tianjin" nous refait le plafond de la salle de bains. Un bon chinois - sans-papiers - ne parlant pas un mot de français au bout de sept ans...

Traversée de tout Paris en vélo le long des quais de la Seine jusqu'à la Place de Passy (16ème) - tout un monde... Visite du musée Marmottan pour voir les 110 tableaux de Monet (qui concurrencent la grande exposition "qu'il faut avoir vu" du Grand Palais). Les grands chefs d'œuvre ne sont pas là, mais beaucoup de documents sur le Monet intime et son travail.

"La retraite on s'en fout,
ce qu'on veux c'est plus bosser du tout." Riton la manivelle.
Voilà quelqu'un de radical.
Voilà le lien de son association :
http://www.ritournelles-et-manivelles.org/
Petit pèlerinage au cimetière de Saint-Germain de Charonne - une des deux églises de Paris avec un cimetière. Un petit coin de province où le temps semble s'être arrêté.

Le midi, repas dans un restaurant "Emeraude" de la ville de Paris (restaurant pour les vieux !) dans le quartier Saint-Séverin avec une amie du club de la MGEN. Expérience amusante.
Pot de retraite de Liliane, préparatrice au lycée Hélène Boucher pendant de nombreuses années. Je l'ai toujours connu. C'est l'occasion de voir des collègues avec lesquels on a passé beaucoup de temps et souvent de bons moments.

Des Français.
Des parents d'élèves du lycée Hélène Boucher (Paris XXème) s'inquiètent pour les heures de cours perdues pour leurs pauvres petits... C'est triste.
A 11h13 il n'y avait qu'une quinzaine d'automobilistes qui faisait la queue à la station-service de la rue de Reuilly.... Il faut se dépêcher...
Les poubelles ne sont plus vidées... C'est sale.
Ne parlons pas des sans-papiers qui occupent la Cité Nationale de l'histoire de l'Immigration à la porte Dorée...

Espérons que Serge - c'est un vieux con de la gym du jeudi matin, mais il y en a sans doute beaucoup - puisse aller skier la semaine prochaine sans encombre, avec toutes ces grèves !

Trouvé deux magnifiques lithographies aquarellisées de Paris en 1860: la Porte Saint-Denis et les Boulevards et le Palais Royal. En 150 ans rien n'a changé si ce n'est que les gens se promenaient tranquillement sans voitures...
Le soir, ma journée "Second Empire" se poursuit pour l'avant-première du nouveau spectacle Bouglione au Cirque d'Hiver (1852). J'aime le cirque - Jing aussi maintenant, mais au cirque d'Hiver c'est autre chose. Je suis transporté, le vieux Sampion Bouglione présent avec toute la famille aussi.

Le président des riches va laisser la France démoralisée, affaiblie, divisée (débat à France-Inter ce matin). Mais quand ? 2012 c'est loin. Avant, après ?
En attendant admirons les photos de notre France de Raymond Depardon à la BNF. Quelle empathie !
Ma préférée : la plage de Berck - la seule animée par tous ces gens du Nord si chaleureux.

Des Français.
Extrait du récit d'un futur prisonnier en Juin 40 : "Au sommet d'un tank, un homme ...ouvrit un coffre et en tira des cigarettes et du tabac qu'il distribua autour de lui, à la volée. Quelques naïfs ...se précipitèrent sur ces aumônes; et ce fut une pitoyable bagarre."

Annonce du blocage des raffineries par quelques grévistes et en un week-end les pompes des stations-services, prises d'assaut, sont vides.

Ce matin au cours de gymnastique - gratuit - nous sommes 27 et seules 22 personnes ont pris soin de s'inscrire sur la liste de présence, au mépris du professeur - pourtant formidable.

A ce jour, selon le syndic, les copropriétaires n'ont toujours pas enlevé les vieux vélos, les poussettes et objets divers qui encombrent le local à vélos au mépris des personnes utilisant ce local.

Woerth n'est qu'un voyou quant à Sarkozy il ne va partir pas comme ça !

Que le Faubourg est beau quand le Peuple crie sa colère !
Du passé faisons table rase ...
Nous ne sommes rien, soyons tout !

Un petit tour à l'Hôtel des ventes de Drouot.
J'ai assisté, quelque temps, à une vente de "manettes" avec tous les marchands autour. Une ambiance à la Daumier.

Tête du cortège d'hier à Paris.







Le Théâtre du Soleil a raison d'insister sur la République, elle sera bien difficile à rétablir.

Paris, sous le soleil, magnifique quand le peuple redresse la tête.
A quand la fin de ce régime qui a commencé, ne l'oublions, pas au Fouquet's.

Hier beau vide-greniers Allée Vivaldi (12ème), dans notre quartier.
On a bien "travaillé" - que des objets inutiles ou trouvés, ramassés dans la rue, les poubelles !
J'ai toujours été contre "la société de consommation " - idée de mai 68 - j'y suis plus que jamais...

Achat à la brocante rue Faidherbe du programme du 10ème Gala de l'Union des Artistes (1932)avec 10 lithographies originales de Paul Colin. Beaucoup de poésies, de magie. Il n'y a plus d'illustrateurs de ce niveau.

Hier on a eu le plaisir de converser, et d'acheter 7 kg de miel, avec Manon Dulac, Bergère d'Abeilles à Estaing (Aveyron) et sa fille qui va reprendre l'affaire. Achat de châtaignes parfumées, d'alcools de coing, de gentiane, de saucisses et d'aligot bien fileux.

Autour de l'"Auberge Aveyronnaise (12ème)" 11ème Marché des Pays de l'Aveyron. Il est loin le temps où tous les bars-tabac, cafés, restaurants et autres de Paris , étaient tenus par des auvergnats. Les derniers aveyronnais résistent mais sont remplacés les uns après les autres par nos amis Wenzhou. Une ambiance bonne enfant, simple. La France que l'on aime.

Fin de la lecture du "Second Empire" qui dresse dans une dernière partie de la naissance de la culture de masse, des loisirs et du tourisme. Naissance de la presse moderne, des éditeurs, de la photographie, du thermalisme, du caf'conc'... De grands noms : Louis Hachette, Pierre Larousse, Marville, Nadar...

Parti à la recherche de Gustave Caillebotte sur les bords de l'Yerres à Brunoy avec le groupe de randonneurs du mardi de la MGEN de Paris.
J'ai fait quelques photos "impressionnistes"...Il y a encore des berges sauvegardées malgré la proximité de Paris.

"Tour du pâté de maisons" avec Jing...

Vide-greniers de 16 heures à 19 heures place et rue d'Aligre, comme l'année dernière. On s'amuse, c'est vraiment notre quartier - populaire encore.

Nombreuses manifestations dans toute la France pour, encore, une journée "antisarko".
Belle réussite à Paris. J'y étais avec Jing.

Vu à la télévision Sarkozy parlant des "35 heures" devant un parterre d'ouvriers. Pitoyable.
Entendu à la radio Sarkozy parlant du soupçon de dopage frappant le dernier vainqueur du Tour de France, il ne croît pas à sa culpabilité ... il a vraiment un avis sur tout ! Minable.

Expo à la Cité Internationale des Arts dans le cadre de l'Année France/Russie : Paris/Moscou Photographies. Tous ces photographes ont su présenté un ensemble cohérent et de qualité.

Visite de l'expo de photos Karl Lagerfeld à la MEP (4ème). Du bon travail et une belle recherche.
Mais surtout une rétrospective des sculptures de Fabien Chalon que j'ai découvert.
C'est sans doute la première fois que j'ai été touché par ces installations contemporaines - bourrées d'informatique, vidéo... - : de la poésie, de la beauté, de la magie (il aurait travaillé avec un magicien). Et surtout elles fonctionnaient techniquement, ce n'était pas foireux comme souvent.

Poursuite de la lecture du "Second Empire" écrite par un universitaire. Beaucoup de chiffres sur la démographie, le niveau de vie, la santé, la conscription - qui donnait des informations, seulement sur les hommes certes, sur la taille, l'illettrisme... - la vie des français. La France qui reste rurale mais le développement urbain et pas seulement de Paris avec Haussmann.
Tout cela semble bien utile pour comprendre notre monde...

Première séance de gymnastique au gymnase de Reuilly : très content.
"Café des Phares" à la Bastille où j'écris ces modestes lignes.

Vu le second film de Chou Chou "Si près du soleil" - on avait vu le premier - au 5ème festival du film chinois de Paris. Chou Chou resplendissante en grande tenue de Miao, elle appartient à l'ethnie des Dong, était présente avec les deux enfants et la jeune actrice française jouant dans ce film.
Film plein de bons sentiments sur le caractère universel de l'homme et la nature - magnifiquement photographié. Plein d'amour pour les Miao.

Repas de midi à "La Main d'Or". Terrine de langue de veau et lasagnes pour Jing. Hareng pommes de terre tièdes, salade nordique pour moi. Tarte et crème caramel pour finir.
Une brasserie authentique où l'on aime bien aller.

Repas de midi "en famille" avec Jing et Jean-Philippe pareil à lui même... Il me raconte sa rentrée à l'ENSAE où il travaille beaucoup pour se mettre à niveau après deux années à Centrale Marseille. Jing en a profité pour avoir des explications pour faire fonctionner son Ipod.

Exposition à la mairie du XIème "Album de Gide" grâce en particulier à la Fondation Catherine Gide. Une centaine de photos avec commentaires pour retracer sa vie intime à travers ce XXème siècle si mouvementé. Un intellectuel à coup sûr. Donne envie de le lire et de se plonger dans son journal.
Que va-t-on retenir des années 2000 ? Elles me semblent bien médiocres.

Poursuite de la lecture du "Second Empire" chez Armand Colin.
Un peu de gymnastique intellecteuelle l'après-midi: théorème de Thalès, plus grand commun diviseur PGCD.

Réunion des "Randonneurs du mardi" du club des retraités de la MGEN de Paris à 10 heures. Pas moyen de changer les habitudes, malgré de nombreuses demandes. On partira de Paris toujours à midi - je mange à cette heure ! - mais j'étais sans illusion.

Hier en fin d'après-midi visite de le Fondation Eugène Napoléon - école privée sur notre trottoir - construite sous Napoléon III par Hittorff grâce à la générosité de l'Impératrice Eugénie. Belle salle couverte de velours rouge très Napoléon III avec deux grands portraits sur pied de l'Impératrice et de l'Empereur.
J'ai commencé un livre sur la période du Second Empire - une des périodes certainement les plus fécondes pour la modernisation de la France - la première partie sur la personnalité de l'empereur, sa prise du pouvoir et son système politique est passionnante et plus complexe qu'on a bien voulu le dire.

Pour la première fois je me promène autour de l'ancienne École Polytechnique à l'occasion des Journées du Patrimoine. Je découvre en particulier la Cour Carrée transformée en jardin public (photo). A la recherche de la mémoire de mon père ou simplement pour l'honorer.

Je profite des journées du Patrimoine pour aller au showroom de Tassinari & Chatel Rue du Mail - fabricant des plus beaux tissus (Versailles, Fontainebleau...).
Occasion pour moi de revenir dans cette belle rue ancienne où mon grand-père a travaillé pendant des années comme représentant des grands fabricants de dentelle de Calais qui, après avoir quasiment disparu, survivent maintenant.
J'ai des souvenirs précis lorsqu'il m'emmenait avec lui dans son bureau...J'y ai passé certainement plusieurs heures.

Visite hier au Centre Culturel de Chine à Paris d'une exposition d'un jeune céramiste Bai Ming. Toujours la simplicité habituelle, il est venu avec sa femme et sa fille. Très belles céramiques contemporaines avec l'influence de la Tradition Chinoise. J'ai passé un bon moment à parler avec lui de son travail.

Reprise de la gymnastique avec Malik et le groupe sympathique du jeudi matin.
Je me sens bien raide, raide...

Travaillé hier après-midi et soir "mon programme de mathématiques de 4ème". Christelle semble contente de reprendre les cours du mercredi après-midi avec moi.
Tous les deux on fait de notre mieux.

Rentrée.
Rangé la cave !
Coup de téléphone du Bugue, pas très plaisant.
Inscription au "Club des retraités de la MGEN.

Dimanche banal et trop ordinaire...
Ce n'est pas un jour comme les autres ...

Fini le - très bon - livre de Pierre Péan sur les derniers jours de Mitterrand.
Son obsession de la mort et de rester dans l'Histoire est fascinante.

Vu hier "Une chinoise" (She, a chinese) de Guo Xiaolu. Film émouvant et sensible qui raconte le parcours d'une jeune chinoise qui quitte son village - où l'on survit et surtout s'ennuie - pour la "Ville" - en l'occurrence Chonqjing - puis rêve à l'occident - une photo de Big Ben de Londres où elle se retrouve "sans papiers" à l'occasion d'un voyage organisé. Parcours classique que souhaite faire 80% des jeunes chinois, on ne le dit pas assez dans nos pays.

J'écoute François Hollande à France-Inter - qui peut être clos le débat sur les retraites : " Les Français ne veulent plus de Sarkozy mais ils n'ont pas encore dit ce qu'ils veulent". Je pense qu'il a, malheureusement, raison. Alain Touraine dans Le Figaro parle de la nullité du débat politique actuel et surtout de son vide, ce qui crée un silence terrible.

Finalement le problème n'est-il pas de se débarrasser de ce petit voyou ?

Journée de grèves et manifestations pour maintenir le système de retraite français à son niveau actuel.

Commencé le livre de Pierre Péan sur la fin du deuxième septennat de Mitterrand intitulé "Dernières volontés,derniers combats, dernières souffrances".
Livre documenté - sans haine - alors que celui-ci était détesté par les possédants, les riches, la droite. La droite qui attendait sa mort...qui avait toujours considérait la présence de Mitterrand à la tête de l'État comme illégitime.
Encore une belle réflexion au temps et à sa vanité.

Jean-Philippe - suite à son appel téléphonique de jeudi - est venu mangé hier midi à la maison avec sa "petite coupe de cheveux de rentrée"...!

Fini la lecture de "La saga des Bettencourt".
Édifiant j'ai le sentiment que la France n'est pas prête à avoir un président socialiste et que la collusion entre le monde des affaires et les politiciens de droite a de beaux jours devant elle. Tout cela m'attriste et m'écœure.

A la radio ce matin : poursuite de l'affaire Woerth-Bettencourt - perquisition chez Liliane Bettencourt à Neuilly-sur-Seine. Tout le monde a maintenant la certitude qu'elle a largement contribué à la campagne de Sarkozy en 2007.
Poursuite de la lecture de "La saga des Bettencourt" en particulier de l'amitié sans faille pendant plus de cinquante ans entre André Bettencourt - ancien ministre de De Gaulle et Pompidou mais aussi de Pierre Mendès-France - et de François Mitterrand.
Sans oublier François Dalle qui va aller dîner à l'Élysée quand Mitterrand sera élu en mai 1981. Les riches seront toujours les riches...!

Lecture instructive et passionnante de "La saga des Bettencourt" (L'Oréal une fortune française). Pour moi encore un éclairage sur la France des années 30 et de l'occupation - période trouble pour le moins.
Schueller - le père de Liliane Bettencourt unique héritière de l'Oréal au cœur d'une affaire dont on parle tous les jours actuellement - fréquente pendant toute cette période la droite la plus extrême - jusqu'à financer "La Cagoule" - tout en protégeant des juifs et des jeunes voulant échapper au STO.

Dernier jour d'août.
Téléphoné à Florence.
Dentiste le matin.
Gibert et Luxembourg l'après-midi.
Le temps passe.

Essayé d'expliquer les pourcentages (niveau 4ème) à Christelle sans succès.

Retour à 23 heures de Cernay, tout s'est bien passé.
Deux bonnes journées dans les montagnes vosgiennes, avec repas dans une ferme-auberge.

Départ en week-end à Cernay (Haut-Rhin) pour voir une amie de Jing mariée aussi à un français.

Fin du ménage d'été.
Tout semble rangé.

Commencé la lecture du dernier Benoît Duteurtre, "Le retour du Général" (2010), qui écrit souvent des pages très justes et pleines d'humour sur notre société avec en arrière-plan Paris ou l'histoire de ces dernières années (IVème République finissante et Vème République). Son grand-père était le dernier président de la IVème République René Coty. Les premières pages parlent magistralement de la dérive sécuritaire de notre société.

Visite de l'exposition "Vanité" à la Fondation Yves Saint-Laurent et Pierre Bergé....tu es poussière, et tu retourneras à la poussière... Genèse (Chap.3.19).
Belle exposition qui touche à l'essentiel : notre propre mort inéluctable.

Reprise du train-train, même au bout d'une semaine c'est dur.
Grand ménage le matin : lavage des rideaux, cristaux des lustres, cadres, vitres , argenterie ...

Dernier dimanche soir de l'été à La Villette. Pas en forme, j'y vais !
Il fait beau, tout le monde est content. Les percus plus nombreuses qu'à l'habitude, la "Capoeira", les "Brésiliens" avec les glaces véritables (pas seulement !), les deux concerts à partir de dix-sept heures. Ça fait du bien,ça va mieux.

Été à vélo à la Villette dans Paris déserté - premiers retours demain.
Sieste à l'ombre près de "La bicyclette ensevelie" - Interdit de l'escalader - certainement une des plus belles sculptures contemporaines de Paris

Wang Keping encore un grand artiste chinois qui a dû quitter son pays en 1984. Marié à une française il s'est installé à Paris.
Très belle exposition de ces dernières œuvres au musée Zadkine : "La Chair des forêts".
Des sculptures dans la masse d'un tronc d'arbre, brûlées puis polies de manière à donner un aspect aussi lisse - aspect de la peau - que possible de manière à faire disparaître tout le travail de l'artiste et ses outils.

Pas facile d'écrire tous les jours quelques commentaires sur la médiocrité de notre époque, quelques phrases sur son humeur, sur sa fatigue, ses joies, le temps - celui qui passe ou celui qu'il fait -...

Heureusement j'ai pu reprendre le vélo dans Paris déserté, même si le temps est toujours bien sinistre.

Réveillé trop tôt...
Jing reprend le travail à 13 heures...
Promenade classique sous la pluie...
Grande fatigue le soir...

Difficile de se retrouver dans un petit appartement à Paris sous une pluie battante,après deux semaines au grand air...

Rentré ce soir de Chamonix-Mont-Blanc.
J'ai retrouvé - et fait découvrir à Jing - la montagne.
J'ai retrouvé le plaisir de marcher - sans trop de difficulté - toute une journée.
J'ai retrouvé cette ambiance spécifique à la montagne, que l'on ne peut connaître que d'expérience.

Départ demain pour Chamonix, je suis content de retourner en montagne pour deux semaines. J'espère pouvoir faire quelques belles randonnées et faire découvrir la montagne à Jing.
Un site que tout le monde s'accorde à dire qu'il est magnifique.

C'est l'été. Concert d'une chanteuse malienne au Jardin du Luxembourg.
La collection de vieilles habituelles...
Rentré en vélo en s'arrêtant pour prendre des photos "Quai d'Orléans".

Arrivé par hasard "Galerie Choiseul",dans le quartier de l'Opéra, chère à Céline...
Toujours un petit commerce qui vivote, comme en 1900, du temps de sa mère. Des petits traiteurs chinois, des bars,... mais aussi des "créateurs".
Une librairie de livres neufs à prix réduits comme il y en a beaucoup.

Mangé à "La Main d'Or" - un bon petit resto corse - du poisson, des spécialités corses, niçoises et italiennes. Puis lecture de la biographie de Céline, plus exactement son retour en France et la fin de sa carrière littéraire. Période de l'épuration complexe, qui me passionne, mal connue qui semble encore taboue : rôle des communistes, de Sartre, ... mais bien d'autres.

Mais le génie de Céline ne peut pas être nié. Une déclaration sur la télévision visionnaire : "C'est un prodigieux moyen de propagande.C'est aussi hélas ! un élément d'abêtissement en ce sens les gens se fient à ce qu'on leur montre. Ils n'imaginent plus. Ils voient. Ils perdent la notion de jugement..."

Après-midi au jardin du Luxembourg avec Agnès que je connais depuis plus de 10 ans.
J'aime sa compagnie,même si elle parle beaucoup d'elle...
Passionnée d'art elle m'a montré les photos de ses masques - pour la première fois, j'ai apprécié - quelques dizaines, très réussis, un bel ensemble.

Jing travaille tout le week-end. Comme elle a dit lorsque le réveil a sonné : "ça fait longtemps que je ne me suis pas levé tôt".

Concert de Yom - excellent clarinettiste - en formation avec un batteur, un guitariste, un synthétiseur, au Jardin du Luxembourg.
Rituel de l'été.
Une collection de vieilles incroyables.
A la fin descente du Boul'Mich sans le bruit incessant des voitures, calme.
Retour en vélo par l'île Saint-Louis.
Voir le soleil derrière Notre-Dame sur les quais. Une des plus belles vues de Paris.

Mangé avec Jing chez "Dong Mei". Seul le petit Frédéric n'était pas là. Un beau repas !
Beaucoup de générosité...Tout le monde était content.
Je connais Dong Mei depuis plusieurs années, c'est elle qui m'a présenté Jing par un beau 13 juillet...

Premier jour de Paris-Plage. Trouvé un transat à l'ombre d'un parasol en face de l'Ile Saint-Louis pour lire une biographie de Céline. Il fait très beau, toutes sortes de bateaux passent avec leurs cohortes de touristes... C'est encore la "Mondialisation".

La "Mondialisation", après une semaine sans nouvelles (TV, presse, radio), continue. Croisé pour la deuxième fois un petit camion immatriculé en Bulgarie avec une famille bulgare qui ramasse les vieux ballons d'eau chaude, les cuisinières... que les parisiens jettent sur les trottoirs pour être ramenés en Bulgarie. Vu le "chinois", vers 17 h selon son habitude, qui fait les poubelles de l'immeuble depuis des années... Voilà ce qu'est la "Mondialisation".

Rentré ce soir de Merlimont dans le Pas-de-Calais. Un bon bol d'air et de nature. Jing a aimé, je suis content. Je joins une photo choisie parmi les 394 prises - pas facile !

Après avoir reçu des nouvelles de JP - promenade en vélo jusqu'à La Villette dans Paris écrasé de chaleur et déserté. Toujours un endroit fréquentable l'été quand tout le monde est en vacances...
Content de partir à Merlimont (Pas-de-Calais)pour six jours de NATURE : plage, mer, vagues, vent, nuages, soleil, dunes, pins...

Yves Buin dans sa biographie de Céline retrace à grands traits les péripéties de la vie de Louis-Ferdinand sans rechercher toute la vérité des faits quand les deux grands biographes de Céline Frédéric Vitoux et François Gibault se contredisent - de manière à comprendre la complexité du personnage et surtout le replacer dans la folie de ce siècle: hécatombe de 1914-18 puis le fascisme, le nazisme, l'holocauste, le stalinisme, la guerre froide, l'écroulement du bloc communiste et pour finir les massacres de Sebrenica.

Commencé ce matin la biographie de Céline par Yves Buin. Céline, né en 1894 à Courbevoie, des parents petits-bourgeois, bien-pensants et antisémites, vingt ans lorsque commence l'hécatombe de 1914, blessé comme tant d'autres.
Tous les éléments du vingtième siècle sont en place... On ne peut pas comprendre la suite sans cela.

Pique-nique puis sieste, dans les jardins Tino Rossi en bord de Seine, sous les gros et vieux platanes de l'ancienne "Halles aux vins".
Visite de l'expo Willy Ronis, mort l'année dernière à 99 ans, photographe humaniste de Paris, en particulier du Paris de l'après-guerre et des petites gens. Magnifique témoignage sur cette époque difficile (grève,rationnement...) que l'on semble oublier maintenant. Les "Trente Glorieuses" viennent bien après.

Trouvé "Le pedigree" de Patrick Modiano chez Gibert ce matin, je le cherchais depuis un moment et encore une biographie de Céline, celle de Yves Buin. Elle semble apporter un éclairage différent des autres. Finalement Céline me passionne parce qu'il a traversé ce terrible XXème siècle, et que si on ne connaît pas son passé l'on a pas d'avenir.

Hier soir Jean-Philippe est venu dîner à la maison. Rite immuable, arrivée 17h30 pile !
On parle de son stage au GREQAM de Marseille - centre de recherche - il n'est guère enthousiaste. Il doit rédiger un article de 25 pages environ à l'aide d'une cinquantaine d'articles de différentes revues... C'est assez ingrat.
Par contre il est évidemment très heureux de son admission à l'ENSAE où il fera encore deux ans d'étude. Il sera à nouveau "sur Paris", l'école étant à Malakoff.

L'affaire Bettencourt-Woerth prend de l'ampleur...Pour moi "La Politique" c'est autre chose que ces riches qui financent les partis politiques de droite en liquide à l'aide d'enveloppe en papier kraft ... On est bien loin de l'intérêt général.

J'ai toujours pensé que le "Sarkozysme" finira mal. Pauvre France !

Jazz au Parc Floral - une ambiance que j'aime... - des musiciens toujours heureux de jouer sous ce "delta" magique. Thème du week-end Paris Berlin. deux trios "Das Kapital" et "Joachim Kühn Trio".
Joachim Kühn, pianiste à la carrière internationale, a démarré dans l'ancienne Allemagne de l'Est, après avoir jouer avec les plus grands s'intéresse maintenant au Free Jazz.

Canicule terrible... je me suis simplement forcé à aller au Jardin du Luxembourg... puis "voir les livres" chez Gibert..

Chaud, chaud, chaud... cardiologue puis balade à vélo dans Paris.

Jing "a passé une bonne journée", c'est son expression. Première journée des soldes d'été, elle a acheté, toute seule, dans une boutique de luxe de la rue Saint-Honoré un beau sac "Miu Miu" et l'après-midi, avec moi, au "Printemps Nation" un pantalon blanc "Comptoir des Cotonniers" et un petit haut "Zadig et Voltaire".

Belle rando sous un soleil de plomb autour de Saint-Martin d'Etampes. Petite gare de province charmante et la Tour penchée que je vois en passant en train en allant au Bugue si caractéristique. J'aime beaucoup l'Hurepoix, région vallonnée avec de grands champs sur les plateaux et des petites rivières dans les vallées.

Réservation d'un séjour à Merlimont dans le Pas-de-Calais. L'année dernière, j'avais beaucoup aimé les immenses plages de sable, les dunes, le vent, la lumière,...Une nature encore préservée...De belles baignades en perspective...

Hier, mon premier mariage chinois...seul Parisien.
Cérémonie à la Mairie de Boulogne-Billancourt, magnifique mairie des années trente, on prend des photos, des photos...Les mariés très émus.
On traverse Paris en voiture, photos à La Tour Eiffel, photos au pont Alexandre III, photos à Notre-Dame, photos au Château de Vincennes.

Restaurant "La Passerelle" à Bry sur Marne, repas chinois traditionnel, les mariés trinquent avec les invités à tour de rôle, tout le monde est content.

Climat politique de plus en plus malsain, la corruption gagne du terrain...Le peuple trinque. La femme d'un ministre - avec le soutien de son mari - organise l'évasion fiscale d'une des plus grosse fortune de France. Un secrétaire d'état qui se fait payer ses cigares : 12000 euros ! Un autre construit sans permis ...

Par une belle journée d'été le Peuple de France a redressé la tête après trois années de mépris et de haine... Paris n'est jamais aussi belle et digne que lors d'une journée de manifestation.

Je m'aperçois que la fin de "l'année" approche...

Belle fête de la musique hier soir en vélo avec Jing.
Devant la mairie du 4ème de la musique Klezmer russe, j'aime et je découvre ces chants en yiddish ou russe. Une grande profondeur, toujours beaucoup d'émotion à écouter ces chants avec la communauté juive de Paris.

Puis en rentrant à "La Banane Ivoirienne"la musique de Côte d'Ivoire et à Faidherbe du "vrai"Rock 'n Roll ...

Premier jour de l'été, grand ménage le matin et ce soir un petit tour en vélo pour écouter de la musique. Même la Chine s'y met pour la première fois cette année.

6ème Festival des Cultures Juives, journée des associations devant la Mairie du 4ème. J'aime y faire un tour, cette année le festival est consacré à la Russie. Le temps que le groupe Kalinka se mette en place, de la très bonne musique Klezmer qui fait chaud au cœur au milieu de la foule...
Le groupe Kalinka - quatre musiciens dont un chanteur - a su faire vibrer l'âme russe d'un public acquis. Enfin un petit tour dans une galerie voir des lithos de Chagall, un régal.
La Russie éternelle, sa Russie natale, Paris, la musique, le cirque ...dans des couleurs éclatantes.
Que dire !

Extrait de la lettre de Moune - cousin de mon père - du 26 octobre 1963 en réponse à mon père lui annonçant le décès de ma grand-mère Blanche Richard, que l'on appelait "mémé de Bécon" :
"Il n'y avait plus d'Issoudun, voici il n'y a plus désormais de Bécon. Tout cela est fort triste. Bien sûr, tout cela nous l'avons toujours su, mais nous ignorions ce que cela voudrait dire un jour."

Mardi dernier en allant en forêt de Marly le train est passé devant le cimetière de Levallois, près de la Seine, où reposent mes deux grands-parents puis devant le pavillon de Bécon dont j'ai ramené des photos du Bugue...

Je me souviens d'une petite photo carrée en noir et blanc prise, lorsque j'avais quinze ou seize ans, un dix-huit juin au Mont-Valérien avec au centre et de loin la grande silhouette si caractéristique du général De Gaulle dans sa voiture décapotable.
Aujourd'hui on fête le soixante-dixième anniversaire de l'Appel du 18 juin... Le "sautillant" Sarkozy est même à Londres pour l'occasion. On a vraiment changé d'époque.

Pas déçu par Gao Xingjian (avec une bonne médiatrice), une comédienne a lu des textes de ces romans et pièces. Quelle âme, quelle simplicité ! Une œuvre réalisée à partir de son expérience, sans jugement, pleine de sensibilté à la recherche de l'Histoire - non officielle bien sûr - Histoire que nos dirigeants ont toujours pris l'habitude de réécrire à leur seul profit. L'Hitoire qu'il a tenté de définir c'est celle des peuples, de la culture.

Le matin, marché d'Aligre avec Jing. Un peu de math avec Christelle l'après-midi en attendant d'aller à la Bibliothèque François Mitterrand écouter Gao Xingjang - prix Nobel de littérature - ayant quitté la Chine en 1987 - deux ans avant la tragédie de Tiananmen - installé en France il écrit en français ou chinois. Une œuvre d'humaniste passionnante.

Rentré du Bugue hier soir, Jing a passé une bonne semaine de vacances : jardinage, inondations de la Vézère comme on a rarement vu mi-juin, restaurant (Da Francesco, Oscar), ... Été à Limeuil, au confluent de la Dordogne et de la Vézère, mon site préféré.

Ramené des photos de famille : grands-parents, différents appartements, Moune, Claude ...et des objets que j'ai connu en d'autres lieux, il y a fort longtemps. Des verres à apéritif de famille, peut-être même les couverts "d'étudiant" de mon grand-père lorsqu'il est "monté" à Paris.

Demain départ au Bugue, cela ne m'enchante guère, c'est le moins que je puisse dire...
Triste maison vidée de tout ce qui pouvait rappeler le souvenir de mon père. Un jardin humide...

La lecture du dernier Annie Ernaux me passionne. A propos de la politique :"La réélection de Mitterrand nous rendait à la tranquillité. Il valait mieux vivre sans rien attendre sous la gauche que s'énerver continuellement sous la droite."

C'est exactement ce que je pensais, un peu plus tard, avec Jospin (ou Chirac) et que je pense encore. La gauche n'a pas ce mépris des travailleurs et des salariés que la droite manifeste à tous propos.

Un petit tour jusqu'au Marché des Enfants Rouges - un thé à la menthe - et de la grande Brocante de Printemps autour de la Mairie du III ème .

Journée à Versailles - l'histoire de France. Je me souviens... Jing est contente, elle s'intéresse vraiment à tout. Beaucoup de photos encore
Kangxi et Louis XIV étaient contemporains, tous les deux ont régné longtemps. Ils ont fait beaucoup pour les arts et leur pays.

"Les Années" très beau livre d'Annie Ernaux - dont j'ai lu tous les livres - parle des années d'après-guerre qui ont pris fin finalement en mai 1968.
Description quasi anthropologique des années 50 à Yvetot d'une famille tenant une petite épicerie, d'une France Rurale bien disparue.

Encore un livre que je dévore "Les Années " d'Annie Ernaux - le passé... En parlant des années d'après-guerre : " Tout devait faire de l'usage, le plumier, la boîte de peinture Lefranc et le paquet de petits-beurre Lu. Rien ne se jetait. ... le crottin ramassé dans la rue après le passsage d'un cheval à l'entretien des pots de fleurs..."

J'ai en tête une photo de ma grand-mère de Bécon ramassant effectivement du crottin à Vernon, je pense, pour son jardin.

Conclusion au livre de Benoît Duteurtre que je viens de finir:
"... sans cette continuité de l'Histoire, sans cette présence au monde d'où nous venons, sans cette faculté de relier les époques, l'existence humaine paraîtrait trop absurde et solitaire, ... . Le sentiment que le passé est toujours là, dans nos caves et nos greniers, qu'il suffit de fouiller pour recréer des liens entre les vivants et les morts..."

L'Histoire bien sûr.. et le temps...

Portes ouvertes, hier, des ateliers d'artistes de Belleville. Un petit tour pour voir des cours, des petites maisons d'ouvriers...le vieux Belleville qui a été ravagé dans les années 60. J'ai le souvenir de l'avoir traversé avec mon père ...
Je reste longuement dans l'atelier d'une artiste taïwannaise ShuChuan Chen qui m'avais vendu une peiture traditionnelle chinoise : bambou à l'encre de chine avec le dégradé de gris-noir habituel mais difficile à réaliser.

Aujourd'hui un tour jusqu'à La Bastille - Café des Phares.

Vendredi 1er Festival de Quyi au Centre Culturel de Chine. On traverse la Seine, le pont Alexandre III, magnifique, ciel orageux.
La salle de spectacle du centre est petite mais chaleureuse et confortable, je dirai familiale.
Fan Zeng, un des plus grands peintres contemporains chinois, s'assoit à côté de Jing !
Le spectacle commence, après les politesses habituelles. Je ne trouve pas les mots pour décrire l'ambiance indéfinissable, bon enfant.
Une dizaine d'artistes ( sept "petites histoires, le mot Quyi est difficilement traduisible) se produisent, donnent le meilleur d'eux-mêmes. Tout le monde est transporté.

Hier Sophie Alour Trio à la mairie du 4ème - non amplifié - au premier rang avec Jing devant le batteur. Rien à voir avec les grands concerts amplifiés au maximum....
J'ai pu apprécié la subtilité du travail du batteur Karl Jannuska.

Ce soir on va au Centre Culturel de Chine à Paris voir un spectacle typiquement chinois et voir, enfin, la nouvelle salle en sous-sol du nouveau bâtiment. C'est toujours un plaisir d'aller dans ce lieu.

Trouvé, hier, à la bibliothèque "Ballets Roses" de Benoît Duteurtre - arrière petit-fils du Président René Coty - dont je lis tous les livres. Ballets Roses dont j'avais entendu parler sans trop savoir les personnes mises en cause, les conclusions des procès...mais que c'était sous la quatrième République finissante (et décadente).
En fait il s'agit d'André Le Troquer, le président de la Chambre des Députés comme on disait à l'époque - dont je connaissais le nom - un personnage pas banal. Et comme Duteurtre j'aime me plonger dans l'histoire. Il s'agit bien d'une France disparue.

Math avec Christelle - où je me rends compte du manque de "pédagogie" de beaucoup de professeurs, mais ce n'est malheureusement pas une découverte.

Randonnée du mardi du club des retraités de la MGEN de Paris ... cela ne s'invente pas, comme on dit. Autour des étangs de Hollande conçus par Louis XIV pour alimenter en eau les fontaines de Versailles, ensemble restauré par Napoléon III.
C'est le génie Français du Grand Siècle.

Que laissera le"sautillant Sarkozy" dans deux siècles ?

Hier, dimanche de Pentecôte, Paris est vide nous sommes allés en vélo jusqu'à La Villette, cela faisait longtemps... On a été voir et écouter les "percus" puis repos à l'ombre. Un tour "classique" que l'on aime.
Aujourd'hui très belle journée d'été, c'est incroyable. Ce matin j'ai vite rangé mes affaires d'hiver...
Cette après-midi visite -gratuite,exceptionnellement - du Grand Palais, magnifique structure réalisée pour l'exposition universelle de 1900.

Bonne soirée à la maison avec Suzanne et André. Jing avait préparé de la bonne cuisine chinoise (c'est tout un travail). Tout le monde était heureux. J'aime ça.
Ce matin c'est la Pentecôte, il n'y a plus personne à Paris, c'est calme. On a ouvert la fenêtre, il y a du soleil et les oiseaux sifflent.

Ce matin on fait le marché Place d'Aligre sous un beau soleil. André et Suzanne viennent diner à la maison. Cela fait longtemps que je voulais les voir.
Pendant que Jing fait la cuisine j'ai commencé mon projet de photographier une par une les boutiques du Faubourg Saint-Antoine.

Devant aller chercher mon vélo en réparation au Décathlon de Madeleine je suis passé à l'hôtel des ventes de Drouot, j'aime l'ambiance mais je ne pense pas qu'un particulier puisse y faire des affaires. Il y a toujours beaucoup de marchands - certains me sont connus. Je suis resté une heure : des photos de Doisneau quelconque, de belles photos de Rodin, des affiches des Emprunts de la guerre de 14-18, des tableaux ordinaires, des gravures, etc....

Ce matin pour la première fois, en sortant on a l'impression que le printemps est enfin là. L"apès-midi il fait même chaud et on est déjà le 20 mai...
Les plus beaux jours arrivent. Je ne pourrai pas vivre dans un pays sans printemps, été, automne et hiver.

Ce matin, bonne nouvelle grâce à "Facebook", Estelle - la fille de mon cousin Claude, par ailleurs ma "filleule" (une autre époque) - qui m'envoie un message pour reprendre contact après des années et des années... Cela m'a fait très plaisir.

Rando du mardi avec le club des retraités de la MGEN de Valmondois à l'Isle Adam par une belle journée, enfin. Du soleil de la lumière - chère aux impressionnistes - sans chaleur. Toujours des arbres magnifiques et l'Oise paisible, j'aime de plus en plus cette Ile-de-France.

Consultation avec Jing en ophtalmologie à Saint-Antoine puis café à La Bastille au Café des Phares - "mon" café depuis des années... lecture du Monde, rendez-vous, Coupe du Monde de foot de 1998...même si j'y vais moins souvent maintenant.
Jing s'est acheté une belle robe d'été Max Mara en revenant..

Dernier jour du week-end de l'Ascension avec apparition du soleil, enfin. Mon ami.

Premier jour du festival de Jazz à Saint-Germain des Prés avec une scène - devant l'église - consacrée au Jazz féminin. J'ai écouté le Sarah Lenka Quintet. Du bon jazz classique - une trompette et la voix de Sarah se complètent et se répondent bien alors que piano, contrebasse et batterie jouent derrière.
J'ai découvert ensuite le square au pied de l'église et les restes de l'Abbaye Bénédictine.
Un ensemble unique que je n'avais pas encore contemplé... et fait de belles photos numériques.

Aujourd'hui j'ai laissé le temps filé... Il a fait trop gris...
L'autre jour chez un libraire j'ai vu une lettre autographe de Sartre (adressée à wanda) qui commence par parler du temps en l'occurrence de la chaleur avec les gens qui transpirent...
Alors on peut parler du temps.

Achat d'un joli petit panneau de l'École de Barbizon (fin XIXème) de bonne facture - une ferme, un fermier qui donne du grain à quelques poules, deux chevaux.
Signature illisible mais peut-être de Charles Jacque (1813-1894), d'après mes premières recherches - à moins qu'il s'agisse d'un maquillage grossier?
Cela fait longtemps que je souhaitai avoir un tel petit tableau.

Je crois que Jing a passé une bonne semaine de vacances à Paris - qu'elle semble aimer autant que moi...

Hier, achat de beaux objets chinois avec Jing à la "Maison du Gouverneur" rue du Faubourg Saint-Antoine qui va fermer ses portes. Un fer à repasser avec une belle tête de Lao Tseu, une boîte à baguettes à suspendre avec un décor comportant des poissons, un panneau avec les deux enfants que l'on voit partout, une petite statue en pierre d'un mendiant et une statue de Wenchang Dieu des lettres en camphrier du Fujian (époque Quing).

On aimait aller se promener dans ce vaste show-room... un lieu magique qui disparaît.

Chine, célébration de la terre - belle exposition (Fondation EDF) d'objets essentiellement du monde rural chinois provenant de la collection de François Dautresme. Des objets uniques : des charrues permettant de semer trois sillons en même temps, des norias, des plantoirs avec réserve de graines...
Et plus généralement comment utiliser la "terre" pour se nourrir, se vêtir, se soigner... Le génie - souvent méprisé ou oublié - des paysans chinois.

Cette expo nous rappelle l'importance de la nature (bambous), de la terre (matériau) et finalement du monde rural, monde en voie de disparition et bien maltraité partout.

Toujours le temps qui passe vite...
Rangé des caisses de bibelots, souvenirs divers... avant d'aller au Salon d'Antiquité de La Bastille à la recherche du passé et du beau travail (Gallé, meubles XVIIIème, porcelaines, ...) et de la belle matière (pâte de verre, merisier, émail, os...).

Toujours content d'avoir Mélanie et Olivier avec Gabin et Clément à
manger à la maison. Aujourd'hui Jing a fait des Nems et des raviolis chinois délicieux.

Famille, famille... je n'en ai plus guère.
Jeudi (Ascension) prochain ce sera Jean-Philippe qui viendra dîner avec nous.

Hier soir été voir le film "La Force Noire" à la mairie du XIème de l'historien Eric Deroo. Celui-ci n'était pas là malheureusement comme prévu pour la discussion.
Ce film retrace à grande ligne l'histoire des "Tirailleurs Sénégalais" initialement recrutés au Sénégal puis dans tout l'Empire Français. De Faidherhe - Gouverneur sous Napoléon III du Sénégal - créateur de ces troupes à leur rôle durant les deux guerres mondiales pour finir par les guerres coloniales et la décolonisation...
Grandeur et décadence de notre vieux pays ...

Visite, hier, de l'exposition Erro' - très déçu. Pourquoi ?
Il s'agit de petits collages récents bien "propres" - pas les historiques. Aucune rencontre avec les œuvres ou l'artiste. On peut "voir" ces collages dans un magazine ou un catalogue chez soi tranquillement.
Rien à voir avec un Bellini dans une église à Venise...
Là il y a une véritable rencontre.

Je me souviens des longues conversations entre mon père et Moune (son cousin) sur le temps qui passe de plus en plus vite avec l'âge.... Cela me paraissait étrange, maintenant je comprends...
C'est pour cela que je mets comme objet à beaucoup de mes messages Internet : "Le temps passe vite.."

Bon bol d'air autour de Thomery. La forêt de Fontainebleau superbe en ce début de printemps - en particulier les bouleaux...

Je ne sais toujours pas ce que je vais faire de ce blog, mais je poursuis, je crois que cela va me donner envie d'écrire d'une manière un peu plus élaborée.
Ce n'est pas facile d'écrire quelques courtes phrases tous les jours.
Écrire pour soi, sinon pour qui ?

Trouver au marché d'Aligre ce matin une biographie de Louis XIV par Louis Bertrand (1923) que j'ai envie de lire - pour compenser la médiocrité de nos dirigeants actuels ? Certainement.

Dans les dix premières lignes : "Nos présidents de république ... ne sont ...que de vagues ... silhouettes ... déformées par la photographie instantanée."
" Emportés dans la poussière des automobiles, traqués, comme un gibier, par des professionnels et les amateurs de kodak, ce sont de pâles et fluides fantômes à qui on n'a pas laissé le temps de se solidifier.

C'est le 1er Mai... voir le défilé syndical traditionnel fait toujours du bien. Les gens sont heureux. Il y a de la musique.
Les groupes de sans-papiers d'origine africaine sont massivement présents.
En fin de cortège les Tamouls et les Turcs.

Mangé à "La Main d'Or" - restaurant corse rue du Faubourg
Saint-Antoine avec Jing.
La France quel pays - je l'aime et le découvre sans cesse ! Avec Paris au centre comme un joyau...
Jing me le fait voir avec d'autres yeux.
Je pense, souvent, maintenant que j'ai beaucoup de chance.
Des sardines à l'escabèche, des raviolis aux trois fromages, de l'estoufade de poulet, un flan, une mousse au chocolat, un café serré ou allongé...

Pendant combien de temps encore face au déclin de notre vieux pays et de la vieille Europe pourra -t on profiter de ces merveilles ?

Lecture de Roland Barthes par lui-même dans la collection du Seuil.
Pour commencer des commentaires sur des photos de famille ... en particulier de son enfance.
Ensuite des petits textes - pas plus d'une page - synthétiques sur des thémes variés.

La photo me passionne depuis toujours - l'autre matin, à la radio, Gilles Jacob le président du Festival de Cannes se disait passionné de photo numérique et qu'il aimait "shooter" en particulier du haut des marches à Cannes - moi aussi j'ai du mal à me séparer de mon appareil numérique.

Aujourd'hui, après une semaine de vacances ensoleillée aux Sables d'Olonne, Jing reprend le travail, les agriculteurs manifestent avec leur tracteur entre Nation et République, spectaculaire, le soleil est enfin là...
On a jamais vu autant de tracteurs...

Départ demain pour les Sables d'Olonne en espérant qu'enfin le printemps arrive.
J'ai besoin de revoir le soleil...

"Dégagements" - ensemble de chroniques - de Régis Debray, que je viens de finir, dresse un tableau assez lucide de notre "temps" médiatique en l'opposant au temps de la lecture entre autre.
Le rôle du passé, de la culture...et beaucoup d'autres sujets. Écriture alerte avec humour.
Portrait impitoyable de Sarkozy - le sautillant Sarkozy...

Aujourd'hui juste une citation, lue ce matin, du dernier Régis Debray - médiologue - parmi cent autres :
"Ce qui taraude le médiologue, passéiste seulement parce que l'avenir a un long passé, c'est en réalité la question du lendemain : dans ce qui advient, qu'est ce qui se continuera ? Et pourquoi l'un se survit et l'autre pas ?"

J'ai l'impression d'être en accord avec la vision de l'état du monde de Régis Debray.

Aujourd'hui la biographie d'Izis - Quelle vie! A lire. (Photo prise à l'expo)

Belle visite de l'expo à l'Hôtel de Ville de Paris des photos de Izis.
Un des cinq du groupe des photographes humanistes français des années 50-60.
Pas de bling-bling....
Cette après-midi Jing a pris des photos du Carnaval Vénitien au port de l'Arsenal sous un beau soleil de printemps.
Hier trouvé le dernier Régis Debray " Dégagements" - des chroniques pertinentes sur "notre monde" où bientôt plus personne ne sera lire...mais aura une Rollex, un gros 4x4... De l'humour.

Journée "math 4ème", je suis heureux la petite Christelle a eu 19/20 à son dernier contrôle.
Le sérieux et le suivi portent leurs fruits. Cela me rassure...

Enfin du soleil...café au jardin du Luxembourg ... un monde fou...
Tout le monde est content, le printemps arrive.
On a envie de chanter du Francis Lemarque.

Lundi de Pâques calme...
Vu le dernier film avec Lucchini, avec Jing " Les invités de mon père" - excellent! Des acteurs formidables - pas de médiocrité j'aime.
Un père veuf qui fait un mariage blanc avec une moldave qui souhaite obtenir "des papiers". Un fils (Lucchini) riche avocat - une femme, deux enfants, une Mercédès - habitant les beaux quartiers - et une fille (Karine Viard - grand rôle) médecin dans un dispensaire avec les conjoints, pas très heureuse en amour avec son compagnon. Famille, famille... C'est souvent drôle.

Aujourd'hui dimanche de Pâques ordinaire.
Le matin marché d'Aligre à 9h30: pamplemousses, maltaises de Tunisie, clochardes,... betteraves bien cuites, concombres,...retour 10h10.

Après-midi vite au Louvre, pour profiter de l'entée gratuite: la Grande Galerie consacrée à l'Ecole Italienne mais trop de monde (le tourisme de masse esquinte tout ...) les appartements de Napoléon III - magnifiques, plus calme.

Je ne sais pas trop encore comment me servir de ce blog?
A quoi peut-il me servir? A quelle fréquence? Pour dire quoi?
Journal intime? Journal dont je serai le seul lecteur? Ou plusieurs?
Beaucoup de questions?
En tout cas il sera rédigé à la première personne, c'est la seule chose dont je sois sûr.

Le week-end de Pâques arrive déjà.
Le temps passe vite...
La lecture du "Dictionnaire amoureux de Venise " de Philippe Sollers
m'occupe bien depuis mon dernier séjour à Venise en mars avec Jing.
Je m'étais fait la promesse d'aller à Venise avec elle.
Ce n'est évidemment pas un guide mais Philippe Sollers explique sa passion de Venise jusqu'au XVIII ème siècle et son déclin au XIX ème qui débute avec l'occupation de Bonaparte. Et d'une manière plus générale son amour du XVIII ème libertin et son dégout pour le XIX ème puritain.
Beaucoup de citations et d'érudition, cela fait du bien et ouvre des perspectives.

Aujourd'hui triste journée je ne suis pas sorti, une mauvaise bronchite...
Pourtant Jing ne travaillait pas. Elle a été simplement chercher le pain vers 18 heures.
On a traîné ou "fait la pause" comme elle dit ou on attend enfin le printemps...

Ce jour le 31 mars je viens de créer mon blog.