Je retrouve cette photo du Mondial 2010 dans mon ordinateur.



Il faut bien la regarder : les mimiques, la gestuelle, les discutailleries. C'est la "France qui gagne" que le pouvoir Sarkoziste aurait tant aimé exploiter.

Hier soir, Jean-Philippe, à la maison pour dîner, semble plus détendu - ses "partiels" de mise à niveau se sont bien passés. Il m'a installé un logiciel pour cataloguer les chansons françaises, par exemple. On en a écouté, selon son choix, quelques unes, parmi les plus belles.

J'ai fini de lire "1940 l'année terrible" de l'historien Azéma. Titre rappelant Victor Hugo mais là il s'agissait de l'année 1870. Le personnel politique est-il toujours aussi médiocre ? Oui, oui...
Emmanuel Todd -sociologue- ne cesse d'écrire et d'intervenir sur ce sujet. Dernière interview dans Rue 89 : "Notre classe dirigeante n'est pas au niveau". Il parle de Sarkozy comme d'un "personnage cafouilleux" qui "a un rapport aux riches qui est non-français".

Achat d'un ensemble de cinq cartes postales d'Ernest Gabard écrites en 1917, du front, par un père à son fils. Superbes dessins sans pathos - qui me rappellent les dessins de mon propre grand-père. Cet Ernest Gabard était un véritable pacifiste, il était aussi sculpteur et a réalisé après-guerre de très jolis monuments aux morts dans le sud-ouest dont il était originaire . Il existe un très beau site qui lui est consacré.

Brocante d'automne autour de la Mairie du 3ème avec Jing. Quartier "bobo", peut-être, mais nous l'apprécions beaucoup.

Cardiologue à 14h30. Jing m'attend sagement à la maison pour aller chercher son billet d'avion pour Beijing où elle passera le prochain Nouvel An Chinois...

Rando MGEN de Mériel à Pontoise qui me permet de découvrir les berges de l'Oise. Belle traversée d'Auvers sur Oise resté "champêtre". Pèlerinage sur les tombes des frères Vincent et Théo Van Gogh - notre animateur Henri y tient, je préfère les grands espaces avec la lumière de cette Ile-de-France saluée par les Impressionnistes. Je pense avoir fait quelques belles photos des champs avec le blé d'hiver...

Du sens civique des Français.
Une vieille bête remplissait au moins dix bouteilles à la première fontaine d'eau gazeuse de France dans le jardin de Reuilly sans se préoccuper des gens qui faisaient la queue, alors qu'une seule bouteille aurait certainement suffit à sa consommation. Elle jettera sans doute le reste... Je viendrai tôt le matin pour avoir une bouteille...

Pluie, ciel sombre et bas. Visite - grâce à des billets gratuits - de l'Aquarium de Paris au Trocadéro. Ensemble bien décevant, mal présenté. J'ai même ressenti que la "pédagogie" n'était que de de la démagogie pour les parents des nombreux enfants présents. Bien dans l'air du temps. L'aquarium de la Porte Dorée est bien supérieur.

Concert à Pleyel : une "espagnolade" bien enlevée de Maurice Ravel, le Double Concerto de Brahms et en deuxième partie la symphonie N°1 de Henri Dutilleux - que je ne connaissais évidemment pas - rythmées par de belles percussions et un bon ensemble de cuivres.

Nous sommes allés voir à La Bastille à 16 h. "Potiche" le dernier film de François Ozon. Belle comédie autour d'une famille bourgeoise du Nord - d'après une pièce de "Boulevard" - Le couple Catherine Deneuve Fabrice Luchini est formidable. Depardieu en député-maire communiste aussi. Quelques chansons et au final "C'est beau la vie" de Jean Ferrat chantée par Catherine Deneuve.
J'aime, Jing aussi !

Lecture de "1940 l'année terrible" de Jean-Pierre Azéma. Découpage, chronologique, par séquence de la drôle de guerre de 39 jusqu'à Noël 1940. En effet quelle succession d'événements dramatiques. Difficile de comprendre, maintenant, cette époque qu'il faut replacer dans le contexte comme le fait constamment Azéma.

Michel Houellebecq ayant enfin obtenu le Prix Goncourt pour son dernier roman déclare lors d'une interview au Figaro: "l'individu humain est très généralement un petit animal à la fois cruel et misérable".

Rando du mardi après-midi avec le groupe des retraités de la MGEN. On se retrouve avec plaisir. De la joie et de la bonne humeur. Balcon de la Seine entre Triel sur Seine et Vaux sur Seine dans une brume où l'on ne voyait pas à plus de cinquante mètres, malgré un soleil éclatant à Paris.

Début de semaine avec la gym d'entretien pour les "seniors" de Dominique, prof dynamique et sympathique. Du talent et de la pédagogie comme je l'aime - comme pour un cours de chimie de TS...

Hier, belle découverte, fortuite, à l'Institut: exposition de photos de Thibaut Cuisset Campagnes Françaises / Fragments. Ces paysages délaissés ne laissent pas indifférent. La lumière est saisissante comme dans une peinture impressionniste...Une précision incroyable dans les détails.

Une multitudes d'expositions de photos à voir durant ce Mois de la Photo à Paris. "FormELLES" à l'Institut Hongrois rue Bonaparte sur la femme dénudée dans la photographie hongroise. Un joli classicisme.
De grands noms appartenant à l'histoire de la photo : Brassaï, Kertesz, Steiner ... mais aussi des contemporains qui poursuivent la tradition artistique hongroise.

Aujourd'hui 11 novembre - Armistice de la Guerre de 1914-1918. Le Figaro fait une pleine page sur la manifestation des lycéens parisiens et étudiants du 11 novembre 1940 - première année sous l'occupation allemande - autour de la Place de l'Étoile avec une très belle photo que je n'avais jamais vu. Événement peu connu dont on parle un peu plus maintenant, il faut beaucoup de temps pour que l'histoire s'écrive.

Content d'avoir fait un beau cours de math de 3ème sur "La racine carrée". Du calcul mental, les carrés parfaits, apprendre à regarder et comprendre une expression mathématique. Faire en sorte qu'une expression nous parle... c'est mon approche pédagogique valable pour tout et n'importe quoi...

Est-ce le climat actuel, mais je pense au bel article de Philippe Sollers "La France moisie" publié dans Le Monde du 28 janvier 1999... Souvent repris mais tellement d'actualité. Début de cet éditorial qui a provoqué beaucoup de remous:
"Elle était là, elle est toujours là ; on la sent, peu à peu, remonter en surface : la France moisie est de retour. Elle vient de loin, elle n’a rien compris ni rien appris, son obstination résiste à toutes les leçons de l’Histoire, elle est assise une fois pour toutes dans ses préjugés viscéraux." Un peu plus loin:
"La France moisie a toujours détesté, pêle-mêle, les Allemands, les Anglais, les Juifs, les Arabes, les étrangers en général, l’art moderne, les intellectuels coupeurs de cheveux en quatre, les femmes trop indépendantes ou qui pensent, les ouvriers non encadrés, et, finalement, la liberté sous toutes ses formes."

Serge - c'est un vieux con de la gym du jeudi matin, mais il y en a sans doute beaucoup d'autres - va devenir un des héros de mon blog. Prototype du français vantard, râleur, jamais content, n'ayant aucun sens civique, il prendra ainsi la parole pour commenter l'actualité, pour donner son avis - toujours éclairé - sur tout et rien. De temps en temps seulement, j'essayerai de relever ses bons mots le jeudi matin...

Dimanche à la maison, en famille, avec Mélanie, Olivier, Gabin et Clément - qui a bien dormi. Beaumes de Venise ou jus de tomate avec saucisses sèches d'Aveyron, tomates, radis, pamplemousse, rôti de boeuf, aligot, fromages d'Auvergne et de Savoie, petits fours frais, muscat et premières clémentines de Corse, café.

Il a plu toute l'après-midi, ce n'était pas arrivé depuis longtemps... C'est le mois de Novembre. Les feuilles des platanes devant nos fenêtres tombent enfin. Elles étaient bien vertes jusqu'à présent. Finalement j'aime les quatre saisons qui reviennent régulièrement. C'est peut être quelque chose qui me rassure.

Encore des citations de Simone Weil qui m'inspirent en ce moment: «Le temps est notre supplice. L'homme ne cherche qu'à y échapper, c'est-à-dire échapper au passé et à l'avenir en s'enfonçant dans le présent, ou se fabriquer un passé ou un avenir à sa guise.» Simone Weil - La Connaissance surnaturelle
«Le présent, nous y sommes attachés. L'avenir, nous le fabriquons dans notre imagination. Seul le passé, quand nous ne le refabriquons pas, est réalité pure.» Simone Weil - La Pesanteur et la grâce

Citation inspirée par Philippe Labro lors d'une interview à France-Inter : «Toutes les tragédies que l’on peut imaginer reviennent à une seule et unique tragédie : l’écoulement du temps.» Simone Weil - Leçons de philosophie

L'automne est là.
Le soleil est orange et rond mais bas.
Lumière jaune dans les sous-bois. Belle balade au bois de Vincennes.

Toussaint... J'accompagne Jing chez son médecin.
Puis pèlerinage à Montmartre pour visiter le plus vieux cimetière de Paris attenant Saint-Pierre de Montmartre, ouvert exceptionnellement en ce jour.