Lang Lang à la Cité de la Musique - où j'arrive à avoir deux places - pour de la musique de chambre, inhabituelle pour lui. Il joue en trio avec un violoniste et un violoncelliste de l'Orchestre de Paris: Rachmaninov, Mendelssohn, Tchaïkovski.Le Trio op.50 "à la mémoire d'un grand artiste de Tchaïkovski, en deuxième partie, est surprenant par son côté "grande symphonie Russe". On est au cœur de l'âme russe et de la vie. Le trio est ovationné.

Voilà comment Chine-Informations relate le voyage de Sarkozy - celui que la droite, et les médias, présente en France comme le grand président du G20...: "Le président français Nicolas Sarkozy est arrivé mercredi après-midi en Chine pour participer à un séminaire sur le système monétaire international.
Ce séminaire, informel et académique par nature, se tiendra le 31 mars à Nanjing, la capitale de la province orientale du Jiangsu." Suivent deux phrases tout aussi terribles...et peu diplomatiques. (Source : http://www.chine-informations.com)
LA grande réunion du G20 avec LE grand Président transformée en séminaire académique...!

Rando classique de Chantilly à Orry-la-Ville en passant par les étangs de Comelles par une une belle après-midi ensoleillée.














La pause au soleil !

La cacophonie gouvernementale continue avec le débat sur l'Islam (en fait contre l'Islam), les étrangers et on ne sait quels boucs émissaires. Il va falloir attendre encore un an avec tous ces ministres et anciens ministres incompétents, corrompus, hautains ayant un avis sur tout et rien : Kouchner, Dati, Hortefeux, Alliot-Marie, Baroin, Blanc, Morin, Longuet, Guéant (un petit nouveau qui promet et démarre fort dans la xénophobie), Mercier (qui le connaît)... La liste est longue mais n'oublions pas Woerth !

Deuxième tour des élections cantonales où la moitié de la France vote. La déroute attendue du "parti" soutenant encore Sarkozy est bien là. C'est un rejet terrible de Sarkozy lui-même. Mais l'extrême droite fait des scores impressionnants; la gauche n'emporte pas encore l'adhésion... La démocratie française est bien malade avec une abstention massive qui traduit, en fait, le dégout des français pour les politicards - n'en déplaisent aux commentateurs genre Alain Duhamel, chiens de garde du système. La France vieux pays conservateur, malthusien et réactionnaire va mal après quatre ans d'une Présidence bling-bling, inimaginable qui n'aura qu'enrichi les riches et appauvri les pauvres.

Récital de la pianiste japonaise Mari Kawamura dans le cadre de "Mélomania". Un beau programme : Estampes de Debussy, la sonate n°2 de Prokofiev et "Les tableaux d'une exposition" de Moussorgsky - dont l'orchestration de Maurice Ravel est connue de tous.
Son interprétation du dernier tableau "La Grande Porte de Kiev" fut magistrale et émouvante. Mari Kawamura finit en larmes...
C'était la composition préférée de mon père.

Ce matin sur France-Inter interview d'ouvriers du nucléaire, tous intérimaires, chargés de l'entretien et de la maintenance des centrales nucléaires, EDF n'étant qu'exploitant. Une fois le "sale boulot" fait si la dose reçue est trop importante, ils ne sont pas repris... Jamais vraiment entendu ce genre d'arguments avant.
Depuis le "Germinal" de Zola, avec le charbon, rien n'a changé...
A midi, un petit reportage sur la vétusté des installations françaises de conception très ancienne, avec une technologie dépassée... La centrale de Fessenheim, en particulier, à 15 kms de Mulhouse, devrait être arrêtée. Encore un argument pour changer d'opinion sur le nucléaire...

L'inquiétude sur la tragédie nucléaire qui se met en place au Japon gagne le monde. Le "débat" en France remplit les médias. Écologistes, petits professionnels de la politique - Cécile Dufflot, Eva Joly elle-même ! - lancent de petits arguments peu pertinents de façon péremptoire...

Christelle est venue à la maison, pour la première fois, pour son cours de math hebdomadaire. C'est moins drôle que dans le petit restaurant de sa mère...

Ce matin, magnifique soleil, première sortie en vélo au bois de Vincennes.

"Winter Vacation" du chinois Li Hongqi - film, que je voulais absolument voir, qui se passe en Mongolie Intérieure chinoise pendant les "Vacances d'hiver". L'auteur filme l'ennui d'un groupe d'adolescents, un ennui terrible, inimaginable pour un européen qui ne connaît pas la Chine. Que dire quand un enfant voudrait être orphelin ! On ne se parle pas, très peu de dialogue. Film réalisé le plus souvent à la lumière de quelques lampadaires qui éclairent faiblement la rue où se retrouvent ces jeunes, avec des appartements, dans des immeubles lugubres, en toile de fond tout aussi mal éclairés.
C'est le printemps du cinéma, Jing veut après ce film voir "Ha ha ha" du coréen Hong Sangsoo. Beaucoup de dialogues sur l'amour et le désir à la Éric Rohmer que l'auteur doit connaître. Très beau, à l'opposé du film précédent, ici le soleil brille sur la côte sud de la Corée lumineuse.

C'est le printemps.
A Paris, il fait beau, on se promène à roulettes, à vélo, à pied.
Au Japon on survit dans un paysage d'enfer avec une radioactivité qui rôde, menaçante.
A Tripoli on est terrorisé par un fou qui massacre son peuple.
A Bahreïn il semble que le printemps arabe s'arrêtera là...

Retour sur la Commune qui sera liquidée par une terrible répression à la fin du mois de mai...
Quelques expositions et manifestations permettront de se souvenir de la Commune, mais qui, en France, connaît encore La Commune...

"Les Amis de la Commune de Paris" ouvrent les festivités du 140ème anniversaire de La Commune de Paris sur la place de l'Hôtel de Ville. Riton la manivelle est là.












En effet tout a commencé le 18 mars 1871 à Montmartre lorsque les insurgés fusillèrent deux généraux de Monsieur Thiers, alors chef sans partage du pouvoir exécutif de la République Française, qui par son attitude a entrainé le soulèvement du peuple de Paris. Commune de Paris qui restera à jamais une référence, les étudiants de Beijing lors du Printemps tragique de Tiananmen en 1989 y ont fait référence.

Jean-Philippe profite d'une semaine de vacances pour venir dîner à la maison.

Les quatre grands titres du Figaro d'aujourd'hui - que je "prends" dans une "grande" école:
- Le drame japonais menace l'avenir du nucléaire
- Espionnage: le spectaculaire mea culpa de Renault
- Côte d'Ivoire: les combats s'intensifient à Abidjan
- L'armée saoudienne intervient à Bahrein pour rétablir l'ordre.
Plus rien sur les massacres du peuple libyen par Kadhafi, le monde occidental laisse faire...On vit une époque formidable.

Comme à Tchernobyl il y a quelques années une catastrophe nucléaire majeure se prépare au Japon après le tremblement de terre et surtout le tsunami qui a suivi. Mais on temporise encore...

A midi, dernier repas dans le petit restaurant de Dong Mei avec les enfants et les deux sœurs. On rit, on mange bien, on est content.
J'irai faire mon dernier "cours de math" à Christelle mercredi prochain...Depuis deux ans j'y allais quasiment tous les mercredis.

Belle soirée à l'amphithéâtre de l'Opéra de la Bastille pour "Chat perché, Opéra rural" d'après "Les contes du chat perché" de Marcel Aymé. Spectacle "Jeune public " mais intelligent, sensible et drôle. Un casting formidable de quatorze musiciens, danseurs et chanteurs où chacun semble fait pour son rôle. Deux contorsionnistes qui jouent le rôle des deux filles, qui rentrent dans leur ferme familiale du Jura pour les vacances, chantent, dansent; elles savent tout faire. L'ensemble forme une troupe qui sera très applaudie.

Christelle, dans un message qui me touche, me remercie de l'aide que j'ai pu lui apporter dans la réalisation de son rapport de stage en entreprise en classe de 3ème. Les chinois sont polis et reconnaissants.
Christelle est la fille de Dong Mei qui m'a permis de connaître Jing. Elle est en troisième et je l'aide, en particulier, en mathématiques, elle a du mérite car ses parents ne parlent pas français...C'est un peu ma famille chinoise...J'ai toujours plaisir à aller dans leur petit restaurant. Malheureusement il va être vendu la semaine prochaine. J'étais presque aussi triste que Christelle.

L' Homofestivus est là, on peut l'observer partout, même dans ma chère rue Claude Tillier où je croise "une crétine à roulettes et à cheveux blancs" en allant à mon cours de gymnastique du jeudi.

Je poursuis la lecture de Philippe Muray - qualifié de pamphlétaire ce qu'il n'est pas, mais quand quelqu'un déplaît ... On l'a même classé dans les nouveaux réactionnaires. Mais quelle lucidité dans l'observation, la description de notre monde contemporain !

Une journée de Printemps comme il est rare, du soleil, ciel bleu, une bonne douceur... Rando du "Club des retraités de la MGEN" à Saint-Germain-en-Laye - encore une ville royale... - la Terrasse grandiose avec sa vue sur la vallée de la Seine, le Mont-Valérien au loin et la Défense puis retour par la forêt, des arbres bicentenaires en grand nombre dans leur tenue d'hiver.

C'est le Printemps qui arrive, les premiers rayons de soleil pénètrent à nouveau ce matin, pour la première depuis l'été dernier dans l'appartement. Le soleil... Même Jing est contente.
Citons encore et toujours Philippe Muray : "Homo festivus n'est pas, comme son ancêtre l'homme, un sujet assujetti, toujours menacé...Homo festivus participe activement, gaiement, allègrement, à la destruction de ce qui reste de l'ancien monde et à l'édification du nouveau monde qui"bouge" et qui "avance"."
Merci Luchini d'avoir sorti de l'ombre Philippe Muray.

Nous sommes rentrés dans "Après l'Histoire", d'après Philippe Muray, avec apparition d'un "Homo festivus" qui a remplacé l'Homme.
Les parisiens qui ont voté "Delanoël" -dixit notre observateur pertinent - ont été servis aujourd'hui : semi-marathon le matin et Carnaval des libertés l'après-midi dans tout l'est parisien ! Et la journée internationale des femmes qui arrive (elle durera une semaine)...

Retour sur Chagall avec une partie du tableau emblématique de l'expo.

Expo "Chagall et la Bible" au Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme. Projet d'illustration de la Bible que Chagall a mis plus de vingt ans à réaliser. Les 105 gouaches sont là dans une salle avec même pour trois d'entre elles les différents états des gravures mis en gouache ensuite par Chagall.
Quelques grands et beaux tableaux bien choisis où l'on retrouve les thèmes du peintre - en dehors de la Bible et du message biblique qui l'a toujours inspiré - la couleur, la Russie, la musique, l'exil, la nature,...

Emission TV sur Céline avec Frédéric Vitoux, François Gibault, Philippe Sollers, Fabrice Lucchini, quatre amoureux de l'œuvre de cet immense écrivain - le plus grand du XXème siècle. Une heure d'intelligence, d'esprit c'est rare. Ils parlent de son style: la "dentelle", le "rendu" du langage... Luchini récite magistralement les premières pages de "Mort à crédit" où tout est dit.
Quant à son antisémitisme - qu'il faut replacer dans le contexte de l'époque - j'ai envie de laisser la conclusion à Philippe Muray que je suis entrain de lire: "Outre qu'elle odieuse, toute la littérature antisémite est esthétiquement lamentable. Toute; sauf celle de Céline. D'où le scandale."

Encore Philippe Muray, il n'est jamais aussi bon que dans ses longues énumérations, par exemple dans un article intitulé "Les ravages de la tolérance" : "Tout est tolérant aujourd'hui, le théâtre de rue, la Techno Parade, le nouveau millénaire, les artistes, le téléphone mobile, les surfeurs des neiges, les chasseurs de sorcières, les rolleristes, les cinéastes, les cadres, les intellectuels,les politiciens, les chômeurs, les animateurs de quartier, les jeunes, les vieux, les élites, la guerre au Kosovo, les lyncheurs sur le Web et les nouveaux ordinateurs en couleurs."

Réponse de Philippe Muray - professeur de littérature qui pense que la littérature romanesque est la mieux placée pour comprendre une époque en particulier notre monde contemporain dont il fait une description lucide - à la question:
- La littérature sert-elle encore à quelque chose ?
"- Oui. A nous dégoûter d'un monde que l'on arrête pas de nous présenter comme désirable."