Dieppe c'est: une piscine remplie d'eau de mer à 28°C toute l'année, une église qui a la taille d'une cathédrale, un château qui domine la ville avec une des plus belles collections d'ivoire d'Europe fermé pour travaux, un pont tournant métallique sauvé de justesse de la destruction en raison de l'opposition des dieppois, des maisons normandes en bois, silex et briques, les maisons simples de pêcheurs du Pollet, quelques belles demeures ayant appartenues à de riches armateurs, une chapelle Notre-Dame de Bon Secours qui domine la ville remplie d'ex-voto et de plaques à la mémoire des marins péris en mer.Et surtout un port avec ses quatre activités : commerce, pêche, plaisance et transmanche.

Il règne encore une belle ambiance de port comme je l'aime.

Depuis longtemps je voulais voir Dieppe. Son passé, son histoire, sa situation à la fois près et loin de Paris m'attiraient. J'y ai même cherché, il y a quelques années, un pied à terre. Et bien l’occasion se présente, demain on part pour trois jours. Joszef aura trois jours pour faire les WC.

Magnifique exposition "Dessins néerlandais des XVe et XVIe siècles" à la Fondation Custodia 121 rue de Lille dans le VIIe.Les "12 mois" de Hans Bol à eux seuls valent le déplacement. Un ensemble complet vraiment rare.

La rénovation complète de la salle de bains et des WC a commencé mardi dernier. Jozsef - hongrois ne parlant pratiquement pas le français - est heureusement charmant et très sérieux. Je dirai même qu'il est "adorable". Il travaille très bien. N'empêche qu'avoir un ouvrier chez soi n'est pas très facile, et fatigant. Du bruit, de la poussière, des allées et venues. Pour se laver Jing se douche sur son lieu de travail, et moi comme un "pauvre chinois", ou comme on le faisait chez ma grand-mère de la rue Custine qui n'avait qu'un petit "cabinet de toilette" comme on disait.

Hier, après Pierre et Gilles, je suis passé à la Galerie Paris-Beijing revoir les photos de l'ami Li Wei, très côté comme beaucoup d'artistes chinois contemporains. Il est présenté, comme "contestataire", avec ses photos en suspension, allégorie de la Liberté. Celle ci-dessous est une nouvelle que je ne connaissais pas, j'avais vu son exposition en plein air à la Villette il y a quelques années.

Pierre et Gilles, artistes renommés, exposent pour la première fois à la Galerie Templon. Du monde pour un ensemble d'une vingtaine d’œuvres homogènes. Des photos de personnalités - la liste est longue - prises dans un décor "Bollywood". Fait la part belle à la culture "gay" bien sûr, mais aussi l'érotisme, la religion et le mariage pour tous. Souvent entendu parlé de ce couple formé d'un photographe et d'un peintre. En rentrant en métro, grande affiche pour leur exposition aux Gobelins...

La médiatique Arielle Dombasle.

Trouvé par hasard à Evian un Tillinac "Dernier verre au Danton" que je voulais lire et que je cherchais depuis des années dans les bibliothèques. Trouvé sur un bord de fenêtre comme le font, maintenant, les gens au lieu de jeter un vulgaire poche... Lecture facile où il raconte comment il a dirigé les Éditions de la Table Ronde et participé à la campagne de Chirac, corrézien d'adoption alors que Tillinac est un corrézien pur et dur, de 1995. Une peinture du monde de l'édition, des portraits d'auteurs, de gens connus, de politiques. Drôles ou acides.

Lu, hier, dans le TGV, un très bel article de la réac' médiatique du Figaro Natacha Polony où elle parle de la désertification, je dirai même paupérisation, des centres villes au profit des grandes surfaces qui enlaidissent les abords de toutes nos villes et villages. Les grands groupes (Auchan, Carrefour,...)vont même bénéficier de sommes importantes au titre du crédit impôt compétitivité emploi. L'emploi a beau jeu car pour un emploi créé trois sont détruits par ailleurs. Tout cela est bien juste. On est au cœur de l'absurdité, de ce système d'aides, de subvention si français. On sait que ça ne marche pas mais on continue. La France continuera à s'enlaidir.

Avant de rentrer en TGV sur Paris on s'achète des "merveilles" dans le petit salon de thé-pâtisserie derrière l'église. Que de bonnes choses ! Surtout pas dans la rue piétonne à touristes.

J'ai pris beaucoup de photos comme toujours, celle-ci, prise lors d'une promenade en bateau, me plaît pour son calme, son silence même. La petite église. La Dent d'Oche (2221)au fond où j'ai randonné il y a quelques années.

Demain retour à Paris après six jours sous un soleil présent du matin au soir. Aujourd’hui il a disparu les oiseaux ne chantent plus comme ils l'ont fait depuis notre arrivée à Évian-les-Bains. Ville ou ceux qui ne vont pas travailler en Suisse en prenant le bateau de la CGN (Compagnie Générale de Navigation, le fleuron de la marine suisse) sont jardiniers...

Un beau ciel de fin de vacances, lumineux malgré tout.

Évian-les-Bains ce sont des villas avec des parcs magnifiques.

Les promoteurs immobiliers sont malheureusement là, elles disparaissent assez vite, quelques unes resteront comme la villa de la Sapinière ayant appartenu à la famille de Joseph Vitta.

La famille en a fait don à une association pour aider à l'intégration d'adultes handicapés.
Cette année la ville a organisé une très belle exposition en hommage à ce mécène, grand collectionneur d'art, avec un magnifique rouleau de l'époque Qialong, des peintures du niçois Jules Chéret, plus connu comme affichiste, des sculptures de Rodin,etc...

Évian-les-Bains ce sont des paysages de carte postale. Photo prise de la commune de Neuvecelle, juste au-dessus d'Évian. On pense à une composition mais on est bien dans le réel. Pour y accéder il faut grimper. Un funiculaire 1900 sauvé de justesse fonctionne aux beaux jours.

Évian-les-Bains c'est un lac à l'eau d'une pureté incroyable. On peut la boire sans traitement, démonstration nous fut faite par un guide.

On ne se lasse pas d'un tel paysage. Que du bleu! Il faisait très beau.

Évian-les-Bains ce sont des oiseaux qui nichent dans les infractuosités du port, qui volent en couple, qui se baignent.

Quoi de plus beau que le vol d'un couple de cygnes ? Ma première photo prise à Évian, hier, c'est cette poule d'eau.

Des hérons comme on les aime avec la Suisse en arrière plan.

Départ demain pour une semaine à Évian-les-Bains pour un bon bol d'air.

Le Parlement Européen va encore permettre aux partis politiques français de recycler les bras-cassés : l'apparatchik Vincent Peillon pour les socialistes, la poissarde Nadine Morano pour la droite. Alors que le terne et incompétent Harlem Désir se retrouve, après avoir brillé par son effacement à la tête du PS, secrétaire d'état aux affaires européennes. Tout cela est bien franco-français... Et triste, j'ai mal à mon Europe.

Coloscopie-fibroscopie à l'hôpital de la Croix Saint-Simon. J'aurai préféré faire du vélo au bois de Vincennes ou aller voir un film de Wang Bing,...

Arom Sutzkever dans "Le ghetto de Wilno 1942-1943", traduit du yiddish et publié en 2013, raconte la vie des juifs de Lituanie avec détail, jour après jour, le martyr des juifs, la formation et l'organisation du ghetto, les brimades au quotidien, la volonté de faire disparaitre plus que les juifs eux-mêmes la culture juive dans cette ville nommée maintenant Vilnius. Il participa très activement à la résistance juive. Récit prenant fin avec la libération par les troupes soviétiques. Un très beau livre, considéré par certains comme un chef d'œuvre de la littérature yiddish.

Envoi de mes deux premier SMS à partir de l'IPhone 5C de Jing pour prendre un rendez-vous. On ne se parle plus, on est "connecté", l'art de la conversation va se perdre. C'est triste.

Décès, hier, de Régine Deforges. Je me souviens l'avoir lu dans les livres de poche que mon père achetait. J'ai lu son grand succès "La bicyclette bleue", bien sûr, mais aussi ses écrits érotiques. Esprit libre, intelligent. Elle n'avait qu'un regret, c'était de ne pas avoir eu assez d'amants. Alors elle n'avait pas compris à la fin de 2013 l'histoire du "mariage pour tous"...

Un peu fatigué. Je reprends le titre de Rue 89 sur le nouveau gouvernement nommé hier.
Gouvernement Valls : six trucs qui nous énervent
Bataille de bureaux, pulsions cumulardes, casting cliché, concepts fumeux... Ça commence mal.
Je partage ce point de vue; on est dans un village gaulois d'Astérix...

Les photos de commande de Martin Parr, photographe renommé, pour la MEP sur Paris sont assez convenues. L'idée que les touristes ne voient plus Paris qu'au travers de l'écran de leur portable n'est pas nouvelle. Jacques Tati l'avait fait dans "Playtime" avec un groupe de touristes américains à Paris qui ne verront jamais la ville que par réflexion sur des portes vitrées de grands hôtels. C'était très drôle, fin et novateur. Là, l'ensemble est décevant.

Commençons le mois par une photo commentée. Pour le troisième mois de suite une glorification du Travail et de la Science, c'est peut-être très nostalgique mais tant pis... Acheté cette plaque commémorative 10€ dans une brocante. 10 € de bonheur, ce n'est pas cher. L'argenture que j'ai eu plaisir à enseigner. Christofle, 1842, vraiment une autre époque.