Memento Mori est une locution latine qui signifie « souviens-toi que tu vas mourir ». Elle désigne un genre artistique de créations de toutes sortes, mais qui partagent toutes le même but, celui de rappeler aux hommes qu'ils sont mortels et la vanité de leurs activités ou intérêts terrestres. (d'après Wikipédia)

Je trouve celui-ci très beau, très épuré. Tous les symboles sont là:le temps qui passe...le sablier, l'enfant bien rose dont la peau va se flétrir, le crâne. Les peintres flamands au XVIIe ont excellé dans le genre.
(Photo prise au Musée Mayer Van den Bergh d'Anvers puis recadrée)

La fuite en avant de François Hollande pour se faire réélire en 2017 - il ne pense plus qu'à cela - tourne au cauchemar avec ce débat sur "la déchéance de la nationalité". Débat inutile et stérile qui ne mènera à rien; ce matin même un constitutionnaliste de renom explique que la loi actuelle prévoit cette déchéance, mais nos dirigeants préfèrent faire de nouvelles lois que d'appliquer les lois existantes.
Un climat nauséabond en cette fin d'année s'est vraiment installé dans notre pays.

Dans le magnifique film "Au delà des montagnes" Jia Zhangke dresse une fresque formidable de la Chine, où plus exactement du mal-être des chinois, en trois temps: 1999, début du XXIe siècle plein de promesses, on se marie 2014 les déceptions, les inégalités, on divorce et enfin 2025 l'émigration en Australie, espèce de terre promise pour les riches chinois mais où finalement ils ne sont que des déracinés.
C'est sa compagne Zhao Tao - très belle actrice que j'aime beaucoup - qui traverse ces 25 années. Jeune femme elle est aimée par deux hommes, elle finira par épouser le riche dont elle aura un garçon. Le divorce arrive, elle se retrouve seule à Fenyang (province du Shanxi), la ville natale de Jia, après avoir connu l’illusion de la vie de Shanghai. Son fils restera avec le père qui finira par émigrer en Australie pour échapper aux campagnes anti-corruption... Fils qui se retrouve sans racines devant même apprendre le chinois, son père lui ayant imposer de parler anglais, ne sachant trop quoi faire de sa vie...

Tao devant le paysage emblématique de la petite ville du Shanxi qui revient à chaque épisode de ce film excellent.
C'est l'actrice fétiche de Jia, elle n'a guère tourné qu'avec lui.

Lecture de "Regarde les lumières mon amour" d'Annie Ernaux - je lis tout ce qu'elle publie. Là il s'agit d'un petit recueil publié dans la collection "Raconter la vie" initiée par Pierre Rosanvallon, sorte de journal tenu par l'auteure sur ses visites à l'hypermarché Auchan des Trois-Fontaines de Cergy-Pontoise. L'écriture sèche et concise d'Annie Ernaux se prête admirablement à cet exercice.
Le but de cette collection est de parler des "invisibles" de notre société. La disparition de la classe ouvrière étant une réalité les nouveaux "ouvriers" sont les chauffeurs-livreurs, les caissières,les employés des fast-foods, etc... C'est le combat mené par Pierre Rosanvallon, par ailleurs professeur au Collège de France.

Repas avec les amis chinois dans un restaurant chinois de la rue Saint-Martin qui fait une cuisine traditionnelle - pas celle que l'on trouve partout pour les français. Quatorze invités par Lili et Van pour nous remercier de notre participation à leur mariage au printemps selon la tradition chinoise. Toutes sortes de plats - langues de canard, poisson dressé, crabe, nouilles sautées... et puis le karaoké! Toujours une bonne ambiance.

Difficile de choisir une photo prise à Antwerpen.

Magnifique ville cosmopolite, à taille humaine, pleine de vie. Trois musées de peinture flamande de l'Age d'Or d'une grande richesse: Rubenshuis, Rockohuis et le musée du grand collectionneur Mayer Van den Bergh. Des maisons à pignons à couper le souffle.

Avec l'Escaut, large, tumultueux on sent l'air du large. Je tenais à le traverser par le long tunnel piéton - 500 m à 31 m de profondeur - pour aller rive gauche contempler la ville.

Des gens amoureux et fiers de leur ville. En prime les illuminations et la convivialité des marchés de Noël. Traditionnels dans ce pays flamand. Dans les brasseries on boit une bonne bière, on prend un café, on parle fort, on rit, on est content.

Retour ce soir par le Thalys(2 heures). A peine arrivé à la gare du Nord on est accueilli par un contrôle d'identité instauré par l'hystérique vice-présidente (Ségolène Royal). Contrôle, sans contenu légal, effectué dans la bousculade. On est bien arrivé en France. Schengen est mort ! J'ai mal à mon Europe !

Et bien dansons, buvons, contons fleurette comme dans cette "Fête villageoise" de David Teniers, peintre anversois (1610-1690) qui perpétue la tradition des Brueghel.

Encore une photo juste avant de partir tout à l'heure en Thalys : la Grande Place avec ses maisons des corporations.

Demain départ pour Antwerpen (Anvers). Deuxième port européen, ville natale de Rubens au riche passé artistique, la cathédrale dominant la vieille ville et l'Escaut, large, imposant qui permet aux gros cargos de remonter jusqu'au port.
La pluie et surtout le vent, le vent "écoutez-le chanter" comme le chante Brel dans "Le Plat Pays"

...Avec des cathédrales pour uniques montagnes
Et de noirs clochers comme mâts de cocagne
Où des diables en pierre décrochent les nuages...
Avec de l'Italie qui descendrait l'Escaut...
d'après Jacques Brel dans Le Plat Pays. Jamais quelqu'un n'a chanté son pays comme lui.

L'ancienne compagne du Président - je veux parler de Ségolène Royal - est allée à la Gare du Nord pour vérifier la bonne installation de portiques pour les Thalys. Inutiles, coûteux, ennuyeux pour les voyageurs mais elle est persuadée de sa bonne idée... Affligeant. On se demande dans quelle République vit-on ?
On va le prendre samedi pour aller à Anvers.

"Faire barrage au Front National" voilà la seule politique de nos dirigeants vieillissants, sclérosés, fossilisés. Pendant ce temps partout dans le monde de jeunes dirigeants apparaissent comme en Italie, au Canada, en Espagne bientôt.
Pourtant les français restent inventifs, dynamiques; les "dirigeants", au lieu de les accompagner, freinent... Et puis il serait temps de dire à Sarkozy le p'tit voyou que les français ne veulent pas de lui... Ni de Hollande bien sûr...

Très belle visite guidée du Musée Maurice Denis du groupe Nabis avec le Club des Amis. Musée initié par le département des Yvelines se trouvant, à Saint-Germain-en-Laye, dans un Prieuré, avec une belle chapelle (XVIIe)entièrement décorée par Maurice Denis, où il vivait avec toute sa famille. Intéressant de voir ces œuvres de la fin XIXe et du début XXe, après l’Impressionnisme et annonçant l'Art Déco et l'Art Moderne.

Autoportrait avec le Prieuré et toute sa famille, ses six enfants et ses deux femmes successives ! Bien caractéristique de son art (lumière en arrière-plan sans perspective).

Résultats des élections régionales hier soir. Un désastre pour notre pays. Les Français ont bien manifesté leur ras-le-bol de tous ces politicards, Bartolone en étant la caricature ! Tous ses électeurs auront le plaisir de le voir retourner à l'Assemblée Nationale comme Président; il ne siègera jamais au Conseil régional dont il n'a rien à faire... Peut-être sera-t-il ministre un jour ?

Exposition "Fragonard amoureux. Galant et libertin" au musée du Luxembourg. Capable de peintre des paysages, des scènes de la mythologie, des portraits même Fragonard (1732-1806) aura traversé le XVIIIème siècle. Élève de François Boucher il subira aussi l'influence de Watteau, mais il restera LE peintre de l'Amour sous toutes ses formes. C'est le thème central de son œuvre : galanterie, libertinage, fête galante (le fameux colin maillard...), images licencieuses diffusées sous le manteau, comme on le sait. Siècle cher à Philippe Sollers qui a écrit un beau livre sur Fragonard - le maître pour lui de ce siècle des Lumières.

Bartolone, président actuel de l'Assemblée Nationale, ne sortira pas grandi des basses insultes assez stupides à l'égard de sa concurrente. Il doit redouter son honnêteté. Depuis des mois il souhaitait être ministre. On n'a pas voulu de ses services... Avec la présidence de la région il ferait contre mauvaise fortune bon cœur.
Un comportement digne de son surnom de "Parrain de la Seine-Saint-Denis"...

Le philosophe Robert Redeker publie une belle chronique dans Le Figaro : "Entre deux dimanches électoraux, à la faveur d'une lame de fond populaire propulsant le Front national aux portes du pouvoir, l'antifascisme de confort est de retour. Il l'est dans les médias, il l'est sur les réseaux sociaux, il ne l'est pas au café du coin. Il l'est dans des groupes humains bien intégrés,bien protégés. Il ne l'est pas dans les classes populaires qui fournirent jadis l'essentiel des troupes de l'antifascisme, quand la chose était dangereuse. Il l'est du côté des éternels donneurs de leçons à la vie facile, il ne l'est pas du côté de ceux qui souffrent. La force du FN tient à avoir réussi à se faire passer pour la voix de ceux qui souffrent,la voix vivante du peuple. Etc... "
Notre France coupée en deux, injuste, inégalitaire, avec à sa tête des "dirigeants" cyniques, est là. Le petit rappel historique est très juste. A Paris entre les bobos, les écolos et les homos c'est l’écœurement... Il reste même quelques communistes, les enfants des anciens dirigeants...

Marc Chagall, le triomphe de la musique. Une réussite pour cette 1ère exposition à La Philharmonie de Paris. La première salle est consacrée au plafond de l'Opéra de Paris avec les esquisses,les recherches du maître. Puis on remonte le temps, pour finir par ses débuts en Russie dans les années 20 avec le Théâtre d'Art Juif et ses relations avec l'avant-garde. Décors d'opéra, costumes d'opéras et de ballets forment l'essentiel de l'ensemble présenté montrant le suivi de la conception à la réalisation par Chagall.

La dernière salle est consacrée aux panneaux remarquables de jeunesse du Théâtre d'Art Juif -échappés à la folie de Staline, retrouvés dans les années 70. Panneaux - le théâtre, la littérature, la danse,la musique - constituant un véritable manifeste de l'art total.
Panneau consacré au théâtre - photo prise par Jing.
Formidable Chagall.

J'aime le cirque comme Tati, Pierre Etaix, Serge, Chagall et tant d'autres artistes et j'aime plus particulièrement l'élégance et l'authenticité du Cirque Arlette Grüss
(malheureusement décédée il y a quelques années).

Ce soir on a au programme de très beaux numéros d'animaux, sans tricherie (cela arrive): perroquets, la Cavalerie Grüss, un groupe de quatre éléphants, un ensemble de huit fauves dont deux tigres.
De la voltige, de la force, du rire un authentique spectacle de cirque.

Hier sympathique repas de Noël du Club de tarots. C'est l'occasion de se parler, de faire connaissance.
Mon foie gras de canard entier a eu beaucoup de succès... Jean nous a ensuite organisé un tournoi à 3 tables.

Hier soir la 1ère bougie a été allumée et les juifs pour Hanouka - fête des lumières en ces jours les plus courts - allumeront la 2ème ce soir et ainsi de suite pendant huit jours. Célébration en famille, bien sûr, du 6 au 14 décembre cette année.

C'est le triomphe de la lumière sur l'obscurité !

Pour le 1er tour des élections régionales François Hollande a été il y a deux jours sur le porte-avions Charles de Gaulle. Il doit penser que cela apportera quelques voies aux socialistes... Sa "ligne", changeante, c'est le moins que l'on puisse dire, devient difficile à suivre... Sa réélection semble être son seul objectif... Bien triste.
C'est aussi, ce soir, le premier jour d'Hanouka

Concert en la chapelle de l'Hôpital Saint-Louis avec deux chorales. La chorale "Aldebaran" de Madrid dirigée avec énergie et amples mouvements par l'italien Roberto Balistresi - musique sacrée bien sûr et chants du monde -

puis en deuxième partie la chorale "Voces Latinas" pour des chants d'Espagne et d'Amérique Latine. C'est une voisine, chantant dans cette chorale -juive Séfarade - qui nous avait invité. Le cadre de cette petite chapelle, la joie de chanter des choristes, la qualité musicale nous ont enchanté. Encore une belle soirée.

Hier soir concert de Noël donné par l'Orchestre Symphonique Paul Dukas. J'y vais toujours avec plaisir. Jean-Philippe Ferran, le directeur du Conservatoire du 12ème, grand musicologue, dirige cet orchestre d'élèves avec maestria. Cette année pour les 150 ans de la naissance de Paul Dukas il nous fait découvrir - et son choix est toujours judicieux - les œuvres symphoniques de ce compositeur dont une cantate jamais jouée en public ! En deuxième partie des œuvres de Schumann, Berlioz, Gounod autour de Faust auquel Paul Dukas s’intéressa. Le chœur d'adultes intervenant pour ces trois pièces est tout aussi remarquable que les jeunes musiciens plein de talent.
Toujours une belle soirée.

Les amis du "Pavillon de l'Ermitage" - rue de Bagnolet - présente une petite exposition sur les "folies". Nombreuses au XVIIIe siècle il en reste une quinzaine (Parc de Sceaux, Bagatelle, le Petit Trianon dans le parc de l'Hôtel Matignon,...).

Des lieux chargés d'histoire, d'un grand classicisme, décorés avec goût comme je les aime.
Celle de l'Ermitage a eu des fortunes diverses puisque c'est la Duchesse d’Orléans - fille de Louis XIV qui acheta le domaine de Bagnolet en 1719 et fit construire la folie pour être actuellement propriété de la Ville de Paris.
Vue prise autour de 1900 avec le Pavillon assez peu modifié.

Je me suis toujours intéressé à la Politique, j'y ai même cru. Le moins que l'on puisse dire, maintenant, c'est que le "personnel" politique n'est pas à la hauteur d'Aristote qui pensait que l'homme est fait pour vivre en communauté politique et qu'il est, donc, par nature un être destiné à vivre en cité. Tout cela semble bien loin...

Commençons le mois par la traditionnelle photo commentée. Là il s'agit d'une photo trouvée sur Internet sinon ce sont des photos personnelles. J'aime les photos qu'il faut apprendre à "décrypter".
Celle d'aujourd'hui est terrible et même cruelle avec le temps qui passe.