Demain c'est déjà le départ du Tour de France. Je me souviens de ma passion pour le Tour de France - que je suivais - et du cyclisme en général. Depuis sa mondialisation, les affaires de dopage et l'argent-roi il n'a plus guère d'intérêt.

Une fois encore je suis surpris par la fin de l'année scolaire. On annonce les premiers départs pour les vacances d'été avec les traditionnels bouchons...
Mes "activités" vont s'arrêter. Le temps paase.

Agnès Varda (88ans) et le photographe-plasticien JR(33ans) partent à bord de la camionnette-studio de JR à la rencontre des gens - comme on dit - dans des petits villages de France, des usines, des exploitations agricoles, des lieux isolés. Ils les photographient, parlent de leur vie.

JR en fait des photos immenses qu'il colle sur les maisons, les granges, etc... Agnès Varda a monté ce film , “Visages villages”, très touchant. Il y a une saine nostalgie dans ce film.

Le duo fonctionne à merveille. J'ai même trouvé JR sympathique... C'est peut-être une espèce de testament pour Agnès Varda qui nous a tant enchantée.

Hong Sang-soo avec "Le jour d'après" a réalisé un petit bijou digne d'Eric Rohmer comme l'a dit la critique. Cette histoire d'éditeur à Séoul, marié, alors que sa maîtresse - ancienne employée - a quitté son travail, accueillant chaleureusement une nouvelle employée sortant de l'université est touchante, pleine de vie. C'est le récit de la première journée qu'il passe avec cette jolie "Areum" jouée avec finesse et intelligence par Kim Min-Hee.

Peut-être un peu autobiographique puisque Hong Sang-soo, marié, vit avec cette charmante Kim Min-Hee alors que sa femme légitime ne veut pas divorcer.

Mon séjour à Gênes m'a enchanté mais la "routine" reprend et la fin de l'année approche. Dernier tarot du lundi avant la rentrée. Encore une année que je n'ai pas vu passer...

Je préfère encore parler de Gênes plutôt que de la "Marche des Fiertés" d'hier...
Il y a quelques années j'avais été frappé par l'activité réduite du port de Marseille. Rien de cela à Gênes - 1er port d'Italie. J'aime ces containers qui s'entassent, ces grues, etc...

Impossible d'aller en Italie sans contempler longuement un cloître. Le plus beau à Gênes est le cloître San Andrea, du moins ce qu'il en reste. Un beau Roman pur du XIIe. Dans la même matinée on a pu voir le cloître de San Matteo - peu connu car li ne se visite pas ! et celui de San Matteo de forme triangulaire...

Le site du cloître San Andrea. Tout simplement beau.

Je voulais bien sûr aller un soir à Boccadasse. Coup de foudre assuré dès l'arrivée. Des couleurs appaissantes après la chaleur de la journée. Une Méditerranée magnifique.

Comme les génois on a pris le frais, on s'est baigné - il y a quelques très bons nageurs - puis l'apéritif... Un monde fou. Une convivialité que j'aime.

De retour d'Italie cette photo prise samedi en fin d'après-midi me plaît. L’Église Catholique italienne essaie, encore, de maintenir son rang. Après une belle et majestueuse procession à travers la ville l'Archevêque de Gênes Angelo Bagnasco prêche en sa Cathédrale San Lorenzo. Un carabinier en grande tenue, la Crosse dorée, la foule. Tout le décorum est là. Grandiose. Notre séjour en Italie a bien commencé...

Départ demain pour quelques jours à Gênes. Voir, sentir, entendre, goûter l'Italie et les italiens que l'on aime...

Une très belle photo de Boccadasse - quartier de pêcheurs épargné au bout du Corso Italia (3kms de long),très apprécié en fin de journée des Génois. J'ai déjà envie d'aller y prendre "l'aperitivo"...

Dans son dernier livre d'entretien avec Franck Nouchi (novembre 2016)"Contre-attaque" Philippe Sollers aborde tous les sujets que lui inspirent l'actualité récente. Les "intellectuels" français - il assassine Régis Debray, la littérature - il n'oublie pas Céline bien sûr, Mai 68, le dramatique "état de décomposition de l'église Catholique Française" qu'il compare à l'église Italienne qu'il aime... Tout y passe.
Il vomit Péguy - idéalisé en ce Centenaire de la guerre 14-18- il retient Proust.

Place des Vosges sur mon banc bien à l'ombre passent en moins d'un quart d'heure une patrouille de quatre soldats armés jusqu'aux dents, une patrouille de quatre policiers à vélo et pour finir dans l'autre sens une patrouille de trois gendarmes. Le n'importe quoi. Que d'heures perdues...

Entré hier dans ma soixante-dixième année... Jing m'a accompagné gentiment. Repas chez un petit chinois du Quartier Latin. Puis Jardin du Luxembourg, au soleil, autour du bassin avec les enfants qui jouent avec le petit voilier loué. Enfin café au "Rostand".

Les électeurs ont décidé d'éliminer assez radicalement le "Parti de la Déchéance de nationalité". Tant mieux. J'aurai même aimé sa disparition complète...
Le dernier spectacle pitoyable a été celui de la vieille Guigou (71 ans) - ancienne ministre de Mitterrand- allant à la mosquée à Pantin, voilée, chercher quelques voix. On dit parfois que la vieillesse est un naufrage...

Aller-retour classique à vélo jusqu'à La Villette. Un monde fou - il fait chaud en ce dimanche électoral. Rien ne change. Des groupes d'amis, des familles, des copains. On est heureux. Les "Brésiliens" sont là à l'ombre. Ils se relaient aux percus - "el diablo" tape, tape fort. Il est costaud, il peut jouer des heures. J'aime à le voir il me fascine avec son foulard noir autour de la tête.
Un endroit resté populaire. Populaire au sens des "dimanches au bord de l'eau" avec Jean Gabin, des guinguettes des bords de Marne, des photos de Doisneau.

Encore un beau programme pour le "Mélomania" mensuel. Le Carmen de Bizet dans des arrangements pour Mezzo/Ténor/Violon/ Piano de Rebrovic.

La mezzo Eva Gruber est faite pour ce rôle de "bohémienne".

Le Ténor Christophe Crapez en Don José est tout aussi bien.

Sinon Vadim Tchijik au violon pour les Fantaisies sur Carmen du violoniste espagnol Sarate est excellent. Nicolas Boyer au piano accompagnant l'ensemble.

Je reviens sur la "végétalisation" de Paris. J'ai pris deux photos de pieds d'arbre. Une belle grille en fonte en harmonie avec le Paris haussmannien et une espèce de jardinière -il y en a de toutes sortes- qui avec la saleté, les déchets alimentaires abritera les rats qui envahissent de plus en plus les squares et jardins. Un article du Monde en parle aujourd'hui même!

La Maire de Paris Anne Hidalgo se sentant en danger - j'espère bien qu'elle "sera dégagée" lors des prochaines élections - joue son va-tout... Boboïsation et démagogie à fond. C'est la politique de la petite fleur aux pieds des arbres d'alignement, des "végétaux" un peu

partout comme dans la cour de la Mairie du 3ème. Absurdité que ce vieux rêve de la ville à la campagne. Un enlaidissement certain de Paris. Tout cela se dégradera, sera vandalisé, graffité, volé pour finir dans les maisons de campagne des parisiens...

Reçu les "professions de foi" pour les élections de dimanche prochain. Des jeunes. Des femmes. Des français d'origine étrangère. Cela fait du bien dans une circonscription où la députée sortante est Cécile Duflot. Symbole de l'opportunisme des "verts" -qui n'en veulent plus par ailleurs- les bêtas de socialistes lui avaient livré cette circonscription imperdable en 2012 ! Ancienne ministre du logement elle est contente de son action : augmentation des prix de l'immobilier, des "normes" nouvelles de manière à ce que les syndics se sucrent encore plus... Elle se représente bien sûr. On va la dégager, elle ne sera pas réélue.

Enfin trouvé une bonne lecture ! Le dernier roman de Jim Harrison "Le vieux saltimbanque" publié un mois avant sa mort l'année dernière (26 mars 2016). Ses mémoires, son testament en quelque sorte. Le roman c'est sa vie. Il éructe. Il est touchant de sincérité quand il parle de tous les "foirages" de sa vie... Des phrases courtes. Des expressions argotiques ou populaires. Du vin. Du sexe. Amoureux de la nature. Peintre de l'Amérique profonde. Il fait partie des rares auteurs américains que je lise.

Dimanche de Pentecôte. Le Saint-Esprit va-t-il me toucher ? Rien de moins sûr... Tant pis.

"L'amant d'un jour" de Philippe Garrel a reçu à juste titre une excellente critique. Jeanne - jouée par Esther Garrel- est chassée de chez son petit ami. Elle retourne chez son père -divorcé, professeur de philosophie- qui vit depuis trois mois avec une de ses étudiantes - magnifique Louise Chevillotte dans son premier rôle. Les deux jeunes femmes ont le même âge. Une relation complexe les réunira - c'est un des objets du film avec l'amour ce conte cruel toujours recommencé, comme l'a titré Le Monde pour sa critique.
Film tourné à Paris - et en noir et blanc Paris est encore plus photogénique. J'ai été vraiment touché par ce film.

Les deux actrices - Esther et Louise - à Cannes où le film a été présenté cette année.

Je me sens plus léger depuis l'élection d'Emmanuel Macron à la Présidence de la République. La France relève la tête. Les français semblent confiants. La semaine prochaine le grand ménage va se poursuivre. Il y aura, enfin, une représentation nationale qui nous ressemblera un peu plus - des femmes, des jeunes, des français de divers origine.

Commençons le mois par la traditionnelle photo commentée.

Xue Xiaolu est l'invitée d'honneur chinoise du 7ème Festival du Film Chinois en France. 47 ans un épanouissement que je ne vois pas souvent. Elle est tout simplement très belle ! La grande classe !