Cécile Guilbert avec "Le Musée National" a écrit un livre réjouissant. Roman à la première personne, la narratrice laisse tout tomber - c'est le début de ce "roman" comme je l'ai dit hier - pour devenir gardien de musée, pardon, agent d'accueil et de surveillance !
Notre monde contemporain est passé à la moulinette, comme j'aime, avec érudition dans une belle langue et surtout un style vivant et vif. Le style cher à Céline... Elle le cite évidemment... Ainsi que les points de suspension...

Il y a quelques jours je parlais du livre de Cécile Guilbert "Le Musée National" - et bien un livre qui commence comme ça :
«Trente ans, pas d'enfant, du temps, un amant - le tout à Paris : j'ai plutôt la belle vie quand j'y pense... Mon job ? Obscur, méprisé, déchaînant lazzis et quolibets : tout juste bon pour les immigrés tamouls et les analphabètes - pas vraiment à la hauteur des ambitions que nourrissaient père et mère pour leur progéniture après les débuts d'une carrière qu'ils avaient été les seuls à juger prometteuse.
- Mais enfin Juliette, tu ne vas tout de même pas...
- Si !»
ne peut que me plaire... Et en effet il me plaît...

Séance de ciné-club à Beauharnais avec un petit chef d'oeuvre du génial Jean-Pierre Mocky " Un drôle de Paroissien" (1963) Un très bon Mocky avec tous ses thèmes, toujours un peu anti-tout... J'ai beaucoup ri.

Georges, dernier d'une famille d'aristocrates ne doit pas travailler. Mais maintenant la famille est ruinée. Il faut trouver de l'argent. Georges - interprété par Bourvil - deviendra pilleur de troncs dans les églises.

Il en fera une véritable "industrie" qu'il n'aura de cesse de développer. Son ami Raoul - Jean Poiret - l'aidera. Un inspecteur de la Brigade de police chargé de la surveillance des églises - Francis Blanche - les surveillerra...

Tous les dimanches je reçois la newsletter de "Chine Informations". De belles photos de propagande. Les chinois sont imbattables.

Partout en Europe le Nouvel An Chinois a été largement fêté sauf à Paris - en pointe il y a quelques années... J'en parlais hier. A Bruxelles une exposition de lanternes "au cœur de l'Europe"[sic].

Je n'irai pas demain dans le 13ème - le Chinatown parisien - pour le défilé du Nouvel An Chinois. Parcours encore réduit, barrièrages, fouilles, des dizaines de policiers. Et des "politiques" qui se montrent contents d'eux... Les islamistes ont gagné.
Je me souviens des années passées où Paris vivait au rythme du Nouvel An Chinois, en particulier dans le quartier historique du 3ème où un défilé bon enfant circulait dans la joie, la spontanéité, la fraternisation. La fumée des pétards envahissait le quartier dans un bruit étourdissant.

Emprunté le 1er roman de Cécile Guilbert "Le Musée National". Cela faisait déjà quelque temps que je souhaitais la lire surtout depuis que le l'ai vue dans le quartier - une belle femme ! Toute habillée de noir et un beau rouge à lèvres - la "femme en noire", son double en littérature. Elle habite rue du Faubourg Saint-Antoine où j'ai habité moi-même. Femme de lettres influente et intelligente - journaliste, essayiste, critique,etc... Je vais évidemment en reparler.

J'avais envie de lire un Tolstoï pas trop long. "Une paysanne russe" raconte sa dure vie, mariée de force, les maternités, la belle-mère qui lui rend la vie impossible. Son mari finira mal - après l'abolition du servage en 1861 qui ne change rien à la vie de ces paysans russes. Arrêté pour vol il sera envoyé en Sibérie, épreuve redoutée par les russes. Elle le suivra. Terrible voyage avec deux filles et un garçon. Lors d'un transfert la troïka se renverse son mari touché à la tête décédera. Elle se retrouve seule avec les trois enfants. Elle rentrera dans son village où elle finira sa vie avec un vieil homme. Elle raconte cette vie dans un langage populaire très bien rendu par Tolstoï.

Belle exposition "Loupot, peintre en affiche" à la Bibliothèque Forney. C'est, en effet, plus qu'un grand affichiste. Une formation artistique, au courant des mouvements de son époque. Blessé dès août 1914, réformé il s'installe à Lausanne (1914-1923) où sa

carrière débuta avec des lithographies très "art nouveau" au pastel, très personnelles. Il travailla jusqu'à sa mort (1962) pour "Nicolas" et surtout St Raphaël avec un graphisme de plus en plus dépouillé.

Récital de piano de Florian Bollot, toujours dans le cadre mensuel de Mélomania. Essentiellement consacré à Debussy - centenaire oblige- mais aussi en raison de son admiration pour ce compositeur. Des pièces extraites des préludes du Livre 2 et du Livre 1. Pour finir Évocation d'Albenitz et au final une de ses compositions récentes (2017)"Quatre préludes pour piano" - que l'ami Alain Kremski encense à juste titre. Plus d'une heure hors du temps. Magnifique.

Bonne année du Chien à mes lecteurs et lectrices. J'aime ces idéogrammes chinois aux calligraphies si variées. Le premier des arts en Chine.

Ce soir c'est le Réveillon du Nouvel An Chinois. Grande et somptueuse soirée à CCTV1 - difficile à imaginer chez nous- que l'on regarde en famille. Demain on entre dans l'Année du Chien de Terre. Encore un an. Déjà. Que le temps passe vite...

Avec un peu d'avance traditionnelle cérémonie des vœux à la Communauté Chinoise du XIe organisée par la mairie. En présence

du Président des commerçants chinois du prêt-à-porter en France, d'une Vice-Ministre de l'Ambassade de Chine et du maire François Vauglin.

Des discours. Gentillet pour le Maire et très politique et dans la ligne de Xi pour la Vice-Ministre.
Puis la "Danse des Lions" par une troupe de jeunes très réussie cette année.

Laurence Debray, la fille du philosophe Régis Debray raconte dans un livre récent l’histoire de ses parents, compagnons de route de Fidel Castro. Un hommage souvent grinçant. [..."Qu’est ce qui pousse « un jeune normalien bien né » à plaquer le confort d’une vie parisienne et bourgeoise pour faire la révolution à l’autre bout du monde ? ... Je me pose encore plein de questions. Mon père reste une énigme pour moi. »...] Pour moi aussi c'est une énigme, de plus je trouve que c'est maintenant un vieux grognon...

Étrange Régis Debray. Prolifique. Intelligent certainement mais j'ai du mal à me faire une opinion tranchée sur le personnage. Dans "Les Masques" à travers ses déboires sentimentaux de jeunesse - Myriam, Sylvia - il retrace son parcours atypique. Ami de Castro dès les années 60 à La Havane, puis guérillero dans la forêt Bolivienne, il sera arrêté, la prison, ensuite dans les années 70 il rencontrera Allende au Chili pour finir en 1981 "chargé de mission" appelé par François Mitterrand puis différentes fonctions officielles jusqu'aux années 90 - dont il ne garde pas un souvenir impérissable... Il reprendra ses travaux universitaires ensuite.

Des batucadas de jeunes pleins de vie mettent tous les ans une bonne ambiance à ce "Carnaval de Paris" qui partant de la Place Gambetta arrive à République en passant par Belleville. Ambiance bon enfant que j'aime.

J'aime cette vue de la Seine en crue prise du Pont Sully avec un petit soleil d'hiver. Une Seine majestueuse qui en impose.
C'est tout près de chez moi et j'y passe souvent.

Ensuite je suis allé parler de choses et d'autres avec l'ami Pierre - un bouquiniste installé pas très loin. On se connaît depuis quelques années.

Cela fait le troisième jour que l'on marche dans une espèce de boue neigeuse mêlée à des crottes de chien. Personne et surtout pas les petits commerçants n'a dégagé les trottoirs et les services de voirie de la Ville sont complètement invisibles - malgré les annonces satisfaites de la maire... Les parisiens ont perdu tout sens civique...
Je me souviens de ma grand-mère nettoyant le trottoir devant son pavillon à chaque chute de neige - fréquente par le passé.

Le Bon Marché prend goût aux grandes installations. "Sous le ciel" de Leandro Erlich s’intègre bien au cadre prestigieux du lieu : un "Noeud mécanique" et la verrière centrale transformée en ciel - voir la photo.
Moins spectaculaire que les installations précédentes mais très poétique.

Un temps à aller au cinéma. A Bastille on joue "Gaspard va au mariage" comédie à la française bien faite. Ce Gaspard en allant retrouver sa famille après une longue absence amène avec lui une (jolie) fille rencontrée par hasard dans le train. Il ne se voit pas revenir sur les lieux de son enfance seul. Famille loufoque - un père qui veut se remarier, une petite sœur étrange et un frère qui gère au mieux et sérieusement le zoo familial. Seulement ce père n'a pas vraiment rompu avec les femmes qu'il fréquentait... alors ce mariage n'aura pas lieu. Les préparatifs ne seront pas perdu ils serviront à un autre... De jeunes acteurs plein d'avenir.

Que l'islamiste Tariq Ramadan soit mis en examen et en détention provisoire ne peut que me réjouir. Dangereux islamiste qualifié par la presse bien pensante d'islamologue...

J'ai encore pris hier une foule de photos. Difficile d'en choisir une. Les triptyques de Memling sont formidables - peintre qui n'a pas produit trop."Les trois grâces" de Cranach - chef d'oeuvre très connu. Ou alors "La nef des fous" de Bosch. Le choix est vaste. Là ce sont "Les collecteurs d'impôts" de Van Reymerswaele (1535). Rien n'a changé ils n'avaient déjà pas très bonne presse...

Je profite de la gratuité du 1er dimanche pour aller au Louvre. Encore une fois je vais au 2ème étage de l'aile Richelieu admirer les peintres flamands des"Ecoles du Nord". J'aime par dessus tout cette peinture faite de scènes de genre (cabarets, paysans, patineurs,etc...), de portraits et de paysages où l'on sent le vent souffler, la pluie, les nuages, le froid avec une lumière unique. Le Louvre possède une collection d'une richesse incroyable - Hans Memling en premier, Frans Hals, etc...

La Meuse à Dordrecht de Jan van Goyen - 1647

Premier ouvrage de Michel Onfray que je parviens à lire "Miroir du nihilisme - Houellebecq éducateur". Il défend le dernier livre "Soumission" de Michel Houellebecq qui montre notre société malade. Il ne peut en être rendu responsable comme la gauche bien-pensante le lui reproche. Michel Onfray parle à juste titre de facho-sphère emmenée par "Libération", "Les Inrocks", presse financée en grande partie par de l'argent public, il insiste sur ce fait. Il n'oublie pas un des papes de ce petit monde Laurent Joffrin...

Invité à déjeuner chez Florence et Bernard avec Gérard, autre ancien collègue que j'apprécie. Un bon repas, bien sûr avec une belle table - un centre de table fleuri, de beaux verres, etc... Gérard retraité depuis un an et demi nous a raconté ses derniers voyages, ses activités,... Il est très bavard. Une bonne journée.

Commençons le mois par la traditionnelle photo commentée. Ce sera pendant quelques temps un bel objet de mon quotidien, là c'est une tabatière chinoise en nacre avec ce phénix. Symbole de longévité et pas seulement dans la culture chinoise- le fenghuang (chinois simplifié : 凤凰)- mais aussi chez les Grecs, les Romains, les égyptiens, les Perses.