Pique-nique rafraîchissant dans les jardins Tino Rossi en bord de Seine, en soirée jusqu'à la tombée du jour. Des danseurs, bien sûr, au rythme d'une musique populaire.

Ce soir un monde fou est venu profiter de ces lieux uniques.

Été me faire couper les cheveux chez mon coiffeur indien - je n'ai que la rue à traverser. J'aime sa façon de faire - les sourcils, les oreilles, quelques poils par-ci par-là - et surtout son calme. Son gros ventre me fait penser à mon Bouddha, celui qui m'observe quand je suis dans mon fauteuil. Je sens chez lui toute la sagesse orientale - il ne parle pas. C'est presque une séance de méditation...
[Rien à voir avec Rachid mon coiffeur précédent décédé en 2015 -cf mon blog du 29 juillet 2015]

La famille Caillebotte possédait une magnifique propriété à Yerres de 1860 à 1879. Une maison dans le style classique s'ouvrant sur un grand jardin à l'anglaise. Ensemble racheté par la Mairie et restauré avec goût et authenticité. Gustave Caillebotte y réalisa plus de 80 tableaux, une guide agréable et aimant ce jardin nous mène sur ses pas. On fait ainsi le tour des nombreuses "fabriques" -petite  construction de caractère pittoresque, de fantaisie servant à l'ornementation d'un jardin. Trop nombreuses pour les citer toutes le document les énumère avec explications.

La maison elle-même a été remeublée de manière aussi fidèle que possible. Un rez-de-chaussée pour "les loisirs" - salle à manger, billard, etc... et à l'étage les chambres avec le lit de Gustave racheté dans une vente publique.

Hier soir visite privée, invité par "Le Monde", de l'exposition au Musée de l'Histoire de l'Immigration "Mondes Tsiganes, la fabrique des images". Essentiellement des photos - tous les grands noms de la photo sont là. L'exposition commence par les recherches anthropologiques raciales selon les croyances des années 30 - vue de face, de profil, mesure de crânes... Ensuite on voit ces romanichels, ces bohémiens, comme on disait, pratiquer mille métiers - réparateurs de parapluies, montreurs d'ours, petit cirque, vanniers, etc... - pour vivre.

C'était l'homme qui tirait la roulotte sur les routes. Evidemment les discriminations sont montrées, l'internement pendant la dernière guerre pour se terminer par la politique de sédentarisation.

D'après Le Figaro.fr du 26 juin 2018 "le clan Hidalgo charge Delanoë pour le double fiasco de Autolib' et vélib'." Je suis sûr que, malheureusement, cette information est vraie. Critiquer celui qui vous a fait "Maire de Paris" est particulièrement minable et indigne. C'est du pur Hidalgo - n'oublions pas que pendant tout le mandat du clown-triste de l'Elysée (je parle de Hollande) elle a passé son temps à intriguer pour que son polytechnicien de mari soit ministre. En vain... Delanoë aimait Paris et les parisiens.

On apprend que Autolib' - les voitures en autopartage à Paris - va cesser son activité et en même temps un article du monde parle des trottinettes électriques en partage qui arrivent... Affligeant. Hidalgo joue son va-tout.

Encore un très beau concert "Mélomania" : Nuits d'étoiles pour mettre en valeur les compositeurs français Claude Debussy - année du centenaire oblige - Lili Boulanger et Maurice Ravel. Du piano seul mais surtout des chansons et mélodies a capella ou avec piano.

Le Chœur de chambre "Les Temperamens Variations" dirigé par Thibault Lam Quang et Antoine de Grolée au piano. Beaucoup de joie avec ce choeur remarquable et de grande qualité.

Petite exposition à la Bibliothèque Polonaise de Paris "Les chemins vers l'indépendance de la Pologne 1914-1921". Des panneaux retracent l'histoire mouvementée de la Pologne entre 1914 - début de la 1ère guerre mondiale - et 1921 - fin de la guerre avec les bolcheviks russes. Situation terrible entre Allemagne et Russie. Le 11 novembre 1918 la foule envahit les rues de Varsovie.

L'aigle blanc redeviendra l'emblème du pays mais ce ne sera pas encore la Paix, il faudra attendre 1921. On pensait en avoir fini avec la guerre mais le pire sera à venir et là Allemagne et Russie soviétique se mettront d'accord pour se partager ce pauvre pays que j'aime.

Déjà l'été... avec sa traditionnelle Fête de la Musique. On va en vélo de la Mairie du IIIe à Faidherbe en passant par la Place des Vosges et la Place Sainte-Catherine. Trois "vieux" rockeurs accompagnés d'un batteur plus jeune rue de Bretagne m'ont amusé avec du bon vieux rock plein de vie. Place des Vosges les chorales habituelles sont là pour faire chanter le public - Gigi l'Amoroso, La Foule pour faire revivre Edith Piaf :" Emportés par la foule qui nous traîne
Nous entraîne etc...". Un vent glacial nous fait rentrer assez tôt.

Bruno Podalydès avec "Bécassine!" m'a encore réjoui. On connaît l'histoire de Bécassine - personnage de BD dont le film respecte l'esprit. Autour de 1900, en Bretagne, la vie des humbles est dure. Le rêve de Bécassine est d'"aller à Paris" comme beaucoup de bretons à l'époque. En attendant elle est au service d'une marquise excentrique jouée à merveille par Karin Viard vivant dans un manoir entourée de son personnel. Un marionnettiste - Bruno Podalydès lui-même - viendra perturber sa vie. Une comédie fine, pleine de poésie qui traite d'une belle manière Bécassine, loin d'être la bêtasse que certains imaginent.

Repas de fin d'année du club de tarot. Chacun a apporté de bonnes choses - moi comme souvent en pareille circonstance de magnifiques cerises- elles ont eu un beau succès... J'avais apporté aussi une bouteille de Suze pour se mettre en bouche - certains ne connaissaient pas. Je me demande parfois d'où sortent ces gens. Tartes salées, charcuterie, un bon reblochon, une tarte aux abricots maison. Du vin. Un bon café et très vite on joue au tarot jusqu'en fin d'après-midi.

L'installation "Détournement" - pompage de l'eau de la Seine qui circule dans la grande salle du XIVe avant de ressortir en cascade - réalisée par un dénommé Stéphane Thidet à la Conciergerie sera l'occasion de visiter ce lieu chargé d'histoire. La partie médiévale ayant servie de résidence royale est unique tout comme la partie de l'époque révolutionnaire où Marie-Antoinette fut la prisonnière la plus célèbre. Le tableau ci-dessous la montre quittant la Conciergerie en charrette au matin du 16 octobre 1793 pour son exécution après sa condamnation à mort.

"La Piana" (école de musique du XIIe) avait invité Olga Kirpicheva- passée par le Conservatoire Tchaîkovski de Moscou - pour un récital à la Chapelle de la Fondation Eugène Napoléon.

Au programme Carnaval de Vienne de Schumann, Les soirées de Vienne de Schubert, trois Etudes Transcendentales de Liszt et pour finir du compositeur russe Balakirev (1836-1910) "Ismalei".
Une belle soliste qui fait une carrière internationale dans un lieu magique que j'aime à 5 minutes à pied ! Un bon moment.

Les travaux de ravalement sont bien partis pour le côté nord sur rue.

Je ne peux plus profiter de mon balcon comme j'en ai l'habitude - promenade du matin, établi pour bricoler. J'espère pouvoir sauver cette armoire qui permet de mettre du fouillis.

Temps maussade, gris, venteux. Ne nous plaignons pas il ne pleut pas. Où est le mois de juin ? Mois de la lumière, du soleil. Le mois que j'attends, avec juillet qui suit avec ses baignades jusque tard le soir...

Été voir la Seine boueuse après un mois de terribles orages. Tentative de photographier cette couleur marron clair, jaunâtre. De la bonne terre qui va encombrer l'estuaire.

Avoir 70 ans depuis hier m'a hanté toute la journée. J'y ai pensé sans cesse. Curieuse sensation. Je crois que c'est quand même un cap.

Je parle souvent du temps qui passe... Aujourd'hui je prends le 7... 70 ans! On a été manger au "Dallery" bistrot de quartier qui fait une bonne cuisine de brasserie traditionnelle.

Le Monde publie aujourd'hui la nécrologie de Marc Ogeret - une semaine après sa mort... Il avait vraiment disparu des radars. Interprète des plus grands Béart, Brassens, Ferré, Bruant. Une grande figure de la "chanson Rive Gauche". Il avait commencé en 1955 en première partie de Philippe Clay - qui connaît encore Philippe Clay... Dernière phrase de l'article que je reprends : "Il incarne une époque révolue où chanson, poésie et politique fredonnaient en chœur."

Journée des associations juives à la Mairie du IVe en ouverture du "Festival des Cultures Juives" qui existe depuis 14 ans. J'y vais même si cette année il n'y a pas de podium avec de la musique Klezmer comme j'aime, par contre les maires du IIIe et du IVe sont là - pour leur réélection ? Un programme d'une richesse et d'un éclectisme incroyable, en accord avec l'année France-Israël pour cette version 2018.

Petit cours de math de 6ème puis je file à Aligre chercher fruits et légumes. L'après-midi je trouve, à Hélène Berr, un livre d'histoire sur l'historique de la déportation dirigé par Annette Wieviorka - grande historienne de la Shoah et de l'histoire des juifs au XXe siècle.

La routine reprend doucement, ce soir Jing revient de Chine... Elle retravaille tout le week-end.

Je me souviens que mes parents m'avaient offert - je devais être "jeune marié" comme on dit- un 33 tours de Marc Ogeret. On vient d'apprendre sa mort - annonce discrète, pas d'émissions spéciales, une anti-star... C'était un chanteur "engagé" - une autre époque - à la voix puissante et chaude. Ses interprétations de Léo Ferré résonnent encore à mes oreilles. Ses chansons "contre" et sur la Commune resteront: la marseillaise anti-cléricale, le métingue du Métropolitain (un bijou), le temps des cerises, le drapeau rouge...

Encore Menton. Comme toujours trop de photos. Encore deux.

Le Parc du Prian est une ancienne oliveraie qui a échappé à la spéculation foncière. Une cathédrale de verdure - le vert des oliviers tranchant avec le vert de l'herbe.

Une vue générale par temps gris - au premier plan le musée Jean Cocteau, la vieille ville avec la Basilique majestueuse et en arrière plan les montagnes qui protège Menton des intempéries.

Menton. Le citron certes il en reste, mais il n'est plus exploité que dans un but touristique -les touristes restent dans la rue piétonne du bas à manger des glaces. C'est le passé, par contre la vieille ville, où j'ai flâné sans fin, est toujours là, plus belle que jamais...

Un coin comme on peut en trouver si on sait regarder. Maison construite sur le rocher. Une porte ancienne. Un beau linteau. Des marches d'escalier en calade. De la verdure et les oiseaux qui chantent.

Heureux ceux qui sont enterrés dans ce Cimetière du Vieux-Château qui domine la vieille ville. Un cyprès. Du calme. Et cette belle chapelle russe. La Méditerranée. Les montagnes environnantes. L'Italie au loin.

Retour en fin d'après-midi de Menton et je me souviens que mon grand-père se moquait des vacanciers qui disaient au moment du retour "Content de partir, content de rentrer". Il avait bien raison. Je ne suis pas spécialement content de reprendre le "fourbi".[mon blog du 17 août 2013]. Une photo. Quand même la Méditerranée où nager est si agréable à cette saison, la promenade du soleil à Roquebrune vers Menton au loin avec sa Basilique Saint-Michel et l'Italie tout là-bas...