J'apprends à l'instant par Le figaro.fr la terrible nouvelle de la mort du pianiste et compositeur Alain Kremski. Grâce à son concert mensuel "Mélomania" dans la belle salle des fêtes de la Mairie du IVe il m'avait appris à aimer la musique classique. Une belle âme.

[Le compositeur et pianiste Alain Kremski, passionné de musiques sacrées et d'écriture chorale, mais aussi inspiré par les cloches d'Iran et les bols tibétains, est décédé vendredi, a-t-on appris dimanche auprès de l'Académie des Beaux-Arts. Le musicien est mort à l'âge de 78 ans des suites d'un accident vasculaire cérébral survenu peu avant un concert qu'il devait donner sur l'Île Saint-Louis.]

La Galerie des Gobelins présente, gratuitement, quelques tapisseries autour de thèmes enfantins pour attirer les familles. Un char traîné par des chiens pour promener les enfants, des jeux disparus (toupies), de magnifiques tapisseries sur les saisons réalisées par Charles Le Brun ayant appartenues à Louis XIV, des animaux exotiques, des cartons, des panneaux sur les fables de la Fontaine, etc... Merveilleux XVIIIe. Amour de la nature, des animaux, attirance pour l'exotisme. On aimait le beau...

"Le loup devenu berger" - pour illustrer la fable de la Fontaine - tapisserie du XVIIIe attribué à François Despentes. Une merveille de mise en scène, entre autre.

Ce soir "Monsieur Gao" a invité quelques amis, pour les remercier, au ChinaTown Olympiades - avec karaoké et soirée dansante. Restaurant juste au-dessus du Paris Store de l'avenue d'Ivry. Je le connaissais depuis longtemps et rêvais d'y manger, en raison de l'animation y régnant. On peut venir en couple ou seul mais c'est mieux avec un groupe d'amis autour de la grande table ronde... Une belle soirée pleine d'amitié et de joie.

La famille Gao attend les derniers invités - la petite dernière cinq mois, adorable, la fille de 10 ans en CM2, une petite maligne.

Louis Garrel avec son film "L'homme fidèle" nous emmène dans "les jeux de l'amour" avec poésie, délicatesse et même du suspense qui m'a tenu en haleine. L'homme fidèle, c'est lui. Il retrouve après une dizaine d'années la femme aimée - Laetitia Casta - qui s'était mariée à un un ami, ayant eu un fils et veuve dans des conditions mystérieuses... Il a envie de reprendre la vie commune mais la jeune sœur du défunt - Lily-Rose Depp - et le fils jettent le trouble. Un trouble qui s'installe. Un beau film au scénario solide écrit par Jean-Claude Carrière.

J'ai la chance de regarder très peu la télévision, au contraire de mes contemporains... J'y reviendrai. Cela me laisse beaucoup de temps. La seule émission que je regarde actuellement est "C dans l'air" - presque toutes les fins d'après-midi (17h45-18h30). Quatre "experts" - professeurs, économistes, politologues, journalistes spécialisés - traitent d'un sujet d'actualité, souvent du jour même. Beaucoup de politique bien sûr. Chacun parle à tour de rôle en répondant aux questions d'un animateur. On ne se coupe pas la parole. Pas de débat contradictoire ainsi chacun peut se faire son idée librement.

Liste des cadeaux offerts par Don Mei - toujours généreuse...
1 zhongzhengjian (cf photo)

1 calendrier avec des jolies chinoises 1 paire de gants 1 boîte de 1kg de nougat chinois 1 pyjama pour femme 1champagne Mumm Cordon rouge 2 culottes 1 calendrier 2019 "bambou" 1 boîte chocolat Léonidas 1 pochette nougat Léonidas Quelques produits de beauté.

Repas de Noël au "Délice de Confucius" en famille ( d'adoption...). Huit autour de la table traditionnelle chinoise avec plateau tournant - Don Mei, son mari, Christelle et Frédéric et la meilleure amie -simple vendeuse dans un magasin de chaussures - accompagnée de son fils en deuxième année de Centrale Paris. La réussite de ces chinois me fascine. On mange, on rit, on parle fort à la chinoise. Toujours dans la bonne humeur. J'ai passé un excellent Noël comme cela ne m'était pas arrivé depuis longtemps.

A la sortie du restaurant on se prend en photo... Comme un peu triste de se quitter...

Le thème central du livre de Sylvain Tesson, que je termine, est évidemment le temps qui passe. D'ailleurs à la date du 14 mai (p. 178) à court d'idées ou fatigué, sans doute, il écrit simplement:
"Le temps le temps le temps le temps le temps le temps le temps le temps le temps.
Tiens?
Il est passé."

Moi aussi j'archive les heures qui passent... Et comme Sylvain Tesson "je tiens ce journal qui féconde mon existence". ..."Le rendez-vous quotidien devant la page blanche du journal contraint à prêter meilleure attention aux événements de la journée -à mieux écouter, à penser plus fort, à regarder plus intensément."... Ainsi cette après-midi je suis allé à vélo jusqu'à la Place de l'Hôtel de Ville par les quais. Banal. Mais j'ai pris cette photo de la "Tour Zamanski" du nom du doyen de la Faculté des Sciences de l'époque où j'étais étudiant. Je ne l'avais peut-être jamais vu comme cela par une triste journée d'hiver. Sombre et lointaine.

"Dans les forêts de Sibérie" de Sylvain Tesson est en fait un journal tenu au jour le jour. Page 137 dans la blanche de Gallimard il écrit : ..."J’archive les heures qui passent. Tenir un journal féconde l’existence. Le rendez-vous quotidien devant la page blanche du journal contraint à prêter meilleure attention aux événements de la journée -à mieux écouter, à penser plus fort, à regarder plus intensément. Il serait désobligeant de n’avoir rien à inscrire sur sa page de calepin.[...] Pour savoir quoi lui confier, le soir, le mieux est d’y réfléchir pendant la journée."... Je suis exactement dans cet état d'esprit !

C'est l'hiver. Journée la plus courte de l'année. Sombre et humide mais une douceur anormale.

Sylvain Tesson - amoureux de la Russie, des russes et de la ... vodka - avec son récit "Dans les forêts de Sibérie" où il s'est retiré du monde dans une cabane, par -30°C l'hiver, au bord du lac Baïkal, pour six mois me donne aussi envie de me retirer de ce monde bruyant et vain. Il a réalisé un de ses rêves quand il a découvert la beauté des lieux quelques années avant.
Sa lecture est réconfortante.

Espèce d'hommage aux deux actrices d'une affaire de famille. Pleines d'énergie et de joie de vivre. Vraiment attachantes.

Mayu Matsuoka, née le 16 février 1995 à Tokyo, est une actrice japonaise.
Âge: 23 ans
Taille : 1,6 m
Genre musical: Easy listening
Sœur : Hina Matsuoka

Sakura Andō, née à Tokyo le 18 février 1986, est une actrice japonaise. Elle est arrière petite-fille d’Inukai Tsuyoshi, un homme d'État japonais, dix-huitième premier ministre du Japon.
Âge: 32 ans
Taille : 1,62 m
Enfant : 1
Époux : Tasuku Emoto (mariée en 2012)
Parents : Eiji Okuda, Kazu Andō
Sœur : Momoko Ando

Dernière Palme d'Or à Cannes "Une Affaire de famille" réalisé par Kore-eda est un beau film. La famille n'en est pas vraiment une. Une grand-mère et une jeune fille, une jeune femme et son compagnon et un garçon "trouvé" vivent dans des conditions difficiles - petit logement précaire, des boulots mal payés. Une petite fille maltraitée par ses parents sera recueillie par cette "famille" vivant ensemble par nécessité ou "affaire". Le père apprend au jeune garçon à voler - le titre japonais du film est d'ailleurs "Voleurs à l’étalage". Ce n'est pas vraiment la norme au Japon où le film a pu déplaire à certains.
La petite est formidable ainsi que tous les acteurs, beaucoup d'humanité. On s'attache à eux.

Sur un conseil je viens de lire "Le chemin des écoliers" de Marcel Aymé. Je le connaissais - ami de Céline et Gen Paul. Il suit une famille -bien française- à Paris pendant l'occupation en 1941 dans son quartier de Pigalle. Un père, petit bourgeois qui possède avec un associé une affaire de gestion immobilière. Sa femme qui vient d'être opérée. Un fils qui doit passer le bac, amoureux d'une jeune femme dont le mari est prisonnier va l'entraîner dans une affaire de marché noir. Un autre fils, communiste qui distribue des tracts aux portes des usines. Une fille observatrice de ses frères.
Son humour grinçant et surtout lucide sur cette époque troublée fait merveille... Ses dialogues bien adaptés à chacun sont formidables.

Hier soir concert de l'Ecole de musique "La Piana' créée par une pianiste russe Natacha Frydman installée à Paris à l'âge de 25 ans. Son école est maintenant bien installée, cela n'a pas été facile. Au programme les trois sonates pour piano et violon de Brahms. La pianiste est professeur de l'école - formée au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou, concertiste en Allemagne...- la violoniste est une amie, formée elle aussi à Moscou, famille de musiciens,... venue spécialement de Hambourg où elle fait une belle carrière.

Les deux artistes Marina Kolomiytseva (piano) et Ksenia Dubrovskaya (violon) dans le cadre prestigieux de la chapelle de la Fondation Eugène Napoléon. On a senti une complicité entre elles.

Pour le dernier Mélomania de l'année consacré à Debussy Alain Kremski - 80 ans, animateur depuis 15 ans de ce rendez-vous musical exceptionnel - prend la parole pour expliquer le choix des compositeurs. Au piano successivement Nicolas Boyer pour des pièces de Debussy puis Alain Kremski pour du Satie et du Messian.

En dernière partie Mari Kawamura, habituée de Mélomania, jouera avec un talent fou des pièces de Debussy et neuf Préludes de Chopin.

"Cold war" [traduction Guerre froide] du polonais Pawel Pawlikowski m'a bouleversé. Cela n'était pas arrivé depuis longtemps. Une belle histoire d'amour - en noir et blanc - dans la Pologne de 1947 à 1964 où le communisme s'installe. Pour asseoir son pouvoir le régime va monter une troupe d'artistes talentueux. Lui compositeur, pianiste, veut "passer à l'ouest" pour gagner Paris - les clubs de jazz, les studios, etc... Elle chanteuse, danseuse restera. Mais l'amour, l'amour... Amour impossible.

Elle le retrouvera à Paris où finalement l'appel du pays sera plus fort. Ci-contre un instant de bonheur quand les deux acteurs se retrouvent à Paris. Rue Berthe! Où j'ai vécu deux ans (j'étais jeune...).

Après avoir dit tout le mal que je pense du bla-bla démagogique - en fait le confusionnisme de notre époque qui mélange tout et mets tout au même niveau - je vais aller jouer au tarot toute l'après-midi...

Humeur (suite et fin). Je ne supporte plus tout le bla-bla écologique que l'on nous matraque à longueur de journée. Il faudra finir par nous l'expliquer. Développement durable - commerce équitable - agir pour le climat - transition énergétique - etc... Et puis l'agriculture urbaine - pendant ce temps on détruit de belles terres agricoles...- produira-t-elle Bio ? Etc...
Les politicards s'en donnent à cœur joie. A la COP 24 ils préparent activement la COP 25 !

Humeur (suite). Je pensais que mon "Carrefour" de proximité se réaménager pour mieux servir. Eh bien , non, c'est pour développer le BIO qui est placé bien en vue dès l'entrée ! Mais vraiment un grand changement... Je n'aime pas le BIO qui est, pour moi, un simple appel commercial. Je continuerai à prendre les produits de marque Carrefour - certains comme le café "Grand Classique" depuis plus de trente ans! Les bobos vont être contents. En achetant BIO ils pensent sauver la planète... Affligeant.

Humeur. Je n'ai jamais apprécié les "écologistes" - hormis Daniel Cohn-Bendit. Ils exploitent simplement la dégradation de notre environnement à des fins personnelles. Je suis scientifique et ce n'est certainement pas en exploitant la naïveté populaire que la pollution et tous les maux qui l'accompagnent diminueront. Ils se sont tous attribués des postes de "directeur général" de ceci, de "président" de cela avec des salaires tournant autour de 10000 € par mois. Le meilleur exemple étant celui de Ségolène Royal - grande donneuse de leçons - nommée par le fait du Prince à 65 ans "Ambassadrice pour les pôles arctique et antarctique" - c'est cher payé pour regarder les glaces polaires fondent... Je tiens tous ces gens pour responsables de la crise économique et sociale que l'on traverse...

Poursuite des visites détaillées des églises de Paris. Aujourd'hui Saint-Germain l'Auxerrois, une des plus anciennes.

Construite du XIe au XVIe siècle elle contient bien des trésors de l'art religieux comme ce retable flamand admirable du XVIe, protégé et bien éclairé, avec des épisodes de la vie de la vierge.

Aimant l'architecture j'admire toujours l'art des constructeurs de ces églises - ces voûtes nervurées avec des clefs de voûte décorées. L'ensemble supporté par de solides piliers.

A l'intérieur, une belle statue en bois du XIIIe siècle de saint Germain d'Auxerre en parfait état de conservation. Pourquoi saint Germain évêque d' Auxerre ? Je n'en sais rien, bien sûr... Le porche présente une statuaire très riche. Regardons les êtres mi-hommes mi-animal sur lesquels reposent ces trois statues. Amusant. Eglise qui se trouve dans un environnement difficile - travaux, esplanade du Louvre. Le beffroi et la mairie du premier arrondissement datent de Napoléon III.

Ce matin Paris se retrouve en "état de guerre". Pas ou peu de circulation. Magasins fermés. Mon "Casino" de Nation fermé. L'après-midi je fais le tour du 11ème à vélo. Nation - Boulevard Voltaire puis avenue Parmentier et de la République jusqu'à la Place de la République qui vers 16 heures se remplit de manifestants.

Un peu en retrait les jeunes pilleurs - facile à reconnaître, ils sont arabes, noirs, antillais - attendent le moment favorable... pour se servir quand les vitrines seront cassées...

Les badauds photographient les véhicules blindés de la gendarmerie... Je rentre avant que la violence contre les forces de l'ordre commence ainsi que les pillages..

Le semaine dernière les émeutiers ont mis les "forces de l'ordre" en difficulté, alors pour demain Paris se prépare à faire face à une violence rarement vue. Boulevard Voltaire les banques, mais pas seulement, protègent leurs vitrines. On enlève les grilles au pied des arbres, les barrières de chantier, tout ce qui peut servir de projectile. Triste boulevard Voltaire déjà bien mis à mal par la Maire avec des travaux coûteux qui ne finissent jamais. Les annulations se multiplient, les grands magasins annoncent leur fermeture. Même mon petit cours de math de demain matin est annulé...

L'Orchestre de Paris sous la direction de Krzysztof Urbański à la Philharmonie de Paris nous a emballé; il faut dire que nous étions très bien placés - de la chance- au deuxième rang juste devant le chef ! Au programme :
-Penderecki: Thrène à la mémoire des victimes d'Hiroshima
-Dvořák: Concerto pour violon avec Josef Špaček au violon
-Stravinski: Le Sacre du printemps
Un orchestre grandiose et à la hauteur pour le Sacre du printemps avec ce chef polonais qui se produisait pour la première fois avec ces musiciens. Quand à Josef Špaček - aussi une première pour lui- il a su joué ce concerto de Dvořák avec fougue et sincérité.

Très belle exposition à la BNF "Les combats de Minuit : dans la bibliothèque de Jérôme et Annette Lindon" suite au don fait par les enfants de Jérôme Lindon - directeur des Editions de Minuit de 1948 à sa mort en 2001. Tout le monde connaît le premier livre "Le silence de la mer" de Vercors publié publié clandestinement en 1942 par ce qui allait devenir le Editions de Minuit. Jérôme Lindon fut un éditeur qui a mené des combats, pas facile, contre la torture et la censure pendant la guerre d'Algérie. Un découvreur d'écrivains. Un défenseur de la littérature tout simplement.

Une bibliothèque comme j'en rêve...ou plutôt comme j'en ai rêvé...

Trouvé sur Internet différents gilets jaunes. Le prix va de 1,50 € à 1266 €. 1,50 € ce n'est pas cher... 1266 € me parait hors de prix. J'ai eu la chance d'en trouver au moins trois neufs et de bonne qualité dans une poubelle lorsque le revendeur des vélos pliants "Brompton" a cessé son activité en face de chez moi... On ne sait jamais... Pour le reste dès le 18 novembre je parlais de la France en mille morceaux et bien on y est ! J'ai mal à ma France.

Repas de Noel du club de Tarot. Encore un repas de Noël... Pas de surprise dans l'organisation, c'est toujours la même chose... Chacun apporte ce qu'il veut. Pour ma part ce sera encore des fruits et de l'eau San Pellegrino qui n'aura aucun succès. Sinon cette année le hasard a bien fait les choses, on a bien mangé.

Visite gratuite du 1er dimanche du mois au Musée Picasso. Une belle exposition "Picasso-Chefs-d’œuvre" avec des prêts d’œuvres jamais vues à Paris. Très pédagogique présentant le travail préparatoire et la naissance d'une œuvre.

Par exemple cette œuvre de jeunesse provenant du musée de Barcelone "Science et charité" -1897. Il avait 15 ans. Science et charité magnifique titre et si juste !

Des salles dédiées à une oeuvre comme "Les demoiselles d'Avignon" ou "Femmes à leur toilette" - collage avec papier peint. Une salle consacrée aux "Arlequins" (1923), une autre encore aux "Baigneuses" (1937) - monumentales et inquiétantes.
La période que je préfère reste celle du cubisme (avant 1914) et je comprends que les dernières œuvres des années 1971-72 exposées au Festival d'Avignon en particulier purent être taxées de "gribouillages".

Commençons le mois par la traditionnelle photo commentée. J'avais différentes idées, mais ayant trouvé cette photo de la démolition du quartier de Shibati à Chongqing, ce sera cette photo prolongeant mon modeste commentaire d'hier.