Dernière jour d'août. Demain déjà septembre... On passe cette dernière soirée au Jardin de la Folie Titon derrière chez nous avec "Karpatt"-offert par la Mairie du XIe ! Je connaissais de nom mais n'avait jamais rien entendu de ce groupe qui chante en français - du vécu de gauche...

Sympathique concert avec le Matthieu Chazarenc Quartet dans le cadre prestigieux de la cour de la Mairie du XIe.

Mathieu Chazarenc, batteur expérimenté qui a accompagné de grands chanteurs, a souhaité monter sa formation. Il vient de sortir son premier album. De belles compositions originales.

Ses trois musiciens sont excellents, en particulier le joueur de bugle - cuivre original par comparaison au saxo ou à la trompette. Mais l'accordéoniste et le contrebassiste sont tout aussi bons.

Attaque du rangement de l'armoire du balcon-nord remplie de livres, revues, brochures, magazines. Été à vélo jusqu'au Luxembourg - me reposer à l'ombre dans un fauteuil. Toujours content de "revoir Paris" [Charles Trenet].

Ménage le matin - une gentille chinoise très efficace. Tarot au Club Colbert - belles parties à quatre comme je préfère. Lente reprise de la routine...

Je me souviens de mon grand-père qui moquait les vacanciers "bien contents de partir et bien contents de rentrer"... Il avait raison.
Je serais mieux sur la plage de la Baule avec la petite brise marine rafraîchissante qui permet de respirer plutôt que d'étouffer à Paris avec plus de 30°C...

Aujourd'hui "remise en état de la maison" avec en particulier le lavage des grands voilages - permit par la chaleur. Les baignades d'été que j'aime tant, même si je ne nage plus comme auparavant, sont bien loin...

Quelques photos prises à Batz-sur-Mer (prononcé [bɑ syʁ mεʁ])où nous avons visité l'église Saint-Guénolé. 600 ans d'histoire. Une merveille au cœur des marais salants qui ont fait la richesse du pays.

Des maisons XVIIIe - une porte basse, une simple fenêtre, un grenier à l'étage - au pied de cette église. Du granit breton qui traversera les siècles. Un porche donnant sur une cour.

J'entre évidemment dans la cour - un décor de film où sèche du linge - avec ce puits ancien fleuri comme il convient... Tous les ingrédients d'une bonne photo sont là... Je la trouve très belle.

Retour, en fin d'après-midi, de La Baule-Escoublac - nom officiel de la commune. La Baule, modeste lieu-dit de 11 habitants en 1876 avant de devenir la station balnéaire créée de toute pièce dans une zone de dunes et de pins. Je n'avais jamais été voir le vieux village d'Escoublac avec sa place et son église - photo ci-dessous. C'est l'arrivée du train en 1879 qui a tout modifié -objet d'Une belle petite exposition.

Départ pour le TGV de 10h34...

Un temps orageux terrible. J'ai rarement vu autant de précipitations en si peu de temps. Encore une preuve du dérèglement climatique.
J'attends le départ pour deux semaines de vacances "tout compris" à La Baule.

On apprend la mort de Jean-Pierre Mocky. 60 ans de cinéma, il a fait tourner tous les plus grands acteurs français qui le faisaient parfois par amitié. Une oeuvre de plus de 60 films. Irremplaçable ! J'allais voir ses films dans ses cinémas - d'abord le Brady puis rue des Ecoles, qu'il avait fini par céder aussi. Moyen qu'il avait trouvé pour montrer ses œuvres au public - qu'il respectait. Des films irrévérencieux, sans tabous. Il était indépendant - les distributeurs ne se battaient pas pour le faire connaître - et tous ces hommages post mortem sont un peu affligeants... Il a toujours eu des difficultés de financement - et comme li le disait lui-même le cinéma coûte cher mais il se débrouillait.

Bloqué le matin par le ménage - trois heures par une petite chinoise "très bien". Déjeuner chez "Jia Wei" nouveau traiteur chinois rue d'Aligre - tenu par une jolie Wenzhou. Après-midi, achat à la Fnac de places de concert de l'Orchestre de Paris à la Philharmonie, puis chez Gibert achat de "Le monde d'hier" de Stefan Zweig pour lire à La Baule. Pause au Luxembourg avant de rentrer dîner - melon, fromage, yaourt, fruits. Compte rendu d'une banale journée dans la touffeur du mois d'août.

Je n'aime pas trop les citations - qui ont valeur de vérité pour les élèves de 4ème... Mais je ferais une exception pour Michel Houellebecq, tellement clairvoyant sur notre monde. En voilà trois de Sérotonine - la première est finalement une belle marque d'optimisme... Sérotonine est en réalité un livre d'amour.
1 ... l’amour restait la seule chose en laquelle on puisse encore, peut-être, avoir foi.
2 -Je détestais Paris, cette ville infestée de bourgeois écoresponsables me répugnait, j’étais peut-être un bourgeois moi aussi mais je n’étais pas écoresponsable, je roulais en 4x4 diesel – je n’aurais peut-être pas fait grand-chose de bien dans ma vie, mais au moins j’aurais contribué à détruire la planète –
3- Ce qui se passe en ce moment avec l’agriculture en France, c’est un énorme plan social, le plus gros plan social à l’œuvre à l’heure actuelle, mais c’est un plan social secret

Cette semaine je vais essayer de faire le maximum de "fourbi" - grand ménage d'été, tri des livres, brochures, revues, programmes, coupures de journaux - un travail fastidieux. Je manque d'entrain maintenant surtout avec ce temps lourd et orageux. En réalité j'attends samedi prochain pour aller me reposer à La Baule et mettre "les pieds sous la table"...

Aujourd'hui mon idée était d'aller voir "el diablo" à La Villette. Je ne l'avais pas vu depuis longtemps... Il était là ! Et bien là ! Une belle figure. Tout en muscle, habillé de noir. Un roc inépuisable,

- sa main droite ressemble à un battoir... C'est lui qui donne le tempo au groupe de musiciens-chanteurs "brésiliens". J'aime par-dessus tout cette ambiance où les gens se sentent libres. Liberté, liberté chérie !

Ecoeuré par l’assassinat de Steeve - ce jeune jeté dans la Loire par une charge de police il y a plus d'un mois dans la nuit de la fête de la musique. Pas un mot de compassion du gouvernement, ni des députés petits-bourgeois frileux qui le soutiennent...

Je suis allé à République - point de dispersion de la manif des "gilets jaunes" qui réclament justice. J'admire de plus en plus ces Français qui semaine après semaine manifestent.

Ça y est ! Paris z'est vide. Vide comme jamais. Les commerces ferment les uns après les autres, les feuilles des arbres victimes de la canicule tombent, la voirie parisienne est évidemment dépassée... Demain les derniers parisiens partiront en vacances. Tant mieux ! Les travaux, les tranchées, les trous resteront. Été boire un demi-panaché chez Jojo à un prix imbattable de 2,70 € !

Commençons le mois par la traditionnelle photo commentée.

Cette belle boîte russe en laque m'accompagne depuis des années. Mon grand-père l'avait sans doute ramenée de Russie et je l'entends me raconter la scène de "ces marchands de la Volga pressés qui pour refroidir le thé -чай chay- brûlant sortant du samovar le buvaient dans la soucoupe... " Samovar symbole de l'hospitalité russe et de convivialité. J'y tiens beaucoup; je l'ai toujours connue.