Reprise des activités du Club MGEN demain 1er octobre. Pourquoi si tard ? Les joueurs de tarot, impatients, ont joué dès aujourd'hui... Comme tous les lundis après-midi (hors vacances scolaires). Et pour une fois j'ai eu du jeu.

Un temps d'automne pluvieux. Resté à la maison pour avancer le classement des photos de famille - fenêtre ouverte sur le jardin. Ce soir c'est Roch Hachana alors "Shana Tova" à tous mes lecteurs, s'il y en a ... Les familles juives du quartier vont se réunir et fêter l'événement.

Fête de la Commune de Paris 1871 - Place de la Commune de Paris 1871 (13ème).

J'arrive juste à la fin du passage de Riton La manivelle - chantant l'Internationale en levant le poing comme il se doit. J'en ai souvent parlé et cela fait du bien d'être parmi ces gens épris de Liberté !

Je reste écouter "Nag'Airs" sur cette place authentique. La Chanson de Craonne, Gloire au 17e de Monthéus, la grève des mères, le chant des soldats, Lili de Pierre Perret, etc... Un beau répertoire.

Invité par "Le Monde" à une visite commentée de l'exposition Francis Bacon. Œuvres produites pendant les vingt dernières années de sa vie (1971-1992). Essentiellement de grands triptyques encadrés, sous-verre; il en a ainsi réalisé une trentaine, 12 sont présentés ici.

Celui-ci est assez représentatif de son travail. La conférencière "vivait" les œuvres. Une bonne matinée.

Impossible de ne pas apprendre que Jacques Chirac est mort ce jour... Il a utilisé la Mairie de Paris à des fins personnelles pendant 18 ans (1977-1995). Il fut, même, condamné pour cela. Je n'irai pas signer les registres de condoléances mis en place dans les Mairies de Paris... que la carriériste Hidalgo s'est empressée d'ouvrir...

Edouard Louis avec "Qui a tué mon père" a écrit un beau livre bref mais intense sur l'impossible communication avec son père. Il parle de son père avec moins de violence qu'auparavant. Une citation de sa belle introduction : ...

« Le fait que le fils parle et seulement lui est une chose violente pour eux deux : le père est privé de la possibilité de raconter sa propre vie et le fils voudrait une réponse qu’il n’obtiendra jamais ».

Les noms de ceux qui ont tué son père sont donnés à la fin du récit : Hollande, Valls, El Khomri, Hirsch, Sarkozy, Macron, Bertrand, Chirac. C'était le but de ce livre et son souhait de donner ces noms...

Encore Notre-Dame. Photo prise, en pleine circulation, il y a quelques jours rue Beaubourg où je fus surpris de voir le dôme du Panthéon à côté des tours majestueuses de Notre-Dame... On en voit peut-être mieux la beauté.

Lecture de "Notre-Dame de l'Humanité" de l'Académicien, historien d'art réputé, Adrien Goetz gentiment dédicacé samedi après-midi: Pour Philippe, cette défense de la cathédrale avec mon amitié, Adrien Goetz.

Un texte plein de bon sens, sans parti pris et bien documenté retraçant l'histoire de Notre-Dame. C'est en effet un beau plaidoyer pour la Cathédrale après le drame du 15 avril 2019. Un petit bijou.

La deuxième journée du patrimoine nous permet de visiter"Créer pour Louis XIV", -exposition hommage à Colbert, ministre de Louis XIV, et au peintre du roi Charles Le Brun - à la Galerie des Gobelins.

Tapisseries à la gloire de Louis XIV -son mariage, ses victoires, ses châteaux, etc... Une partie d'une de ces tapisseries avec dans le médaillon central le roi chassant.

Visite du "Mobilier National". Des centaines de meubles au service de la République ! Le clou de la visite étant ce tapis sauvé de l'incendie de Notre-Dame - tapis offert par Louis-Philippe pour le baptême du Comte de Paris. Magnifique histoire de France !

Visite de l'Institut de France pour la première Journée du patrimoine. La façade en demi-lune - réalisation de Louis le Vau - face au pont des Arts est évidemment une merveille.

Un beau parcours de la bibliothèque Mazarine donnant sur les quais de la Seine à la Coupole -ronde à l'extérieure, ovale à l'intérieure - en passant par les deux salles des séances.

Parcours se terminant par ce cénotaphe de Mazarin. Cardinal parti de rien qui succéda à Richelieu, le créateur de l'Académie Française, et sauva le trône du jeune Louis XIV. Un monument imposant rempli de symboles. Une belle visite au cœur de l'Histoire de France!

Roschdy Zem dans "Roubaix la lumière" d'Arnaud Desplechin campe un commissaire de police. Un commissaire très humain qui aime son métier et sa ville, qui va sur le terrain [comme on dit maintenant] bien que responsable du commissariat central. Desplechin filme toute la misère de sa ville natale: chômage, délinquance quotidienne, communautarisme,... C'est le quotidien des patrouilles de la police- avec en ouverture une voiture qui brûle la nuit de Noël. Puis un incendie et le meurtre d'une vieille dame dans une cour délabrée confiés à un jeune lieutenant plein de bonne volonté. Très vite les deux jeunes voisines sont soupçonnées. On assiste alors à l'enquête, les premiers interrogatoires, la mise en examen, le passage aux aveux, la reconstitution, l'incarcération. Ces deux jeunes marginales - Léa Seydoux et Sara Forestier - nous maintiennent en haleine jusqu'à la dernière image. Un bon film.

Je me souviens d'une époque, lointaine, où il pouvait pleuvoir toute une matinée, une après-midi ou même toute une journée. Une pluie fine, forte, diffuse. Il n'a pas plu à Paris depuis des semaines... Comment va-t-on pouvoir vivre sans eau ?

Marceline Loridan-Ivens - rescapée de Birkenau - a ouvert sa "valise d'amour" (sic) où elle a entassée les lettres, les mots de ses -nombreux "amoureux"(sic) et de ses amies. Elle retrouve ainsi deux lettres de Georges Perec qui a vécu deux jours chez elle - l'une de dépit, l'autre plus profonde. Magnifiques. Cette plongée dans ses souvenirs, peu avant sa mort, donne un livre personnel "L'amour après". Ce sera sa dernière oeuvre. L'amour après, c'est l'amour après sa déportation. Ce n'est pas facile. Une écorchée vive. Son deuxième mariage avec le grand documentariste Joris Ivens (Loridan étant le nom de son premier mari) finira par la combler. Ils voyageront et travailleront ensemble, en particulier, sur "17ème parallèle" documentaire sur la guerre au Vietnam. Sa vie est un roman. J'en ai déjà parlé.

Je me disais, hier, assez ignorant des tombeaux des pharaons par contre j'ai toujours été fasciné par la beauté les hiéroglyphes égyptiens. Je les trouve tout simplement beaux.

L'ânkh ou croix ansée est le hiéroglyphe signifiant « vie » - symbole de l'immortalité. C'est un attribut des dieux égyptiens. On le retrouve partout sur des couvercles de coffret - ébène et ivoire- ou sur ce disque solaire.
☥ Le voilà ...!

Sidérante exposition "Toutânkhamon" [1336-1326 av J.C.]. En arrivant ce matin à 8h20 nous avons eu deux places ! Sinon tout est complet. Des pièces incroyables d'une beauté inimaginable pour préparer et assurer la "Renaissance" de ce pharaon mort jeune - (un émouvant petit fauteuil) - des objets du quotidien, des "chaouabtis" travailleurs de l'au-delà, des arcs, des coffres, etc...

enfin tout le nécessaire à ce voyage vers l'au-delà et la survie.
Ci-contre une statue en bois, bronze et feuille d'or le représente cheminant dans le monde des morts avec confiance et tranquillité.
Présentation pédagogique - j'étais assez ignorant de ce rituel [et même réticent à cette visite, craignant l'attente, mais Jing tenait à y aller et nous n'avons pas attendu !]. Un succès mérité et une belle organisation pour gérer autant de monde.

J'aime le parc de la Villette. Les gens y sont heureux depuis le premier jour. On pique-nique sur les pelouses. Les enfants font du

vélo-cross dans un petit sous-bois comme j'ai pu le faire à Saint-Cucufa ou au Mont-Valérien... Les "percus" jouent inlassablement. Je suis surpris de cet espace de liberté - il n'y en a plus beaucoup...

Le Concert Mélomania du mois rend hommage au compositeur Ernest Bloch (1880-1959) "Entre musique savante et tradition juive" avec des œuvres d’Ernest Bloch, le "Kaddish" de Maurice Ravel extrait des Mélodies populaires hébraïques et "Danses des Rabbins" de George Perlman avec au violon Ariane Granjon et au piano Laurent Cabasso. Ernest Bloch, compositeur peu connu, fut présenté par Emmanuelle Dijon - elle a consacré sa thèse de Doctorat à l'oeuvre de Bloch - lors de ce concert-conférence. Un concert très pédagogique et toujours de qualité.

Visite de l'église Saint-Nicolas-des-Champs. C'est une des plus vieilles de Paris, insérée entre les rues Saint-Martin, de Turbigo, Réaumur elle est très détériorée par la pollution et le temps - même si son clocher a fière allure. La rue Saint-Martin, ancienne voie romaine, avant de devenir un axe nord-sud majeur (l'autre étant la rue saint-Denis) était bordée d'édifices religieux. Je suis souvent passé à vélo sans y prêter attention... Une église qui nous impressionne par la taille de la nef et la lumière.

Au dessus de l'autel un exceptionnel retable du 17e - le seul restant dans une église à Paris. Autel orné d'anges en stuc. Unique.
Sinon c'est dans cette église que Louise de Marillac entendit la volonté de Dieu de créer "La Compagnie des filles de la Charité"... Une belle histoire. Beau bas relief en marbre blanc où l'on voit Saint-Nicolas, entrant par la porte Saint-Martin, embrassait un lépreux alors que la foule est horrifiée... Il guérit immédiatement et revint le lendemain la peau nette. Encore une belle histoire...

Sur le point de terminer "Le monde d'hier" de Stefan Zweig qui raconte, en deuxième partie, comment il a vécu l'après guerre des années 20 à 1938 en Autriche. L'Autriche exsangue, un peuple dans la misère, devenue une petite République - il a même vu le dernier Empereur quittait son pays. L'insouciance des milieux artistiques alors que les Nationaux-socialistes semaient la terreur dans le pays. Il pressentait l'issue terrible. L'aveuglement de la France et de l'Angleterre devant la montée des périls jusqu'au 13 mars 1938 où les troupes de Hitler envahissent l'Autriche pour la soumettre. Une tragédie pour un Européen convaincu, polyglotte, amoureux des arts, pacifiste. Il se réfugiera à Londres où en 1939 l'Angleterre déclara la guerre à l'Allemagne. En tant qu’autrichien ce sera fini de sa "tranquillité"... Un beau livre.

Concert de l'Orchestre de Paris sous la direction du chef Pablo Heras-Casado à la Philharmonie avec au programme:

Debussy – La mer ; Eötvös Alhambra - Concerto pour violon (création française) avec Isabelle Faust au violon ; Stravinski - Le Sacre du Printemps.

L'orchestre est prêt. Le chef arrive pour un sacre du Printemps époustouflant - plus fort et russe que jamais.
Les cuivres et les percussions ont atteint une certaine perfection.

Hier je parlais du tourisme de masse qui ravage tout. Voilà une incroyable photo que je voulais commentée depuis longtemps. Des centaines d'alpinistes qui font la queue pour atteindre le sommet de l'Everest - plus de 8000 m tout de même ! Les autorités népalaises ont du intervenir... J'ai du mal à y croire. Le même phénomène se produit au Mont-Blanc - avec des gens montant en tennis... Folie de notre temps... Ainsi va notre monde...

Pour son mensuel d'été - acheté à La Baule le mois dernier - "Causeur" a réalisé un beau dossier "L'horreur touristique". De Versailles à la Lozère la France Disneylandisée. C'est le journal d'Elisabeth Lévy - une grosse gueule - que je voulais découvrir. Alain Finkielkraut y écrit. Philippe Muray, un peu le théoricien des "Nouveaux Réactionnaires", est cité avec son "Homo festivus"accompagné d'un portrait pleine page. J'en ai souvent parlé et depuis longtemps. Une juste vision sans la démagogie habituelle. En couverture de ce numéro un troupeau de touristes asiatiques prenant des selfies au lieu de regarder les œuvres...

Festival "Jazz à la Villette". Au programme d'aujourd'hui deux quartets de renom avec orgue "Hamond".

Pour commencer Bobby Sparks [« Tribute to Jimmy Smith & Stanley Turrentine »] organiste qui pour rendre hommage à ces deux musiciens de jazz était accompagné du saxophoniste belge Fabrice Alleman.

Puis le "Houston Person Organ Quartet" avec au saxophone Houston Person une légende du jazz - 80 ans !- accompagné de trois jeunes musiciens talentueux: Peter Bernstein - guitare, Ben Patterson - orgue, Willie Jones - batterie.Il a été largement applaudi.

Tour des forums des associations. Le matin celui du XIIe et l'après-midi ceux du XIe et IIIe... J'ai ainsi revu quelques personnes d'associations que je ne fréquente plus.

J'ai souvent ri de bon cœur à "Thalasso" de Guillaume Nicloux avec Michel Houellebecq et Gérard Depardieu. Je tenais à le voir.

Michel Houellebecq, le frêle écrivain à succès, retrouve dans un centre de thalassothérapie à Cabourg le massif Depardieu pour une remise en forme - ils en ont besoin tous les deux! Impossible pour nos deux héros de suivre le régime imposé - ne pas fumer, ne pas boire - alors ils se cachent comme deux gamins. Depardieu boit sans arrêt alors que Houellebecq fume. Parlent de tout et de rien de manière peu amène et parfois pour Depardieu dans un langage de charretier. Visiblement ils s'apprécient et le duo fonctionne à merveille. Un bon film qui sort des sentiers battus.

Reprise des "activités" d'un banal jeudi : marché d'Aligre le matin et l'après-midi tarot au Club Colbert avec l'ami Didier revenu de vacances.

J'apprends par un chroniqueur du Monde [daté du 31 août] que le livre de Stefan Zweig - j'en parlais hier - rencontre toujours un grand succès, mérité, et se vend tous les ans à plusieurs milliers d'exemplaires [20000]. En intitulant sa chronique "Zweig, le monde d'hier et d'aujourd'hui" ce chroniqueur confronte, non sans raison, notre monde - Trump, Bolsonaro, Poutine, Xi, Salvini, et n'oublions pas le dernier venu Boris Johson - à celui qui régnait au début du siècle dernier et qui a entraîné la catastrophe que l'on sait...et que rien, ni personne n'a pu arrêter.

Depuis bientôt quatre semaines "Le monde d'hier" de Stefan Zweig -500 pages bien remplies- m'accompagne. C'est son dernier livre écrit avant son suicide, en excil, en 1942 où il raconte, dans une belle langue, sa vie. Son enfance, sa jeunesse insouciantes de bourgeois juif dans la Vienne Impériale d'avant 1900, capitale de l'Empire Austro-hongrois. Sa découverte de l'Europe et sa riche culture - on y voyageait sans visa. Ses rencontres avec Verhaeren, Romain Roland et beaucoup d'autres. Les années 1910-1913 arrivent où il sent venir la fin de ce monde avec la première guerre mondiale. J'en suis là - moitié de ce très beau livre. J'en reparlerai, c'est sûr.

Je reviens sur la fête de Ganesh d'hier avec deux photos de la rue Cail pavoisée où tous les commerces sont tenus par des sri-lankais ou des indiens - bazars, bijouteries, restaurants.

Les tables attendent les clients avec simplicité. Beaucoup de bonne humeur. C'est le Paris que j'aime - accueillant avec des communautés étrangères qui s’intègrent ! J'ai l'intention de retourner dans ce quartier.

Je suis revenu enthousiaste de la Fête du Dieu Ganesh - grande procession à travers le quartier indien de Paris, ouvrant avec cette belle tête d'éléphant [tête du Dieu]. C'est la première fois que je peux y assister.

Les commerçants avaient pavoisé tout le quartier; ils attendaient en famille derrière des tables remplies d'offrandes. J'ai été frappé de l'importance de cette communauté qui ne fait pas parler d'elle.

Toute la communauté hindoue était là, en famille, entre amis, pour une célébration joyeuse et non récupérée. On avait mis de beaux vêtements en soie. Ainsi que de belles chaussures...