Revu hier soir à la télé "Mon Oncle" de Jacques Tati. Prémonitoire et lucide sur la "modernisation" de notre société. Les nouveaux riches insupportables avec le jet d'eau du jardin que l'on met en marche pour la riche voisine mais pas pour le livreur. L'aliénation à la voiture avec les ballets des voitures chers à Tati - amplifiés dans les films suivants. Le taylorisme qui abrutit... Un dernier plan sans vie du quartier - où il faisait bon vivre - attendant sa démolition.

Encore un ministre de Sarkozy obligé de démissionner: l'adipeux et malsain Georges Tronc. Il était chargé du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite! Spécialiste de coups tordus, louant un grand logement "social" dans le XVème, harcèlement sexuel de la commissaire de police de sa ville, de ses collaboratrices, parcours politique sans conviction et sinueux... et les révélations sur le personnage se poursuivent.
A quand une restauration de la démocratie et que nos représentants ne seront plus des vieux hommes blancs corrompus,"machistes" et racistes?

Hier clôture des festivités pour le 140ème anniversaire de la Commune de Paris - commencées sous la pluie sur le parvis de l'Hôtel de Ville le 18 mars. Hier le soleil brillait. La Révolution Tunisienne puis en Égypte,le mouvement des indignés, qui se développe un peu partout, peuvent redonner espoir, car la Commune s'est terminée par une répression terrible - 20 000 morts plus de 38 000 arrestations rien que pour la Semaine sanglante. Des procès pendant des années, des déportations par centaine.

Le 28 mai 1871 l'utopie de la Commune prenait fin après la terrible "Semaine sanglante". Il y a 140 ans de cela, les Amis de la Commune se souviennent. Pot "communard" - avec Riton la manivelle - Place de la Réunion dans le XXème à deux pas du Père Lachaise où les dernières exécutions sommaires par les troupes versaillaises eurent lieu. On entonne "La jeune garde" et autres "Temps des cerises"...

Encore un ministre de Sarkozy empêtré dans une "affaire". Cette fois pour harcèlement sexuel après le dépôt de plainte de la part de plusieurs plaignantes. Les "puissants" sont-ils au-dessus des lois?

Gros titre du Figaro d'aujourd'hui: "Le chômage continue de baisser en France". Vraiment ceux qui ne veulent pas travailler sont des fainéants... Tout va bien Madame la Marquise...

Résolution des systèmes d'équations du premier degré à deux inconnues en classe de troisième avec Christelle. On avait traité ensemble, lors du dernier cours, le problème qu'elle a eu au brevet blanc.

Pour finir avec Peille, encore une photo, celle de la fontaine gothique du XIVème siècle, avec son eau fraîche qui coule sans cesse depuis des centaines d'années... Tout aussi belle que celle de Saint-Paul de Vence ou de Vence. Celle-ci est dans un cadre vraiment unique. Rien que cette fontaine mérite le déplacement.

Jing au restaurant Cauvin de Peille - village perché de l'arrière-pays niçois - où Léo Ferré aimait manger. Cela faisait longtemps que je souhaitais voir un tel village -authentique et à l'écart de la cohue de la Côte d'Azur. Bonne journée même si la gare de Peille - dans la vallée du Paillon, le fleuve côtier niçois - est à 7 kilomètres du village. Pour la montée on a trouvé quelqu'un qui nous a pris "en stop" et le retour s'est fait à pied tranquillement parmi les champs d'oliviers.

Retour cette après-midi de Nice. Nice est une ville où il fait bon vivre : petits restaurants d'habitués, musée Chagall, musée Matisse, des transports en commun confortables et bon marché, une ligne de tramway ultra-moderne, le monastère des Franciscains à Cimiez, des palmiers, une cathédrale Russe, une place Garibaldi ... et notre hôtel au centre Nice.
On a pu se baigner tranquillement, en évitant la cohue de Juillet-Août et la grosse chaleur. Des bains délicieux, cela m'a fait plaisir même Jing a bien nagé.

Où l'on apprend au réveil l'arrestation de Strauss-Kahn - grand patron du FMI, prétendant à la Présidence de la République Française en 2012 - pour l’agression d'une femme de chambre dans un grand hôtel de New-York, incroyable nouvelle mais non surprenante! Les américains sont forts. Le mythe du sauveur s'écroule. Quel coup de tonnerre!
Avant de partir à Nice demain matin - peut-être la seule ville de France où je pourrai vivre - pour une semaine, balade à Saint-Germain des prés à l'occasion du premier jour du Festival de jazz qui débute par la scène "au féminin" selon la tradition.

Achat pour lire à Nice de "Changer la vie" (1961) de Jean Guéhenno - que je souhaite découvrir à partir de ce livre consacré à ses années d'enfance et d'adolescence.
Début de sa biographie de Wikipédia : "Né à Fougères (Ille-et-Vilaine), le 25 mars 1890, Jean Guéhenno a raconté dans Changer la vie son enfance pauvre. Fils d’un cordonnier breton, il fut contraint d’abandonner l’école à quatorze ans pour s’engager comme employé dans une usine de galoches, ce qui ne l’empêcha pas de continuer à étudier seul, après ses journées de travail. Il obtint son baccalauréat, puis réussit le concours d’entrée à l’École normale supérieure, et enfin l’agrégation, qui lui ouvrirent les portes de l’enseignement secondaire."
Homme qui resta toute sa vie fidèle à ses idéaux, qui s'engagea assez vite et sincèrement dans la Résistance...et dont tout le monde s'accorde à souligner la droiture.

Lecture de la préface de la nouvelle édition du "Céline" de Philippe Muray. Des pages brillantes qui permettent de comprendre, et ce pour moi, définitivement, le "cas" Céline. Les idées développées par Muray sur l'état de notre monde expliquent jusqu'au déclin de la Littérature. Je pense que ce texte constitue un quasi-testament pour ce grand écrivain aux analyses si lucides - qui a eu le tort d'avoir raison avant tout le monde...

Manque d'inspiration... Une journée banale, sans doute.

Trentième anniversaire de l'élection de François Mitterrand. Tout le monde en parle. Expression entendue ce matin :" ...le besoin de Mitterrand ...".
Visite de l'exposition sur la Commune de Paris (140ème anniversaire) à l'Hôtel de Ville. Se souvenir des exécutions sommaires, des massacres des Versaillais. Je ne pensais pas que Paris fût à ce point détruit par les bombardements de ces Versaillais et par les incendies provoqués par les Communards pour retarder l'avance des troupes de l'affreux Monsieur Thiers.

Ce matin à France-Inter le jeune fils à papa Laurent Wauquiez - secrétaire d'état aux affaires européennes, je crois - en digne représentant de la droite haineuse se déchaîne contre les pauvres. Ils ont trop, il faut leur donner encore moins... Et ce, le jour choisi pour fêter l'Europe.
Quelle belle ambition pour l'Europe ! Quelle compétence ! Quel grand dessein !

On a été tous les deux très contents de notre journée d'hier à Orléans. Journée estivale. L'après-midi on va à La Villette à vélo par le Canal Saint-Martin.

Déjeuner à Orléans chez Claude - mon seul cousin, que je suis toujours content de revoir. Je revois sa fille unique Estelle - qui nous a préparé un bon repas. Elle fait la connaissance de Jing et moi de ses deux petits garçons, l'aîné ayant déjà neuf ans.
Cela faisait donc plus de dix ans que je ne l'avais pas vu...

Juliette aux Folies-Bergères, belle salle de music-hall que je ne connaissais pas. Une grande de la Chanson Française actuelle. Sa chanson "Rue Roger Salengro" est un véritable petit chef d’œuvre, une histoire bien sentie (du vécu comme disait Céline), une musique en parfait accord. Quelques paroles commentées :

L'introduction:
"C’n’était qu’un décor, j’m’en souviens à peine
Une petite banlieue dormant sur la Seine
Paris à ses pieds, si proche si lointaine
C’est là qu’j’ vivais quand j’avais la douzaine
C’était triste même quand il faisait beau"
C’était triste même quand il faisait beau. J'aime. C'est beau.

Un peu plus loin:
"On partageait les mêmes conversations
Sur le maillot jaune"
C'était une époque où les gamins parlaient du Tour de France, je m'en souviens aussi.

La fin:
"J’n’ai jamais repris le chemin qui mène
du Mont Valérien au bas de Suresnes
Et mes souvenirs à la p’tite semaine
Ne val’nt sûr’ment pas qu’j’en fasse une rengaine
On a l’temps d’apprendre et bien assez tôt
Que la vie n’fait pas toujours de cadeaux
Et la nostalgie n’est qu’un p’tit bobo
Bien loin de la rue Roger Salengro
Mais p’têt’ que le monde s’rait un peu plus beau
Si l’on n’faisait pas d’ses rêves de marmot
Des petits bateaux partis à vau-l’eau
Au ruisseau d’la rue Roger Salengro"
J'ai bien envie de faire le chemin du Mont Valérien au bas de Suresnes...
C'est vrai que la vie ne fait pas toujours de cadeaux mais cette chanson en est un merveilleux.

Je tombe, avant d'aller consulter mon cardiologue, par hasard sur une émission consacrée au trentième anniversaire de François Mitterrand. C'est toujours avec émotion que l'on revoit des images que l'on n'osait pas imaginer... C'est bon de revoir la joie créee par cette élection et donne espoir pour 2012 ...
Pour le bilan cardiaque rien de bien fameux, je m'y attendais.

Préparation du cours sur l'introduction en classe de troisième des fonctions affines y = ax + b. Penser, comme les instructions officielles le précisent, à tous les exercices : trouver l'équation d'une droite donnée, représentation graphique d'une fonction affine, comprendre que la connaissance de deux points permet de définir une telle fonction... Le cours de Christelle ne fait pas allusion à tous ces aspects... Son prof est vraiment minable.

Vente aux enchères chez Artcurial Rond-Point des Champs-Élysées -très Fig'Mag' - du stock de meubles et d'objets ramenés de Chine par François Dautresme (1925-2002) qui fût un des premiers à être allé en Chine et ce dès les années 60-70.
On arrive à obtenir une céramique polychrome de Chen Yonggui - un compagnon de Mao - et des affiches de propagande des années 1975 à un prix raisonnable.

Où l'on apprend que le bouclier fiscal - cadeau fait aux riches par la droite haineuse - va permettre de redistribuer 600 millions d'Euros à un millier de grosses fortunes. Rappelons que le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite "rapporte" 500 millions d'Euros...

Souvenons nous !

C'est la lutte finale
Groupons nous, et demain
L'Internationale
Sera le genre humain.

Debout les damnés de la terre
Debout les forçats de la faim
La raison tonne en son cratère
C'est l'éruption de la fin.
Du passé faisons table rase
Foule, esclaves, debout, debout
Le monde va changer de base
Nous ne sommes rien, soyons tout!

Bref historique de la naissance de la fête du Travail - trouvé dans Wikipédia.
"1er mai 1886: Jour du renouvellement des baux, est la date choisie en 1885 par les organisations ouvrières américaines pour être une journée de grève générale et de pétition en faveur de la journée de huit heures. Elle mobilise 350 000 travailleurs. L'action de grève la plus importante a lieu à Chicago (Illinois) où 40 000 travailleurs débrayent. Les patrons décident alors d'embaucher des « jaunes » (les scabs). C'est la date de naissance de la fête du Travail.
3 mai : 7 000 à 10 000 ouvriers grévistes se massent devant les usines Mc Cormick près de Chicago pour protester contre les « jaunes » briseurs de grève et les conspuer. La police charge, puis l'armée intervient faisant 6 morts et de nombreux blessés.
4 mai : Nouvelle charge, lors du meeting de protestation réunissant près de 150 000 personnes, faisant de nouveaux morts. La ville est en état de siège et une bombe explose tuant 15 policiers. Lors des émeutes de Haymarket Square, huit militants anarchistes sont arrêtés et condamnés. Quatre seront pendus."