J'aime le Faubourg Saint-Antoine quand le printemps arrive et que le "Front de Gauche" de Jean-Luc Mélenchon manifeste de la Bastille à la Nation. Il était au carrefour Faidherbe-Chaligny, où les militants avaient placé affiches, drapeaux, slogans dès le matin, entouré d'une meute de journalistes. C'est beau.

Le port d'Amsterdam dans le lointain pris de la gare des bus derrière la gare centrale. J'aime ces grands ports du nord Antwerpen, Rotterdam, Amsterdam et Hambourg.

"Amsterdam" c'est aussi un grand port européen, même si évidemment Rotterdam lui fait de l'ombre. Mais c'est aussi le titre d'une chanson de Jacques Brel - créee à l'Olympia en 1964, jamais enregistrée en studio, emblématique de Brel - qui me trotte dans la tête en permanence... Voilà la quatrième et dernière strophe :
"Dans le port d'Amsterdam
Y a des marins qui boivent
Et qui boivent et reboivent
Et qui reboivent encore
Ils boivent à la santé
Des putains d'Amsterdam
De Hambourg ou d'ailleurs
Enfin ils boivent aux dames
Qui leur donnent leur joli corps
Qui leur donnent leur vertu
Pour une pièce en or
Et quand ils ont bien bu
Se plantent le nez au ciel
Se mouchent dans les étoiles
Et ils pissent comme je pleure
Sur les femmes infidèles
Dans le port d'Amsterdam
Dans le port d'Amsterdam"

J'aime choisir une photo en revenant d'un séjour de quelques jours ou de vacances plus longues. Ce n'est pas facile, celle-ci prise l'après-midi de notre arrivée me plaît: un beau soleil d'hiver - on ne l'a guère revu - des maisons à pignon le long d'un canal, un pont, des vélos partout en nombre, des bateaux qui semblent abandonnés et Jing. On est à Amsterdam.

Photo prise dans le Thalys entre Amsterdam et Rotterdam lors de notre retour. J'ai raté le Rhin magistral avec les grues du port de Rotterdam, mais je trouve celle-ci réussie. J'ai pris aussi les serres pour les fleurs de toute l'Europe, impressionnant.

Départ ce matin pour Amsterdam. On revient samedi. Les canaux et les vélos, la maison d'Anne Frank, les peintures de Rembrandt, Frans Hals, Van Ruysdael, Veermer, Van Gogh ...

C'est la saison des carnavals - qui marquent la fin de l'hiver. Aujourd'hui, sous un beau temps froid et ensoleillé, celui de Paris a rencontré un beau succès populaire. J'aime sa simplicité.

Une mère -jeune, dynamique, très belle... - et sa fille vont passer quelques jours de vacances à Ault sur la Côte Picarde. Deux gars du pays - où la vie sans femmes n'est pas très gaie - les rencontrent. Et ça donne un beau film "Un monde sans femmes" 1er moyen métrage (1 heure) de Guillaume Brac qui a travaillé avec Emmanuel Mouret. Un petit bijou, des critiques parlent d’Éric Rohmer, peut-être, de meilleur film de 2012...C'est drôle, fin et intelligent. Laure Calamy - photo - est formidable, la fille Constance Rousseau et les deux gars aussi.

La droite haineuse ne peut pas envisager qu'un autre que son représentant puisse être élu. Seule la droite est légitime... Elle n'accepte pas la démocratie. Son candidat, "le vulgaire petit agité", se présente comme le candidat anti-système après cinq années de fréquentation des patrons du CAC 40, de mépris des salariés, des travailleurs, des chômeurs, de haine des étrangers.

Une belle photo pour une belle journée...

Pour revenir sur cette terrible soirée du 8 février 1962 au métro Charonne , citons Alain Dewerpe, historien, qui raconte dans son ouvrage :"Charonne, 8 février 1962 : anthropologie historique d’un massacre d’État": « Je n'ai jamais assisté à un spectacle aussi horrible que le 8 février. Les coups de matraque ont plu à tort et à travers sur des hommes, des femmes, des enfants, des vieillards, des manifestants et des passants. Tout autour de moi des gens […] très paisibles s'écroulaient sous les coups et continuaient d'être frappés tandis qu'ils étaient à terre et perdaient leur sang en abondance. »
Massacre complétement occulté et censuré par les journaux - des blancs remplacent alors les articles censurés - bien que je me souvienne très bien des commentaires peu amènes de mon grand-père sur la police parisienne...

Rencontre-dédicace avec les auteurs du livre "Dans l'ombre de Charonne", sorti à l'occasion du cinquantenaire de la manifestation du 8 février 1962 pour la Paix en Algérie et en réaction aux attentats de l'OAS de la veille. A la dispersion, la police charge. Beaucoup de blessés Boulevard Beaumarchais, à La Bastille. Au métro Charonne neuf personnes furent assassinées par cette police spéciale - avec les fameux bidules (long bâton en bois d'environ un mètre), interdits depuis - de Maurice Papon, Préfet de police. Des témoins, étudiants à l'époque, ont parlé de ces événements avec émotion.

Trouvé sur Internet, à propos de Patrick Rambaud qui a publié tous les ans, un livre de Chroniques, du règne de Nicolas Ier et qui publie un album des meilleurs chroniques : « Il a gagné ! C'est pas possible… Ce type vulgaire, minuscule, sans culture, agité et instable est devenu président… » Afin de ne pas se laisser aller à la dépression à l'annonce d'un tel fiasco national, Patrick Rambaud, de l'Académie Goncourt, s'est mis pour notre plus grand plaisir à écrire ces Chroniques. Un journal intime et excédé de toutes les extravagances, invraisemblances, imbécillités, dérapages et enfumages qui ont suivi l'accession au trône de Nicolas Sarkozy. Des petits bijoux d'observation, d'humour et de colère, dans une écriture fleurie et incisive, qui s'amuse à jouer sur les ressemblances troublantes entre le règne présidentiel de Sarkozy et celui de l'Empereur Napoléon…

Hier soir "Récital de Juliette Gréco" au Châtelet. Des chansons de son dernier CD "ça se traverse et c'est beau" avec de beaux textes de Marie Nimier, Marc Lavoine.... et d'autres que tout le monde connaît "Jolie môme", "Déshabillez moi", La Javanaise", "Bruxelles", "Ne me quitte pas", "C'était bien" ... et pour le rappel "Le temps des Cerises". Elle a eu 85 ans mardi 7 février. Magnifique.

Avec les manœuvres minables de Sarkozy que personne ne comprend, j'ai mal à l'amitié franco-allemande. Souvenons nous, Helmut Khol et François Mitterand à Verdun main dans la main. De la grandeur, ils ont œuvré pour l'Europe, pour la Paix, pour l'entente entre nos deux peuples... Par ailleurs Mitterand avait dit que après lui il n'y aurait plus que des comptables... Nous y sommes avec les triples A et "les agences de notation" ...

Hier, Angela Merkel en venant soutenir "celui qui voulait être président" s'est simplement faite "l'attachée de presse de Sarkozy" (titre de Libération). Ce couple Merkozy est vraiment petit, petit, petit. L'entente franco-allemande méritait mieux. Sarkozy, je l'ai tout de suite pensé en 2007, va laisser une France déconsidérée, abaissée, affaiblie.

Hier soir, Théma sur Arte consacré à Juliette Gréco. Soixante ans de chansons françaises et de souvenirs. Elle a interprété tous les "grands" de Édith Piaf à Jacques Brel en passant par Gainsbourg, Trenet ... avec un talent unique. On va la voir mercredi, dans deux jours.

Toujours froid, pas mis un pied dehors, c'est rare . Continuons à lire :"Une histoire du racisme" de Christian Delacampagne que notre ministre de la Police ferait bien de lire au lieu d'aller dire, hier soir, que "toutes les civilisations ne se valent pas"... Et ce devant les étudiants de la droite la plus extrême de l'UNI... Une belle provocation.

Du froid, vraiment froid. Juste un petit tour à l'Iris Noir, librairie rue Trousseau qui fait deux jours de braderie. Trouvé deux livres."La vie quotidienne en France de 1870 à 1900" c'est là que la vie moderne commence et poursuit ce qui avait été initié sous le Second Empire : les loisirs, les voyages, les vacances, l'édition ...grâce au progrès des sciences et techniques. "La méthode à Mimile" d'Alphonse Boudard, dans une édition que je ne possédais pas, ce sera une occasion de perfectionner "mon argot".

Il fait froid une bonne occasion de lire ! "Le Nogent des Italiens" dans la belle collection "Français d'ailleurs, peuple d'ici" des éditions Autrement. Passionnant comme les autres titres de la collection "Le Champigny des Portugais", "Le Bidonville de Nanterre", "Les Polonais du Nord"... Ouvrages toujours très documentés avec interviews d'acteurs de cette époque où la France était encore la France. La France terre d'asile, des droits de l'homme, du droit du sol.

Assisté, hier, au cours de 10h à 12h de Pierre Rosanvallon au Collège de France sur "La démocratie : esquisse d’une théorie générale". Il a parlé cette fois de l'histoire de la démocratie en France, aux Etats-Unis d'Amérique et dans la Grèce Antique. Pour la France il a beaucoup insisté sur le sens des mots "Démocratie" et "République". Le mot démocratie apparu tardivement en 1793 ayant pour les "républicains" un sens péjoratif surtout au XIXème siècle avec l'apparition des idées socialistes. Il faudra attendre le choc de 1848 pour que "le mot démocratie se superpose avec le mot République". Napoléon III se présentera comme le champion de la démocratie... Observation du même phénomène en Amérique.
Une photo au début du cours:

Titre du journal Le Monde : "Nucléaire : la France n'a plus les moyens de remplacer son parc vieillissant de centrales". Depuis 30 ans personne - personnel politique incompétent compris - n'a rien fait mais a profité de l'électricité la moins chère d'Europe grâce aux centrales mises au point par le C.E.A avec le soutien de De Gaulle et des politiques de cette époque ... Ce ne sont pas Cécile Duflot - la petite Staline verte - et la pathétique et triste Eva Joly qui vont proposer des solutions.