lundi 31 décembre 2012
dimanche 30 décembre 2012
Zhang Pei nous invite à diner avec quelques amis. Quatorze personnes en tout - pour une fois je ne suis pas le seul français, il y a Raphaël le copain de Lili, un jeune sympa qui travaillait avec Jing. Jing lui a fait connaître Lili qui travaille dans la boutique "Chic et Fun" d'onglerie de Zhang Pei. Sinon des "Tianjin" avec quelques Dongbei (Shenyang et Anshan) et même un Hui (non Han). On mange,on boit, on rit, on parle, on est heureux. Zhang Pei est contente.
samedi 29 décembre 2012
Il a beaucoup plu ces derniers temps. La Seine en crue, légère, est toujours majestueuse. Des jardins Tino Rossi, j'aime l'admirer. Elle est, au bout de l'ile Saint-Louis, très large, tumultueuse, boueuse. Avec un ciel tourmenté, de toutes les couleurs, changeant. Du vent et les cris des mouettes. Je me crois "à la mer".
vendredi 28 décembre 2012
C'est la "patronne" de la petite pâtisserie, où j'aime aller, à l'angle des rues Faidherbe et Charonne - ses petits fours sont excellents et pas trop chers - qui me parle de la trêve des confiseurs. Elle et son mari - que l'on ne voit jamais - ne sont plus tout jeune, quand ils prendront leur retraite, ce sera un petit commerce qui disparaîtra... Lu dans Wikipédia: "La trêve des confiseurs est, en France, une appellation plaisante de la période entre Noël et le jour de l'an, période généralement passée au repos." On est bien dans cette période. Les parisiens sont partis, je ne sais où et les touristes ont envahi Paris...
mercredi 26 décembre 2012
On profite de la gratuité du mercredi en fin d'après-midi pour voir l'exposition à la MEP "La photographie en France, 1950-2000". Une belle balade à travers l'histoire de la photo avec tous les plus grands - impossible de les citer tous - et des photos souvent très connues. C'est d'ailleurs le reproche que l'on peut faire à cette exposition. Il n'y a pas de réelles découvertes. Celle de Gilles Caron prise le 6 mai 1968 de Daniel Cohn-Bendit à l'entrée de la Sorbonne est la plus emblématique de Mai 68. J'y étais - bon ça fait un peu ancien combattant, tant pis...
mardi 25 décembre 2012
dimanche 23 décembre 2012
Lecture, une bonne partie de l'après-midi, de "Rescapé du camp 14 - De l'enfer nord-coréen à la liberté". Blaine Harden a recueilli le témoignage hallucinant d'un homme qui a été élevé dans un camp nord-coréen. À 22 ans, il réussit à s'évader.
L'histoire de Shin Dong-hyuk, vingt-huit ans, qui s'est évadé il y a six ans d'un camp d'internement, nous fait pénétrer au cœur du système de répression mis en place il y a soixante ans par Kim Il-sung afin de paralyser toute rébellion. Son témoignage ne fait malheureusement que confirmer ce que l'on n'ignorait plus depuis les camps nazis, soviétiques et khmers rouges: l'homme est capable de créer un enfer pour ses semblables. Il a néanmoins quelque chose d'unique, dans la mesure où Shin est né dans ce camp et y a été éduqué. La seule morale qu'on lui ait inculquée, c'est de dénoncer ses compagnons de captivité. Après son évasion, l'éveil de sa conscience sera extrêmement douloureux. Lorsqu'il commence à raconter son histoire, dix-huit mois après s'être échappé en passant par la Chine, il est terrifié à l'idée qu'on lui demande s'il est bien un être humain. (d'après Figaroscope)
vendredi 21 décembre 2012
Hier soir représentation exceptionnelle du Cirque Pinder réservée aux habitants du XIIème, offerte par la Mairie. J'ai eu deux places ! De très beaux numéros : ruban aérien, barres russes, un groupe de contorsionnistes éthiopiennes renouvelant le genre, un ensemble d'animaux exotiques, trapèze volant... Sans oublier les enfants des propriétaires du cirque Gilbert et Andrée Edelstein, Frédéric Edelstein présentant son groupe unique mixte de fauves et sa sœur Sophie Edelstein présentant, elle, un numéro de Grande Illusion impressionnant et très enlevé.
jeudi 20 décembre 2012
Rando de Marolles-en-Hurepoix à Lardy. La pluie nous a simplement quitté après le repas. Repas pris dans un petit restaurant de campagne à Cheptainville "Bar-brasserie de l'église": Œuf mayo, duo de légumes farcis, tarte maison et café 14 €. Encore une belle journée à la campagne. Merveilleuse Ile-de-France ! Photo prise après le repas au-dessus de Cheptainville.
mercredi 19 décembre 2012
Belle lecture de "La dernière Bagnarde" de Bernadette Pécassou-Camébrac. Raconte la vie de Marie Bartête la dernière femme morte au bagne de Guyane, dans les années 1930 après y avoir passé un demi-siècle. Bernadette Pécassou, dans son roman, nous fait découvrir le destin tragique d'une jeune femme abandonnée de tous et la terrible condition des "femmes forçats", encadrées par les bonnes sœurs du Couvent de Saint-Laurent du Maroni. L'auteur fait revivre avec force cette figure de "reléguée". En 1923, lorsque Albert Londres la rencontre, Marie Bartête, pourtant relevée de relégation, vivait toujours en Guyane, faute d'argent pour payer le voyage du retour.
Biographie rapide : Née en 1863 dans les Pyrénées atlantiques, abandonnée par sa mère, orpheline à 9 ans, mariée à 15, veuve à l'âge de 20 ans. Voilà tout pour sa vie de femme libre. Marie n'est pas une criminelle : condamnée à plusieurs reprises à quelques mois de prison pour vol, elle est envoyée au bagne après qu'on l'eut accusée de "conduite et moralité détestables". En fait, tout à son projet de purger la société des honnêtes gens, l'administration pénitentiaire a besoin de forces vives pour repeupler les colonies.
mardi 18 décembre 2012
Grande balade d'hiver du métro "Hôtel de Ville" au Faubourg Saint-Antoine: Fontaine Stravinski avec les sculptures de Niki de Saint-Phalle et Jean Tinguely, centre Pompidou avec la sculpture de Adel Abdessemed de Zidane donnant son fameux "coup de boule", rue Saint-Martin, rue des Gravilliers. Un peu le but de notre balade. Notre amie Fiona (Province de Jilin) vient de s'y installer. Cette rue ancienne - citée dès 1250 - du vieux Paris consacrée, il y encore quelques années à l'argenture, la réparation et vente de l'argenterie (ménagère de mariage, timbales,...), à la petite fonderie. Une rue consacrée à l'argent. Maintenant ce sont des grossistes chinois en "bijoux fantaisies" qui s'y sont installés... Retour par la rue du Poitou, le boulevard Beaumarchais, les passages du XIème pour finir.
dimanche 16 décembre 2012
Hier je n'ai pas cité le brocanteur de la rue Gonnet Denis D'argent à la vie artistique mouvementée, puisqu'il fut le directeur de la Chapelle des Lombards avant de créer l'Eldorado, Bobino, et également le directeur artistique du Casino de Paris... Le roi de la rue Gonnet, il revient à la rue, là où il a commencé sa vie. Un amoureux du 11ème populaire. Un fabuleux personnage qui peut parler de l'art pendant des heures. Il faut dire aussi un mot du photographe Gaston Bergeret, toujours avec sa "gapette " visée sur la tête, fréquentant le marché d'Aligre. C'est lui qui a réalisé le portrait très connu de Coluche que l'on ressort tous les ans pour la campagne des "Restos du cœur".
samedi 15 décembre 2012
Projection du documentaire de Jean-Luc Muller "Un p'tit coin de Faubourg" à la bibliothèque du quartier. Ce p'tit coin de Faubourg, c'est "mon" quartier dans lequel je vis depuis 15 ans maintenant : le Faubourg Saint-Antoine que l'on peut limiter par la rue de Charenton au sud et la rue de Charonne au nord. Une photo ancienne de l'actuel Faidherbe-Chaligny constitue le plan fixe permettant d'attendre la projection : rue du Faubourg libre de ses voitures, des commerces tout le long du Faubourg vers Nation maintenant sinistré, en premier plan le marché détruit en 1942 dont il ne reste que la fontaine. Tout semble calme. Les gens semblent heureux. Documentaire qui donnent la parole à des figures du quartier : Moustique, Angèle du Balto, Léon du marché d'Aligre, quelques artisans avec Gérard Lavalette en Monsieur Loyal - c'est lui qui a présenté toutes ces personnes au réalisateur.
vendredi 14 décembre 2012
Hier soir en l'église Saint-Eloi concert donné par le Conservatoire du 12ème arrondissement en hommage à Théodore Gouvy à la demande du Palazzetto Bru Zane - centre de musique romantique Française situé à Venise - sous la direction habituelle de son directeur Jean-Michel Ferran. L'orchestre a joué la 6ème Symphonie de Gouvy - toute de joie et d'optimisme. En ouverture la Belle Mélusine de Mendelssohn chef d'oeuvre du romantisme allemand et pour finir le Stabat Mater de Théodorre Gouvy avec l'ensemble vocal de Port-Royal et le chœur du Conservatoire. Je fus véritablement emporté par ce sublime Stabat où tous les interprètes ont été formidables. On ne peut qu'apprécier ces initiatives qui donnent envie de découvrir l’œuvre de ce musicien bien peu connu.
jeudi 13 décembre 2012
Retour du marché. Un gars ramasse les mégots. Je n'avais plus vu ce genre de scène depuis très longtemps. Ce matin même on annonce que Depardieu a mis en vente son hôtel particulier de 1800 m² Rue du Cherche-midi pour 50 millions d'euros. La veille son départ pour la Belgique était annoncé pour payer moins d'impôts... Ainsi va notre monde et la mondialisation.
mercredi 12 décembre 2012
"Alerte sur le niveau en lecture des élèves français" titre Le Monde dans sa page Société du 12 décembre. Début de l'article : " A l'âge de 10 ans, un écolier français lit moins bien que la moyenne des élèves européens du même âge... "Les résultats du classement opéré tous les cinq ans ... placent la France en 29e position sur 45 pays et montrent des résultats en constante dégradation depuis 2001..."
Alors que la lecture procure tant de joie.
mardi 11 décembre 2012
Marc Tardieu est l'auteur de plusieurs ouvrages traitant de la communauté auvergnate de Paris. Je viens de lire le bel album, richement illustré,"Les Auvergnats de Paris". Histoire passionnante de ces auvergnats, en particulier les aveyronnais, arrivés à Paris avec leur seule force de travail, d'abord porteurs d'eau, puis livreurs de charbon... A force de travail et d'économie, lorsqu'ils se marient, ils parviennent à acheter un Café-Charbon, un Bar-Tabac ou une brasserie qu'ils développent (Lipp, Café de Flore,...). Ils ont possédé jusqu'à 80% des débits de boissons en tout genre de la capitale. Ils ont fait Paris. Maintenant ce sont les Chinois de Wenzhou qui rachètent les bars-tabac. Je vais lire "Le bal de la rue de Lappe", roman dédié à Claude Dubois, historien du Paris populaire. Ce roman traite de la vie du dimanche, en particulier, où l'on allait danser rue de Lappe, près de la Bastille. Une forte communauté auvergnate était installée dans ce quartier : ferrailleur, brocanteurs, magasins d'alimentation...
lundi 10 décembre 2012
Lecture du dernier Duteurtre "A nous deux, Paris!" dont j'ai lu toutes les œuvres. Il poursuit une autofiction assez réussie, agréable à lire. Là, le narrateur raconte sa vie de bohème lorsque jeune étudiant il s'installe à Paris. Il fréquente plus les bars et les "boîtes" en particulier du quartier des Halles, en peine mutation dans ces années 80 que la Sorbonne... En toile de fond, le Paris de ces années. Dans les dernières pages il évoque la rénovation nécessaire du Forum des Halles décidée par la Mairie de Paris en 2010. Il cite évidemment le grand historien et professeur au Collège de France Louis Chevalier meurtri par la destruction des Halles.
dimanche 9 décembre 2012
Jean-Philippe vient déjeuner à la maison avec nous. J'ai la nostalgie des repas de famille d’antan où nous étions dix, onze ou plus... Il est, maintenant, le dernier de la famille à venir nous voir, bien qu'il n'ait plus guère de temps libre depuis début octobre qu''il travaille. Certes bien payé mais devant travailler dur. Les grandes multinationales ne font pas de cadeaux...
samedi 8 décembre 2012
Titre du journal "Le Monde" d'aujourd'hui: La politique sous son plus mauvais jour.
"Pour les deux grands partis de gouvernement, mieux vaudrait oublier la semaine qui s'achève. C'est un condensé de tout ce qu'il ne faut pas faire : trop de bruit pour rien, de jeux tactiques, de faux-semblants." En effet la France ne finit pas de décliner avec une classe politique simplement préoccupée d'elle-même.
vendredi 7 décembre 2012
Ce matin on annonce que Daniel Cohn-Bendit quitte "les Verts". Il ne pouvait évidemment plus se reconnaître dans cette bande d'opportunistes sectaires. Un des rares hommes politiques fidèle à ses idées (les autres disent "convictions"). Je ne comprends pas toujours le Parti Socialiste d'avoir fait entrer au Sénat et à l'Assemblée Nationale ces "verts". La pauvre Cécile Duflot - ministre du logement - est nulle. Prendre l’Église Catholique comme bouc-émissaire faisait preuve d'un esprit étroit et une méconnaissance de la profondeur et des causes de la crise du logement en France.
jeudi 6 décembre 2012
Belle journée d'hiver pour la rando de Melan-Hardicourt à Juziers avec "Le Club des Amis". La ligne SNCF Paris- Mantes suit la vallée de la Seine. Il y a encore un peu d'activité : le port d'Argenteuil rempli de conteneurs empilés, Conflans-Sainte-Honorine avec ses péniches au confluent de l'Oise. Juziers, où l'on reprend le train, se trouve en face des immenses usines de Flins-Renault. Déjeuner au restaurant de l'Embuscade à Oinville-sur-Montcient. On semble bien loin de Paris... La photo prise aurait pu l'être en Dordogne, en Savoie... Merveilleuse Ile-de-France aux paysages si variés.
mercredi 5 décembre 2012
La galerie "Nota Bene" passage Jouffroy expose l’œuvre graphique de Jesse A.Fernández. Artiste, d'origine cubaine, pluridisciplinaire dont j'avais découvert les photos récemment et en particulier les portraits de nombreuses personnalités du XXème siècle. Très beau travail sur l'écriture, avec des tampons (tortue, rhinocéros,...), des touches dde couleur, autour de "mémento mori". Ensemble réalisé autour des années 1967. Journée d'hiver pluvieuse, j'en profite pour revenir par les galeries couvertes jusqu'à Palais-Royal. La galerie Vivienne, sans doute la plus belle, a été sauvée de la démolition in extremis dans les années 70.
mardi 4 décembre 2012
Hier soir au "Téléphone sonne" de France Inter un dénommé Pascal Durand - soi-disant "chef" de Europe Écologie Les Verts. Terrifiant de l'entendre réciter ses certitudes contre tout progrès scientifique. Galilée aurait été vraiment brûlé vif, Pasteur arrêté et jeté dans un cachot. Ces gens sont contre tout : la péridurale, les éoliennes, les engrais, les OGM, la recherche de gaz de schiste, les transports modernes et rapides (TGV, avions...). Il faut que les femmes accouchent dans la douleur et que l'on réutilise la bougie pour s'éclairer. La France doit régresser et rester dans son principe de précaution... Ces gens ont malheureusement l'oreille des partis politiques de gauche (plus que ceux de la droite d'ailleurs). La Gauche contre le progrès !
lundi 3 décembre 2012
A propos de l'exposition sur "La vie des Algériens pendant la guerre d'Algérie", je me souviens de mon grand-père maternel parlant des brutalités de la police parisienne à l'égard des algériens ou de manifestations de sympathisants. Police parisienne dirigée par le sinistre Préfet de Police Papon. Et en particulier de la tragique manifestation du 8 février 1962 pour la paix en Algérie, interdite par Papon. La police charge au métro Charonne 8 personnes meurent écrasées contre les grilles fermées du métro... Mon grand-père était sincèrement révolté comme beaucoup de parisiens.
dimanche 2 décembre 2012
A la Cité Nationale de l'Histoire de l'immigration, émouvante exposition: "Vies d'exil (1954-1962) des algériens en France pendant la guerre d'Algérie". Beaucoup de souvenirs de la fin de cette période (1961-1962) me reviennent. J'étais en quatrième au lycée de Nanterre, bloc parallélépipédique de béton sans grâce, surgi de nulle part. On devinait au loin, derrière des amas de terre, le fameux bidonville de la Folie. La rumeur, disait qu'un élève algérien de notre classe, Ferhat Ghezal, y habitait. Je me souviens aussi des attroupements d'algériens devant les meublés de la Goutte d'Or quand on rentrait le dimanche soir de chez ma grand mère qui habitait rue Custine. Je me souviens, évidemment, de la signature des accords d'Evian, avec en particulier l'arrivée des deux délégations. Tout le monde en parlait.
samedi 1 décembre 2012
Commençons le mois par une photo des "éteignoirs à cigarettes" mis en place par la Ville de Paris à grand frais, sans doute, il y a une dizaine de jours. Il n'en reste plus guère. Quand on connaît le civisme des Français, et des parisiens en particulier, on ne peut être que perplexe devant tant de naïveté. On est dans la dérision. C'est le triomphe de l"Homo Festivus"... Je voudrais savoir combien de PV sont dressés à l'encontre de tous ces braves gens qui polluent les trottoirs avec les crottes de chiens, les mégots, les dépôts d'ordures.
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