On quitte l'hôtel ce matin. Ce soir on sera « chez nous » rue des Boulets dans le 11ème – mais toujours le même quartier pas trop loin du marché d'Aligre ! Une page se tourne. Beaucoup de travail nous attend, tout reste à faire.

Deuxième nuit à l'Hôtel Amadeus de ma chère rue Claude Tillier (12ème) où je suis passé tant de fois ces quinze dernières années, que Jing emprunte tous les jours pour aller travailler, où j'ai habité deux ans...

C'est parti l'emballeur est là. Il travaille très bien. Demain chargement-déchargement.

Triste semaine passée qui a montré la progression de la corruption en France, en particulier de la classe politique bien médiocre. On pensait être à l'abri, être au-dessus de ce genre de choses. Toujours la haute idée que l'on se fait de nous-mêmes...

Patrick Rambaud au Salon du Livre sur France-inter - qui me tient compagnie - très drôle avec ses chroniques du règne de Nicolas Ier. Pas surpris de sa mise en examen, lui. Alors que les "grosses gueules" de la droite hurle au complot... Le juge d'instruction est trainé dans la boue. Sarkozy l'aurait même menacé !
Il lâche au cours de la conversation : "Baladur n'est pas encore en prison, lui"; "La langue de Nicolas Ier est le charabia"; "Il ne faut pas oublier pour que ça ne recommence pas" etc...

Mise en examen de l'ancien Président Nicolas Sarkozy qui a fait tant de mal à la France. Digne successeur de son maître Jacques Chirac qui avait mis, entre autre, la Mairie de Paris à son service et qui se payait des voyages lointains avec des enveloppes de billets transportées par son chauffeur à l'autre bout de Paris.
Entrefilet dans "Le Figaro" sur le dernier livre du magistrat intègre et rigoureux Philippe Bilger "La France en miettes". Il défend la thèse que la droite française a été détruite par Nicolas Sarkozy alors que la gauche est déjà lessivée après onze mois de pouvoir.

France-Inter aujourd'hui. Le matin, le chroniqueur économique commente le dernier rapport, accablant, de l'OCDE sur l'état de la France, dans toutes sortes de domaine... Le soir Alain Finkelkraut vient parler, calmement pour une fois, de la mort de l'école. Son analyse est, malheuruesement, juste malgré ses excès... Il ne sortira strictement rien des tentatives de réformes du ministre actuel.

Aujourd'hui c'est le printemps... La magnifique chanson de Léo Ferré "C'est le Printemps" me vient à l'esprit et m'emplit la tête... En voici quelques vers: "...
C´est l´printemps

Y a des lilas qu´ont même plus l´temps
De s´faire tout mauves ou bien tout blancs
C´est l´printemps
...
y a nos chagrins qu´ont des couleurs
Y a même du printemps chez l´malheur
C´est l´printemps
...
Y a l´île Saint-Louis qui rentre en Seine
Et puis Paris qui s´y promène
C´est l´printemps
Y a l´été qui s´pointe dans la rue
Et des ballots qui n´ont pas vu
Qu´c´était l´printemps."

Notre ministre du budget Jérôme Cahuzac, soupçonné d'avoir eu par le passé un compte en Suisse, est obligé de démissionner... Il parait qu'il était compétent. Je ne l'appréciais guère. Hautain, socialiste de la vingt-cinquième heure. Il appliquait avec brio une politique de rigueur pour les autres.

Dernier cours de math avec Christelle avant notre passage dans le 11ème. Je ne sais quand je pourrai reprendre nos cours. Christelle est un peu triste et inquiète.

Le printemps n'arrive toujours pas... Promenade d'architecture le long de la promenade plantée. Je ne connais pas un autre endroit pour observer l'habitat si diversifié de Paris. Façades haussmanniennes majestueuse et imposante autour de la gare de Lyon, immeubles de rapport - beaucoup on disparu en raison de leur insalubrité, HBM en briques des années 30, immeubles "modernes" des années 60-70, du contemporain. J'ai même repéré un hôtel particulier, que je n'avais encore jamais vu, avec les ateliers au rez-de-chaussée, les bureaux au premier et les deux étages pour l’appartement du "patron".
J'ai pris quelques photos, je choisis celle-ci pour sa lumière en cette fin d'hiver.

Hier soir Régis Debray vient parler de son dernier livre "Modernes catacombes". Il rend hommage à ses maîtres en littérature et en premier lieu Chateaubriand - il m'a encore donné envie de le lire, enfin - et à la littérature qu'il place au-dessus de tout. Plein de partis pris. De "nostalgie", il en parle sans être réac', comme il le dit lui-même. Il dénonce le jeunisme qui fait tant de mal à la jeunesse. Toujours passionnant pour analyser et dénoncer les maux de notre société...

Photo prise de ma fenêtre hier soir et j'ai entendu, alors, les paroles de cette chanson : Sous les toits de Paris

Tu vois ma p'tit' Nini
On peut vivre heureux et bien uni
Nous somm's seul's ici-bas
On n's'en aperçoit pas
On s'rapproche un peu plus et voilà !
Tant que tu m'aim's bien
J'n'ai besoin de rien
Près de ta maman
Tu n'as pas d'tourments
C'est ainsi qu'cœur à cœur
On cueill', comme une fleur,
Sous les toits de Paris, le bonheur".

Bel épisode neigeux. Il a neigé toute la journée sans interruption. La ville est devenue silencieuse, très peu de voitures, des bruits amortis, plus de cris... On a été chez Cyril Lignac se prendre une bonne viennoiserie.

Jérôme Garcin du "Masque et la plume" n'a pas aimé "Au bout du conte" que l'on a vu dès sa sortie mercredi. Certains auditeurs critiquent, je trouve parfois avec raison, le fait qu'il donne son avis, d'une manière un peu péremptoire, avec ses certitudes de journaliste-écrivain au Nouvel'Obs. Danièle Heymann l'a défendu avec sa verve habituelle... Dans l'ensemble les critiques présents l'ont apprécié. Rappelons que le Masque et la Plume diffusé le dimanche soir est une des plus vieilles émissions de France-Inter. Je me souviens des joutes oratoires merveilleuses de Georges Charensol et Jean-Louis Bory...

Samedi printanier. Enfin le vélo est praticable sans être complétement gelé... Les jardins Tino Rossi, les quais, les jardins de l'Archevêché sont envahis par les promeneurs qui profitent du soleil ! On annonce le retour de l'hiver dès demain.

Yann Arthus-Bertrand, encore un riche indécent. Héritier, photographe à la mode, mâtiné écologiste donne à l'occasion son avis sur l'Avenir de la Planète avec un grand A et un grand P... Vient de remplacer Johnny Hallyday dans la pub pour Optic 2000, il n'y a pas de petits profits, surtout quand on est riche.

Charles sera sans doute le dernier à venir manger à la maison. On a eu des bons raviolis chinois ! Content de le revoir. Il va me débarrasser de mon vieux vélo qui a fait tant de kilomètres.

J'attendais la sortie de "Au bout du conte" dernier film d'Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacry - grande promotion pour ce film. On y va. Un bon moment. Des histoires de famille et d'amour qui s'entremêlent. Jean-Pierre Bacry en vieil ours divorcé n'aimant pas les enfants est formidable. Quand au personnage central joué par Agathe Bonitzer en princesse charmante qui cherche l'amour est tout aussi formidable. Un beau tableau de notre société - on est institutrice, moniteur d'auto-école, musicien,... - avec des enfants, des jeunes, des petits drames, des retournements de situation.

Très attristé par l'annonce de la mort de Jérôme Savary. Ces deux derniers spectacles m'avaient enchanté. Je l'avais vu il y a bien longtemps avec son Grand Magic Circus. Il avait consacré sa vie au spectacle - acteur, chanteur, metteur en scène,....- et à faire, comme il le dit lui-même, du "Savary". La liste de ses œuvres est impressionnante. Irremplaçable. Je voulais encore le voir. C'est la première fois que je réagis, ainsi, sur mon blog, à la mort d'une "personnalité".

Est-ce la fin de ce long hiver sans soleil ? Je l'espère... J'aime trop le soleil. Ce matin les premiers rayons du soleil levant provenant de la Place de la Nation sont venus frappés notre gros nœud chinois rouge ramené par Jing de Tianjin ! D'ailleurs "Le Figaro" titrait un de ces articles de samedi : Cet hiver, l'est de la France a été privé de soleil. Avec le sous-titre : En janvier, la région d'Auxerre n'a eu que 11 heures et demie d'ensoleillement au lieu de 64 heures en moyenne. Incroyable. Le dérèglement climatique est bien là.

Premier dimanche du mois. Visite du musée Gustave Moreau rue de la Rochefoucauld (9ème). Je fais des photos. En particulier cet autoportrait dans le hall de cette magnifique demeure où l'appartement de Gustave Moreau avec tous ses souvenirs attend le visiteur. Les ateliers aux 2ème et 3ème étage sont bourrés des œuvres de Gustave Moreau, en particulier de dessins. Il a lui-même transformé cette demeure familiale en musée avant de la léguer à l'état.

"Louise Wimmer", un premier film, est un beau portrait de femme séparée, seule qui n'a plus que sa voiture pour dormir. Elle se bat avec dignité pour survivre, aller à son travail, être propre. Corinne Masiero dans le rôle est très bien. Elle donne une belle épaisseur au personnage. C'est aussi son premier rôle important bien qu'elle soit déjà confirmée.

Pas de photo pour commencer ce mois mais une vidéo tournée par Jing à Tianjin, dans un parc où les personnes âgées viennent faire chanter leurs oiseaux en cage sous un beau soleil d'hiver.