"Twelve Years A Slave" de Steve McQueen. Pour l'histoire je cite Allociné : Les États-Unis, quelques années avant la guerre de Sécession. Solomon Northup, jeune homme noir originaire de l’État de New York, est enlevé et vendu comme esclave dans le sud des États-Unis esclavagiste( Louisiane). Face à la cruauté d’un propriétaire de plantation de coton, Solomon se bat pour rester en vie et garder sa dignité. Douze ans plus tard, il va croiser un abolitionniste canadien qui arrivera en prévenant la justice du nord des États-Unis à lui rendre justice. Histoire simple, inspirée de faits réels, bien que peu d’esclaves ait réussi à être libéré.
Une violence inouïe, qui renvoie l'Amérique à son triste passé, des acteurs qui donnent une épaisseur à ce film, une réalisation sans pathos, en plan serré. Peut-être un chef d'oeuvre, on est bien loin des productions hollywoodiennes que j'évite.

Toujours enthousiaste par la magie du Cirque d'Hiver où la famille Bouglione nous livre tous les ans un spectacle très travaillé. Le clown Fumagalli en grande forme. L'orchestre magistral. Ruban aérien. Jonglerie. Acrobatie. Les chevaux des Bouglione. Les tigres d'un dresseur allemand comme il se doit... J'ai beaucoup ri.

Alberto Caroli, lors du final, incarne la magie intemporelle du clown blanc. Il est le personnage emblématique du cirque à lui tout seul, il évoque le rêve et l’évasion.

Après la lumière de Nice, Paris me semble bien triste, gris et sombre... Comme vidé de ses habitants en cette période de vacances.

Promenade matinale à la Colline du Château sous un soleil éclatant avant de prendre l'avion dans l'après-midi. Toute la magnificence de Nice est là.

Le port et sa jetée entourée des miroitements de la mer. Une végétation méditerranéenne. L'arc de la Baie des Anges. Une Méditerranée plus bleue que jamais.

Des sommets enneigés derrière le Baou de Saint-Jeannet. Pour qui ne connaît pas Nice on peut commencer sa visite par cette colline du château.

Musée Fernand Léger (1881-1955) à Biot. André Malraux, lors de l'inauguration du musée, a dit: "... certainement un jour heureux que celui où les collections nationales accueillent l’œuvre du seul homme de génie qui ait jamais été capable de créer des images du travail dans la véritable peinture."

Repas au soleil dans le magnifique parc du musée, parmi les pins parasols et les cyprès. Un peu d'été sans la chaleur.

Petit pique-nique sur la plage au soleil avant le Corso Carnavalesque. Pissaladière, tourte aux blettes, "grillé". Du vraiment niçois acheté dans la bonne boulangerie, toujours là, au coin de la rue Droite. Le vieux-Nice reste attaché à ses traditions et sa gastronomie, il n'y a pas de restaurants asiatiques, ils sont repoussés dans le quartier de la gare.

Beaucoup de photos pendant ce Corso. Celle-ci, classique, me semble réussie et belle. Une très belle journée sous un soleil éclatant.

Déjeuner Chez Pipo, lieu de rendez-vous des niçois pour venir manger la socca, la meilleure de Nice.

Mais aussi des tartinades, des pissaladières, des pizzas, de délicieuses tourtes aux blettes. Service jeune et sympathique. L'après-midi c'est la traditionnelle "Bataille de fleurs" sur la Promenade des Anglais sous un chaud soleil.

Le matin revisite de la Villa Masséna, dernière villa prestigieuse d'une époque révolue. Magnifique demeure de style 1er Empire. Construite à la fin du XIXe siècle par Victor Masséna, prince d’Essling et duc de Rivoli, petit-fils du maréchal niçois André Masséna. Musée consacré à l'Histoire de Nice. Beaucoup de souvenirs Napoléoniens.
L'après-midi on va voir la Chapelle décorée par Jean Cocteau à Villefranche/Mer.

La rade de Villefranche vue de la Citadelle.

Redécouverte, en prenant son temps, du Vieux-Nice Baroque. L'Église du Gésu (1612-1642), à l’origine, simple chapelle des jésuites, elle a servi de modèle à toutes les églises baroques de Nice et de sa région. Le Palais Lascaris, ancienne demeure aristocratique de Nice datant de la première moitié du XVIIe siècle. Somptueux, il constitue, avec la douzaine d’édifices religieux situés dans son proche voisinage, un ensemble exceptionnel qui décline toutes les phases successives de l’évolution de l’architecture baroque du début du XVIIème à la fin du XVIIIème siècle. Choisir une photo n'est pas facile. Peut-être le chœur de la Cathédrale Sainte-Réparate.

Arrivé à l'hôtel à 14h30

En soirée un avion survolant la Baie des Anges avec les palmiers de Nice.

Demain départ pour Nissa la bella (en français : Nice la belle). Sans doute une des seules villes où, il y a quelques années, j'avais pensé pouvoir vivre. La mer, une vieille ville encore vivante, un arrière pays montagneux, des transports. Un air d'Italie.

Paris z'est vide, comme disait mon grand-père. Je l'entends encore. C'est les vacances ! Ma chère rue Claude Tillier quasiment vidée de ses voitures. Plus de "gratuits" à terre autour des stations de métro. Quelques piétons, les étudiants qui envahissent le quartier sont rentrés chez eux. Moins de trafic automobile, tant mieux ! Une ville comme endormie.

Lecture de "Retour à Yvetot" d'Annie Ernaux. C'est en fait une retranscription d'une conférence de l'auteure à Yvetot, commune normande où elle a passé sa jeunesse, Yvetot ayant servi de cadre à ses ouvrages autobiographiques. Elle parle de sa vie - fille de petits commerçants à la campagne, devenue enseignante puis écrivaine - et de la vie d'alors - on se faisait photographier devant sa voiture, les quinzaines commerciales, les classes sociales... Elle parle de l'écriture et de l'influence que Céline a pu avoir dans ses trois premiers livres et comment après une certaine violence, elle est arrivée à son écriture plate, si belle, comme je l'aime. A une question du public sur l'importance de la photographie dans ses derniers livres, en particulier dans "Écrire la vie", je cite une partie de sa très belle réponse:"... le temps saisi juste là, l'instant, sans passé ni avenir, la photo est présence pure." Un peu plus loin "je ne sais pas si c'est la vie ou la mort qu'on voit sur une photo. Sans doute les deux à la fois." Encore" J'ai du mal à écrire désormais à écrire des textes sans qu'il y ait à un moment ou un autre une photo qui intervienne, que je décris plus ou moins." Passionnant et tellement vrai.

Jean-Philippe et Amélie sont venus manger à la maison. Jing avait fait un bon repas : foie gras, côtes d'agneau avec de la purée, fromages et pour finir un gâteau du médiatique Cyril Lignac, vraiment fin.

Dans "La première pierre" Pierre Jourde raconte les conséquences, auxquelles il ne s'attendait pas, de son livre précédent "Pays perdu" où il parlait du village, au fin fond du Cantal où est inhumé son père et où il possède une maison de famille. Lorsqu'il revient avec sa famille les gens du pays l’accueillent à coup de pierre. Tout dégénère. Ils échappent de peu au lynchage. Il riposte, il y a des blessés. Plainte à la gendarmerie. Procès. Des condamnations. La presse en parle. Pour finir de très beaux passages sur son amour de la ruralité, la dure vie des villageois, sa vie, son père. Magnifique. Une écriture personnelle avec des tripes.

Du Centenaire de la Grande Guerre.
J'ai relevé quelques noms de lieux, moins connu que la Somme, l'Argonne, dans "J'étais médecin dans les tranchées" dont je viens de finir la lecture : Vaux, Froideterre, Cumières, Mort-Homme, bois Vauban, Suippes... On s'est battu dans tous ces lieux pour un pont, un bois, un village détruit, une colline d'une manière inimaginable. Avec finalement, pour seul résultat des centaines de morts. Ainsi le frère de ma grand-mère Auguste Rivière, tué à l'ennemi le 15 mars 1916, à l'âge de 21 ans, a été inhumé à Suippes. Ces noms se retrouvent dans tous récits, mémoires et correspondances

De la Mondialisation.
Monté dans le wagon de tête d'un métro de la ligne 1.

Je prends quelques photos, ici c'est le croisement de deux rames à la station Bastille. Une merveilleuse automatisation. La RATP réalise, grâce à son savoir-faire, une bonne partie de son chiffre d'affaire en France et à l'étranger. Elle est actuellement le cinquième acteur mondial du transport public.

De la politique.
Vu ce matin des affiches du PCF, pour survivre il s'est allié au PS à Paris, proposant la gratuité des 5 premiers m3 d'eau. Navrant. Qui peut encore croire à ce genre de balivernes ? Tribune dans le Figaro, que je prends dans une école du quartier, réclamant la suppression du "principe de précaution" inscrit dans la Constitution depuis 2006 Par le vieux Chirac. Qu'est-ce que ce "principe" fait dans une constitution ? Consternant. Nos élites n'ont plus ni ambition, ni idées sur rien du tout. Delanoë préside son dernier Conseil de Paris. Autosatisfaction. Et le soir pour achever le portrait de cette vieille France conservatrice, réactionnaire, contre le progrès un documentaire à la TV sur Pétain et les collaborateurs. Édifiant.

Le Carnaval du Nouvel An Chinois dans le XIIIe en devenant une Institution parisienne a perdu de son authenticité.
L'Ambassadeur de Chine, nouvellement nommé, est là. Hidalgo, candidate à la Mairie de Paris, entourée de 10 gardes du corps aussi. Les "sponsors" sponsorisent.

Mais la Danse du Lion, une grande tradition chinoise, en apportant Chance, Bonheur, Prospérité, a toujours du succès auprès des parisiens. Elle chasse les mauvais esprits. Le lion est à la fois un symbole de force, de courage et de sagesse.

Ce matin à France-Inter Jean de Kervasdoué, professeur au Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM)dénonce la négation du progrès scientifique dans lequel s'est enfermé la France avec son stupide "Principe de précaution" qui ne fait que profiter à d'influents lobbys qui surfent sur ce rejet du progrès. Il vient d'écrire un livre "ILS ONT PERDU LA RAISON" "Diesel, Nucléaire, Pesticides, Santé, OGM, Énergie, Science. Pourquoi les gouvernants prennent les mauvaises décisions". Je ne l'ai pas lu mais je regrette vivement que les scientifiques qui ont fait la force de notre pays n'aient plus le droit de cité et que l'on laisse des incompétents, modèle Cécile Duflot, s'exprimer à longueur de journée. Vive le progrès !

Un petit tour au bois de Vincennes par une après-midi d'hiver avec "les amis". Deux heures de marche jusqu'au Jardin Agronomique Tropical et retour au Château de Vincennes.

Autour du lac des Minimes.

Exposition remarquable pour le Centenaire de la Grande guerre, organisée par la Ville de Paris, salon Saint-Jean de l'Hôtel-de-Ville "Fusillés pour l'exemple". Rares photos du peloton d'exécution. Des comparaisons avec les autres pays, il y eut peu de fusillés dans l'armée du Kaiser. Cette exposition aborde aussi le problème des mutilations volontaires, des mutilés de guerre et des mutineries de 1917 où le commandement militaire a plutôt essayé de temporiser devant son ampleur bien justifiée. Je n'ai rien appris de bien nouveau mais il a fallu attendre ce Centenaire pour que les recherches et travaux des historiens soient présentés à un large public.

On a retrouvé assez peu de photos de ces exécutions, celle-ci en fait partie.

Lecture de "J'étais médecin dans les tranchées. 2 août 1914-14 juillet 1919" de Louis Maufrais publié en 2008 par sa petite fille. Étudiant en médecine il est mobilisé en août 14 comme médecin auxiliaire, il participera en 1ère ligne à toutes les grandes batailles Argonne-Champagne 1915 Verdun et la Somme 1916 , encore Verdun en 1917. Il décrit de près, avec un humanisme incroyable, la boucherie à laquelle il assiste. Ni jugement, ni commentaire. Seulement les faits. Il raconte au jour le jour sa guerre. Photographe amateur, il a fait de belles photos qu'il commente.

La droite réactionnaire, titre du Monde, a manifesté hier. Je préfère parler de Versaillais revanchards qui jugent que l’élection de François Hollande est illégitime. Voir ces riches manifester, alors que les inégalités de toutes sortes se creusent, me révolte.

Des pétards. de la fumée. Du bruit. De la musique. Pour chasser les "mauvais esprits". Défilé, traditionnel maintenant, dans le quartier où se sont installés les premiers migrants chinois. Cette année beaucoup de monde sous un beau soleil d'hiver.

On attend et puis les voilà ! Quelques "manitous", une bannière, le drapeau Français, le drapeau Chinois très beau aussi. Les groupes, associations vont se succéder, avec beaucoup d'authenticité et de simplicité

Une photo pour commencer le mois.

Ici c'est la belle couverture rouge d'un Prix de la Ville de Paris donné en 1895.
République Française "Liberté, Égalité, Fraternité" en lettres dorées... Pour 1 € au Marché d'Aligre je me suis fait ce petit plaisir. Cela fait du bien pendant ces temps où les activistes haineux se réveillent.
Avec les Armoiries de la Ville de Paris (datant de 1358) ce livre a belle allure. Je l'ai exposé près de mon bureau.