La loi n° 54-415 du 14 avril 1954 institue le dernier dimanche d'avril "Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la Déportation".
C'est aujourd'hui. N'oublions jamais.

Hommage émouvant au Gymnase Japy, gymnase chargé d'Histoire, aux milliers de déportés juifs du XIème - terre d'accueil pour les juifs chassés d'Europe centrale. Rappel historique, le chant des Marais, un Kaddish par un Rabbin, une sonnerie aux morts, une Marseillaise, des dépôts de gerbes.

Dans son Journal d'un jeune bourgeois à l'époque de la prospérité (14 juillet 1919-30 octobre 1929)publié chez Grasset sous le titre "Au temps du Bœuf sur le toit" Maurice Sachs nous plonge dans les années folles d'après-guerre où l'on ne pensait qu'à s'amuser. Un foisonnement culturel, intellectuel incroyable vécu par l'auteur. Naissance du cinéma avec la multiplication des salles, des pièces de théâtre - avec Cocteau placé au-dessus de tout par Maurice Sachs -, les Surréalistes de différentes écoles, les brasseries prises d'assaut, etc... Et encore Cocteau à l'activité incessante...

Place de la Nation, les affiches électorales ont fleuri, puis déchirées et recouvertes à nouveau on a obtenu ainsi un beau Villeglé. Les campagnes électorales ont du bon. Je suis assez content de mon "Villeglé" numérique.

Exposition au Musée du Luxembourg "Pissaro à Éragny - La nature retrouvée". Exposition consacrée au village d’Éragny-sur-Epte où l'artiste s'est établi en 1884 avec sa nombreuse famille jusqu'à sa mort en 1903. Peintures des prairies avoisinantes - avec souvent le clocher du village au loin - au printemps, l'hiver sous la gelée blanche, au soleil couchant, etc... Recherche incessante, évidemment, sur la lumière. Mais aussi les travaux des champs - ramassage des pommes, sarclage, moisson,...- en utilisant différentes techniques (gouache, aquarelle, eau-forte, pastel).

De très belles études - encre de chine, crayon- comme je les aime. Travail pour un livre illustré "Travaux des champs" qui n'a pu aboutir. C'est son fils qui utilisera ses esquisses pour illustrer un ouvrage.

Une dernière humeur sur l'élection de dimanche. Elle montre une France affaiblie, divisée (socialement, géographiquement, culturellement), à la traîne de l'Europe, incapable de se reformer en raison des corporatismes, du clientélisme, d'une classe politique incompétente et souvent corrompue se préoccupant de sa seule survie.
Triste tableau.

Les mots me manquent pour exprimer ma détestation de ces deux-là. Regardons et lisons bien ces deux photos.

Le clown-triste toujours content de lui - après avoir raté son quinquennat il est entrain de rater sa sortie. Une belle tête d'ahuri. N'oublions pas dans ce naufrage la Vice-Présidente jamais bien loin qu'il a vite appelé auprès de lui après l'avoir écartée...

Au lendemain des résultats du premier tour de l'élection présidentielle - le deuxième n'apportera pas grand chose - je partage la point de vue de Michel Onfray : «Cette étrange perversion qui consiste à nourrir le monstre Le Pen qu'on prétend combattre». Ce sont les partis - droite et surtout gauche - qui font la force de ce parti d'extrême-droite...

Aimant la "Politique" j'ai attendu, ce soir, les résultats du premier tour des élections présidentielles avec quelque angoisse. Double satisfaction malgré tout de voir le très conservateur et malhonnête Fillon et Hamon le petit "socialiste" éliminés... Pour le reste c'est l'incertitude. La France n'est pas encore une Démocratie majeure avec cette élection présidentielle.

Encore une fois nous avons été chanter le répertoire des chansons françaises avec "Les Bachiques Bouzouks" au jardin du Luxembourg. C'est la plus bath des javas, Pour un flirt, etc...

Un policier assassiné par un islamiste algérien en plein Champs-Elysées - aussitôt abattu par ses collègues avant qu'il ne puisse faire un carnage parmi la foule. Le clown-triste de l’Élysée est comblé, il va pouvoir faire une cérémonie la semaine prochaine et se montrer encore une fois avant de dégager. Quelle tristesse !

Enfin cette interminable campagne pour l'élection du Président se termine... Dimanche on vote, des 11 candidats il n'en restera plus que deux ! Rien de bien réjouissant. J'étouffe dans cette vieille France conservatrice avec un "personnel politique" incompétent, suffisant et maintenant, parfois, corrompu...

Je me souviens de deux livres de Jean Galtier-Boissière reliés par mon grand-père "Mon Journal pendant l'occupation" et "Mon Journal depuis la Libération". Je n'ai pas pu les récupérer. Je viens de les trouver réunis avec d'autres écrits sous le titre "Journal 1940-1950" dans une édition du Quai Voltaire.
Je vais le lire avec grand plaisir, c'est un polémiste, pacifiste, anticonformiste.
Comme mon grand-père, il fera ses trois ans, puis la grande guerre jusqu'en 1918 où il a créé un journal "Le Crapouillot" - Magazine non conformiste, de tendance anarcho-pacifiste. J'en reparlerai certainement.

Jean-Stéphane Bron a suivi la saison 2015-2016 de l'Opéra de Paris - Bastille et Garnier - pour livrer un beau documentaire intitulé tout simplement "L'Opéra". On est pris par les efforts de chacun pour faire fonctionner cette immense machine. Film montrant la dureté du travail, en particulier, celui des danseuses. Dès la fin des applaudissements il faut retourner retravailler et répéter sans cesse, avec un directeur Stéphane Lissner veillant à tout et rien, présence indispensable pour éviter les frictions ou les conflits.
Un beau moment qui donne envie d'aller à l'opéra - où malheureusement les places sont trop chères - sujet abordé dans le film lors d'une réunion.

Troisième jour de ce long week-end Pascal sans soleil dans un Paris abandonné par ses habitants comme toujours en pareilles circonstances. Circulation réduite, magasins fermés, passants pressés. Un Paris triste, vraiment triste.

J'ai aimé flâner dans le Fréjus historique.

La Place Formigé avec sa mairie - ancien Palais épiscopal - et surtout un groupe épiscopal unique. Un baptistère du IVe siècle, la cathédrale Saint-Léonce avec son cloître du XIVe siècle, cloître, à deux étages, public permettant l'accès à la cathédrale.

Le plafond de ce cloître en bois peint très bien conservé

comporte encore 300 peintures sur les 1200 initiales - dragons, êtres hybrides, animaux imaginaires comme on le faisait au moyen-âge. Un ensemble très rare.

A Fréjus, les vestiges de l'implantation romaine sont nombreux

et certains exceptionnels comme cette mosaïque - dite de la Panthère - conservée au musée archéologique de la ville. Exceptionnelle par son état de conservation et sa qualité.

L'Hermès double en marbre de Carrare, découvert en 1920, est tout aussi exceptionnel. Double tête caractéristique de l'époque romaine devenue le symbole de la Ville de Fréjus.

Retour ce soir même de Fréjus. Une semaine de grand soleil. Encore beaucoup de photos, en choisir une n'est pas facile.
La plage de Fréjus prise du boulevard le long du golf le premier jour s'impose. Un ciel bleu, un soleil incroyable, une mer formant un arc de cercle parfait. Vraiment unique. J'aime le charme créé par la végétation - platanes anciens, palmiers, fleurs de printemps. J'aime la sérénité et le calme - le matin il n'y a pas de vent - dégagés par ce paysage.

Demain départ pour une petite semaine à Fréjus en pension complète. La mer. Le soleil, sans doute. Un bon bol d'air qui me changera les idées après ce long hiver... Je ne connais pas mais j'ai vu qu'il y a un des plus beaux cloîtres de France. J'aime ces lieux à l'abri de notre siècle bruyant et superficiel.

Je finis aujourd'hui "Le Journal Littéraire" de Paul Léautaud (Choix de pages). 900 pages quand même, sinon le journal comprend une dizaine de tomes... Un sacré numéro au caractère bien trempé qui a du se débrouiller seul dans la vie sans amour - compensé par l'amour physique. Il m'aura bien accompagné pendant de longues heures de lecture.
Le 17 février 1956 il se plaint encore - Et le café qu'on me donne le matin. Ce matin encore, de la lavasse. Il décédera le 22 février...

Qīngmíng jié (清明节 / 清明節), la Fête de Qing Ming, est un jour désigné en Chine comme journée nationale de nettoyage des tombes depuis 1935. Jour férié à Taïwan, sa date y est fixée au 5 avril. C'est un peu comme notre Toussaint, mais il s'agissait à l'origine d'une période plus longue rassemblant des rituels et activités d'origines différentes. C'est devenu un jour férié en République Populaire de Chine depuis 2008.
Trouvé sur Internet : Dans les grandes villes, les cimetières sont remplacés par des colombarium où les coffrets renfermant les cendres des défunts sont conservés dans des cases. Les familles viennent chercher les coffrets et les rapportent après une cérémonie familiale. À la campagne, la famille se réunit auprès des tombes familiales dans les champs, pour un repas après avoir désherbé les buttes de terre qui les marquent.

"Sage femme" avec Catherine Deneuve et Catherine Frot m'a vraiment transporté. Elles interprètent deux femmes que tout oppose - l'une droite, aimant son métier, prenant soin de sa santé l'autre fumant, buvant, jouant dans des salles clandestines - se retrouvant longtemps après le suicide de celui qui fut son père pour l'une et le seul et grand amour pour l'autre. L'une pouvant être la fille, donc, de l'autre.

Catherine Frot en sage femme est merveilleuse - on assiste à six véritables accouchements - alors que Catherine Deneuve en "grande dame" atteinte d'un cancer est criante de vérité dans ce monde d'aujourd'hui. N'oublions pas Olivier Gourmet dans un beau rôle de camionneur. Un film touchant - belle photo, musique en accord - sur le temps qui nous échappe. La séquence nostalgique avec une chanson de Serge Reggiani est très réussie...

Place de la République, hier, recueillement et soutien à la famille du chinois tué par la police dimanche dernier. Beaucoup de monde. Toute la communauté chinoise de Paris est là, très digne. Discours de fraternité.

Malgré les appels au calme lancés par les présidents des associations quelques centaines de jeunes chinois ont tenu à défiler au cri de "Police Assassin", sans réels incidents.

Hier, journée de l'arbre. Un ensemble de trois platanes de 150 ans du Parc des Buttes-Chaumont a été labellisé à cette occasion. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas été voir ce parc où j'ai passé tant de dimanches...

Je me souviens [Georges Perec] du chalet des gaufres, fines et bien cuites, du tour du lac, des balançoires pour enfants, etc... Rien n'a vraiment changé depuis Napoléon III. Toujours les faux rochers, les barrières en faux-bois. Rénovation et entretien ont embelli ce parc.

Je commence le mois par une photo commentée. Peut-être cette "chinoiserie" - chère au XVIIIe - de Guardi présentée au musée Cognacq-Jay pour l'exposition "Sérénissime! Venise en fête, de Tiepolo à Guardi".
C'est une belle invitation au voyage. C'est léger. C'est tout simplement beau.