Demain je serai dans cet ancien hôtel de la Belle Epoque transformé en Club de Vacances. Un parc à l'ancienne, des terrasses, des palmiers, etc... Ce n'est pas pour me déplaire...

Week-end de Pentecôte. Paris se vide... Je prépare mon départ, lundi, pour Menton. J'espère voir un ciel bleu comme sur cette photo de la vieille ville de Menton.

Belle exposition des photos de "Gilles Caron Paris 1968". Avant tout rappelons qu'il fut l'auteur de LA fameuse photo de Daniel Cohn-Bendit riant au nez d'un CRS casqué - elle m'accompagne bien encadrée dans mon coin bureau. Les photos des affrontements avec les CRS et des manifestations sont les plus connues mais l'exposition commence par présenter des portraits des chanteurs et stars de l'époque et surtout une série de portraits saisissants du général de Gaulle, vieillissant, alors âgé de 78 ans que je découvre.

Dîner en célibataire avec Jean-Philippe d'un bon couscous au "Berbère" (12e)- très bon. On est enfin arrivé à se voir... On a pu parler à bâtons rompus de son travail, ses copains, ses activités sportives.

Je connaissais de nom, évidemment, le mythique "Café du Commerce" (15e) mais je n'ai pas souvenir d'être seulement passé par la rue du Commerce - rue ayant conservée un charme provincial - comme l'aime les parisiens...Hier en sortant de chez Andreï j'y suis allé manger.

Dès l'entrée on est saisi par la beauté des lieux. Cela fait plaisir de voir qu'il reste encore à Paris de belles brasseries. Ballet incessant des serveurs. Formule midi abordable - plat, dessert et café.

Été donner quelques photos provenant de mon grand-père - interprète auprès des troupes russes pendant la guerre 1914-1918 - à Andreï Korliakov - Historien russe fort sympathique, j'en ai déjà parlé.

Il m'a donné et dédicacé amicalement son premier livre sur le sujet (ci-contre). Livre fait essentiellement de photos commentées et contextualisées. Cela m'a vraiment touché et fait plaisir. Il prépare un second livre sur le Corps expéditionnaire russe. Il semble intéressé par l'histoire de mon grand-père. Sa mémoire vivra ...

Je termine sans enthousiasme le tome 2 de "Vernon Subutex" de Virginie Despentes. Pavé trop long à mon goût - même si la crudité de la langue me plaît et que l'action se passe dans Paris. Mais cette longue déambulation parmi ces marginaux du rock -dont Vernon Subutex était un disquaire spécialisé - est un peu fastidieuse et répétitive. Des vies sans espoir ni perspective.

Vivian Qu avec "Les anges portent du blanc" a réalisé un film remarquable. Jamais je n'ai vu la Chine de l'intérieur comme cela, ou plus exactement les maux de la corruption généralisée, la condition faîte aux femmes, aux travailleurs sans-papiers. Deux adolescentes sont violées dans une chambre d'hôtel, une jeune sans-papiers, bonne à tout faire, grâce à la vidéo a tout vu et compris. Un inspecteur de police mène l'enquête, ou plus exactement fait tout pour étouffer l'affaire, surtout quand, grâce à une avocate tenace, on découvre que le présumé coupable est un "dignitaire local" du parti communiste.Les deux toutes jeunes actrices sont remarquables

l'adolescente - Zhou Meijun ici avec vivian Qu - et Mia la sans-papiers jouée par Wen Qi. Film construit comme un thriller où les seconds rôles apportent beaucoup aussi.

Samedi matin consacré à mon petit cours de math de 6ème. Je le prépare comme je le faisais avec mes élèves de Terminale. Expliquer, expliquer toujours et encore demande de la réflexion préalable. Aujourd'hui reprise du travail sur les fractions - simplification, écriture décimale, écriture sous la forme de la somme d'un entier et d'un fraction inférieure à l'unité.

Mangé au "Royal Montgallet"(12e) - formule buffet à volonté. Depuis des années j'y vais de temps à autre. Maintenant c'est tenu par une jeune femme chinoise -aidée par son frère ou son mari. Je suis admiratif devant sa classe, son empressement souriant, son efficacité. Cela me change de la vulgarité qui règne un peu partout (je me répète). C'est toujours un plaisir pour moi de voir ces chinois qui réussissent. Un moment de détente et de calme

Le Mémorial de la Shoah propose une belle exposition consacrée au grand photographe allemand August Sander (1876-1964). Des portraits "Persécutés/ Persécuteurs des hommes du XXe siècle" autour des années 30 à Cologne où très vite le régime nazi a persécuté les Juifs - parce que Juifs. Son idée était de faire le portrait photographique de la société allemande.

Projet immense avec classement par groupe,etc... qui n'a jamais pu être publié de son vivant. Là l'exposition présente des victimes dans leur dignité d'hommes que les nazis - présentés aussi - leur refusaient.
Son fils Ernest, avec lequel il travaillait, opposant au Régime fut condamné à 10 ans de prison en 1934 où il mourra en 1943 ou 1944. Ci-contre son portrait réalisé par son père.

Journée de l'Europe. L'Europe j'y crois toujours... En attendant journée plus prosaïque où je fais l'aller-retour Charles de Gaulle pour accompagner Jing qui part en Chine.

J'apprends ce matin la mort de la chanteuse Maurane. Encore une grande de la Chanson Française qui disparaît. Sans être un "fan" j'avais envie de la voir sur scène lors d'un éventuel passage à Paris... Trop tard. Resteront ses chansons avec cette voix chaude unique. Chansons, beaucoup sont très bonnes, qui continueront à m'accompagner, en particulier le refrain de "Les uns contre les autres" : Mais au bout du compte
On se rend compte
Qu'on est toujours tout seul au monde
Toujours tout seul au monde

Il y a un an -jour pour jour - Emmanuel Macron était élu Président de la République. Je me souviens de ma joie ce soir là. Après la catastrophe Hollande, l'espoir était grand. Un an après, qu'en est-il ? Difficile à dire car l'intérêt général, le sens civique, le sens du dialogue, de la négociation ne font pas vraiment partie des habitudes des Français...

13ème P'tit Bal sauvage de Ménilmontant organisé par "Riton la Manivelle" et ses amis - Place Maurice Chevalier. Cela faisait bien longtemps que je ne l'avais pas vu, et en plus de sa gueule

incroyable, il a un talent fou pour faire vivre les chansons populaires et politiques. Chansons en osmose parfaite avec ce coin de Paris - que je n'avais pas su regarder. Quartier qui se prête encore à la flânerie, à la poésie, à la photo. Là je me sens bien.

Spectateur de la "Fête à Macron" cortège qui aboutit, encore et toujours, à Bastille. Des jeunes nombreux, cela change des vieux
professionnels de la C.G.T.

Devant le succès- relatif- Mélenchon a pris le train en marche, après une semaine d'hésitation... Des antitout. La dernière mode "bobo" étant d'être contre le nouveau compteur d'EDF "Linky"...

Enfin un temps de printemps qui me permet de profiter de mon balcon. Un peu de repos dans une chilienne... Juste des courses-toujours !- dans le quartier.

Exposition très complète des photos de Willy Ronis au Carré de Beaudoin en haut de la rue de Ménilmontant (20e). C'est toujours un grand plaisir de voir et revoir les photos de ce photographe. La photo a été toute sa vie - il est mort à 99 ans. Il le dit dans un petit film réalisé peu avant sa mort - "j'ai rêvé ma vie, j'ai embelli la vie". Ses photos de Belleville-Ménilmontant sont les plus connues.

On ne retrouvera jamais l'ambiance de ce Paris populaire qui a disparu, et bien disparu. Même si ce coin de rue existe encore - rue de la Mare, rue de Savies... Ce qui frappe c'est la joie de vivre des gens qui savaient s'amuser, sourire, se parler.

1er mai chinois pour mon plus grand bonheur. Après le repas , on a vu "Ciao Ciao" de Song Chuan. Portrait ultra désenchanté d’une Chine rurale, violente et corrompue où chacun cherche à "gagner de l'argent""... Ciao Ciao, jeune femme, vivant à Canton revient dans son village dans une région de montagnes où vivent ses parents - où se déroulera tout le film avec une photo remarquable. Elle rencontrera un jeune, quelque peu voyou, livrant l'alcool frelaté de son père - par ailleurs amant de sa mère... Elle traîne dans ce village, elle se mariera même avec ce garçon avant de s'apercevoir que cette vie ne lui convient pas. Elle retournera à Canton.

Depuis longtemps je voulais manger Rue au Maire dans le 3ème - un des plus vieux quartiers de Paris qui accueille depuis toujours la diaspora chinoise. J'aime y passer voir tous ces chinois qui s'affairent. On a très bien mangé à "L'Art du Ravioli"

- des raviolis faits dans la règle de l'art - justement- puis un plat. J'y retournerai avec plaisir. En sortant, avant d'aller au cinéma, on rencontre Wei-Wei une petite coiffeuse que l'on connaît.