Le centre du bourg le soir après la "cohue" du matin... Véritable centre de l'île. Cette photo me rappelle le village de Sannat dans la Creuse en juillet 1970 où j'avais fait une photo dans le même esprit.

Ce bourg Loctudy se trouve au-dessus du port -Port-Tudy- par lequel se fait tout le trafic avec le continent. On y accède par une côte particulièrement rude quand on arrive...

Je ne voulais pas quitter l'île de Groix sans voir un menhir. On a fini par trouver le menhir de Kermario celui-là même où Jean-Pierre Calloch s'est fait photographier lors d'une permission pendant la Grande Guerre. Magnifique. Je n'ai pas souvenir d'en avoir vu de si beau. Jean-Pierre Calloch un groisillon vénéré sur l'île, poète, militant breton, tué à la guerre en 1917. Une vie dure. Sa tombe se trouve maintenant au cimetière du Bourg en bonne place. Un monument à sa gloire a été élevé au milieu de la lande avec vue sur la mer.

Arrivée, non sans mal, ce soir vers 21h à la gare Montparnasse. A 21h57 j'ouvre mon ordinateur... La tête pleine de beaux souvenirs. Une photo ? La pointe de Pen-Men. La Bretagne éternelle.

L'océan, la lande, les falaises, la lumière, le bleu du ciel, le bruit -assourdissant parfois- des oiseaux... Saisissant.

Départ dans quelques minutes...

En route vers Groix depuis Lorient - photo prise ce jour. Rien ne me fait plus rêver qu'une grue portuaire...

Je prépare maintenant toujours avec soin mes bagages - désir de ne pas apporter trop d'affaires inutiles mais aussi de ne pas oublier quelque chose qui me serait nécessaire.

Demain départ pour l’île de Groix. Content d'aller "prendre l'air" et de quitter la grosse chaleur parisienne. Ci-contre la vue de la chambre avec un beau jardin et la mer au loin...

Lu en entier le bel article du Monde consacré à Didier Deschamps le sélectionneur de l'équipe de France. Un gars bien que j'ai toujours apprécié - alors qu'il était moqué par certains. Il tient son caractère de ses origines modestes.
Je me souviens de la victoire de 1998 en raison de ma situation personnelle de l'époque. Une autre époque qu'il ne faut pas comparer avec la situation d'aujourd'hui.

Vélo jusqu'à La Villette désertée - il n'y a ni écran géant ni café pour retransmettre le match- Du jamais vu...
A 17 heures j'arrive à me faufiler dans un café du quartier pour voir le match. Tous les cafés un peu connus sont pris d'assaut avec des gens qui entonnent fièrement "La Marseillaise" en attendant le coup d'envoi. Là aussi du jamais vu...
Dès le coup de sifflet final qui voit le triomphe de l'équipe de France c'est du délire avec une foule énorme qui semble aller vers les Champs-Elysées.

Défilé du 14 juillet. Toujours une belle autocélébration de l'Armée Française - qui sait faire. Dans le désordre et selon les années les écoles militaires, des sous-mariniers, des aviateurs, des régiments de transmission, le Service de Santé, des unités cynophiles, des spahis, des chasseurs alpins, les Pompiers de Paris, la Légion Étrangère avec sa musique, la Garde Républicaine, que j'admire, avec ses Régiments de Fantassins et de cavaliers, etc...
N'oublions pas l'Ecole Polytechnique qui ouvre classiquement ce défilé.

Écrire tous les jours un petit texte n'est pas si facile. C'est sans doute un peu vain ou présomptueux. Mais par le passé beaucoup tenait un journal et je trouve ces documents toujours émouvants.
L'exposition Delacroix, vue hier, montre quelques journaux – difficiles à déchiffrer en raison de la graphie. Il explique son travail mais contient sans doute des banalités. Néanmoins c'est un genre littéraire formidable quand il est réussi comme a pu le faire Paul Léautaud.

Journée Eugène Delacroix (1798-1863) - [offerte par le Musée du Louvre].
Le matin visite du musée Delacroix, Place de Fürstenberg, où il s'était établit à la fin de sa vie pour réaliser la décoration murale d'une chapelle de l'église Saint-Sulpice. Un lieu charmant où je rêve encore d'habiter...
Le soir visite de la grande exposition au Louvre, je ne connaissais finalement que les grands tableaux classiques du Louvre.

Sinon c'est un peintre qui a beaucoup travaillé, inclassable - si ce n'est "son romantisme" - qui a traversé le XIXe siècle. Il a subi des influences multiples -Rubens, Titien, etc...

Il a rapporté de ses voyages de belles peintures de mœurs comme cette "Noce juive au Maroc" présentée au Salon de 1841.

Des natures mortes, quelques nus. Un de ses derniers tableaux peint à Dieppe annonce les impressionnistes. Une leçon d'histoire de la peinture française.

"On est en finale !..." - "On est en finale... !" [l'express-Europe 1-France info-Le Figaro--Libération-Les Echos-etc]
Pour un martien qui débarquerait il s'agit de la finale, qui aura lieu dimanche, de la Coupe du Monde de football pour laquelle l'équipe de France s'est qualifiée.

Trouvé trois livres à emporter pour les vacances:
- Marie-Hélène Lafon "L'annonce" - découverte cet hiver dernier roman que je n'ai pas lu
- Jim Harrison "Un bon jour pour mourir" en 10/18 pour le titre et la langue verte
- Marguerite Duras " La pluie d'été" pour les deux premières phrases: "Les livres, le père les trouvait dans les trains de banlieue. Il les trouvait aussi séparés des poubelles, comme offerts, après les décès ou les déménagements." Cela ne peut que me plaire, je pense...

Le Tour de France est parti ce samedi dans la plus grande indifférence. Tous les ans "on" attend la victoire d'un français...
Le seul intérêt, pour un public populaire, c'est de le voir passer pour ramasser quelques objets publicitaires... Jeune je le suivais avec passion... C'était encore un événement sportif. Je ressens beaucoup de tristesse. J'en ai déjà parlé.

Dimanche dernier Simone Veil est entrée au Panthéon. Panthéon ouvert gratuitement au public jusqu'à aujourd'hui, je souhaitais rendre hommage à cette femme hors du commun - inutile d'en dire plus. J'en ai profité pour réviser mon Histoire de France de Voltaire à Simone Veil.

Les Lumières, la Révolution, Bonaparte, l'Empire, le Combat pour la République, la Résistance. Magnifique Histoire.
Ci-contre la plaque inaugurée en sa présence en janvier 2007.

J'ai été frappé par la beauté et la grandeur de ce bâtiment. Bien que déjà visité je n'en avais pas pris conscience. Vraiment l'architecte Soufflot commandité par Louis XIV a réussi son pari de faire quelque chose de comparable à Saint-Pierre de Rome

Alain Kremski accueille aujourd'hui pour son concert "Mélomania" le "Quatuor Hélios" - une flûte, un violon, un alto, un violoncelle. Un hommage à Claude Debussy joyeux et plein d'allégresse (Intermezzo de Kodaly et Divertissimo op.43 de Andrea Volkmar). Du classique au contemporain - quatuor jouant des œuvres qui lui sont dédiées.

Alain Kremski présente les compositeurs - lui-même et son ami Alain Louvier- et leurs œuvres. Il le fait avec des souvenirs personnels, ses connaissances et sa simplicité habituelle.

On parle beaucoup de la qualification de l'équipe française de football en demi-finale de la Coupe du Monde mais beaucoup moins du décès de Georges-Emmanuel Clancier à l'âge de 104 ans - ancien résistant, poète, romancier. Un humaniste finalement. Qui le connaît encore ? Son roman "Le Pain Noir", considéré comme un chef d'oeuvre, fait partie des livres que j'ai dévorés dans ma jeunesse. Des livres qui marquent et vous donnent le goût de la lecture.
[Clancier décrit avec force les misères de la vie d'une famille très pauvre de la fin du XIXème à la guerre de 1914 siècle mais aussi les rêves des petites gens. Livre dédié à sa grand-mère illettrée.]

Content et heureux d'assister à un "Opéra de Pékin" à la Mairie du IIIe par la seule troupe professionnelle du nord de la Chine le "Théâtre de Beikun". Troupe jouant le Kunqu, une des plus vielles formes d'opéra.

Une merveille. Arrivé en avance on a assisté au maquillage des artistes. Puis les neuf musiciens sont entrés sur scène et la troupe a présenté deux extraits l'un de "La légende du serpent blanc",

l'autre du "Pavillon aux Pivoines" d'un esprit très différent. Puis à la fin on se fait photographier avec les artistes selon la tradition chinoise. J'aime cette simplicité.

On profite de la Fête du Cinéma pour voir Au Poste!, un policier de Quentin Dupieux avec Benoît Poelvoorde en commissaire de police loufoque. Un interrogatoire d'un faux coupable en présence d'un assistant un peu simplet. Une comédie très courte mais dense par ses dialogues. Le final montre bien que l'on est dans le théâtre - unité de lieu et de temps... Ce film a obtenu une assez bonne critique. Je connaissais mal Poelvoorde, c'est un bon acteur.

Depuis quelque temps je n'ai pas parlé de mes lectures. Rien d'enthousiasmant. Trois livres que je lis par morceaux, c'est l'intérêt des bibliothèques. "Le siècle de Louis XIV" de Pierre Goubert - spécialiste de ce siècle- une approche intéressante et scientifique à partir des registres des paroisses. Ce n'est pas le panégyrique du Roi-Soleil mais l'étude de la masse des paysans, des riches,...
Pour se détendre un recueil de chroniques de Jean d'Ormesson "Saveurs du temps" - la littérature, la langue française,le temps, notre époque, etc. Enfin de Blaise Cendrars " La Main coupée et autres récits de guerre". Cendrars fait partie des écrivains que j'apprécie, j'ai lu ses grands romans. Là il s'agit de la guerre de 14 où engagé volontaire étranger (Suisse), il fut versé dans la Légion Étrangère. Blessé il dut être amputé de son bras droit.

Dernier tarot de l'année jusqu'à la rentrée de septembre. On n'arrive pas aujourd'hui à arrêter de jouer, on dépasse largement l'heure habituelle.

Je veux commencer le mois par une peinture de Gustave Caillebotte exécutée à Yerres. Pas facile, peut-être le parc avec ses massifs de fleurs et au loin cette maison de style néo-classique. Gustave et sa cousine se promènent tranquillement...

Gustave Caillebotte un peu méconnu des français fut un grand de l'impressionnisme et surtout mécène de peintres peu fortunés.