jeudi 2 août 2018
Avec son premier long métrage "Une pluie sans fin" Dong Yue a réalisé un petit bijou. Le responsable de la sécurité d'une aciérie géante du sud de la Chine décide d'enquêter après l’assassinat de plusieurs jeunes femmes de l'usine et de prêter main-forte au Capitaine enquêteur de la police locale. On est en 1997, année où les mutations sociales et économiques transforment la Chine - licenciement pour ces usines d'état à la faible productivité, rétrocession à la Chine de Hong-Kong où l'on rêve d'aller, un Parti Communiste aux méthodes désuètes, ... C'est la fin d'un monde, du "bol de riz en fer", cher à Mao! J'ai souvent pensé à Wang Bing qui a si bien filmé la fin de ce monde. Un suspens par moment insoutenable pour retrouver le meurtrier - il pleut sans cesse, il fait sombre dans cet immense complexe industriel. La "couleur" viendra à la fin du film, on est alors en 2006-2008 pour assister à la destruction de cet ensemble qui sera remplacé par un "centre commercial"... Des acteurs magnifiques, une photo réussie, une musique judicieuse. Du grand cinéma.
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