Combien de fois suis-je passé sur cette passerelle Saint-Louis reliant l'île de la Cité à l'île Saint-Louis ? On est au cœur de Paris. Passage difficile à vélo le dimanche après-midi avec

cet amuseur public qui a toujours du succès auprès des touristes - mérité d'ailleurs. Je le regarde un peu le plus souvent, je le trouve drôle même si je connais son numéro par cœur.

Aujourd'hui je le prends en photos.

Encore une semaine et Macron qui fait de plus en plus "son malin" - il me semble que nos grands parents utilisaient l'expression "faire son intéressant". Par exemple ce long débat avec des enfants - ridicule... Coupé de toute la réalité sociale. Dernière trouvaille l'interdiction de manifester... Les violences policières arrêteront-elles le mécontentement ? La France est toujours malade de sa démocratie.

Je me souviens du magnifique film d'Agnès Varda "Les glaneurs et la glaneuse"(2000). Du cinéma qui me plaît j'ai donc vu "Les plages d'Agnès" (2008) puis, réalisé avec le plasticien JR, "Visages Villages" (2017)

Artiste douée, imaginative et modeste. Une des rares femmes réalisatrices de la Nouvelle Vague avec son "Cléo de 5 à 7" (1962). On apprend sa mort aujourd'hui à 90 ans. C'est une grande du cinéma Français qui disparaît. On ne verra plus sa coiffure si particulière...

"Montedidio" de Erri de Luca est encore un livre à la gloire du Napolitain - langue si différente de l'Italien que seuls les gens éduqués de Naples connaissaient à l'époque. J'en avais parlé à l'hôtel le mois dernier et le napolitain est toujours vivant. Sinon le style de Eri de Luca nous plonge vraiment dans l'histoire de cet adolescent dans le Naples d'après-guerre. Un père docker, une mère qui se meure, une Maria qui l'initie. Histoire se mêlant aux senteurs, aux bruits des "bassi" ["o vascio" en napolitain]- appartement formé le plus souvent d'une pièce donnant directement sur la rue - des ruelles des quartiers populaires de la cité. Les gens étaient heureux malgré une vie difficile...

Un souvenir du lycée de Saint-Cloud alors que j'étais en classe de cinquième...Je me souviens que les élèves demi-pensionnaires restant à l'étude avaient droit à une ou deux tranches de pain avec un morceau de chocolat. On faisait la queue bien sagement le long d'un petit passage derrière, du côté de la cantine (on disait encore cantine...), avant de recevoir ce goûter des mains d'une femme de service en blouse blanche ou d'un homme de service en blouse grise... Une autre époque où l'on ne jetait pas le pain du midi et où l'on était, finalement, heureux avec un tel goûter.

J'aime Benoît Duteutre qui n'a pas son pareil pour décrire notre monde. Le Nouveau Monde! Son dernier roman "En marche ! -Conte philosophique" n'est pas son meilleur. Un peu fastidieux l'histoire de ce jeune député du nouveau parti "En avant" qui visite la Rugénie - pays de l'est européen - peut-être trop en prise sur la réalité. Développement durable, empreinte carbone, écoresponsabilité, nouvelles mobilités (trottinettes et vélos dont les usagers entreront en conflit avec les automobilistes toujours rejetés plus loin).
C'est quand même assez drôle.

Pour la première fois depuis que je fréquente ce club de tarot j'ai gagné avec un total autour de mille points... Je suis vraiment content

Souvent passé devant l'église Saint-Gervais Saint-Protais et ce petit coin charmant avec son air "provincial". Visite détaillée avec photos, je poursuis mon idée...

Encore une grande église parisienne, des proportions qui ne me touchent pas - un peu froide. Par contre la première façade classique de Paris (1620) est remarquable.

Un retable de la Passion (autour de 1520) attribué à Noël Bellemare (Anvers vers 1495- Paris 1546) et son atelier, bien dans le style "flamand", vaut la visite. Cet artiste a travaillé à Paris - des cartons de vitraux pour Notre-Dame par exemple.

Un magnifique programme de musique russe entre art populaire et art savant avec le "Trio Makarenko" pour ce Mélomania mensuel.

Une famille de musiciens reconnus - Pierre le père au Balalaïka, un virtuose, la mère Anne au piano et le fils Micha au hautbois, magnifique instrument pour souligner les sentiments. Ils ont un succès mérité.
Titres des premières pièces: "Le Bouleau" - La tempête de neige - Marche de Saint-Georges - Pas de doute on est bien en Russie..
Pour finir le fameux "Kalinka" et la "Danse des Sabres " de Khatchatourian. Un voyage dans l'"âme russe" qui m'est chère. Joie, mélancolie, beauté des sentiments, amour de la nature, souvenir du temps passé, attachement à la famille. Avec humour et poésie.

Encore du soleil. Direction le Jardin du Luxembourg où j'écris ces quelques lignes, modestes, confortablement assis dans un fauteuil près du kiosque à musique. Du monde, des touristes à roulettes, des jeunes en short, des vieux encore "en hiver"...

[Je laisse le vélo, accroché aux grilles du square Painlevé, à côté de la statue de Montaigne en face de la Sorbonne. Je monte chez Gibert voir les nouveautés, les occasions. Je remonte le Boulevard Saint-Michel côté nord jusqu'au Luxembourg. Souvent au retour je passe devant Notre-Dame puis l'île Saint-Louis avec la Seine... Une promenade dont je ne me lasse pas!]

Le temps ensoleillé m'incite à changer d'idée. Direction le bois de Vincennes par la promenade plantée. Arrivée par le lac de Saint-Mandé puis l'Allée Royale bordée de quatre rangées d'arbres. Cela me fait plaisir de refaire cette balade que je faisais régulièrement.

Dans quelques temps les arbres vont reverdir, des bourgeons vont apparaître puis des feuilles. Le paysage changera. J'aime ce cycle des saisons bien marquées dans notre pays.

C'est le printemps. J'ai plus que jamais besoin de contact physique avec la nature. J'aime le vent, le soleil, et même les intempéries.

Rien de mieux que la Seine - large, majestueuse, changeante. Les ciels tourmentés ne peuvent que me réjouir... Une lumière captée par les Impressionnistes et maintenant avec mon petit appareil numérique...

Après le déjeuner avec Jean-Philippe, le beau temps nous donne plutôt envie de"prendre l'air" que d'aller au cinéma. On va à vélo jusqu'à la galerie de Kamel Mennour rue Saint-André-des-Arts qui présente un ensemble d’œuvres

de Zao Woou-Ki (1948-2009). 1948 il arrive à Paris quelques œuvres rares où il se cherche - comme le montre ce pêcheur à l'encre de Chine - grand thème de la peinture traditionnelle chinoise. 2009 sera la dernière année où il pourra peindre.

Affolé par le temps qui passe, qui passe... qui m'échappe... Voilà la semaine qui s'annonce. Aujourd'hui tarot. Demain mardi déjeuner avec Jean-Philippe et peut-être profiter du Printemps du Cinéma. Mercredi matin les courses au marché d'Aligre et on annonce déjà le printemps. Jeudi matin ménage puis tarot au Club Colbert. Vendredi rendez-vous chez le généraliste à 11h. Samedi matin cours de math puis l'après-midi concert "Mélomania". Ce sera encore une semaine.

Demain je rendrai à la bibliothèque du Club des retraités MGEN le dernier Pierre Guyotat "Idiotie"(2018). Je n'ai pas réussi à le terminer. Difficile de s'intéresser à ses petites histoires d'adolescent puis son service militaire durant la guerre d'Algérie. Finalement assez ennuyeux.

Au même titre que la "Marche des Fiertés" , la "Technoparade" la marche pour le climat devient très tendance. Donc beaucoup de monde , c'est vrai, pour "la Marche du Siècle" - rien que ça !

Des noirs sans-papiers, des jeunes, des retraités, des couples, des gilets jaunes, des bobos peu visibles. Une belle manifestation en rang serré comme je n'en avais pas vu depuis longtemps...

Encore un peu de politique - de la petite, toute petite. Aujourd'hui prend fin le "grand débat" initié par notre président... Beaucoup, et j'en suis, ont parlé d'enfumage. Il a continué "à faire son malin" - c'est l'expression qui convient- en parlant en manche de chemise pendant des heures devant un auditoire plus ou moins acquis. Pour gagner du temps ? Pourquoi ? J'attends de voir la suite et comment il va se sortir de cette imbroglio. En tout cas le "mouvement des gilets jaunes" manifestera en masse demain à Paris...

Un peu de politique - Depuis des mois la France est bloquée. Un pouvoir en plein désarroi. Les provocations et violences policières n'arrivent pas à faire rentrer les manifestants chez eux... Un ministre de la "police" qui semble bien maladroit pour le moins.
Tout cela n'empêchera pas notre "jeune" président d'aller skier à La Mongie pour trois jours.

De plus en plus déçu par Macron qui passe son temps maintenant à essayer de se maintenir au pouvoir... Son bilan au bout de deux ans me semble bien maigre. J'avais une certaine idée de la politique. Je garde quelques "convictions" simples comme ils disent tous. Mais, pour moi, seul Daniel Cohen-Bendit n'a pas changé de convictions.

Je suis souvent passé devant l'église Sainte-Elisabeth-de-Hongrie, rue du Temple près de la place de la République. Une façade imposante comme li se doit. Eglise très fréquentée par la communauté chinoise du quartier. Aujourd'hui je la visite.

Encore une grande église paroissiale parisienne avec un large déambulatoire avec fresques et boiseries anciennes. Le plus remarquable sont les fonts baptismaux en marbre blanc de 1654.

On apprend que Jack Lang - éternel ministre de la culture de Mitterrand - mais surtout "grand donneur de leçons" et cumulard - a reçu depuis 2013 pour 200 000 € de vêtements Smalto.
Que dire devant cette corruption généralisée du "personnel" politique? Les mots sont insuffisants...

Si rien n'est prévu, le dimanche c'est un tour à vélo - pont d'Austerlitz, jardin Tino Rossi animé par des danseurs, remonté derrière Notre-Dame, le jardin de l'Archevêché, l’île Saint-Louis puis retour sur la rive droite. De plus en plus de monde, surtout en cas de beau temps - dès qu'il y a du soleil tout le monde sort... Le parisien est moutonnier.

De ma fenêtre - Hier enfin les W-C et la baraque du chantier

du ravalement sont enlevés de la rue. J'étais là sur mon balcon nord. J'ai pris une série de photos. Le gain de productivité fait qu'un seul homme doit se débrouiller..."Avant" ils étaient deux ou même trois.

Écœuré par le silence des bien-pensants ( de gauche bien sûr), prompts à dénoncer n'importe quoi, sur la façon dont le pouvoir réprime sans discernement le "mouvement des gilets jaunes". Un véritable scandale.
Des violences policières jamais vues. Je m'en souviendrai...
Enfin l'ONU réagit par l'intermédiaire de sa commissaire aux droits de l'homme Michelle Bachelet - ce n'est pas n'importe qui - et demande à la France des explications. [cf Le Monde du 8 mars avec en 1ère page un dessin de Plantu]. J'ai toujours pensé que la Ve République Française n'était pas une véritable démocratie. C'est même un mal français.

Bon tarot à quatre comme j'aime au Club Colbert.

J'ai longtemps hésité à la photo associée à mon petit texte sur le film - magnifique, sans parti pris dans le traitement des mutations de la Chine -vu hier. Le "petit" Jia Zhang-ke entouré de ses deux acteurs pour la présentation du film à Cannes en mai dernier me plaît autant que la beauté de Zhao Tao... Un regard lumineux et profond. J'y trouve une grande sérénité.

Jia Zhang-ke avec Les Éternels (江湖儿女) a dressé une fresque des mutations de la Chine de 2001 à 2018 en suivant le parcours d'une femme Qiao courageuse mais seule - interprétée par la merveilleuse Zhao Tao, sa compagne, sa muse. A Datong - Shanxi région de Jia - elle est la compagne d'un chef mafieux ambitieux Bin qu'elle suivra vainement - on traversera la Chine en TGV ultra-rapide pour aller jusqu'à Chongqing, cher à Jia aussi. L'aventure se terminera à Datong !

Mutations rapides où les valeurs traditionnelles chinoises sont mises à mal. Seul l'argent compte ! Son meilleur film qui aurait largement mérité la Palme d'or à Cannes et on ne se lasse pas de Zhao Tao...

Je viens de finir la lecture de "Le jour avant le bonheur" de Erri De Luca. Un petit bijou dont j'ai lu quelques paragraphes de la dernière partie à haute voix - signe pour moi d'une belle langue malgré la traduction. Un orphelin est pris en charge par un concierge au grand cœur don Gateano dans un quartier populaire du Naples au lendemain de la guerre. Livre d'initiation - un thème cher à Erri De Luca. Naples est là, bien présent. Ses odeurs, le vent, la chaleur, la Libération en 43 où le peuple a pris les armes pour se libérer. Un grand écrivain amoureux de sa ville - reconnu par tous - que je découvre.

Encore Naples avec ce petit inventaire "à la Prévert"... Pulcinella - personnage du théâtre napolitain. Les cornes en corail rouge portées pour conjurer le mauvais sort, la "jettature". Des autels dédiés à Marie un peu partout. Des oratoires avec des femmes récitant un chapelet. Des annonces de décès sur les murs. La casa de Santa Maria Francesca (XIXe) remplie de bondieuseries invraisemblables. Chaque église ayant "ses" reliques, pas toujours de bon goût. Des crèches somptueuses avec la Sainte-Famille mais aussi le petit peuple napolitain. Des palais du XIVe au XVIIIe. La "Flagellazinoe di Cristo" de Caravage. Des tableaux, des fresques, du marbre. Des fouilles dans les sous-sol des églises. Le ciel bleu, la mer jamais très loin. Le "Gran Caffé Gambrinus " pour boire un spritz bien servi. Prendre un limoncello le soir à 1€ avec une foule de jeunes...Etc... J'oubliais les portraits de Diego Maradonna - encore un dieu vivant à Naples.

Difficile de choisir quelques photos. Une vue de la rue animée du Quartier espagnol où se trouvait notre hôtel. Rue qu'il faut opposer au luxe flamboyant des églises.

Une vue d'une chapelle baroque du "Duomo" - des statues en argent et vermeil. C'est là que sont conservées les fameuses ampoules de sang de San Gennaro - le saint-patron de Naples.

Retour de Napoli en fin d'après-midi la tête pleine de beaux souvenirs de cette ville qui a gardé son authenticité et son âme. Un petit commerce actif, le linge qui sèche, prendre "un caffè al bancone", une circulation de fou dans les ruelles du quartier espagnol, manger "la" véritable pizza pour quelques euros, des églises toutes plus riches les unes que les autres, etc...

Des photos, des photos. Un choix évident. Une vue prise du Vomero ce quartier assez cossu surplombant Naples avec le Vésuve...