Un scénario des plus simples pour "Yves" de Benoit Forgeard. Jérem (William Lebghil), rappeur qui a du mal a réaliser son premier disque malgré les injonctions de son imprésario (très bon Philippe Katerine), reçoit l'aide inespérée d'un réfrigérateur connecté intelligent -Yves! - proposée par une curieuse enquêtrice So ( Doria Tillier) de la start-up "Digital Cool". Yves prendra tellement bien les choses en main qu'il gagnera l'Eurovision" contre une machine à laver présentée par l'Allemagne... J'ai parfois souri mais c'est un film grinçant sur ce monde d'ores et déjà dominé par ces "startuppers", sans morale, motivé par l'argent. Qu'allons-nous faire de l'intelligence artificielle ? Je suis plutôt pessimiste sur les bienfaits apportés par ce monde nouveau...

Envie de ne rien faire. Une canicule vraiment terrible. Et je me souviens de mon grand-père qui disait dans ce genre de situation "je serais mieux en Italie (par exemple), riche et heureux que pauvre et malheureux à Paris..." Je l'entends encore.

Impossible de bouger avec une telle chaleur. Heureusement la préparation de révisions de math de 4ème pour une petite chinoise de nos connaissances m'occupe. Une bonne occupation.

Visite commentée avec le Club des Amis de Saint-Germain-des-Prés à l'Assemblée Nationale à la recherche des symboles de la Franc-Maçonnerie présents dans l'espace public. Après quelques explications la visite commence au 12 rue de Buci où une étoile “flamboyante” au-dessus d'un beau mascaron indique l'existence de la première loge officielle de Paris, créée en 1732. les symboles connus le glaive, l' équerre avec le fil à plomb et la ruche sont bien présents sur la statue de la seconde République érigée quai Malaquais, pas très loin de la statue de Voltaire, "maçon" à l'âge de 84 ans...

La visite s’achèvera devant l'Assemblée Nationale où sur le socle de la République trône l’œil maçonnique avec la balance indiquant le souci de la Maçonnerie pour l'équité et la justice

Je m'aperçois que j'ai souvent emprunté un Modiano. Toujours les mêmes thèmes. Une quête du passé dans un Paris - c'est sans doute cela qui m'attire- à la nuit tombante, des histoires croisées, etc... Des mots qui reviennent : ...je me souvenais..., ...quelques souvenirs..., etc... En commençant par une promenade au bois de Boulogne avec son père.

Ça y est ! Les 35°C sont atteints ! Alors je reste « à la maison ». Je prépare des cours de math pour une révision de 4ème. Aller-retour à la bibliothèque où je trouve le dernier Modiano "Souvenirs dormants". Du pur Modiano. Le soir on va seulement manger quelques plats froids à notre cantine chinoise au bout de la rue Voltaire...

Raymond Guérin - un écrivain que j'apprécie - a tenu un journal du 28 août 1939 où il fut mobilisé au 20 octobre 1944 où il retrouve son appartement à Bordeaux après avoir été prisonnier de guerre pendant de longues années. Un éditeur a publié un petit recueil "Représailles" qui va du 20 août 1944 où il assiste aux procès de l’Épuration à Périgueux. Après des années de stalag cela le rassure un peu mais dès son arrivée à Bordeaux il déchante et découvre les résistants de la dernière heure qui font la loi... Ses mots ne sont pas assez durs. Par ailleurs il est surpris de ne pas avoir été contacté par le milieu littéraire depuis sa libération.

On annonce une canicule terrible pour toute la semaine. Aujourd'hui 30°C déjà ! L'appartement est encore préservé mais pas pour longtemps... Resté à la maison pour préparer des révisions d'été d'un cours de math de 4ème.

Très beau "Mélomania" en Hommage à Alain Kremski. Ses amis ont eu la bonne idée de jouer quelques unes de ses œuvres comme par exemple son "Pax, Amor, Lux" pour chœur et piano. Remarquable chœur de chambre Les Temperamens Variations dirigé par Thibault Lam Quang. Aliette Barthélémy a su faire vivre sa collection

d'instruments de percussions (bols rituels, gongs, cloches,etc...) qui sera sauvée grâce à une association [ lien joint]qui vient d'être créée. Mari Kawamura qu'il appréciait beaucoup ainsi que Nicolas Boyer ont joué des morceaux qu'il aimait.
http://www.lesamisdalainkremski.com/

Maïté a bien fait les choses pour son pot de départ à la retraite - décision qu'elle a eu du mal à prendre! Elle a invité, entre autres, tous les anciens collègues de physique que je suis content de revoir - les bons moments restent, les mauvais sont oubliés. Surpris par le nombre de personnes que je connais encore bien que je sois parti il y a déjà onze ans... Une soirée simple et conviviale.

Il y a exactement 200 ans naissait Jacques Offenbach. Un génie. Ce soir en salle Olympe de Gouges c'est la générale de "La Vie Parisienne" mis en scène par Nicolas Rigas directeur du Théâtre du Petit Monde - dont je découvre l'existence. Dix artistes dansant, chantant, jouant et déclamant un texte magnifique, moderne, drôle et juste accompagnés de quatre musiciens (un violon, un violoncelle, un accordéon et des flûtes). [Joint un portrait d'Offenbach par Nadar]

J'ai beaucoup ri - et de bon cœur. Les artistes ont su communiquer le plaisir qu'ils avaient à jouer cette opérette - dont de nombreux airs sont connus. Bien placé j'ai comme toujours pris quelques photos...

Je me suis forcé à finir "Histoire de la violence" d'Edouard Louis - son deuxième roman alors que le premier m'avait plu. Mais là l'histoire de son viol par un arabe - sans doute - de rencontre puis le dépôt de plainte, l'hôpital, la difficulté à raconter son histoire n'a pas grand intérêt. De plus je ne me sens pas concerné, comme on dit, par ce genre d'histoire (de notre temps).

Belle expo à la BNF "Le Monde en sphères". essentiellement des œuvres de la BNF qui possède là une collection de globes, de sphères, de cartes, de manuscrits enluminés sur parchemin vraiment unique. Souvent de petits chefs-d'oeuvre où les hollandais étaient maîtres. Collection qui va du géocentrisme de Phtolémée à l'héliocentrisme de Copernic, défendu dès le début du XVIIe par Galilée malgré l'opposition de l'église - sans oublier l'Antiquité. Une histoire de l'Humanité. Choisir une photo n'est pas facile...

"Les Astronomes" - tapisserie de Beauvais (1722-24) d'un groupe de jésuites avec l'Empereur de Chine me plaît. [Acquisition de 2016 par Le Louvre]

"Est-il possible d'échapper au temps ?" Sujet de philosophie proposé ce matin aux candidats au bac. Vaste sujet... J'aurais envie de répondre "non"...

Journée des associations juives à la Mairie du Xe. J'y fais un tour. Des danses israéliennes, beaucoup de gaieté comme toujours.
En revenant arrêt Place de la République - les algériens de France sont toujours nombreux à s'y réunir alors que dans un coin la diaspora comorienne réclame la démocratie. Il y a toujours des communautés qui s'y réunissent pour réclamer la démocratie dans leur pays d'origine...

Récital de piano organisé par La Piana au "bout de la rue" - dans la Chapelle de la Fondation Eugène Napoléon. Sarah Cabot-Donat, professeur à La Piana, interprète successivement : Six sonates de Scarlatti, la sonate Au Clair de Lune de Beethoven, la Fantaisie en fa mineur, op.49 de Chopin et pour terminer du compositeur russe Nikolaï Medtner (1880-1951)la sonate "Tragique". Un beau programme du XVIIe au XXe siècle.

Le temps me permet, enfin, d'aller jusqu'au Luxembourg. J'en profite pour visiter encore une église : Saint-Jacques-du-Haut-Pas.

Une nef du XVIIe, imposante, récemment ravalée par la Ville de Paris, lumineuse. Derrière l'autel on aperçoit la Chapelle de la Vierge, toujours richement décorée.

Une statue de Saint-Jacques en pèlerin du XIVe - on est sur la route de Saint-Jacques-de-Compostelle - de la sérénité, un beau drapé. Je la trouve belle. Une belle châsse avec des reliques de saints, en particulier Saint-Magloire, retrouvés dans l'autel lors de travaux en 1835. Un grand orgue de 1792, des tableaux, etc... Des plaques qui nous plongent dans l'Histoire. Une à la mémoire des prêtres et religieux massacrés en septembre 1792. Une autre au curé de la Paroisse pendant de longues années Jean Denys Cochin, fondateur de l'hôpital du même nom - inhumé en ce lieu.

François Ruffin dans son dernier livre "Ce pays que tu ne connais pas" raconte comment Macron a su séduire une poignée de milliardaires - possédant en particulier tous les médias - pour réaliser son ambition. Et aussi comment cela s'est fait sur du vide. Qu'a-t-il fait ? écrit? Passionnant. Des destins croisés s'entremêlent - celui de Macron, le sien difficile, indépendant, fier et ceux de Français dans la difficulté... Ces Français que Macron n'a jamais croisé, encore moins rencontré alors que c'est le travail de journaliste de François Ruffin avec son journal "Fakir" et, autre exemple, pendant sept ans avec Daniel Mermet dans "Là bas si j'y suis" sur France-Inter, émission qui donna la parole aux gens de peu. Emission qui a fini par être supprimée...

Je parle souvent d'anniversaire mais pas du mien ! Pour la première fois j'en parle... 71 ans aujourd'hui. Le "poids des ans", comme on dit, se fait sentir...

Excellente soirée au Théâtre Marigny avec "Mam'zelle Nitouche" une opérette d'Hervé. Une mise en scène intelligente pour cette charge - des militaires ballots, un couvent et ses sœurs...

La Mère supérieure étant interprétée par Olivier Py (lui-même) que l'on voit au côté de Lara Neumann dans le rôle principal. Beaucoup de gaieté et de plaisir à jouer.

Je n'oublie pas l'orchestre des "Frivolités Parisiennes" dirigé par Christophe Grapperon qui apporte toute la grâce et la légèreté à ce spectacle.
J'ai beaucoup ri.

Lundi de Pentecôte.

Brunch au "Café de l'Industrie" avec JP. Sympathique café-restaurant de la rue Sedaine (XIe). J'aime son ambiance - très familiale aujourd'hui. J'ai trouvé les œufs brouillés très réussis ainsi que la mousse au chocolat. JP était en forme...

La Fondation Custodia a réalisé comme d'habitude une belle exposition en regroupant des tableaux, prêtés par différents musées, de Frans Hals "Portraits de Famille" avec des œuvres de son fonds immense "Enfants du siècle d'or" comme ce portrait d'un enfant de six mois (Panneau de 1626). Magnifique siècle d'or (XVIIe). Toutes les usages sont respectés : bébé sur pied - le damier noir et blanc au sol - une riche robe portée aussi bien par les garçons que les filles - un précieux hochet sans doute en argent.

Premier Frans Hals présenté ce "Portrait de famille dans un paysage (1650)". Imposant. Le père au centre, l'épouse à sa gauche selon l'usage, les sept enfants, une nourrice.

Prétexte à cette exposition la découverte par le Musée Royal de Bruxelles que ces trois fragments dispersés constituent un tableau unique de la famille Van Campen - les parents et leurs quatorze enfants (1625). Bravo pour les avoir réunis ici...

En dehors d'un dimanche à 32°C un début de mois de juin exécrable - sombre, pluvieux et venteux... Cela ne m'aide pas à "sécher" mon rhume.

De ma fenêtre. Ce soir beau passage nuageux. Un ciel comme j'aime.

Un temps épouvantable. Coups de vent, pluies éparses toute l'après-midi en raison de la "Tempête Miguel" qui s'est abattu sur la côte Atlantique. Aux Sables d'Olonne trois sauveteurs en mer ont péri.

Beaucoup de commémorations à l'occasion du 75ème anniversaire du débarquement des alliés en Normandie. Ce fut un carnage épouvantable, les bombardements préparatoires n'ayant pas atteint leur but. Reste ces immenses cimetières militaires... Les villes normandes seront détruites (puis reconstruites par les américains...) entraînant de nombreux morts. Il faudra plus de deux mois pour atteindre et libérer Paris...

Bong Joon-ho a réalisé avec "Parasite" un film magnifique.

Une famille vit, dans la précarité, à quatre dans un sombre entresol de Séoul. On voit sur cette photo les deux enfants consultant leur portable

grâce à la Wifi de la voisine captée dans un coin près des W-C... Une autre scène où toute la famille plie des boîtes à pizza - petit boulot très mal payé... On s'en doute. Famille qui s'entend bien pour laquelle on a de la sympathie.

Tout changera quand le fils donnera, grâce à un camarade, des cours d'anglais à la fille d'une riche famille vivant dans une belle villa d'architecte sur les hauteurs de Séoul. Puis il arrivera par différentes combines et "plans" - comme dit le père- à faire rentrer au service de cette famille sa sœur pour s'occuper du fils de famille, puis son père comme chauffeur et enfin sa mère comme gouvernante. C'est très drôle. Mais le film est loin d'être fini. Il y aura des rebondissements jusqu'à la fin.

[ Sur la photo le père avec ses deux enfants. Au -dessous les riches M.Mme Park]

Visite grâce à mon "Pass BNF" de l'Opéra de Paris. Une petite exposition "Un air d'Italie - L'Opéra de Paris de Louis XIV à la Révolution" en est le prétexte.

Littéralement saisi par le lieu - sa beauté, sa grandeur, son luxe. Le foyer en est le joyau. Ses dorures, ses plafonds peints, ses lustres, ses draperies. La lyre est l'élément décoratif dominant.

Quant à l'exposition le charme du XVIIIe opère. Un exemple avec ce projet de décor (1766) de François Boucher toujours attaché à ses rocailles et ses chinoiseries - je ne m'en lasse pas.

J'ai besoin de cette recherche du beau.Et les loggias me permettent d'admirer les immeubles Haussmanniens qui encadrent la place. Content de voir ce Paris de Napoléon III avec les touristes du monde entier.

Demain ce sera le 30ème anniversaire du massacre des étudiants de la Place Tiananmen en Chine. Je me souviens.
La date du 4 juin 89 est rayée de l'histoire du pays. Elle doit disparaître des mémoires. Les jeunes l'ignorent, personne ne doit en parler. Une censure redoutable s'abat, plus particulièrement cette année avec Xi - qui n'est pas un tendre démocrate... Impossible de taper « 6 – 4 » (六四) sur Internet... Un peuple surveillé de près. Le résultat est que 80 % des chinois souhaitent quitter leur pays. Le Parti Communiste a trouvé une soupape à ce désir en promouvant le tourisme de masse à l'intérieur du pays mais aussi à l'étranger.

Enfin un temps de saison - malgré une grosse chaleur (32°C). Remise en état de notre balcon bien fleuri où l'on a pu manger pour la première fois de la saison - après ce mois de mai venteux et pluvieux...

Conférence de Christophe Henry - docteur en Histoire de l'Art travaillant avec la Mairie du XIe et pour une association de l'est parisien - sur Violette Leduc à la Médiathèque du même nom.

En partant d'une oeuvre, comme il aime le faire, une photo de Violette dans son petit deux-pièces du 20 rue Paul-Bert (11e) prise par Henri Cartier-Bresson (1965) il sait captiver son auditoire. Du coup il a beaucoup parlé de cette photo, très travaillée et de Cartier-Bresson. C'est le charme de ses conférences. 1965 c'est après la publication de "La Bâtarde"(1964). C'est enfin le succès tant recherché. Elle semble apaisée sur cette photo, elle si tourmentée... Passionnante.