Le réalisateur Midi Z a accepté rapidement le scénario de "Nina Wu" écrit par Wu Ke-xi où cette actrice taïwanaise est présente pratiquement dans chaque plan. [J'ai fait ainsi un voyage à Taïwan].

Le réalisateur a mêlé rêves et réalité au scénario très simple de Wu Ke-xi. Nina, magnifiquement interprétée, vit à Taïpei. Elle souhaite faire une carrière d'actrice et de tourner enfin un vrai long-métrage alors qu'elle n'a fait que des pubs et des courts-métrages. Les castings sont durs et cruels dans ce monde masculin (pour ne pas dire machiste). La concurrence est rude. La jalousie règne comme dans tous les pays... Dans une interview elle dit qu'elle en a, elle-même, souffert.

Premier tract aujourd'hui "pour le 11e écologique, solidaire et accueillant" de Grandes z'Oreilles - maire actuel qui se représente. La place est bonne. Il sera réélu sans peine... hélas! A ma connaissance il n'a jamais fait que commémorer les attentats - nombreux dans l'arrondissement - Charlie Hebdo, Bataclan, cafés du 11e. De grande taille, entre Macron et Hidalgo ou l'inverse, il se montrait, content d'être là, parmi les "grands".

Le candidat officiel du pouvoir [comme sous Napoléon III...] à la Mairie de Paris veut convertir la gare de l'Est en "Central Park parisien". cela rappelle Ferdinand Lop qui voulait prolonger le boulevard Saint-Michel jusqu'à la mer... Entre autres projets farfelus.

Trouvé par hasard sur Internet la tête de ce candidat avec un projet d'éolienne au sommet de la Tour Eiffel. Qui promet mieux!!!! Content de lui. Il en rigole. La médiocrité et la suffisance du personnel politique est désolante...

Le 27 janvier 1945 l'Armée Rouge libère le camp de concentration-extermination d'Auschwitz-Birkenau. Le monde entier va découvrir une horreur inimaginable. Comment des hommes ont-ils pu assassiner froidement des millions d'humains ?
Le 27 janvier a été choisi par le Conseil de l'Europe puis l'ONU comme Journée internationale de Commémoration en Mémoire des victimes de l'Holocauste.

Don Mei n'oublie jamais de nous inviter au restaurant dans cette période de fêtes - l'année dernière à Noel, cette année pour le Nouvel An Chinois à Belleville. On est tous contents de se revoir pour un repas convivial - d'abord des raviolis comme il se doit puis un plat. J'ai trouvé Don mei et Christelle plus belles que jamais et le père, plus rude et réservé en forme. Un grand bonheur.

Don Mei et Christelle au "Restaurant Wenzhou, chez Alex"

Pour le Nouvel An Chinois je vais me promener sans but précis à Chinatown dans le XIIIe - comme je l'ai souvent fait.

Je tombe sur une belle danse du lion - un ensemble de huit lions de différentes couleurs vives très bien menés. Je ne me lasse pas de ce spectacle au rythme des tambours, des cymbales, et des gongs.

Ce soir c'est le Réveillon du Nouvel An Chinois. On se réunira en famille, on mangera bien, on rira. Demain on rentre dans l'année du Rat. L'astrologie chinoise correspond à un cycle de douze années, chaque année étant représentée par un animal avec dans l’ordre: le rat, le buffle, le tigre, le lapin, le dragon, le serpent, le cheval, le chèvre, le singe, le coq, le chien, le cochon. Je suis rat, je vais commencer demain un nouveau cycle, je viens d'en terminer 6...

Une quarantaine de "grands de ce monde" - Poutine, le Prince Charles, Macron, etc..- ont été invités au Mémorial de Yad Vashem de Jérusalem pour marquer le 75ème anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz. Mémorial chargé d'entretenir la mémoire des victimes juives de la Shoah. Ne les oublions jamais. Arrivera-t-on à éradiquer l'antisémitisme ? C'est mon souhait, mais la bêtise est sans limite...

Pierre Lemaitre vient de publier le dernier livre de sa trilogie de la France de l'entre-deux guerres (1918-1940). Une critique élogieuse. Je suis entrain de lire le premier "Au revoir là-haut" - prix Goncourt 2013. Captivant. Par moment je suis comme essoufflé à sa lecture... Roman fleuve commençant le 2 novembre 1918 par une attaque suicidaire menée par un lieutenant ambitieux et sans scrupules. Nommé capitaine il sera comme un poisson dans l'eau à la démobilisation, alors que deux de ses hommes seront dans la souffrance. Il fera un "beau mariage", s'enrichira grâce aux marchés d'état des cimetières militaires pour donner une sépulture aux milliers de soldats tués. L'ambiance - corruption, souffrance des gueules cassées, enrichissement des plus riches - des années 20 est remarquablement rendue.

Entrain de manger ma chocolatine de chez Blé Sucré assis sur un banc (mon banc) au square Trousseau je me surprends à penser à la littérature minimaliste des années 1995-2005. Je me souviens avoir aimé ces livres parlant d'un "rien" qui deviendra un petit bonheur. Des livres où il se passe en fait peu de choses... Avec des auteurs comme Autin-Grenier( Toute une vie bien ratée) ou Christian Oster (Mon grand appartement) et les auteurs des Editions de Minuit Jean-Philippe Toussaint, ou Éric Chevillard. Philippe Delerm a su exploiter le filon avec sa première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules... le seul que j'ai lu de cet auteur. Cela m'a suffit...

Acheté à un bouquiniste près du Pont-Neuf un livre d'Alphonse Boudard que je ne connaissais pas : "Sur le bout de la langue" - promenade parmi les mots d'amour avec des illustrations de Dubout. En introduction Boudard parle de philologie - étude des textes, de l'art des mots. Il va le faire sous forme d'un Alphabet dont il écrit qu'il [doit faire rire, c'est son atout. On a dit qu'une femme qu'on a fait rire est à demi gagnée.] Il se terminera par Zob, en passant par les classiques Con, Bite, mais plus surprenant Klossowski, etc...! Du pur Boudard.

Passé voir Andreï Korliakov à la librairie russe "Les éditeurs réunis" comme je souhaitais le faire depuis longtemps. Il y est tous les samedis de 17h à 18h30. Simplement par amitié. Il m'avait donné un livre sur le corps expéditionnaire russe en France de 1916-1918 avec une belle dédicace : "A Philippe Richard en mémoire de Jacques Angellier 1919-2018, Andreï Korliakov. Paris". Dans son prochain livre il utilisera les photos et les documents que je lui ai donnés pour que la mémoire de mon grand-père - traducteur auprès des troupes russes pendant cette guerre - reste.

Voilà le début de la notice trouvée sur Internet concernant Andrei Korliakov, né le 24 août 1957 à Ekaterinbourg en Russie, est un historien-iconographe indépendant français spécialisé en émigration de l'Empire russe vers l’Europe et le monde depuis 1861 - 1917 - 1991. Auteur de nombreux albums de photographies.

Cérémonie au crématorium du Père-Lachaise pour le décès d'une ancienne collègue du lycée Hélène Boucher. J'arrive et je tombe nez à nez avec Gérard un joueur de tarot du lundi après-midi. Surprise... Encore plus surpris lorsqu'il m'annonce qu'il fut son mari pendant 17 ans et qu'ils eurent deux filles... Sinon content de revoir quelques anciens collègues.

Concert symphonique du Conservatoire du 12e à Saint-Éloi avec à la direction l'inépuisable Jean-Michel Ferran. Concert Beethoven - année du 250 ème anniversaire de sa naissance oblige. Pour commencer le Triple Concerto pour violon, violoncelle et piano op.56. Du grand Beethoven, enthousiasmant. J'ai senti le plaisir de jouer des élèves et des trois concertistes -professeurs et solistes d'orchestre. Puis en deuxième partie un morceau, peu joué, "Les ruines d'Athènes" musique de scène op.113 avec les chœurs d'adultes et de chambre du Conservatoire et un duo soprano-baryton. Et là c'est le grand jeu comme l'aime Jean-Michel Ferran... C'est toujours pour moi une grande joie d'assister à ces concerts. J'ai la plus grande admiration pour ces musiciens classiques qui recherchent l'excellence.

Demain baroud d'honneur de la CGT avec ses gros ballons pour faire masse. Les grèves prennent fin doucement. Mais j'admire ces syndicalistes faisant grève depuis le 5 décembre. Une incroyable durée qui montrent l'ampleur et la profondeur du malaise social face à un pouvoir brutal, incompétent et souvent méprisant. Pour moi c'est un immense gâchis inutile où tout le monde sera perdant.

Enfin, enfin on parle des violences policières - mais c'est bien tard... L'Editorial du Monde, une référence, d'hier -daté du 13-14 janvier- titre : "Les violences policières sont le reflet d'un échec". Depuis des mois le pouvoir politique tente de briser les mouvements sociaux en utilisant une police aux ordres et livrée à elle-même - j'en ai déjà parlé. Des images intolérables et indignes de la France circulent - policier tirant à bout portant, des policiers s'acharnant sur des femmes au sol, policier giflant un passant, etc... Le pouvoir est maintenant pris à son propre piège. Les syndicats de policiers sont à la manœuvre face à un ministre de l'intérieur affaibli et incompétent.

Galette des Rois au Club de tarot. Instant convivial que j'apprécie toujours. De plus elle risque bien d'être la seule...

Encore un beau repas festif avec nos amis chinois [6 grandes tables rondes de 10 couverts avec plateau tournant dans une salle du Chinagora au confluent de la Seine et de la Marne]. Là c'était pour les 100

jours d'Evan,le petit de Xu Na. Une belle tradition chinoise marquant l'entrée dans la vie de l'enfant avec la présence de la famille - les grands-parents- et des amis. Beaucoup de jeunes- heureux de vivre en France

à Paris - avec les enfants courant et jouant avec des ballons. Une belle journée pleine de joie et d'amour. On a rit, parlé fort comme toujours - et l'on a bien mangé...

Premier Mélomania de l'année qui ouvre avec la Sonate n°3 pour violoncelle & piano de Beethoven pour célébrer les 250 ans de sa naissance. 2020 sera l'année Beethoven. Puis les deux jeunes et

brillantes interprètes du "duo Neria" - Natacha Colmez-Collard au violoncelle et Camille Belin au piano - jouent la Sonate pour violoncelle & piano Op. 6 de Richard Strauss. Ces deux interprètes ont su nous faire partager leur plaisir de jouer ensemble.

Besoin d'évasion devant la médiocrité de nos dirigeants. Trouvé quatre livres à la bibliothèque dont la lecture pourra m'aider:
● Aragon - Pour expliquer ce que j'étais (pages publiées sans titre après sa mort, désignées par leur incipit)
● Balzac - Traité des excitants modernes ( on en a parlé ces temps derniers)
● Charles Dantzig - Pourquoi lire ? ( une succession de conseils, d'aphorismes sur la lecture par le dandy de la littérature actuelle)
● Philippe Vilain - La littérature sans idéal (une littérature qui ne se soucie plus de l'écriture )

Depuis plus d'un mois une grève à la RATP - mais pas seulement - quasi-totale au début, partielle maintenant - fait galérer les parisiens. Fatigue, lassitude. Pas un mot du président parti en vacances puis bunkérisé à l'Elysée - le quartier est entièrement bouclé. [Je me souviens d'un temps, pas si lointain, où je passais à pied ou à vélo devant ce Palais gardé par quelques gardes Républicains] Il doit avoir peur... Il va tenter une diversion avec l'écologie dont il vient de s'enticher comme il l'avait déjà fait l'année dernière avec les "Gilets Jaunes" où il a "fait son malin" en manches de chemise à parler, parler pour ne rien dire pendant des heures.

Dès lundi je savais que la police parisienne aux ordres de Castaner le Sanguinaire - commanditée par Macron - avait assassiné un livreur de 47 ans. Il faut deux ou trois jours aux "médias" pour en parler... Un gouvernement doit savoir contrôler la police - c'est le b.a.-ba. Pour moi la violence d’État doit être condamnée dans tous les cas et toujours. Elle ne mène à rien. Elle est très dangereuse. Je suis de plus en plus inquiet sur l'évolution de notre démocratie.

Belle petite exposition au Musée du Luxembourg sur l'âge d'or de la peinture anglaise (1780-1780) de Reynolds à Turner qui m'a permis de découvrir la peinture de ce pays - de petits chefs-d'oeuvre en provenance de la Tate Britain. Des portraits imposants de l'élite

aristocratique qui permettent aux artistes de vivre. Puis des groupes vivants dont ce portrait de famille - où l'on retrouve l'influence flamande - avec le père debout bien au centre, dominateur comme il se doit...

Des paysages aussi avec des tableaux plus petits qui peuvent rivaliser avec la peinture hollandaise montrant l'amour de la nature que l'on avait en cette fin de siècle. Merveilleux XVIIIe!

C'est la rentrée - après 12 ans de retraite je vis toujours au rythme des vacances scolaires. Finalement c'est assez banal. En effet à chaque vacances scolaires les enfants - qui le peuvent - quittent Paris. On a l'impression que la ville se vide.

Le grand peintre franco-chinois Yan Pai-Ming découvre Gustave Courbet lors de ses études à Shanghaï. Dès son arrivée en France où il réalise une carrière reconnue et méritée il le tient pour un grand maître.

Le Petit Palais possédant une belle collection de Courbet (1819-1877) a décidé pour le bicentenaire de la naissance de celui-ci une exposition "Corps-à-corps" - en fait une confrontation des œuvres dans la galerie des grands formats (jusqu'à 6 m x 10 m pour Yan Pei-Ming !) avec un accrochage digne des Salons du XIXe. Aux extrémités de cette galerie les deux portraits géants des artistes réalisés en 2019 par Yan Pai-Ming à l'âge de 58 ans -l'âge de Courbet à sa mort et celui de Yan Pai-Ming en 2019 !

Un bel hommage à Courbet qui fut bien souvent décrié - et même accusé d'avoir fait renverser la colonne Vendôme pendant la Commune ! Un tableau de 2011 de Yan dans un rouge monochrome qu'il utilise parfois le rappelle....

Trouvé le premier tome des Mémoires d'espoir de de Gaulle (1 €!) lillois célèbre comme Pasteur et Faidherbe. Lecture qui me replonge dans les années 1958-62 où il a redressé la pays à la dérive - livré au régime des partis comme il le dit si bien, hélas - et donné l'indépendance à l'Algérie en mettant fin, non sans mal, à une guerre qui n'avait plus de sens. Je me souviens de cette époque troublée - même si j'étais bien jeune...

La routine reprend doucement... Les courses - je n'aime pas du tout... J'aime mieux faire la vaisselle... J'avais déjà parlé des tracas du quotidien.

Avec "Le lac aux oies sauvages" Diao Yinan confirme son grand talent. Un beau thriller dans une Chine que l'on n'a pas l'habitude de voir - seul le dernier plan est tourné en plein jour. Un chef de gang (Hu Ge) - voleur de motos - tue par accident un policier. Il est alors recherché par toutes les polices de la région. Sa tête est mise à prix 300 000 yuans. Une belle somme. Une prostitué (Gwei Lun Mei), intéressée, va l'aider dans sa fuite désespérée. Diao yinan avait déjà utilisé ces deux acteurs dans son film précédent "Black coal".

La belle Gwei Lun Mei avec Hu Ge, en arrière plan sur ses gardes.

Bonne année 2020 à tous mes lecteurs et lectrices imaginaires... avec cette photo que je trouve belle. Pourquoi belle? Un sujet qui me parle, une lumière qui permet de rêver, une coloration créée par les matériaux - brique et pavé - qui rompt avec le béton, une profondeur de champ qui permet de s'évader...

Une rue du Vieux-Lille le soir - prise dimanche dernier.