Carte de voeux pour l'année du tigre envoyée par ma nièce chinoise "Dan Dan".

samedi 29 février 2020

Beau concert de jazz avec des compositions connues, appartenant à l'Histoire du Jazz (1920 à 1958), à la Mairie du 6e donné par "Le Bacos Hot 7" - formation de sept musiciens expérimentés.
Des compositions, avec de bons arrangements pleins d'humour, des plus grands du Jazz : Duke Elligton, Johnny Hodges, Fats Waller, Barney Bigard que j'ai découvert avec l'ami André. Il y a bien longtemps... Je me souviens de nos gros magnétophones "Grundig" qui nous permettaient d'enregistrer des heures et des heures de jazz et chansons françaises.

vendredi 28 février 2020

Toujours surpris de retour à Paris après quelques jours de la tristesse ambiante, de la saleté, de l’enlaidissement de "la Ville Lumière"... Du manque de chaleur de ses habitants... Je ne peux m’empêcher de penser à mon grand-père, parisien amoureux de sa ville mais pas des parisiens... Il le disait à tous propos.

jeudi 27 février 2020

Lectures. Je viens de finir le livre d'Antoine Compagnon - L'âge des lettres - sur sa relation avec Roland Barthes et pour le "monde des lettres". Pour le petit week-end à Strasbourg j'avais apporté "La Marche au canon" de Jean Meckert - petit livre où l'auteur raconte "sa" guerre de juin 40. De la mobilisation à Paris jusqu'à son arrivée en Suisse avec quelques rescapés... Édifiant. Désorganisation, laisser-aller général, disparition des officiers, ordre contre-ordre, etc... Tout cela est connu mais je n'avais pas lu un tel récit personnel et de qualité. Ce soir je vais commencer "Paris Terre d'espoir" de Jacques Burstein-Finer. J'en reparlerai.

mercredi 26 février 2020

Encore envie de parler de Strasbourg avec quelques photos bien difficiles à choisir. Des façades d'immeubles remarquables -ici un oriel [... est une avancée en encorbellement aménagée sur un ou plusieurs niveaux d'une façade.]. Des balcons, des porches, des portails, des toitures anciennes, des fenêtres à petits vitraux, etc... Je me suis régalé. Ne parlons pas des maisons traditionnelles à pans de bois avec des encorbellements. On les compte par centaines.
Attiré par ces sculptures du porche de la cathédrale. Cette croix à inversée est un signe de grande chrétienté. Saint-Pierre, selon ses vœux, aurait été crucifié de cette façon.

mardi 25 février 2020

Une photo du Canal du Faux-Rempart avec le Pont de la Fonderie que je trouve belle car elle montre la sérénité et le calme qui règne dans cette ville. Une île abrite le cœur historique de Strasbourg - la Grande Île.
Nous passions tous les jours devant l'église protestante Saint-Pierre-le-Jeune. Une des plus vieilles de la ville où les deux cultes coexistèrent jusqu'à la fin du XIXe. Un Jubé (photo). Le seul cloître bien remis en état. Des fresques - dont une "à la Giotto". Des pierres tombales.

lundi 24 février 2020

Retour en fin d'après-midi de Strasbourg - ville unique. Le centre est un musée à ciel ouvert. Art, architecture, Histoire, gastronomie...
J'ai eu le souffle coupé -vraiment- en arrivant par les petites rues anciennes face à cette Cathédrale Notre-Dame. Inouï. De la dentelle de pierre rose des Vosges. Une flèche qui domine, que l'on aperçoit au détour d'une petite rue. Je n'ai pas souvenir d'avoir visité et admiré une de nos grandes cathédrales de France comme j'ai pu le faire. Par ailleurs durant ces quatre jours j'ai senti la tolérance religieuse - avec des protestants qui semblent actifs et nombreux.

jeudi 20 février 2020

Demain départ à Strasbourg pour un week-end de quatre jours. Ci-dessous la salle du petit déjeuner de l'hôtel Couvent-du-Franciscain où l'on séjournera. Les chaises alsaciennes me plaisent...

mercredi 19 février 2020

Le Monde de ce soir consacre une belle nécrologie à Michel Ragon qui vient de mourir à 95 ans. Très vite orphelin de père, il aida sa mère en exerçant différents petits métiers . Autoditacte, fier de son doctorat obtenu sur le tard à la Sorbonne. Il ne reniera jamais ses origines - ce qui est bien rare... Passionné d'art, d'"art vivant" bien sûr, il devint un critique respecté. Historien d'une littérature qui m'est chère, la littérature prolétarienne. Romancier à succès sur le tard - "L'accent de ma mère". Bouquiniste sur les quais de Paris. Une vie bien remplie. Anarchiste qui sera toujours resté proche de "La Fédération Anarchiste" - ce qui est encore plus rare! Un être d'exception.

mardi 18 février 2020

Agréable déjeuner avec l'ami André au "Bouillon Julien" rue du Faubourg Saint-Denis. Une amitié depuis plus de cinquante ans...!
Au menu œuf mayo - saucisse purée - tiramisu et un demi pour commencer. Un service efficace comme li convient.
Un ensemble classé "Art déco" dans son jus (1903)- des panneaux inspirés par Mucha, un comptoir de Majorelle, un sol carrelé d'époque, des appliques en forme de tulipe... Une merveille.

lundi 17 février 2020

Projection de Belle de jour de Luis Buñuel au Club Beauharnais (11e). Une bourgeoise - Catherine Deneuve - n'est pas satisfaite de sa vie conjugale avec un mari interne des hôpitaux très occupé. Un ami du couple -Michel Piccoli- parle de maison de rendez-vous. Curieuse de pouvoir réaliser ses fantasmes sexuels elle deviendra la troisième pensionnaire de "Madame Anaïs" sous le pseudo de "Belle de jour" jusqu'au jour où cela tournera mal... De bons acteurs, un scénario très écrit. Des scènes crues sans voyeurisme. Un beau film de Buñuel empreint de surréalisme et bourré de références - A bout de souffle de Godard et même l'Angélus de Millet !

dimanche 16 février 2020

Antoine Compagnon avec "L'âge des lettres" repense à son amitié avec Roland Barthes qu'il nomme tout simplement Roland. De son admiration aussi et à tout ce qu'il lui doit. L'âge des lettres était une époque où l'on écrivait des lettres que l'on gardait dans des boîtes à chaussures. Je l'ai connu. C'est justement en recherchant des lettres de Roland Barthes que l'auteur se plonge dans ce passé. Les souvenirs se succèdent alors.

samedi 15 février 2020

Chose entendue en promenade sur les quais: "... finalement la Gare de l'Est est sauvée !..." Hier le candidat-officiel a du renoncer à être candidat à la Mairie de Paris. Sa grande idée était de faire de la Gare de l'Est un grand parc... A peine croyable mais vrai. Ouf, on pourra continuer à admirer la belle fresque d'Albert Herter "Le départ des poilus" - inaugurée en 1926 par le Maréchal Foch. C'est de cette gare que sont partis des milliers de combattants en août 1914.

vendredi 14 février 2020

J'ai enfin pu voir de près la réalité de l'agriculture urbaine chère aux bobos parisiens... Les voici en pleine action ! Livraison de bonne terre que l'on transfère dans des sacs de poids raisonnable pour les monter jusqu'à la terrasse du collège du bout de ma rue. Terre qui sera étalée puis cultivée ! Un photographe est là pour immortaliser la scène... C'est, évidement, un grand progrès de l'humanité. Je suis descendu pour leur donner quelques conseils pour tenir une pelle correctement... Ils doivent encore progresser.

jeudi 13 février 2020

Conférence "L'impératrice Eugénie, une vie politique" par Maxime Michelet à l'initiative de l’association Les Amis de Napoléon III. La thèse de ce jeune historien, brillant et sympathique, développée dans le livre éponyme qu'il vient de publier est que les critiques adressées à l'Impératrice Eugénie ne furent que calomnies dues à la misogynie. On lui a tout reproché - frivolité, opposée à la libéralisation du régime, responsable de la défaite de 70, de la mort du Prince Impérial. En réalité, pour cet historien, elle fut la première femme à avoir exercé un rôle politique. Elle fut une de nos plus illustres femmes politiques. Une belle et intelligente réhabilitation face au dénigrement dont elle fut victime.
Vue de l'assistance dans la salle des mariages de la Mairie du IXe.

mercredi 12 février 2020

Beau voyage (2h30 !) dans la Chine contemporaine avec le film "Séjour dans les monts Fuchun" de Gu Xiaogang. Un scénario des plus simples : montrer la vie d'une famille - une vieille mère et ses quatre fils, deux mariés avec un enfant, un veuf élevant un enfant trisomique et un célibataire - dans cette Chine en pleine transformation. Des gens simples. La spéculation immobilière règne. Tout va trop vite. Est-ce que cela fait le bonheur ? La question est posée par une jeune femme enceinte - ce n'est pas un hasard. La force de ce film exceptionnel est l'amour de ce jeune réalisateur pour sa ville natale Fuyang et le fleuve Fuchun qui la traverse. Fleuve majestueux. Et aussi de confronter le présent et le passé de chacun. L'avenir étant représenté par la petite fille de la grand-mère - formidablement jouée - qui, amoureuse d'un simple professeur se mariera, encouragée par cette grand-mère (qui ne perd pas la tête...).

mardi 11 février 2020

Visite de l'église Saint-Leu-Saint-Gilles. Surprenante église de la rue Saint-Denis - ancienne voie royale empruntée par les rois de France après leur couronnement ou leur inhumation à Saint-Denis.
Une histoire mouvementée, comme toujours. Une chapelle absidiale fut détruite lors des travaux d'Haussmann ouvrant le Boulevard Sébastopol pour être remplacée par ce mur affreux comme on le voit sur la photo.
On ne sait trop comment les reliques de Sainte-Hélène arrivèrent en 1820 pour être placées dans une chasse déposée dans une crypte creusée sous le choeur. Lien renvoyant à l'histoire de cette église:Histoire de l’église Saint-Leu - Saint-Gilles à Paris - Église Saint-Leu - Saint-Gilles
Encore une fois je me suis senti au cœur de l'Histoire de France.

lundi 10 février 2020

Dans mon quartier pas une rue sans ce type d'affiche avec le nom des enfants juifs parisiens déportés entre 1942-1944... Très jeunes parfois. Passant, souviens toi de leur nom.

1500 affiches collées dans la nuit du 27 janvier par l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) pour que le nom des 6000 enfants parisiens ainsi raflés reste.

dimanche 9 février 2020

Hier c'était la Fête des Lanternes (元宵节)(Yuánxiāo jié). Elle met fin aux célébrations du Nouvel An Chinois – 15 jours après, lors de la première pleine lune de l'année. Comme toutes les familles chinoises
on a mangé ces boulettes de riz gluant farcies d'une pâte sucrée - la forme est le symbole de la plénitude et de union familiale. C'est très bon.
Cette année j'ai peur que la joie de se retrouver en famille soit gâchée par ce virus où la Chine semble sens dessus dessous.

samedi 8 février 2020

Mélomania mensuel avec Maroussia Gentet - une jeune pianiste talentueuse et prometteuse. Elle travaille les sonates de Beethoven
qu'elle va jouer dans sa totalité. Aujourd'hui ce sera les Sonates Op.14 n°1 et n°2 (1799) pleines de joie puis les Sonates Op.27 n°1 (1802) et Op.54 de 1806. Pour conclure une ou deux pièces des "Miroirs" de Maurice Ravel. En bis "Les cloches à travers les feuilles" de Debussy. Un programme copieux...

vendredi 7 février 2020

Je ne regarde quasiment plus la TV - écœuré par tous ses journalistes aux ordres. BFM, lors des manifestations des Gilets Jaunes se comporte comme un véritable auxiliaire du Préfet de police - un dangereux fou furieux. Et maintenant c'est Alain Duhamel, 80 ans, qui commente sur cette même chaîne tout et n'importe quoi alors qu'il s'est toujours trompé... Je lis. J'écris ces quelques lignes quotidiennes - et faire court et concis n'est pas si facile...
[On apprend ce soir la mort de Pierre Guyotat - écrivain. Il lutta contre la Guerre en Algérie. Il fit même de la prison;]

jeudi 6 février 2020

Encore une journée de manifestations. A Paris défilé de la gare de l'Est à Nation en passant par République et mon cher Boulevard Voltaire. Beaucoup de monde. Des jeunes. Des femmes. Des travailleurs. Des avocats en robe - du jamais vu ! De la détermination joyeuse - "on va gagner!" "On cède rien !". Pour moi un moment de fraternité. Il n'y en a plus beaucoup...

mercredi 5 février 2020

Pas un jour sans violences policières... Photo prise la semaine dernière lors de la manifestation des pompiers.
L'école de la rue Marsoulan (12ème)- mon ancien quartier -s'est retrouvée dans un beau nuage de gaz dangereux... Le Monde.fr écrit: "Tirs de gaz lacrymos aux abords de deux écoles : des élus de Paris demandent des explications au préfet de police" Ils peuvent toujours protester...

mardi 4 février 2020

Pierre Lemaitre avec le deuxième tome de sa trilogie "Couleurs de l'incendie" a su créer des personnages qu'il fait vivre avec bonheur dans ce monde tourmenté de l'entre-deux guerres (1927-1933) - affairisme, délit d'initié, aveuglement devant la montée des périls. Récit autour d'une famille qui se déchire. Les uns s'enrichissant aux dépens des autres. Des parcours croisés. Arrivisme. Cupidité. Escroquerie. Jalousie. Infidélité. Passionnante lecture qui constitue un des meilleurs moments de ma journée... Je l'attends.

lundi 3 février 2020

Juste pour le plaisir "Le Rappel des glaneuses" (1859) de Jules Breton réalisé à Courrières, village natal de l'auteur. Présenté au Musée d'Orsay où j'ai été frappé par le travail de nombreuses femmes dans les champs - moisson, garde des animaux, etc....

dimanche 2 février 2020

Je connaissais mal le Musée d'Orsay - la gratuité du 1er dimanche me permet d'y aller, enfin. Longue visite du niveau 0. Impressionné par la qualité et la quantité des œuvres présentées. Promenade dans la peinture française des années 1850 à 1900 en commençant par les Nabis avec Maurice Denis en tête - Les Muses dit aussi Dans le Parc - mais aussi Pierre Bonnard, Félix Vallotton, Edouard Vuillard. Des donations avec de grands noms sont mises en valeur séparément
Attachante "École de Barbizon" - Jules Breton, Daubigny, Rosa Bonheur, Jean-François Millet, Jules Dupré, n'oublions pas le pionnier Corot. De Troyon "Le pâturage à la gardeuse d'oies".
Pour finir un Claude Monet qui m'a plu "La Pie". Choix difficile et arbitraire parmi tous les chefs d'oeuvre présentés - Le fifre ou Olympia de Manet ou "Un enterrement à Ornans" "L'atelier du peintre" de Courbet deux remarquables tableaux monumentaux.

samedi 1 février 2020

Commençons le mois par la traditionnelle photo commentée, celle du clocher de l'église luthérienne du Bon-Secours de la rue Titon que j'aperçois chaque matin de mon balcon-nord. Construite par les nombreux ouvriers allemands et alsaciens du Faubourg Saint-Antoine– arrivés après la guerre de 1870 - entre le 20 juin 1895 et le 10 mai 1896 où elle fut inaugurée. Ces maîtres-charpentiers et ébénistes ont fait une très belle utilisation du bois, largement utilisé - une charpente apparente, des murs lambrissés, un chœur en bois de pitchpin du Canada. L'ensemble étant éclairé par une verrière en forme de croix. Eglise hébergeant l’Eglise évangélique Coréenne, une communauté très active et nombreuse qui se réunit le dimanche après-midi.