Bonne Année du Cheval à tous.
En Chine, le Cheval est traditionnellement associé à la loyauté et à l'énergie.

C'est l'animal le plus populaire du calendrier lunaire après le Dragon.
C'est le jour où les familles - grands-parents, parents, enfants - se réunissent. Déjà, hier soir, on a réveillonné et à minuit on est descendu dans la rue pour les traditionnels pétards et feux d'artifice. On mange beaucoup, on boit, on parle fort.

Depuis quelques jours nouvelle polémique autour de l'école. On y enseignerait "La théorie du genre". Qu'est-ce que c'est ce nouveau gadget ? Polémique stérile, politicienne prenant en otage, j'allais dire l'école, mais en fait ce sont les élèves eux-mêmes. La dégradation se poursuivra, orchestrée par le ministre-apparatchik Peillon. De plus en plus d'élèves arriveront en 6ème avec de grosses difficultés en français. Ne parlons pas des mathématiques que la plupart des instituteurs, on dit professeurs des écoles maintenant, ne maîtrisent pas.

La Ville de Paris vient de publier une liste des expositions, conférences, manifestations diverses qui auront lieu sous son égide pour la Commémoration du Centenaire de la Guerre de 14. Impressionnant.

"Paris 14-18 La Guerre au quotidien". Charles Lansiaux - photographe inconnu, excellent technicien mais de grand talent - prit plus de 1000 clichés de la vie des parisiens pendant la Grande Guerre. Des photos émouvantes qui font vraiment revivre la vie des Parisiens avec Paris en toile de fond. Magnifique.
Le départ à la gare de Lyon un peu euphorique. Paris, comme assommé, déserté durant l'été 14. Les réfugiés belges et du nord de la France. Les réquisitions de chevaux. les femmes qui remplacent les hommes. les enfants qui jouent à la guerre. Exode. Le chômage avec les soupes populaires. La pénurie alimentaire. Les mutilés de plus en plus nombreux. Les hôpitaux improvisés. Les bombardements.
Il a ajouté à chaque vue un commentaire souvent très pertinent. Choisir une photo n'est pas facile, j'en ai fait beaucoup. Peut-être celle là.

Un groupe de réfugiés.

Le Ministère de la Culture publie depuis quelques années une belle brochure - papier glacé - des "Commémorations Nationales". En France on adore glorifier notre passé... Je viens d'avoir celle de 2014. Sa lecture est un grand voyage dans le temps. Passionnant. Pour chaque entrée une notice rédigée par un spécialiste avec une illustration pertinente.
Pour 2014: Jean-François Millet, Viollet-le-Duc, Toulouse-Lautrec, le plafond de l'Opéra de Marc Chagall, l'ami Gaston Chaissac, Calvin, Charlemagnes, Maurice Thorez, la Bataille de la Marne, Jean Jaurès, etc.. Toutes mériteraient d'être citées.

Charlotte Delbo dans son livre "Le convoi du 24 janvier", après avoir raconter sa propre arrestation dans le contexte de l'époque, dresse la liste de toutes les personnes déportées avec elle le 24 janvier 1943 accompagnée de tous les renseignements qu'elle a pu collecter - en particulier "la vie d'avant" - et surtout ce qu'elles sont devenues et comment elles ont été exterminées. Pour celles qui sont revenues les passages sur "la vie d'après" sont particulièrement émouvants. Magnifique travail de mémoire.

Dans la rubrique tout va bien Madame la Marquise:
Gros titre en première page du Monde : La fortune cachée des "princes rouges" chinois.
Sans commentaire. Alors que des millions de chinois travaillent dur pour vivre et certains survivre. Vive la Mondialisation!

D'après Médiapart : Que reste-t-il de ce pouvoir, deux ans après le discours du Bourget du candidat socialiste François Hollande ? Rien. Pour le comprendre, il faut lire Gombrowicz ou Pasolini. Évoquant des politiques devenus des masques, le cinéaste italien concluait : « Si on les enlevait, on ne trouverait même pas un tas d’os ou de cendres : ce serait le rien, le vide. »
Et pendant ce temps le droite factieuse - catholiques intégristes, Versaillais, activistes de tout poil reprenant du service - colle dans Paris des affiches demandant la démission de ce président dont elle récusera sans fin l'élection et appelle à manifester à la Bastille ce prochain dimanche !

Lili, qui va en Chine pour le Nouvel An qui approche, a invité une quinzaine d'amis au "Restaurant Royale Cuisine" sur la dalle des Olympiades pour un véritable karaoké en salle privative comme on voit dans les films.

On a trop mangé, on a sablé le champagne, on a bu la bière de Tsingtao puis du thé bien chaud conservé dans une bouteille. On a ri, applaudi les chanteuses. J'ai même fait la danse du cheval avec Psy ! J'aime la simplicité et la chaleur des chinois dans ce genre de petite fête. Tout le monde était content.

Générale au Châtelet de "La Pietra del Paragone" opéra de Rossini créé à la Scala de Milan en 1812. Là, très belle mise en scène où l'on suit les chanteurs de près grâce à des procédés vidéo fort bien maîtrisés et qui ajoutent au confort du spectateur. Le chœur de l'Armée Française par sa maitrise et sa puissance ajoute au spectacle très drôle.

L'ensemble du simple figurant au chef d'orchestre en passant par les chanteurs(ses) de cette belle soirée fut largement applaudi par la salle.

Repas à "La Main d'or" avec deux copains de longue date qui sont venus voir ma nouvelle installation.

Pierre Jourde dans "Le pays perdu" fait une belle et terrible description d'un monde rural de moyenne montagne qui se meurt. Pays où la vie est si dure qu'il s'est vidé de ses habitants. L'auteur y possède une maison familiale. Là il arrive alors que la fille d'une famille vient de décéder. Les parents reçoivent tous les habitants du village et des environs, tout le monde se connaît. De vieux célibataires, des vieillards, des paysans détruits par l'alcool et le travail. Une galerie de portraits sans concession bien que l'auteur aime ce pays et ses gens où il a passé son enfance.
Un vieux prêtre pas commode "montera" pour l'enterrement dans la vieille église où va s’entasser ceux qui le pourront, les autres seront dehors à attendre.
Quelques pages d’anthologie sur la bouse de vache qui envahit le village, les champs, les étables, les rues. On marche dedans, on se fait éclabousser quand une voiture roule dans une bouse fraîche... Magnifique.

Un billet sur la Politique, je mets encore un "P" majuscule. Le mérite-telle ? Conférence de presse de notre Président où il n'est plus question de "l'inversion de la courbe du chômage" dont on nous rabâche les oreilles depuis bientôt deux ans... Deux heures et demie, dont une semaine après, on aura tout oublié. Les inégalités vont continuer à progresser, inégalité organisée dès le CP de l'école primaire.

Dans "Quelle histoire : un récit de filiation (1914-2014)" Stéphane Audoin-Rouzeau, historien et président de l'Historial de la Grande Guerre de Péronne (Somme) raconte comment la Grande Guerre a marqué, finalement, trois générations. Il le fait sans pathos à partir de lettres retrouvées de ses deux grands-pères qui furent "Poilus". Son père Philippe Audoin n'en a jamais parlé, ni avec son père, ni avec son fils. Il s'est réfugié dans le Surréalisme d'André breton qu'il a connu. C'est lui qui en voulant devenir historien s'intéressera à la vie des soldats de cette guerre de 1914. Pendant la guerre et après. Très beau livre, annonçant toutes les publications à venir pour les Commémorations du Centenaire, passionnant où beaucoup de français pourront se reconnaître.

Hier soir beau concert donné par l'Orchestre Philharmonique de Radio France à l'Opéra Comique. Encore une salle magnifique que je ne connaissais pas, entièrement rénovée en 2013. Au programme trois œuvres : de François-Joseph Gossec la Symphonie avec hautbois et cors op.6 n°3, de Mozart le concerto pour piano n°25 avec Robert Levin au piano et enfin de Joseph Haydn la Symphonie n°85 dite "La Reine". Ton Koopman a dirigé ce concert avec une fougue et un enthousiasme communicatifs. Très bien placés nous avons été emportés par ces trois œuvres d'un beau classicisme.

Ne nous trompons pas, l'affaire révélée par le magazine à scandales "Closer" de la relation amoureuse de François Hollande avec l'actrice Julie Gayet ne fait que commencer et ne restera pas sans suite. La presse étrangère a raison. Il s'agit bien d'une affaire d'état.

Mais notre classe politique a depuis longtemps perdu le sens de l’État.
Rappelons nous l'arrivée au pouvoir de ce Président avec ses deux femmes, l'actuelle - comment va-t-elle réagir d'ailleurs ?- et l'ancienne, redoutable, qui se sont étrillées à coup de SMS devant les TV...!

Belle traversée, malgré la grisaille hivernale, de la forêt de Saint-Germain-en-Laye d'Achères-Grand Cormier à la Place du Château par le sentier des Oratoires.

Je connaissais bien le photographe, d'origine hongroise, Brassaï (1899-1984) pour son "Paris la Nuit", mais l'exposition de l'Hôtel de Ville montre l'ampleur de son œuvre. Encore un grand artiste qui a traversé le XXe siècle. La liste des artistes qu'il a côtoyé ou photographié est impressionnante: Henry Miller, Léon-Paul Fargue, Jacques Prévert, Salvador Dalí, Pablo Picasso, Henri Matisse, Alberto Giacometti Jean Genet, Henri Michaux... Je suis toujours frappé de la richesse de ce Montparnasse des années 20-30. Ses photos argentiques sont magnifiques. Son témoignage, sa vision de Paris resteront.

Titre d'un article du Monde daté du 7 janvier: "La politique de Cécile Duflot pèse sur la construction de logements neufs". Cette personne, ministre du logement, a annoncé, il y a 18 mois, avec des mouvements de menton, des "réquisitions", un "encadrement des loyers" pour résoudre la crise profonde du logement en France. J'aimerai l'entendre pour nous annoncer combien de logements ont été réquisitionné. Ministre parfaitement incompétente et fière de son travail législatif qui ne sera jamais appliqué... Pour blablater elle sera toujours là alors que des milliers de famille auront les plus grandes difficultés à trouver un logement !

C'est la rentrée ! Les troupeaux de touristes sont rentrés, les enfants reprennent le chemin de l'école, les collégiens crient à nouveau dans la rue, les étudiants des écoles privées qui pullulent dans le quartier vont à nouveau faire la pause en fumant une cigarette autour d'un banc.

Aller-retour à pied jusqu’à Saint-Paul où l'on a souhaité une bonne année à notre antiquaire que l'on voit régulièrement.

Trouvé aux Puces une belle encoignure. J'aime ces meubles anciens où en passant la main on sent la gouge de l'ébéniste qui est passée et repassée. Le double chevillage caractérisant les meubles du XVIIIe est bien visible ici. Ces techniques ont été utilisées encore une bonne partie du XIXe.

Là il s'agit d'un meuble régional peut-être de Normandie, au dire de l'antiquaire - en chêne clair. Le cintrage est magnifique. C'est, un peu, d'histoire du mobilier Français qui entre chez soi à chaque acquisition. Et beaucoup de bonheur...

Dans ses vœux du 31 décembre le Président Hollande annonce, entre autre, sa lutte pour le logement pour tous.
Le matin même les radios annonçaient que la mise en construction de logements neufs avait encore baissé de 5% en 2013 !
La petite staline verte Dufflot, ministre du logement, a été efficace !

Le 1er du mois, c'est une photo que je commente. Aujourd'hui de plus on attaque une nouvelle année : 2014 ! On est bien dans le XXIe siècle.

Le monde a changé, ce n'est pas la peine que nos dirigeants nous racontent des histoires. On ne travaillera plus comme dans le passé. Et c'est tant mieux...

J'ai envie de mettre deux photos de tableaux se trouvant en bonne place dans la grande galerie du Petit-Palais. J'avais envie aussi de mettre des ouvriers travaillant dans une usine à gaz ou des tanneurs le long de la Bièvre dans des conditions épouvantables.