J'avais écris le 31 décembre 2012 : "Pourquoi ne pas souhaiter, en ce dernier jour de 2012, une bonne et heureuse année 2013 à tous mes lecteurs, imaginaires ou non ?" Et bien bonne et heureuse année 2018 qui arrive déjà...

Pour rêver rien de tel qu'un tableau d'un grand italien : Un Giovanni Bellini (1433-1516) de la Pinacoteca di Brera à Milano

Été voir la Seine ! Aujourd'hui le temps est maussade, gris et pluvieux, parfait pour voir la Seine tumultueuse d'hiver. On entend les remous sous les ponts, le clapotis contre les berges, le cri des mouettes. Des arbres majestueux. Du pont Marie au Pont-Neuf c'est vraiment une merveille.
Merci à mon vélo de m'avoir, encore une fois, emmener voir ce spectacle.

Encore un Sollers "Complots" - Il publie, il publie, il mérite bien son nom de pape de la littérature française. Voilà le premier paragraphe qui donne le ton de ce recueil : "Vous allumez, un soir d’été, la télévision française de service public. On doit vous parler de Louis XIV, de Versailles, et il y aura même, ensuite, un film sur Louis XV. Vous êtes édifié : de fausses naïades se trémoussent devant des fontaines, des comédiens en perruque pérorent, on boit un coup dans le château comme au bistrot, des intermittents du spectacle véhiculent dans tous les sens des chaises à porteurs, des acteurs défilent pour ne rien dire, un académicien best-seller, très en forme, bénit ce cirque. Vous êtes au cœur de la vulgarité française d’aujourd’hui." Il a malheureusement raison...

Une belle journée ensoleillée. Bien rare en ce moment, il faut en profiter - vélo le matin, vélo l'après-midi... J’atterris chez Joseph Gibert où je trouve, enfin, mon bonheur. Quelques cartes de vœux pour des voisins sympathiques (il y en a !).

Une caissière du Franprix de la rue du Rendez-vous dans le 12ème - mon ancien quartier ! - et un client passant toujours avec cette caissière - comme il est fréquent dans ces commerces de proximité - vont permettre à Marie-Hélène Lafon, découverte récente, de raconter sa vie. Vie mêlée à celle de sa voisine, de sa famille, et celles, imaginées, des deux antagonistes cités." Nos vies" - titre de ce petit bijou - ce sont nos vies... Un style personnel, elle a eu un prix de style par le passé. La littérature que j'aime. Du vécu.

"Le Portrait interdit" de Charles de Meaux m'a plu par sa beauté et sa réalisation. Au XVIIIe siècle des jésuites européens sont admis à la cour de l'Empereur de Chine, l'un d'entre eux - joué par Melvil Poupaud - est choisi pour faire le portrait de l'Impératrice - Fan Bingbing, très belle. Une relation pleine d’ambiguïté va s'établir entre le peintre et son modèle. Autour des séances de pose une Cour virevoltante, légère avec un Intendant régissant avec humour et finesse tout ce petit monde.

Je me souviens [Perec] des Noëls d'antan. J'en ai souvent parlé, en 2013 par exemple avec une photo de la famille réunie à Vernon pour le Noël 1954. Le temps, depuis, a fait son oeuvre...
Aujourd'hui cette belle photo de la table du Noël 1961 à Rueil-Malmaison toujours prise par Moune - le cousin de mon père - que toute la famille adorait. Une belle nature morte.

Cette année je suis deux...

Trop difficile de choisir encore une ou deux photos de notre séjour à Milan. Que de bons souvenirs. Prendre un expresso "al banco", chercher un bon petit restaurant où manger un "risotto milanese", photographier longuement une "Basilica", contempler avec les italiens à la mairie un tableau du Titien qui vient d'être restauré, et la "passegiatta" grande tradition italienne qui reste vivante...

J'aime cette photo prise du toit du Duomo. On aperçoit une des Tours de Milan - fine et élancée - et les Alpes enneigées au loin.
Les italiens, contrairement aux français, aiment le "moderne" - design, architecture, hôtels,... Rappelons- nous le drame de la Tour Montparnasse que l'on va défigurer avec un pot de fleurs dessus et plus récemment celui de la Tour Triangle pourtant très élégante.

Retour ce soir de Milan où j'ai pris, encore, beaucoup de photos. Difficile d'en choisir une ou deux.

Une classique la coupole de la Galleria Vittorio Emanuelle II dont la beauté m'a surpris. C'est là que le maire en personne est venu pour "Il panettone più grande del mondo"...

ET puis peut-être aussi ce magnifique Bellini de la Pinacoteca di Brera - oeuvre réalisée quelques années avant sa mort. Une maîtrise parfaite.

Départ tout à l'heure pour l'aéroport. Ce soir on dort dans une belle chambre "matrimoniale"...

Demain départ pour 6 jours à Milano ! On quittera la tristesse et le gris parisien pour "Le luci di Natale a Milano". La Mairie de Milan semble faire encore de gros efforts pour les illuminations de Noël.

Dimanche dans la Galleria Vittorio Emanuele II on ira voir "Il panettone più grande del mondo"...

Traversée du quartier ce soir. Des travaux, de la saleté, du gris partout. En plus il pleut. De tristes magasins de portables, de cigarettes électroniques et de massage chinois. Aucune illumination dans le quartier. C'est Paris-Hidalgo. Les arbres plus que centenaires de la Place de la Nation abattus, un mobilier urbain J.C Decaux de plus en plus laid qui encombre l'espace public et nous empêche de flâner. Je pense qu'elle n'aime pas Paris. Elle veut faire un Paris à son image. Têtue comme une bourrique.

Visite rapide de l'expo "Les Nuits Parisiennes" à l'Hôtel de Ville. Pas grand intérêt. Rien que de très connu. Le French Cancan, le Moulin Rouge, puis le jazz, les caves de Saint-Germain, et Régine, le Golf Drouot, etc... C'est le tableau de Victor-Gabriel Gilbert - Le Marchand de chansons sur le boulevard (1903)- qui a retenu mon attention. Merveilleux témoin du Paris de la "Belle époque".

1903 c'est l'époque où ma grand-mère était "midinette". Comme les gens du boulevard elle chantait toujours. On achetait pour quelques sous une partition et l'on chantait ensemble. Les Grands Boulevards étaient encore les Grands Boulevards... Une époque disparue.

Betty n'oublie jamais sa famille et ses amis à l'occasion des fêtes juives. Aujourd'hui c'est Hannouka qui commence pour une semaine.
Hannoucca, c’est la « Fête des Lumières », célébrée par l’allumage d’une bougie chaque soir, ainsi que des prières particulières et la consommation d’aliments frits. Voilà sa publication sur Facebook.
Betty Brami 12 décembre, 13:37 ·
Bonnes fêtes à la famille et à tous les amis.. 😘💐🌻que la lumière éclaire votre année..

Je poursuis la lecture de Marie-Hélène Lafon. Avec "Chantiers" il s'agit de courts textes sur son travail d'écriture, associé ou nom à ses lectures. Voilà le sens de chantiers, car il s'agit vraiment de chantiers. Elle passe en revue le genèse de ses romans. C'est intelligent et passionnant. Toujours plein de recul.

Lecture d'une traite du roman, en fait une autobiographie, de Marie-Hélène Lafon "Les pays". C'est l'histoire de son arrivée à Paris, jeune étudiante à la Sorbonne. Venant d'une famille de paysans du Cantal c'est la découverte d'un univers, l'univers de la ville - plus de prés, plus de vaches à traire, etc... De courtes phrases, beaucoup d'humour - cela donne du recul. Ecriture personnelle. Elle a du style. La dernière partie racontant la visite de son père, en fin d'année avec un neveu, est criante de vérité. C'est du vécu.

Hier Hommage National à Jean d'Ormesson dans la Cour des Invalides en présence du Président actuel et des deux anciens présidents. Si on veut... Aujourd'hui ils se retrouvent à La Madeleine pour le dernier adieu à Johnny Hallyday. Tout le beau monde médiatico-politique est là. Même Jean-Pierre Raffarin... Les milliers de fans sont derrière les barrières. Quel spectacle !

Le cirque Arlette Grüss nous a encore offert un spectacle total de grande qualité. J'aime l'ambiance du cirque - les garçons de piste, Monsieur Loyal et tous ces numéros classiques réinventés sans tricherie. Encore beaucoup de photos - on était au premier rang.

Trois beaux numéros d'animaux indispensables à la tradition circassienne. Ici le groupe d'éléphants présenté impeccablement par un descendant de la famille Togni.

Un beau numéro au mât avec un membre de la famille Grüss et deux autres artistes. La lumière est là pour mettre en valeur les artistes.

Dans le dernier Guédiguian "La Villa" on retrouve ses acteurs fétiches - Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan et Jacques Boudet - et comme décor naturel la Calanque de Méjean qui lui est si chère. Un beau film - du Guédiguian - plein de nostalgie, de bons sentiments et d'amour de la Méditerranée. Nostalgie de la vie d'antan (les fêtes, les repas avec les voisins, la vie collective) qui régnait dans ces calanques populaires - transformées maintenant en réserves à touristes...

J'ai pu emprunté une fois le TER que l'on voit passer sur le viaduc surplombant la calanque. Une merveille.

Mort de notre Johnny Hallyday national. Une longue carrière exceptionnelle. Il n'a cessé de chanter partout en France. Rocker pur et dur à ses débuts il est arrivé comme une bombe dans la société française compassée de l'époque... Il saura durer en chantant blues, rock, country - mais jamais de disco...

Je n'étais pas fan mais le personnage m'était plutôt sympathique. Je connais pas mal de ses chansons - avec souvent de bons textes que ses paroliers divers ont écrit pour lui. Il m'est arrivé de chanter "L'idole des jeunes", "Elle est terrible", etc...

On apprend ce matin la mort de Jean d'Ormesson. Il adorait les interviews et les émissions de télévision et de radio. Un art de la conversation comme personne - pour son dernier petit déjeuner à l'Elysée Mitterrand l'avait invité . De l'humour, de la culture, de la classe. J'aimais l'entendre et le voir, il m'amusait. J'ai lu quelques uns de ses livres. Un beau français. C'était un défenseur de la Langue Française - un Académicien actif - et un amoureux de la littérature française. Il nous manquera.

Trouvé à la bibliothèque du Club des retraités du lundi "Les Pays" de Marie-Hélène Lafon. Une belle et longue interview à France-Inter m'a donné envie de la lire. Fille de paysan du Cantal, montée à Paris, elle s'est battue pour faire des études de lettres à la Sorbonne - latin, grec - elle réussira l'agrégation de lettres classiques et sera professeur de français. Un parcours qui me plaît, j'en reparlerai. Je ne connaissais pas même son nom...

Dîner chez Guy de L. et Qi Xiang - bel appartement à Charenton, connecté comme je n'ai jamais vu - il est ingénieur informaticien. Lili, installée maintenant à Macao avec son mari, de passage à Paris était là aussi. Une fondue bourguignonne, un plateau de fromages, de la glace pour finir. Une bonne soirée. On a bien bavardé - Guy est ouvert et sympathique, amoureux de l'Asie et de la plongée sous-marine, aimant aussi l'Italie.

Encore une AG du Club des Amis. Le temps, le temps...J'ai adhéré en 2012.

Des personnalités intéressantes comme cette Claudette P. - trésorière. Elle s'était fait belle... Adhérente depuis l'origine.
Club ancien où régnait une véritable amitié dans l'esprit de l'après-guerre - amour de la nature surtout.

Commençons le mois par une photo commentée. Mes dernières lectures sur Paris m'ont fait redécouvrir cette Porte Saint-Denis - construite sur ordre de Louis XIV - que je connais depuis si longtemps. Je me souviens l'avoir admirée en passant en voiture avec mon père. Coin de Paris charmant dont la topographie n'a pas changé. Les voitures à cheval et les piétons ont été remplacés par la "bagnole" chère à Pompidou.

Encore Sylvain Tesson avec ses "Nouvelles de l'Est". Amoureux fou de la Russie et en particulier de la Sibérie. La neige, le gel, le dégel, la boue, le vent, les bouleaux mais aussi les moujiks, les chasseurs, les aventuriers et puis la vodka que l'on boit en quantité... Lui-même est un bon buveur... Il est formidable pour nous faire aimer cette âme Russe qu'il saisit si bien et que j'aime. C'est mon grand-père qui me l'a fait connaître.

Beaucoup de chansons de Bernard Lavilliers vont me tourner dans la tête. De très beaux textes poétiques. Un extrait des "Mains d'or":...J'voudrais travailler encore - travailler encore
Forger l'acier rouge avec mes mains d'or
Travailler encore - travailler encore
Acier rouge et mains d'or
J'ai passé ma vie là - dans ce laminoir...
Paroles qui me prennent aux tripes.

Avant une tournée, concert de Bernard Lavilliers ce soir à l'Olympia pour présenter son nouvel album "5 minutes au Paradis".
Plus de deux heures, une belle énergie, des chansons engagées. Il n'a rien perdu de son mordant. Avec lui "Croisières méditerranéennes" n'est pas une croisière Costa mais la terrible traversée que les africains doivent faire pour arriver en Europe. Un très beau texte. Paris la grise. Charleroi - la paupérisation des villes, etc... En grand musicien il s'est entouré de six excellents musiciens qui savent un peu tout faire - cuivre, percussions, guitares.

Les mains d'or une des plus belles chansons sur notre époque en rappel.

Projection de "Garde à vue" au club Beauharnais. Un bon policier de Claude Miller (1981) avec des dialogues d'Audiard. Un huit-clos entre un inspecteur de police - Lino Ventura - et son adjoint - Guy Marchand -et un notaire petit notable

merveilleusement ambigu joué par Michel Serrault soupçonné du meurtre de deux adolescentes. Unité de lieu - un commissariat de police - et de temps - nuit de la Saint-Sylvestre - pour réaliser un huit-clos oppressant.

Je me souviens du quartier Saint-Severin avant qu'il ne soit envahi de mangeoires pour touristes. J'aimais le traverser et j'achetais un loukoum à la pâtisserie tunisienne faisant le coin de la rue Saint-Severin et rue de la Harpe. Elle existe toujours.
Rue de la Harpe, mon père mangeait parfois dans un petit chinois. Il m'avait invité plusieurs fois.

Comme Claude Eveno et beaucoup d'autres je suis un promeneur amoureux de Paris. Je me souviens de la Place du Tertre, déserte, le matin de bonne heure avant l'arrivée des hordes de touristes. Touristes qui admireront les mochetés proposées par les marchands du temple au lieu d'essayer de sentir la beauté du lieu. Et surtout de la Place du Calvaire mitoyenne qui avait encore un caractère rural. J'habitais à l'époque rue Chappe, rue parallèle au funiculaire et aux escaliers montant au Sacré-Cœur, avec vue sur la Tour Eiffel...

Claude Eveno avec son "Revoir Paris" me donne envie de me promener encore et toujours dans Paris.

De plus il a choisi des illustrations essentiellement des photos de l'école humaniste. Des digressions intelligentes sur les photos des grands de Marville à Janine Niepce - comme cette très belle Porte Saint-Denis de Janine Niepce.
On pense à Perec avec sa rue Vilin...

J'ai hésité à prendre à la bibliothèque "Revoir Paris" de Claude Eveno - urbaniste de ma génération, ayant vécu à Paris dans différents quartiers. Des livres de promenades j'en ai lu beaucoup, c'est une tradition littéraire française. Celui-ci est un régal. Je ne le regrette pas. Ses 15 promenades dans différents quartiers qu'il a fréquenté par le passé et qu'il revisite sont passionnantes. Des considérations personnelles, érudites et critiques, sur l'architecture et l'urbanisme. Et puis le regret que le tourisme de masse est tant abîmé Paris.

Hier, Emmanuel Macron a reçu les chefs de parti. A sa sortie Mélenchon le chef de file de La France insoumise en a profité encore une fois pour dire tout le mal qu'il pense de l'ancien Président – sans citer son nom - du grand art comme je l'aime :..."ce n'était pas les numéros qu'on a connus ici dans un passé proche" quand "on avait l'impression de discuter avec une anguille". Une anguille ! Je l'ai vu à la TV. Il se délectait. Bravo Monsieur Mélenchon !
Ceci dit je n'entends pas grand monde pour parler de cet affreux quinquennat et surtout en bien....

Je passe beaucoup de temps à préparer "mes" cours particuliers de mathématiques de 6ème. Je le fais avec le même sérieux que je le faisais pour mes cours de lycée quand j'étais encore en activité. Je n'ai jamais compté mes heures, c'était mon plaisir. Cet amour du "travail bien fait" m'a toujours guidé, c'est je pense de la vanité.

A partir de ce dimanche après-midi je me suis engagé à donner un cours de mathématiques à une petite chinoise de nos connaissances.
Elle est en 6ème et a du mal, comme beaucoup en sortant du primaire. Elle a l'air pleine de bonne volonté. Je vais le faire avec le sérieux que j'apportais à préparer mes cours. Premier cours sur "les nombres entiers". Pas si facile d'expliquer ce qui aurait du l'être à l'école primaire.

A la lecture du "Journal de 1920" de Isaac Babel on comprend d'où vient la haine du peuple polonais pour les russes et surtout l'antisémitisme viscéral du peuple russe. Babel, juif d'Odessa, journaliste, s'engage dans l'armée rouge comme correspondant de guerre et suit ainsi la guerre russo-polonaise - les bolcheviques voulaient apporter liberté au peuple polonais! Terrible et inutile. Des pages pour décrire le massacre des juifs polonais des shtetls, les synagogues profanées, brûlées, les pillages systématiques, etc...Babel finira fusillé le 27 janvier 1940. C'était le stalinisme.

Magnifique dessin de Kak qui résume parfaitement la situation telle que j'ai pu le voir hier. Une CGT que plus personne n'écoute. Féroce mais très juste. Est-ce seulement le plaisir de se retrouver entre copains et copines ?

Manif Boulevard Voltaire de République à Nation c'est tout droit. Quelques vieux professionnels. Les rangs s’éclaircissent. Il y a de gros ballons.On fait un peu de bruit, on boit des canettes. C'est une journée d'action. Contre quoi ? Personne ne le sait trop.

Heureusement les jeunes anarchistes de tous poils, les étudiants auxquels se mêlent les casseurs sont là en tête de cortège sont là pour mettre un peu d"ambiance. Casser quelques vitrines de banques et d'assurances. Je trouve qu'ils sont de plus en plus nombreux.

Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas été traîner chez Joseph Gibert. J'en ai souvent parlé.

Je ne me lasse pas de remonter le Boul'Mich, aujourd'hui, du pont Saint-Michel (1857) avec ses "N" impérial de Napoléon III, commanditaire de ce magnifique pont jusqu'au Reflet Médicis, cinéma d'Art et d'essai.

Belle promenade jusqu'au Père Lachaise sous un beau soleil. J'aime aller flâner dans ce lieu calme à cette saison - chrysanthèmes, feuilles mortes, couleurs automnales. Et puis c'est une promenade dans l'Histoire petite et grande. Colette, Chopin, Desproges, Arman, Talma, les gloires napoléoniennes, etc...

Photo que je trouve géniale, centrée sur Hollande dont la médiocrité ressort bien. A gauche Hidalgo la teigneuse et à droite notre nouveau Président Emmanuel Macron. On aperçoit même dans le flou le terne opportuniste - c'est un écolo - François de Rugy qui a réussi à être Président de l'Assemblée Nationale...
Toute la dureté du Monde politique est là.

Le Monde daté 14 novembre. Pour illustrer les commémorations des attentats du 13 novembre 2015

Que penser du goût des français pour les commémorations ? Hier l'Armistice de 14-18 qui devrait rester à mon sens et tout à fait justifié. Demain les attentats du 13 novembre 2015. Le fera-t-on tous les ans ? Sous quelle forme ? Jusqu'à quand ? J'ai un peu le sentiment que ce petit monde médiatico-politique est content de se retrouver entre soi.

Voilà 99 ans que l'Armistice mettant fin à la guerre de 1914-1918 a été signée.
Le 11 novembre 1918 pour un de mes grands-père la guerre était loin d'être finie comme pour beaucoup d'autres d'ailleurs. Embarqué à Brest le 14 juillet 1918 pour le nord de la Russie avec le 21 e Bataillon d'Infanterie Coloniale. Il participa à la campagne sur la Divna et aux combats pour le contrôle de la voie ferrée Vologda-Arkhangelsk jusqu'au mois de mai 1919. Il fut même légèrement blessé le 14 octobre 1918 à la Verste 455 - où l'aventure du corps expéditionnaire pris fin... Il ne fut démobilisé que le 2 juin 1919.
Je pense à lui.

Hier soir, dans le cadre du Festival Paris Tango le Quintet Octavio Sola nous a apporté "tout le soleil de l'Amérique Latine" [cf le programme]. C'était au petit théâtre de quartier, Comédie Nation, simplement une rue à traverser.

Cet Octavio Sola, musicien chilien de formation contraint à l'exil, était entouré de musiciens talentueux et une danseuse les accompagnait intelligemment un morceau sur deux. Octavio Sola porte la bonté sur son visage comme souvent les gens qui en ont vu.

"Éphéméride" tout petit essai de Patrick Modiano. Très personnel, tous les thèmes de son oeuvre sont là. Absence du père, recherche du passé avec l'espoir de retrouver des gens disparus, promenade (ou errance) dans Paris venté et désert, et ici surtout, hommage appuyé à Raymond Queneau qui l'a soutenu dès l'adolescence, mauvais souvenir de "l'école".
Tout cela me donne envie d'en lire plus "Un pedigree"ou son dernier roman "Souvenirs dormants".

Pascale Nivelle - qui fut correspondante en Chine pour Libération - a écrit un joli petit essai sur le PLR, comme disaient les "maos": Histoire du Petit Livre Rouge. Des tâtonnements des débuts (1964) menés par l'ambitieux et terne Lin Biao à la mort décidée le 12 février 1979 par une circulaire du département central de la Propagande. Tiré à des millions d’exemplaires ce n'est plus qu'un objet de collection - je le trouve très beau -, on n'en parle plus guère. Essai mêlant la tragédie qui se déroulait en Chine avec l'aveuglement des "maos" français qui n'ont rien compris - une poignée d'intellectuels ayant fait de belles carrières par la suite.

Le «roi des forains» Marcel Campion était le grand bénéficiaire du marché de Noël. La grande roue – machine à cash incroyable - Place de la Concorde en plein milieu d'une perspective unique au monde , c'est lui aussi. Cette année il l'a fait sans autorisation.. Aujourd'hui il mets ses menaces à exécution en montrant sa force comme il l'a toujours fait. Mafieux, poursuivi par la justice, il ne craint personne, il ne lâchera pas. La Mairie de Paris a toujours tremblé de peur devant ce personnage... Peut-être en a-t-elle profité ? Difficile à démêler. J'attends le dénouement ... J'espère que le droit triomphera. Ce qui n'a pas était le cas jusqu'à présent.

Par un vote en juillet à l’unanimité, le Conseil de Paris a enfin décidé de ne pas reconduire le marché de Noël des Champs-Élysées. Affreux marché sans tradition à Paris où les gens déambulaient tristement à la queue leu-leu. J'invite les parisiens à aller voir les marchés de Noël en Flandres et même celui de Bruxelles, ils verront ce qu'est la convivialité. Marcel Campion, l'organisateur, menace dès demain lundi de bloquer Paris et même de s'installer de son propre chef sur les Champs-Élysées Je vais suivre cette affaire, elle est symptomatique des maux de notre époque.

Dans son film-documentaire "Sans adieu" Frédéric Agou - enfant du pays avant d'être photographe à New-York! - montre la misère matérielle et psychologique, le dur combat pour survivre des derniers paysans du Forez. Un monde que l'on a du mal à imaginer où finalement les animaux ont une vie moins rude que les humains.

Il a filmé une dizaine de ces paysans âgés mais c'est le portrait de Claudette 75 ans qui se détache - morte depuis le tournage du film.
Tout simplement beau.

Été à l'Office de Tourisme Italien à Paris (ENIT) dont les bureaux se trouvent dans un bel immeuble (1908) au 23 rue de La Paix, comme on n'en fait plus, pour préparer mon séjour en décembre à Milano.

J'ai fait quelques photos. Une rotonde éclairée par une magnifique verrière, un double escalier avec tapis rouge, des colonnades, etc... Puis balade jusqu'au Palais-Royal.

Benoît Duteurtre - écrivain, essayiste, critique musical - avec "Pourquoi je préfère rester chez moi" regarde encore notre époque avec sa lucidité et son humour habituels.Un beau chapitre sur Paris. Il n'apprécie guère "Mme Hidalgo"... [p.73 ...son style autoritaire,... p.75 ...communicante politique des temps modernes ... entretenir un climat guerrier au nom du progrès.]
Il parle aussi du "sourire niais" de François Hollande, pour ma part je parlais du "clown triste de l’Élysée", droit-de-l'hommiste allant prêter allégeance au Roi d'Arabie Saoudite, etc...

Commençons le mois par la traditionnelle photo commentée. Celle de cet arbre du Jardin des Tuileries prise lors de la FIAC Hors les murs. Une oeuvre naturelle façonnée par le temps... Je trouve les arbres très photogéniques.

Je me souviens [Georges Perec] qu'il y a déjà quelques années j'aimais aller pique-niquer au pied d'un tel arbre confortablement installé dans un fauteuil de jardin.

P.8 du journal de la Mairie de Paris - A Paris - on parle encore de "l'agriculture urbaine" - nouveau dada de la grande prêtresse Hidalgo. Les bras me tombent. Ce genre d'article est, je trouve, méprisant pour le travail des paysans et reflète bien la condescendance des parisiens , si décriée à juste titre par les français. J'en ai déjà parlé car c'est affligeant de démagogie. Et tout dans ce journal est à l'avenant. Avant on parlait de Paris - sa beauté, son histoire, son merveilleux passé, ses quartiers populaires (dégradés maintenant et paupérisés).

La lecture du dernier récit de Sylvain Tesson "Sur les chemins noirs" m'a tout aussi plu que sa "Bérézina". Cet écrivain-voyageur découvert récemment me plaît. Original il l'est mais aussi cultivé, intelligent. Lucide sur notre monde. C'est le récit de sa traversée du Mercantour à l'extrême Cotentin par des chemins de terre, des sentiers vides difficiles à trouver sur les cartes IGN. Il a traversé ainsi la France hyper-rurale comme disent nos technocrates. Le but était de se redonnait confiance et de se remettre physiquement après sa terrible chute -10m - lors d'une escalade à mains nues d'un chalet dont il s'est tiré miraculeusement.
Il m'a donné envie de randonner à nouveau... ou peut-être des regrets de ne plus pouvoir le faire...

Morne dimanche dans un Paris triste et pluvieux.
Simple tour du quartier avec ses trottoirs remplis d'"encombrants" - c'est à dire d'ordures diverses que certains parisiens déposent n'importe comment.

Aix-les-Bains. Ville thermale avec ses hôtels "Belle époque", ses jardins fleuris, ses fontaines, ses vestiges romains. Un charme désuet comme je l'aime. La Reine Victoria y a séjourné comme beaucoup d'autres. Encore une photo :

Vue du lac par un matin ensoleillé depuis l'esplanade.

Retour en fin d'après-midi d'Aix les Bains. Choisir une photo, comme je le fais en pareil cas, n'est pas facile. Peut-être celle du buste de Lamartine sur la place de la mairie de Tresserve - charmant village surplombant le lac où Lamartine aimait se promener. Douceur, calme, beauté nous ont frappé comme Lamartine a du l'être il y a deux cent ans...

Ce soir je dors dans ce bel hôtel... Départ imminent..

Le site d'Aix-les-Bains où nous partons demain pour une petite semaine.

Le Louvre n'a pas voulu du couple "en levrette" dans le Jardin des Tuileries pour la FIAC Hors les murs. Les conteneurs rouges se retrouvent alors devant le Centre Pompidou...

Je suis admiratif de ce Rao Pingru (95 ans) invité d'honneur du Festival de la BD d'Angoulême cet hiver. Quelle dignité alors que sa vie n'a pas toujours était facile! Ci-dessous les dessins page 216-217:

Dessins formidables qui doublonnent parfois le récit. Le tout c'est un gros livre à couverture rouge qui a eu un grand succès en Chine.

Rao Pingru (né en 1922) décide à la mort de sa femme Meitang en 2008 après 60 ans de vie commune d'écrire un livre "Notre Histoire". Livre pour surmonter son chagrin. Livre d'amour de la vie, de la gastronomie - beaucoup de repas, de recettes, d'achats de fruits, etc... Les repas étant le moment de convivialité où la famille, les amis se réunissent. On traverse ainsi la vie de cette famille des années 1920 à 2008 sans amertume, sans regret, sans aigreur comme un occidental pourrait en avoir après 25 ans passés en camps - les fameux "laogei". C'est cela qui fait le charme de ce récit illustré de plus de 300 dessins merveilleusement naïfs.

Trouvé sur "lefigaro.fr" et mis en ligne le 13 octobre. Enfin quelqu'un qui énonce quelques vérités de bon sens. Elle est malheureusement considérée comme une nouvelle réactionnaire... J'ai repris les quelques phrases mis en exergue par Le Figaro.
Elisabeth Lévy : Les JO d'Hidalgo achèveront de transformer Paris en Disneyland progressiste

Je suis excédée par la religion du sport. Je n'aime pas que l'on idolâtre les sportifs, ni que l'on éclaire la Tour Eiffel pour célébrer l'acquisition par le PSG d'un « joueur à 222 millions d'euros ».
Hidalgo veut nous faire aimer demain, de gré ou de force. Elle veut nous faire prendre les quais de Seine pour une plage et les trottoirs pour des potagers.

Cette dame patronnesse du progressisme veut accueillir des migrants et des nudistes dont on imagine à quel point ils feront bon ménage.

Aller-retour au Salon d'Automne, créé en 1903, une voisine japonaise y expose quelques gravures. 80 stands avec plusieurs artistes. De tout. Du déjà vu. Je n'ai pas l'impression que les acheteurs se pressent... comme j'ai entendu "on va faire un tour"...

Quelques artistes de la province de Shaanxi avaient un stand et proposaient des petits panneaux classiques (150€) comme je les aime.

Concert mensuel "Mélomania" consacré à Schubert. Deux œuvres " Schwanengesang - Le chant du cygne" composé de 14 lieder -dont des poèmes de Heine - chantés par le baryton Thibault Lam Quang accompagné au piano par Antoine de Grolée. On est en plein romantisme allemand - Frühlingsehnsucht, Liebesbotschaft, Ihr Bild,... Ensemble joué en deux parties avec entre les "Quatre Impromptus opus 142" - tout simplement magnifique.

Encore gagné 4 places pour la "générale" du nouveau spectacle du Cirque Bouglione. J'en fais profiter une petite voisine et son père - très sympathiques. Toujours un beau spectacle où, peut-être, l'emballage - un excellent orchestre de dix musiciens, de la lumière, des lasers - l'emporte sur le contenu des numéros qui restent de bonne tenue. De toute manière on ne peut pas échapper à la magie de ce lieu unique que j'aime.

Le plus beau numéro était celui de cette troupe hongroise de voltige à cheval - très classique et bien enlevé. Je n'avais pas vu de tel numéro depuis longtemps, sans doute depuis Alexis Grüss - grand spécialiste du genre.

J'aime le musée Marmottan, musée à taille humaine. Hier ce fut l'occasion de revisiter, en particulier les grandes salles du sous-sol consacrées à Monet. De très belles Nymphéas.

Et surtout le célébrissime "Impression, soleil levant (1872)" qui a donné son nom au courant impressionniste (Exposition d'avril 1874). Décrié par la critique académique...

A l'étage un bel ensemble Premier Empire - mobilier, tableaux, objets décoratifs... collectionnés par Paul Marmottan.

Au musée Marmottan expo très pédagogique "Monet Collectionneur". Commencé modestement avec ses amis et relations Monet a ensuite acheté des œuvres plus importantes à des marchands. Collection mal connue. A sa mort son fils héritier a vendu quelques belles pièces avant de léguer l'ensemble au Musée Marmottan qui s'est efforcé de reconstituer cette collection en partie dispersée. Il y a là, évidemment, Renoir, Pissaro, Corot, Cézanne, Caillebotte, Boudin qu'il appréciait beaucoup et bien d'autres.

Un beau Caillebotte Le Pont de l'Europe. Bien classique.

Une bien belle manif organisée par tous les syndicats de fonctionnaires. CGT, FO, Cfdt, FSU, CNT, UNSA, même le SGEN - ça existe encore... De gros ballons dans le ciel de la Bastille. Des drapeaux bleus,rouges, jaunes, noir et rouge de la CNT, verts

-tiens je n'ai pas vu les écolos - peut-être y en n'a-t-il plus... Encore une belle journée d'automne, les gens étaient contents de se promener ensemble ainsi de République à Nation en passant par Bastille.

Après quelques hésitations je reprends les parties de tarot du lundi après-midi. Il y a dans ce groupe quelques bons joueurs et on joue, on joue...

Aller-retour au "Marché des pays de l'Aveyron" qui a lieu tous les ans. J'en ai souvent parlé car j'aime son ambiance et cette chaleureuse solidarité des aveyronnais de Paris. Alors un peu de musique...

"Déboutonnages" de Jean-Jacques Lebel dans une galerie du 3ème. C'est Philippe Dagen du Monde qui m'a donné envie d'y aller.

Une cinquantaine de montages - une plaque de boutons anciens récupérée depuis des années associée à une "jolie mignonne" type année 50-60. C'est amusant et rafraîchissant.