Exposition de photographies de Rodrigo Païs à la Mairie du XIIe « Poveri ma belli » (Pauvre mais belle!). Photos autour de l'Italie des années 60. C'était le "miracle économique italien". Le cinéma était un des meilleurs. Fellini, Sophia Loren, Alberto Sordi, Visconti, etc...

"Marcello ! Marcello !" Tous les amoureux du cinéma italien connaissent... "La Dolce Vita"...

La visite de l'exposition au Palais Galliera présentant la garde-robe - de la ville à la scène - de Dalida m'a enthousiasmé.
Une grande vedette, née en Egypte de parents italiens qui adoptera notre pays pour consacrer sa vie à la Chanson Française de qualité et populaire, même si elle fut une grande vedette internationale.
Je me souviens bien de ce jour de mai 1987 où elle se suicida. Comme beaucoup je fus très ému.

Jacques Chardonne dans "Le bonheur de Barbézieux" évoque ses souvenirs de jeunesse passée dans cette petite ville du pays du cognac. Une vie rurale, insouciante, heureuse en un mot pour tout un chacun. Une vie rythmée par le travail - bien fait- et la famille - le dimanche, les repas, etc...- 180 pages écrites dans une belle langue française concise et facile à lire. Je l'ai lu dans le train !
C'était un des auteurs préférés de Mitterrand, né à Jarnac ville voisine. Il en parlait souvent. Tous les deux, issus de cette bourgeoisie provinciale, sont restés attachés à cette France disparue.

Magnifique île d'Yeu. Des goélands. Du vent. Un port actif. Etc...
Une côte dunaire pour la baignade. Baignade vivifiante.

Une côte sauvage pour le spectacle, sans cesse renouvelé. Et toujours une lumière exceptionnelle. Un ciel bleu ou menaçant quand l'orage approche ou le matin de bonne heure.

Vue sur le quai Carnot de Port-Joinville avec l'Atlantic Hôtel prise de la vedette le jour du départ.

Retour en fin d'après-midi de l’Île d'Yeu. Pas facile de choisir une photo, sans doute, les chalutiers - les derniers - près de la criée où nous avons pu parler avec les pêcheurs, comme on aime à le faire, et assister au déchargement du poisson (de très beaux requins bleus).

Demain départ pour l'Île-d'Yeu. Huit jours en pleine mer pour respirer, enfin car à Paris on étouffe..

Encore trop chaud. Je prépare notre départ mercredi pour l'Île-d'Yeu. Cela suffit à remplir ma journée. On a envie de ne rien faire, juste d'attendre le départ en vacances.
Et "Paris z'est vide", comme disait mon grand-père... Je l'ai souvent dit dans ce blog !

Poursuite de la lecture du Journal 1939-1945 de Maurice Garçon - avocat de renom il a défendu beaucoup de célébrités. Grand bourgeois il connaît et fréquente le Tout-Paris du spectacle, de l'édition, de la politique. Il suit, en s'interrogeant, les événements au jour le jour avec lucidité. Il ne fut pas collaborationniste malgré son interrogation, sans haine, sur les juifs. Sans illusion sur beaucoup de ses fréquentations - il assassine, par exemple, en quelques mots Sacha Guitry avec justesse. Il ne manifeste qu'inquiétude sur l'état d'esprit des français, des "dirigeants". Il fustige sans cesse le pillage en règle de la France par les allemands.

Hier, j'ai réussi à prendre quelques avions du défilé aérien des Champs-Elysées, j'ai souvent essayé sans succès...Ce n'est pas facile.
Elles iront rejoindre un dossier intitulé "De ma fenêtre". Je photographie tout ce qui se passe dans ma rue: la sortie des collégiens, les nuages, le soleil, les oiseaux, un déménagement, une livraison, la police, les patrouilles de militaires, un coucher de soleil, les fleurs du balcon, etc... Tout y passe.

14 juillet. Fête Nationale. Un défilé militaire ce matin avec notre nouveau Président Emmanuel Macron très réussi. Le cauchemar des cinq dernières années s'éloigne... Le Président des Etats-Unis Donald Trump, invité pour célébrer le centenaire de l'entrée en guerre des soldats américains en 1917 - avec la simplicité habituelle des américains - n'a pas ménagé ses applaudissements, entraînant ainsi tous les "officiels"... Il n'a pas boudé son plaisir, il était très content du spectacle.

Vu, hier, la belle exposition à la galerie de Vincent Sator "Carrés magiques" de Jacques Villeglé. Une quinzaine d'oeuvre décline le thème de ce palindrome parfait SATOR AREPO.

Ci-contre un détail particulièrement coloré. Il n'a pas oublié de rendre hommage aux jeux oulipiens de Georges Perec.

L'exposition temporaire de l'Historial m'a fait découvrir un personnage assez incroyable Alexandre Zinoview (1889-1977).

Peintre russe arrivé à Paris en 1908 ayant visiblement subi l'influence "Nabi" avant de s'engager en 1914 dans la Légion étrangère. Il ne cessera de représenter la guerre et la souffrance des hommes.

En mai 1916 il sera affecté au Corps expéditionnaire russe en France, arrivé à Marseille, où après différents postes il sera interprète comme mon grand-père.
Assez vite il sera nommé adjudant comme mon grand-père... Peut-être se sont-ils croisés ?
A l'occasion des désordres de la Révolution en Russie on s'aperçoit qu'il avait été envoyé en France comme agent-secret par l'Okhrana - la terrible police secrète tsariste pour surveiller les opposants au régime à Paris. Il finira en 1938 par être naturalisé.

Ma journée à Péronne s'est bien passée. La conservatrice bien qu’intéressée par l'ensemble des dessins ne pourra les éditer, faute de budget... On verra.

L'Historial occupe un beau bâtiment moderne accolé à l'ancien château. Une belle muséographie sans bellicisme, ni "gnangnantisme".

Les 50 eaux-fortes d'Otto Dix (1923) - engagé volontaire, envoyé au front en 1915 sont là pour rappeler l'absurdité de la guerre et la souffrance des soldats. En choisir une n'est pas facile.
Enfin j'ai bu une bonne "Stella Artois" sur la grande place donnant sur la mairie en écoutant l'accent picard - parfois fort- de mes voisins. Je suis chez moi dans un pays que j'aime.

Demain je pars très tôt le matin pour revenir tard le soir. Je vais passer la journée à l'Historial de Péronne. Invité par la Conservatrice qui me prendra en charge - elle viendra me chercher à Saint-Quentin. L'objet est la présentation d'un ensemble de 80 dessins sur feuillet de 11x18 cm environ, réalisés, par mon grand-père à la fin de 1914 et début 1915. Tous les aspects de cette guerre moderne – il avait compris que la nature de la guerre avait changé - sont abordés et très bien documentés. D'un point de vue militaire c'est très complet. Connaissant bien, en amateur, les publications récentes à l'occasion du centenaire, je n'ai jamais vu ce genre de dessins de très bonne facture. J'aimerai arriver à les publier avant d'en faire don.

Je viens de commencer la lecture du "Journal 1939-1945" de Maurice Garçon. Gros pavé de près de 700 pages qui a reçu une excellente critique. C'est passionnant, sans préjugé, concis. Il connaît tout le monde. Il n'est pas tendre avec le personnel politique qui a mené à la défaite de mai-juin 1940. Il était sincèrement inquiet de l'arrivée de Hitler au pouvoir depuis bien longtemps et amer de voir comment on lui a laissé les mains libres.
Chroniques qu'il a écrit sans rature, parfois plusieurs fois par jour aux heures les plus noires et qu'il n'a pas relues ce qui donne beaucoup de fraîcheur au texte. Lecture éclairante sur le manque complet de civisme des français. J'en reparlerai c'est sûr.

Tour à vélo jusqu'à la Galerie Templon qui expose la japonaise Chiaharu Shiota après son succès , cet hiver, au Bon Marché. Quelques "sculptures" - je trouve celle ci-contre réussie,

mais aussi une belle installation comme elle aime - la barque, la fuite du temps, le voyage, etc... - cette fois, à l'aide de fils rouge, sa couleur... Le Bon Marché lui avait imposé le blanc.

C'est l'été et la grosse chaleur m'accable. Depuis trois jours je ne bouge guère - lecture, courses dans le quartier, commencement du grand ménage d'été...

Hommage National à Simone Veil, hier matin, dans la Cour d'Honneur des Invalides. Hommage unanime pour cette femme exceptionnelle. Elle sera transférée au Panthéon - avec son mari selon les vœux de la famille.
Le Chant des Marais - le chant des Déportés que j'ai découvert récemment - pour accompagner le cercueil à la fin de cet émouvant hommage.
https://www.youtube.com/watch?v=UyViReIewSw

Lecture de « Un crime d’État. Métro Charonne 8 février 62 » Ouvrage collectif. Encore un petit livre, témoignages et un point historique, pour lutter contre l'oubli. Habitant le quartier je pense souvent aux 9 morts, assassinés par la police parisienne.
Je me souviens très bien des réactions de mon grand-père fustigeant le Préfet de Police Papon. Il avait été bouleversé. Il a sans doute été, le 13 février, aux obsèques des victimes au Père-Lachaise avec un million de parisiens. C'était un vrai parisien.

Page 172 dans l'édition Folio de "C'est la guerre" Louis Calaferte écrit - j'ai respecté l'espacement:
Les B.O.F s'enrichissent.


La Gestapo arrête les juifs.


Il n'y a autour de moi que vol, mensonge, compromission, passion de l'argent, égoïsme, indifférence, corruption, hypocrisie, prostitution déguisée, violence, lâcheté, bassesse, obséquiosité intéressée.

J'ai treize ans. Quatorze ans. Quinze ans.
J'apprends l'homme.
L'homme est une saloperie.


Ils font tous du marché noir.
Les autres ont faim.

Ils font tous du marché noir. Les autres ont faim. C'est une merveille.

Lecture d'une traite de "C'est la guerre" de Louis Calaferte. Son style fait merveille, ses courtes phrases frappent comme des balles. C'est le récit, en 200 courtes pages, de la dernière guerre vue par Louis alors âgé de 11 ans. La drôle de guerre, la ligne Maginot, la débâcle, le défaite, les soldats allemands, les officiers, l'occupation, le marché noir, la chasse aux juifs et aux communistes, les dénonciations, la collaboration, Pétain, la milice, les exécutions sommaires, la torture, la Résistance, la libération, les femmes tondues. Les trois premières phrases:
Il est cinq heures d'un après-midi de septembre tiède et gris.
Le tocsin sonne.
On arrête de jouer.
La dernière phrase de ce récit: On tond des femmes partout.
Certainement un des livres les plus puissants sur l'horreur de la guerre.

Courageusement le petit Benoît Hamon a décidé, hier, de quitter le Parti Socialiste. Parti qui n'existe plus... Déjà beaucoup l'ont quitté. Que ne l'a-t-il fait avant ? Il va enthousiasmer la France avec son "Mouvement du 1er juillet"... On l'oubliera vite!

Commençons le mois par une photo commentée.
Je me souviens [Georges Perec] du duel Anquetil-Poulidor dans le Puy-de-Dôme. Duel remporté par Anquetil. C'était le 12 juillet 1964. J'avais 16 ans.