Voilà le premier point de la newsletter de la Mairie du XIIe reçue ce jour... Je m'attends à tout de la part de ces "élus" pour se faire réélire mais là on dépasse l'entendement. On est dans le n'importe quoi. En quoi cela changera la vie des Parisiens? Est-ce le progrès ? Une démagogie incroyable et écœurante.
Newsletter n°606 du 31/01/2019
Parisculteurs : + 3 000 m2 à cultiver dans le 12e
La saison 3 des Parisculteurs est lancée ! Dans notre arrondissement, deux nouveaux sites -la résidence Montempoivre et le Ministère de l’Économie et des Finances,- sont mis à disposition des jardiniers, paysagistes, acteurs associatifs ou architectes pour y développer des projets d’agriculture urbaine. Ils viennent s’ajouter aux 6000 m2 de toits-terrasses déjà cultivés dans le 12e et issus des précédentes éditions des Parisculteurs. Les projets sont à déposer avant le 19 avril.

L'exposition aux Archives Nationales "Mobile Immobile" explore bien, comme elle l'annonce, à partir du développement prodigieux de nos déplacements, nos modes de vie. La force de cette exposition est de montrer l'influence sur notre vie quotidienne. Photographes, vidéastes, sociologues, historiens dressent un tableau passionnant de l'histoire de la mobilité. On peut résumer : toujours plus vite, plus loin, plus souvent. Entretien Christophe Mincke pour Forum Vies Mobiles on Vimeo
Christophe Mincke, sociologue belge en 5 minutes décrit "l'injonction à la mobilité". Intervention commençant par "...la mobilité est devenu une fin en soi... ce n'est plus d'aller d'un point A à un point B...". A écouter et réécouter.

De la neige dans le jardin et sur le toit de l'atelier de l'architecte Dominique Perrault (ADP). Elle ne tiendra guère car il ne gèle pas... Journée hivernale.

Hier Mari Kawamura était présente parmi le public - discrète comme la culture japonaise l'impose. Elle avait participé au récital du 15 décembre dernier où j'avais trouvé Alain Kremski très fatigué - comme une prémonition... Une prise de parole, ce jour là, inhabituelle d'Alain Kremski me renforce dans cette idée de la prémonition. Quelques jours plus tard il disparaissait...
https://www.youtube.com/watch?v=JhJAh3gTrxw
Lien pour voir Mari Kawamura jouer "le clair de lune" de Debussy le 12 mars 2013 avec un auditeur attentif au premier rang - j'ai l'impression de le connaître ...

Mélomania mensuel, le premier sans Alain Kremski disparu à la fin de l'année dernière. Nicolas Boyer qui aidait Alain Kremski depuis longtemps fait un très bel éloge du disparu. Avec Thibault Lam Quang ils vont poursuivre l'oeuvre basée sur deux notions simples la qualité et la fidelité. Son frère Laurent Petitgirard -secrétaire perpétuel de l'Académie des Beaux-Arts- parle, avec amour, sincérité et simplicité, de l'attachement d'Alain Kremski pour "son" Mélomania. Il parle d'un merveilleux musicien et d'un homme de lumière.
Le récital du jour peut commencer avec Laurent Cabasso - un pianiste réputé. De Bach la Toccata en ut mineur, de Schumann Phantasiestücke op.12 puis la sonate n°20 en Sol Majeur de Schubert.

Deux photos de l'exposition vue hier - choix pas facile et arbitraire

Ce Fragment en marbre de l'Ara Pacis (vers l'an 10 av J.-C.) en l'honneur de l'empereur romain Auguste représentant une scène de procession m'a touché par la qualité de son drapé.

Autre choix un des chefs d'oeuvre de la Collection le sarcophage étrusque (vers 510 av J.-C.) découvert dans une tombe vers 1845. Appelé le "sarcophage des époux".

Le Louvre a eu la bonne idée de présenter quelques œuvres (200) parmi les plus significatives de la gigantesque collection (20000 pièces) constituée par le marquis de Campana autour de 1830 à Rome (achats mais aussi fouilles personnelles). "Un rêve d'Italie : la collection du marquis de Campana". Acculé à vendre en 1861, la France de Napoléon III en acquit une belle part. Essentiellement de l'art antique - étrusque, grec, romain - mais aussi des tableaux primitifs , modernes, les objets du quotidien n'étant pas négligés, des sculptures - marbre, terre cuite,...- des fresques murales... Une paire d'anses d'amphore en bronze de 500 ans avant JC. Des majoliques de la Renaissance italienne. Quatorze portraits d'hommes de la série d'Urbino (sur 28)... J'ai rêvé à l'Italie. Incroyable Italie !

Longue balade dans Paris à pied, malgré un temps hivernal, sans but précis, comme j'aime le faire. De l'Opéra au Louvre en passant par les galeries couvertes, les jardins du Palais-Royal et la Mairie du IXe.

A la mairie je tombe par hasard sur une charmante petite exposition sur le cirque réalisée par un artiste circassien dessinateur Toly Castors. Très sympathique. On parle du cirque. Lui c'est sa vie - né dans la sciure de la piste- moi amoureux du cirque traditionnel. Je lui raconte comment ma grand-mère avait oublié un dimanche après-midi, les billets pour le cirque Médrano et qu'elle avait du courir rue Custine pour les reprendre....

On apprend la mort de Marcel Azzola. J'en parle car il a accompagné tant de grands chanteurs - en commençant par Fréhel il y a fort longtemps... - et surtout Jacques Brel avec son fameux "Chauffe, Marcel, chauffe" pour encourager son accordéoniste lors de l'enregistrement de la chanson "Vesoul" - qui résonne encore à mes oreilles à l'instant où j'écris ces lignes. Par ailleurs un parcours comme il n'y en aura plus. Un père maçon musicien amateur, il dirigeait un ensemble de mandolines dans son village près de Bergame. C'est lui qui lui conseillera de jouer de l'accordéon... Immigré à Pantin comme tant d'Italiens - j'ai connus les "Ritals" de Pantin... Une époque révolue.

Après-midi de tarot. Vers 16h on fait habituellement une pause autour d'une "machine à café". Aujourd'hui on se retrouve tous autour d'une galette des rois avec un bon verre de cidre bien frais. Une pause un peu plus longue et conviviale.

Je participe pour la première fois au repas annuel du Club des Amis. Rendez-vous "Chez Jenny" la célèbre brasserie - spécialités alsaciennes - près de la République. Six grandes tables rondes dans un salon privé aux belles boiseries des années 30. Pour apéritif le Kir Jenny pendant lequel j'ai retrouvé avec plaisir des "randonneurs" - Dédé, Karine, René, Albert, Jean-Vincent,...- Puis le repas : Oeuf parfait au parmesan - la traditionnelle choucroute Dejazet avec un bon demi bien frais - la coupe glacée mirabelle et son fruit - café. Une conversation intéressante. Il est déjà 16h30... Je rentre à pied pour digérer...

Je ne supporte plus la Maire de Paris. Démagogue et autoritaire. Championne de la fausse participation. Voilà deux titres trouvés dans sa dernière newsletter :Participation citoyenne Budget participatif 2019 : déposez vos projets ! & Agenda citoyen Conférence de consensus : Parisien·ne·s, exprimez votre opinion !
Je me moque de la couleur des petites fleurs aux pieds des arbres. Je n'en veux pas (mais ce n'est pas ce que l'on demande). Elle s'est bien gardée de demander l'avis des parisiens pour le choix de Paris comme ville accueillant les JO de 2024... On connaît le résultat...

Hier soir, concert donné par l'Orchestre du conservatoire du XIIe "Au coeur du romantisme allemand" en l'église Saint-Eloi sous la direction de Jean‐Michel Ferran. Jean‐Michel Ferran, musicologue plein de talent, sait nous faire découvrir des œuvres pas toujours connues - il sort des sentiers battus avec talent. Ce soir il nous a gâté...

1ère partie ; Ouverture du Freischütz de Weber - Ouverture de Genoveva de Schumann - Concerto pour alto et clarinette de Bruch
2ème partie : Te Deum de Bruckner avec un chœur impressionnant formé par association des trois chœurs du CMA 12.

Deux pages dans "Le Monde" pour dénoncer les violences policières qui depuis deux mois de protestation des "gilets jaunes" - des français laissés de côté ou qui se sentent tel - ont fait des centaines de blessés, souvent graves. On parle de 2500 tirs de "Flash ball", en langage technocratique de LBD (lanceur de balle de défense) considéré comme "arme intermédiaire". Usage abusif bien sûr. Une escalade dans la violence qui devient habituelle... Il y avait sans doute d'autre façon de maintenir l'ordre - comme on dit. Preuve de faiblesse du pouvoir et, pour moi, un pouvoir qui tire sur son peuple n'est plus légitime...

Jean-Louis Comolli dans son beau récit "Une terrasse en Algérie" se remémore sa jeunesse insouciante et heureuse passée à Philippeville. La jeunesse européenne se retrouvait sur cette terrasse de l'Excelsior - le soir pour se promener, pour aller se baigner. Son père a participé à la Bataille du Monte Cassino durant la seconde guerre, médecin apprécié de tous, parle des "événements" avec son "Capitaine" - les massacres de 1955 de Philipppeville sont évidemment évoqués. Peu à peu le jeune Jean-Louis prend conscience qu'il devra quitter cette terre en 1961-62 comme tous les Français qui vivaient là depuis des générations.
La haine triomphera... Camus n'aura pas été entendu.
Récit rempli des odeurs de l'Algérie aimée, traitant de la mémoire - entrecoupé de passages en italique sur sa femme perdant, elle, la mémoire en raison de la maladie d'Alzheimer. Vraiment beau.

Asako I & II du japonais Ryüsuke Hamaguch est un film remarquable de sensibilité porté par une jeune actrice de 21 ans. Un film d'amour. Deux ans après avoir été abandonnée elle tombe à nouveau amoureuse d'un garçon ressemblant à son premier amour - les deux rôles sont d'ailleurs joués par le même acteur. Persistance de l'amour. Deuxième film japonais que je vois en peu de temps. Intéressant pour voir la vie quotidienne au Japon.
Une politesse proverbiale. Le respect mutuel. La propreté. Etc...

Ce soir, j'écoute le Rabbin Delphine Horvilleur - une des rares femmes rabbin de France. Elle incarne le Judaïsme libéral. Son écoute apaise. Une voix posée, calme, pleine de sincérité. On la sent habitée par son Judaïsme. Cela fait "un bien inouï" comme aurait dit mon grand-père... Pourquoi tant de dirigeants, d'hommes politiques, de responsables religieux nous parlent avec arrogance et aussi peu d'empathie ?

Notre Président, par son attitude, sa suffisance et ses erreurs a réussi à se mettre à dos une bonne partie des français qui travaillent dur. Il pense pouvoir rebondir en proposant à ces mêmes français un grand débat. Cela devrait durer autour de deux mois. Comment cela va-t-il se passer ? Qu'en fera-t-il ? Comment arrivera-t-il à retourner cette situation à son avantage ? En tout cas, cela va de soi, je n'y participerai pas... Intéressé par la chose publique et l’intérêt général [expression désuète plus guère utilisée de nos jours...] j'attends de voir...

Notre pays est dans une situation politique que je trouve grave et critique et notre Président ne semble pas en avoir pris la mesure et il continue ses remarques déplacées sur les Français. Il n'a aucune empathie pour le Peuple Français. Et sa femme se fait photographier le 23 décembre dernier avec le forain mafieux - au sens réel - Marcel Campion... Je n'en avais pas parlé mais c'est une goutte d'eau qui s'ajoute aux bêtises et inconséquences de son mari que celui-ci semble aimer...

Intéressé par la photographie je suis allé visiter l'exposition au Centre Pompidou "Photographie, arme de classe". C'est ma découverte d'hier qui m'y a incité et je pensais que Marcel Cerf y aurait trouvé sa place. Mais il n'est pas même cité... Son fonds se trouve à la BHVP. Ensemble de documents et photos de la période 1930 à 1936 où la misère régnait, où il fallait travailler dur.

Des travailleurs, des paysannes, des pêcheurs, des mineurs du Borinage... Une vie difficile comme le montre cette photo de Marcel Delius "Femme glanant de la nourriture aux Halles"(1936).

Découverte en rangeant mes coupures de journaux d'un photographe que je ne connaissais pas : Marcel Cerf. Photographe du Front Populaire. Des images de bonheur. Des baignades dans la Marne, la Seine, des auberges de jeunesse, des campeurs, etc... Par ailleurs il était membre de l'Association des Amis de la Commune de Paris.

Été me faire couper les cheveux chez mon coiffeur indien, j'en ai déjà parlé. Une placidité incroyable. A quoi pense-t-il ? On a l'impression qu'il marmonne sans cesse. J'ai droit à deux petits sourires, l'un en arrivant, l'autre en le payant...

Tour du quartier le matin jusqu'au Casino de Nation. Je rencontre Pascal un voisin marié à une japonaise parlotte de quelques minutes, puis un randonneur, qui lui peut continuer, du Club des amis. Reparlotte. C'est bien rare que je ne rencontre pas quelqu'un de connaissance... Parfois on parle de "village" c'est un peu vrai. Par exemple le facteur du quartier qui distribue les recommandés connaît tout le monde par son nom souvent. On se salue - ce qui est remarquable à notre époque...

Rentrée de janvier après la trêve des confiseurs... Les cris des collégiens vers huit heures un quart. Les va-et-vient incessants des stagiaires en face dans l'atelier de l'architecte. Les étudiants au pied de l'immeuble. La vie de la rue reprend.
Et j'irai jouer au tarot cette après-midi...

Je suis souvent passé devant l'Eglise Protestante unie du Marais rue Saint-Antoine. Pour la première fois j'y pénètre aujourd'hui.

La rotonde -diamètre de 13,50 m- est incroyable et saisissante. Un classicisme que j'aime. Un office coréen m'empêche de me promener. J'y retournerai peut-être.

En rentrant j'apprends que cette église fut bâtie en 1632 sur des plans de Mansart d'après le Panthéon de Rome. La beauté a toujours une explication. Chacun peut la découvrir.

Je voulais voir en vrai "les Gilets Jaunes" qui manifestent depuis le 17 novembre tous les samedis, en particulier à Paris, mais aussi dans toute la France. On traverse une grave crise politique, résultat de 30 ans de renoncement et d'incompétence.

Regardons bien ces "gilets jaunes" Place Sain-Michel refoulés par de terribles gaz lacrymogènes et le visage du pouvoir bloquant le Pont des Arts.

Vedi Napoli e poi muori ! Traduction: Vois Naples et puis meurs ! Transformée en "Voir Naples et mourir !" Expression utilisée par les Napolitains eux-mêmes pour dire que leur ville est si belle et quand on l'a vue plus rien n'a d'importance et qu'on peut mourir...

Cela faisait déjà quelque temps que l'envie me venait d'y retourner. Je viens de réserver avion et hôtel. Je pourrai mourir en paix après... C'est vrai que cette baie est très belle.

Nina Bouraoui consacre son récit "Beaux rivages" à la souffrance de la séparation amoureuse - quand son amour la quitte après des années... Je n'ai retrouvé Nina Bouraoui, découverte récemment, que dans la dernière partie où son style fait merveille - j'ai l'impression à la lire qu'elle me parle directement dans le creux de l'oreille...
P.243 dans le dernier paragraphe elle écrit :" Parfois je me demande si le bonheur existe, s'il existe vraiment, ou si nous en avons juste l'impression, la sensation, comme si quelque chose s'arrêtait en nous et que nous nous regardions à l'intérieur en nous disant : je suis heureux, je suis heureuse, je peux l'affirmer car je le ressens, dans mon corps, sous ma peau, ça pulse,...."

Visite de l'exposition Zao Wou-Ki au musée d'art moderne de la Ville de Paris - consacrée à ses tableaux de grande taille - triptyque, quadriptyque, etc... Beaucoup d'hommage aux contemporains qu'il a connu pendant cette période et surtout Henri Michaux rencontré en 1949. En sortant on prend un thé "Chez Francis" - la brasserie de "luxe" bien connue Place de l'Alma avec vue sur la Tour Eiffel - je n'aurai jamais pensé y aller... On reprend le métro à Miromesnil.

Ci-contre "Traversée des apparences" (1956) peut être une des œuvres les plus représentative. Un centre chargé sur un fond neutre mais travaillé - il a fait aussi le contraire par la suite.

Je me souviens de mes parents parlant de l'an 2000. Mon père, surtout, surpris et émerveillé de le voir. C'était vraiment un étonnement d'y arriver. Comme un rêve... Et voilà déjà 2019, c'est, même pour moi, assez incroyable. On parle de 2030-2040. Finalement c'est demain...