Le trentième anniversaire de l'élection de François Mitterrand - le 10 mai 1981 - approche... Revu avec émotion la dernière interview de François Mitterrand, accordée à Jean-Pierre Elkabbach le 12 Septembre 1994. On se souvient des attaques particulièrement dures - son origine familiale, Vichy, Bousquet, son entrée "tardive" dans la Résistance, sa deuxième opération, son absence depuis le 14 juillet précédent alors qu'Edouard Balladur était Premier ministre ...- attaques de la droite qui l'a toujours jugé illégitime, mais pas seulement. On ne savait pas s'il arriverait au terme de son mandat.

Maintenant le présentateur de TF1 Nicolas Hulot prétend être candidat à la Présidence... Voilà un petit texte trouvé sur Rue 89 présentant le personnage :
"Pour sa première sortie officielle depuis qu'il est candidat, il est venu assister au lancement du pacte générationnel à Paris. Assis comme un enfant, la cuisse droite ramenée contre la poitrine et le pied sur la chaise, il a écouté les intervenants pendant une heure et demie. Pressé de prendre la parole, il est monté sur scène, a bafouillé quelques banalités. Puis concédé : « Je ne viens pas chercher des suffrages, je viens chercher des idées. »" Pauvre France!

Un mariage princier largement relayé par les médias du monde entier... Une petite diversion... Sinon le chômage baisse en France (titre du Figaro d'hier), depuis le temps qu'il baisse comment se fait-il qu'il y ait encore des chômeurs ?

Reprise des cours de gym avec Malik. Le vieux con de Serge était là. Il ne dit pas bonjour; il a une excuse, il est psychiatre et il exerce encore...C'est vraiment la rentrée.

Hier rando MGEN autour de Belloy Saint-Martin emmené par Henry. Je préfère mettre encore une photo des polders autour de Brugge...

Encore un mot sur Brugge avec le petit texte - avec son orthographe - de présentation de l'hôtel Asiris:
"Une maison typique du centre historique de Bruges.
Déjà plus de 15 ans, nous acceuillons nos clients dans notre hôtel situé au cœur d’un quartier très tranquille, dans l’ombre de l’église médiévalle de Saint-Gilles de Bruges, dans une antérieure demeure patricienne restaurée. Nous sommes situés à pein 10 minutes à pied de la place "Markt" et les attractions touristiques. A notre hôtel nous mettons tout en œuvre afin de rendre votre visite aussi réussi que possible."
Un accueil familial où Jing a eu un magnifique chocolat de Pâques en plus du chocolat donné ce jour à tous les clients...













Le jour du départ...

Nous avons vu tout ce dont je rêvais. D'abord Hans Memling, notre chambre d'hôtel donnait sur l'église Saint-Gilles où Hans Memling a été inhumé dans le petit cimetière mitoyen qui a disparu depuis.
Voici un petit texte sur cette église:
"L’ancienne petite église gothique construite en 1274, était à l’origine située hors des murs de la ville. Rejointe par la croissance de celle-ci, elle a été transformée en église-halle dominée par sa tour de 70 m de haut, achevée au XVIIIe siècle. Elle contient quatre tableaux intéressants (1774) de Jan Garemijn, représentant des épisodes de l’histoire de l’ancienne archiconfrérie des frères de la Trinité qui se voua au rachat des esclaves. C’est ici que reposent plusieurs grands artistes brugeois, dont Memling et Pourbus. Elle contient d’ailleurs un retable peint par Pierre Pourbus."

Ensuite "le plat pays": les polders, les canaux, les moulins, les saules têtards, les canards, le chant des oiseaux ...

Enfin la plage et la mer du Nord à Oostende, une ambiance familiale inimaginable... Manger une gaufre sur la promenade Albert I, prendre un café à l'abri du vent dans un petit bistro, regarder un cerf-volant, prendre un bain de soleil.

Retour de Brugge. Sept jours dans une ville où tout est fait pour bien vivre. Modernité, propreté et calme. Les brugeois sont heureux, tout le monde se déplace à vélo - les jeunes, les femmes, les vieillards, même les touristes - pratiquement pas de jeunes qui traînent à scooter... Des relations respectueuses et polies qui caractérisent finalement toute l'Europe du Nord.
Je me suis pris à rêver d'un Paris sans voiture, propre où les voisins se disent bonjour...

On est content de partir à Brugge - le plat pays qui est le mien... - demain matin, même s'il faut faire les bagages. Le temps s'annonce printanier sinon estival. Je tiens à aller à Oostende. Je n'y suis jamais allé mais j'en ai beaucoup rêvé. Et puis voir la mer du Nord... Peut-être pourra-t-on faire du vélo ? Au moins jusqu'à Damme - les polders, les moulins, les canaux, l'alignement des arbres qui protègent du vent, les fleurs.
J'allais oublier le musée Hans Memling, il y a une quinzaine de tableaux de ce peintre; il est même inhumé dans l'église, derrière l'hôtel qui nous hébergera pendant notre séjour.

Hier nous sommes allés voir , après l'expo "Michal Batory", les œuvres de Jean Dubuffet, ami et soutien de Gaston Chaissac.

Visite de l'expo sur "Michal Batory, artisan de l'affiche" au musée des arts décoratifs. Il s'agit d'un artiste polonais vivant en France depuis longtemps mais formé en Pologne - l'école polonaise de l'affiche est parmi les meilleures du monde sinon la meilleure - j'avais ramené quelques belles affiches des années 60 lors d'un voyage dans ce pays. Artisan est approprié quand on voit comment il a réalisé ses affiches. Des affiches pleines de poésie et de fraîcheur.

L'écrivain Charles Dantzig aime les listes, moi aussi. J'aime aussi les catalogues de livres, anciens ou d'éditeurs, thématiques ou non... Encore une des citations à l'entrée de l'expo Gallimard à la BNF, celle de Gaston Gallimard - le fondateur de la plus grosse maison d'édition française devenu patrimoine national - faite à sa femme le 17 janvier 1916 : " Décidément, j'aime les catalogues, c'est presque aussi bon qu'un indicateur de chemin de fer, on y voyage. On y prend une vue assez juste de l'humanité, de celle qui pense."

"La Nausée, c'est l'Existence qui se dévoile - et ça n'est pas beau à voir, l'Existence." Non, ce n'est pas du Céline mais le prière d'insérer de la Nausée de Sartre (titre suggéré par Gaston Gallimard au premier roman de Sartre). Par ailleurs Sartre a mis en exergue de ce livre une citation de Céline extraite de l'Église !
Une des citations à l'entrée de l'expo Gallimard à la BNF.

Expo à la BNF pour le centenaire de Gallimard (1911-2011). Promenade parmi les plus grands écrivains qui ont marqué le siècle dernier. Des fiches de lecture, des lettres, des cahiers de compte, des photos, des manuscrits, des citations, des bons à tirer, des maquettes pour les différentes collections.

Acheté chez Gibert (Joseph) "Mythologies" de Roland Barthes. Successions d'articles écrits entre 1953-1956 sur quelques mythes de la vie quotidienne française. Décryptage de la consommation petite bourgeoise et de la bourgeoisie d'avant mai 68.
Mais cet essai reste toujours d'actualité, et à lire...

Le livre "Vies ordinaires en Corée du Nord", très bien traduit de l'américain, nous raconte, dans les moindres détails, souvent incroyables - c'est ce qui en fait sa richesse - comment le peuple nord-coréen a survécut à la famine des années 90 et après la libéralisation du régime chinois comment tout un peuple est devenu plus ou moins marchand pour pouvoir retrouver les objets de première nécessité qui avaient complètement disparus.

Journée estivale. Besoin de nature...
Bois de Vincennes le matin, Quai Saint-Bernard l'après-midi...














Le petit coin champêtre du Bois de Vincennes (XIIème) où Jing saute à la corde !

Les titres de la politique intérieure française du jour :
Jean-Louis Borloo, dont on ne sait pas grand chose finalement, quitte le parti qui soutient notre Grand Président. Une jeune ambitieuse Rama Yade - ancien ministre aussi du Grand Président - le suit. Nicolas Hulot - ancien présentateur de TF1 - envisage de plus en plus sérieusement de se présenter à l'élection présidentielle de 2012. Rien que ça! Quel mépris de la politique et du suffrage universel !

Lecture de "Vies ordinaires en Corée du Nord", livre très bien fait qui relate comment ce pays en est arrivé là où l'on sait - peuple affamé, armée disproportionnée, fermeture complète avec l'extérieur... - à partir des récits que l'auteure a pu obtenir de transfuges d'une même ville du nord du pays. A partir de l'histoire individuelle de quelques nord-coréens et de leur famille l'auteure retrace l'Histoire du pays depuis la fin de l'occupation japonaise, très longue, et l'arrivée du Grand Dirigeant Kim Il-sun jusqu'à ces dernières années. Passionnant.

Christelle m'envoie un message, juste avant son départ pour la Chine, pour me donner la note de son dernier contrôle de math sur les équations et inéquations : 17,5/20 !
Elle est contente, moi aussi.

AG de copropriété. Toujours un psychodrame surréaliste...
Philippe Muray a raison, l'Homo Festivus triomphe. On discute sans fin sur l'agencement de parcelles de jardinage à l'usage de quelques uns dans le jardin d'agrément. Un éminent membre du conseil syndical à vélo électrique parle de "bien-être" pour l'ensemble des copropriétaires... La proposition sera rejetée mais on recommencera l'année prochaine.
Pendant ce temps les infiltrations continueront à créer des dégâts des eaux mais on s'en fiche, du moment que c'est chez le voisin...

Projection publique de "Welcome" de Philippe Lioret à l'espace Reuilly. Beau film où Vincent Lindon - jouant "à la Gabin" - interprète le rôle d'un maître-nageur sauveteur en instance de divorce qui va se lier d'amitié et aider un jeune kurde irakien sans-papiers cherchant à passer en Angleterre en traversant la Manche à la nage.
Par ailleurs c'est un film sur les clandestins qui tentent de passer en Angleterre parfois au risque de leur vie et sur les français et associations qui les aident malgré les risques pris par rapport aux lois scélérates de Sarkozy.
Calais en arrière plan avec son trafic incessant de camions, cargos, tankers et la lumière unique de la Manche donnent des images magnifiques.

Belle exposition à la Cité Nationale de l'Histoire de l'Immigration "Polonia", c'est le nom de la diaspora polonaise. Immigration massive en particulier dans les années 20-30 pour travailler dans les mines du nord de la France après la terrible saignée de la guerre de 1914-1918, mais aussi immigration, plus ancienne, des juifs chassés par l'antisémitisme polonais qui s'établissent dès la fin du XIXème siècle dans le quartier juif de Paris autour de la rue des Rosiers pour travailler dur dans les métiers de l'artisanat (cuir, fourrure, confection chapellerie...). Leur présence et influence dans le Nord et la communauté juive de France est encore très grande. Leur apport à la culture française est immense et de nombreuses personnalités dans tous les domaines sont d'origine polonaise. C'est ça la France.

Un café allongé pour Jing, un bon panach' pour moi, au Jardin de l'Arsenal devant le port de plaisance de Paris au soleil par une journée vraiment estivale (25°C).
Lecture du roman d'Emmanuel Bove "Le Pressentiment". Belle histoire d'un avocat qui veut rompre avec son passé et la mesquinerie de la vie bourgeoise dans le Paris de l'entre-deux-guerres. Mais il est difficile d'échapper à son destin...

Commençons le mois d'avril par une visite des panneaux - bien faits - sur la Commune de Paris à la mairie du XIIIème. Rendons hommage à Eugène Pottier - créateur de "l'Internationale" - qui fut un communard actif parmi tant d'autres.