Mes amis tunisiens - employé à Casino, marchands d'Aligre, la famille Ounissi (trois boulangeries) - en ont assez d'être stigmatisés par le p'tit voyou. J'ai essayé de les rassurer. Les travailleurs en ont assez d'être injuriés par ce sale gosse mal élevé. Les fonctionnaires en ont assez. Les syndicats - même le placide François Chérèque - en ont assez. Les ArcelorMittal en ont assez. On en a tous assez.

Découverte du nouveau "lieu" parisien : Les Docks, la Cité de la Mode et du Design quai d'Austerlitz (13ème). Il s'agit d'un réaménagement, en bord de Seine, d'un ancien bâtiment industriel. Je trouve l'ensemble très réussi,en harmonie avec la promenade sur les berges de la Seine et la Seine elle-même. Mais pour le moment c'est une coquille vide. Très belle vue sur la Seine, très large à ce niveau, avec un ciel tourmenté ce jour. Du bleu, des nuages blancs, gris, noirs.

Au Théâtre Rive Gauche "La fille à marins" spectacle mis en scène et écrit par Jérôme Savary pour sa fille Nina Savary qui chante des chansons de marin du répertoire ou écrite par Savary lui-même. Pour lui donner la réplique Julien Maurel, - magicien, comédien,...- qui excelle aussi. Ils s'en donnent à cœur joie. A l'accordéon le grand Roland Romanelli - compositeur, arrangeur ayant travaillé avec tous les grands de la chanson française de Barbara à Jean-Jacques Goldman en passant par Patrick Bruel, Line Renaud... et Vladimir Cosma pour les musiques de films. Du Savary, une bonne bouffée d'air frais en ces périodes électorales , comme il le dit lui-même à la fin du spectacle où il monte sur scène pour nous dire son amour de Charles Trenet et chanter "La mer". J'ai beaucoup ri !

"Les nouveaux chiens de garde" - film sur les médias qui appartiennent tous à quelques grands patrons. La petite trentaine de grands journalistes qui passent d'un média à l'autre, qui invitent toujours les mêmes "experts". Tout ce petit monde se connaît et se fréquente. Il y a une connivence incroyable alors qu'ils ne parlent que d'"indépendance", de "pluralisme". Titre faisant référence à l'essai de Paul Nizan "Les chiens de garde" (1932). Extrait de Wikipédia à propos de cet essai: "Essai pamphlétaire dirigé contre quelques-uns des philosophes les plus connus de l'époque ... Pour Paul Nizan, lui-même alors jeune philosophe communiste,...[ils] ne font qu'énoncer des vérités sur l'homme en général, et de ce fait ne tiennent aucunement compte du réel quotidien auquel chaque homme en particulier se trouve confronté : la misère matérielle, la maladie, le chômage, les guerres, etc. Pour l'auteur... ces philosophes n'ont d'autre but, au fond, que de justifier et de perpétuer les valeurs morales et socio-économiques de la classe bourgeoise."

La droite se déchaîne. Elle prend peur. Elle parle de "vrais travailleurs"... Suis-je un vrai travailleur ? Es-tu un vrai travailleur ? Est-il un vrai travailleur ? Sommes-nous des vrais travailleurs ? Etes-vous des vrais travailleurs ? Sont-ils des vrais travailleurs ? Du vrai Pétain à coup sûr.

Trop difficile de choisir une seule photo, parmi les 70 prises hier à l'expo. J'en choisis une deuxième. "Un paysage d'hiver" d'Isaac van Ostade (vers 1640). Beaucoup de gaieté avec ces joueurs de kolf. Une très belle composition. On ne se lasse pas de telles œuvres.

Visite de l'exposition "Un Univers intime" à l'Institut Néerlandais. Une centaine de tableaux de la collection Frits Lugt. Essentiellement des tableaux du XVIIème. Des scènes de la vie quotidienne, des paysages d'hiver. De la joie, de la lumière. Un ensemble vraiment exceptionnel. Un beau voyage en Flandres. Toute la joie des kermesses des Flandres dans ce tableau "Fête anniversaire de la consécration d'une église" de Peter Stevens daté 1594.

Entrée M de mon abécédaire amoureux de Paris. Musiciens des rues – Sans eux Paris ne serait pas Paris. Le chanteur de rue, le joueur d'Orgue de Barbarie, le musicien itinérant fait partie du paysage parisien. Mais il y en a plus guère, il a tendance, malheureusement à disparaître. Une association a pour but de sauvegarder cette tradition populaire: « Ritournelles et Manivelles » dont le président est le fameux Riton la Manivelle. J'ai connu Riton la Manivelle au lycée Hélène Boucher, sa femme étant à l'époque CPE au lycée. Je le croisais à la porte du lycée quand j'arrivais alors qu' il allait à la pêche au lac de Saint-Mandé du bois de Vincennes ! Je ne perds pas une occasion d'aller l'écouter. Il participe aux activités des « Amis de la Commune de Paris ». L'année dernière il a participé aux manifestations pour célébrer le 140ème anniversaire de la Commune. Des jeunes font parfois de la bonne musique de jazz, par exemple sur la passerelle reliant l'ile de la Cité à l'ile Saint-Louis où je passe souvent en vélo. J'aime aussi les fanfares d'étudiants qui se produisent le samedi après-midi dans différents lieux ou le dimanche matin sur les marchés. Ma grand-mère au début du siècle dernier aimait chanter dans la rue avec les paroles que l'on achetait. Je l'ai toujours vu chanter. Les premières fêtes de la musique m'ont amusé. Je trouve que tout cela a été un peu dévoyé et que le caractère spontané a disparu. Trop long mais je me prends au jeu.

Commentaires sur les résultats des élections présidentielles et le cirque médiatique habituel à la télévision. La droite haineuse n'admet pas qu'un candidat de gauche puisse gagner. La gauche n'est pas légitime à gouverner ! Les Copé et NKM, la grande bourgeoise hautaine, se déchaînent : non au vote des étrangers, et la sécurité. C'est écœurant et révoltant. Le p'tit voyou fera tout et n'importe quoi pour être élu. Espérons que les électeurs ne se laisseront pas intimider ! Mélenchon a fait une déclaration avec son talent habituel. Un orateur incroyable mais son opération de ressusciter le Parti Communiste n'a pas vraiment réussi tandis que le Front National a réussi son pari.

Que devient Jean-Marie Bigard ? Tout le monde se souvient, j'espère, de sa visite avec le p'tit voyou, au pape Benoit XVI. Entrain de lire " Paris Impérial La vie quotidienne sous le second Empire" chez Armand Colin par Hervé Maneglier, spécialiste de l'histoire de Paris. Passionnant, très structuré comme souvent pour les ouvrages de chez Armand Colin.

« Je sens le peuple de France exaspéré à un point qu’on n’imagine pas dans certains milieux et dans certaines élites. » dixit le p'tit voyou. Je ne le croyais pas capable d'humour ! J'espère que la vieille France malthusienne, réactionnaire et conservatrice sera encore assez forte pour chasser ce sale gosse mal élévé.

Vu avec Jean-Philippe, au Majestic Bastille "L'enfant d'en haut" d'Ursula Meier. Une belle histoire entre une sœur et son jeune frère de 12 ans. Curieux couple, sans parents, habitant une haute tour dans une triste vallée en Suisse. Louise la grande sœur, interprétée remarquablement par Léa Seydoux, est paumée, malheureuse, un peu sauvageonne va subvenir à ses besoins grâce à son frère qui tout l'hiver vole tout ce qu'il trouve dans la "station de ski pour riches" pour revendre au mieux tout ce matériel. Le jeune garçon est formidable de vérité. Le fond social est évidemment entre la vallée industrielle, sans soleil, boueuse où ce jeune garçon habite et la station de ski en altitude, ensoleillée, enneigée, pour des gens sans soucis. Pour passer d'un monde à l'autre une télécabine qui monte et descend sans cesse dans le film. Très beau.

Ce matin à France Inter, à J-4, François Hollande - calme, serein, déterminé - semble en situation. La veille le p'tit voyou de plus en plus agité, disant tout et son contraire, s'énervant des questions des auditeurs. Après-midi entre deux averses on fait le tour du quartier. Une femme âgée fouille une poubelle. Elle ne trouve visiblement rien, elle va un peu plus loin, une autre arrive immédiatement pour fouiller à son tour. Voilà ce qu'est un pays riche en 2012...

Entrée L de mon abécédaire amoureux de Paris.
Lyon (gare de) – Ma gare préférée. Ma gare préférée. Elle a fière allure avec son beffroi, le seul autre que je connaisse se trouve à côté de la maire du Ier arrondissement, il est d'ailleurs assez laid. Tour carrée de 67 mètres de haut avec un cadran de 6,5 m de diamètre sur chaque face.On y lit l'heure de loin. Le mécanisme de l'horloge d'origine a été modernisé - synchronisation sur un signal transmis par France Inter - et remis en marche le 15 février 2005 après son arrêt le 26 décembre 1999 endommagé par la fameuse tempête annonçant l'an 2000 ! Le mythique « Train Bleu », le plus beau buffet d'une gare parisienne construit en 1900 pour l'Exposition Universelle dominant le hall. Il m'a toujours semblé inaccessible, là-haut. Il m'est arrivé, par curiosité, de gravir le monumental escalier. Combien de fois ai-je pu y prendre un train, un TGV, un Ter... ? Pour aller randonner à « Bleau » et dans tout le sud de l'Ile-de-France par tous les temps. Pour aller en Italie, ah l'Italie ! Pour les Alpes, Marseille, Montpellier, Nice en train de nuit. Et aussi Genève et son lac Léman.

Achat d'une compilation de poésies de Jacques Prévert "Paris est tout petit". Je le lis assez souvent et il fait partie des poètes accessibles. Un grand amoureux de Paris. Voilà le premier poème de ce recueil, sans titre, extrait de Grand bal du printemps (1951)
Paris est tout petit
c’est là sa vraie grandeur
Tout le monde s’y rencontre
les montagnes aussi
Même un beau jour l’une d’elles
accoucha d’une souris
Alors en son honneur
Les jardiniers tracèrent
le parc Montsouris

C’est là sa vraie grandeur
Paris est tout petit

Réminiscence de la réplique d'Arletty dans "Les Enfants du paradis" , écrit par Prévert justement:
Paris est tout petit pour ceux qui s'aiment,comme nous, d'un aussi grand amour!

Grand meeting de François Hollande sur l'esplanade du Château de Vincennes. On y va à vélo. Froid glacial. Du vent. Ciel très nuageux. On a ressorti gants et bonnet ! Comme si le printemps attendait les résultats du premier tour de dimanche prochain... J'ai le vague sentiment que, peut-être, il fera un bon Président de la République.

A France Inter hier matin Anne Lauvergeon - ancienne responsable du nucléaire français - raconte comment une petite équipe - Proglio, Borloo, Guéant - autour de Sarkozy a, pendant cinq ans, défendu des intérêts privés. Ce sont ses propres termes. Projet de vendre du nucléaire "bas de gamme" à Kadhafi entre autre... Elle a réussi à finir son mandat à la tête du nucléaire français qu'elle avait restructuré avant d'être évincée. Finalement ce sont cinq années de régression pour l'énergie française. Henri Proglio - vraiment une sale gueule - à la tête d'EDF. Boorlo - politicard dans toute son horreur -a essayé de se recaser à la tête d'un grand groupe mais la Présidentielle approchant ce n'a pas été possible... Guéant sera député à Boulogne-Billancourt... Une belle histoire bien française.

Hier intéressante conférence par un ancien professeur d'art à la Mairie du XXème "Architecture 1929-39". Une grande partie consacré à Le Corbusier. Des projets fous très controversés qui ne verront pas le jour. Des idées nouvelles, une obsession hygiéniste (solarium, aération...) et même sécuritaire (une garde jour et nuit pour chaque grande unité). De belles réalisations mais surtout pour des particuliers fortunés. La Villa Savoye à Poissy sera l'aboutissement de ses travaux pour cette période. La cité Radieuse à Marseille ne sera réalisée qu'après la guerre. Une présentation rapide d'Auguste Perret - qui reconstruira la ville du Havre après la guerre - comme précurseur pour l'utilisation du béton armé. Mais celui-ci n'a pas compris les possibilités de ce nouveau matériau - possibilité de surplomb niant la pesanteur contrairement à Gerrit Rietveld - du mouvement De Stijl - qui à Utrecht réalise la Maison Schröeder que l'on peut considérer comme un jalon de l'architecture du XXème siècle. Pour finir le conférencier va aux USA avec la maison sur la cascade de Franck Lloyd Wright puis les buildings sans élément décoratif.

Jing à la maison pour chercher un stage "en entreprise". Deux pistes soit une Ephad dans le XXème disposant d'une structure "bien-être" soit l'hôpital Broca dans le XIIIème. Déjeuner à "La Main d'Or".

Vu hier lundi de Pâques le beau film de Benoit Jacquot "Les Adieux à la Reine". Le film décrit l'ambiance à Versailles - un monde qui s'écroule - à l'aube du 14 juillet 1789 jusqu'à la fuite de Gabrielle de Polignac (16 juillet 1789) favorite de la Reine Marie-Antoinette avec son mari. Une jeune lectrice de la Reine -magnifiquement interprétée par Léa Seydoux- accède, à l'occasion du désordre régnant à Versailles, à l'intimité de la Reine malgré le "barrage" des dames de compagnie de celle-ci. Le film montre les relations complexes, de désir, d'aliénation, de soumission entre toutes ces femmes. Diane Kruger dans le rôle de la Reine est formidable, Noémie Lvovsky en dame de compagnie aussi.

Aller-retour à vélo jusqu'à La Villette par le Canal Saint-Martin.
Au retour, arrêt à la pâtisserie rue de Charonne au coin de la rue Faidherbe pour acheter la traditionnelle tarte au citron. Meringuée ou nature ? me demande, imperturbable, la patronne qui travaille seule avec son mari, ici, depuis cinquante ans! Une belle figure du quartier. Quand elle "cessera son activité" rien ne la remplacera !

Promenade au Parc Floral parmi les fleurs - je suis admiratif devant le travail des jardiniers. On voit très souvent des écureuils mais celui-ci n'était vraiment pas craintif...

Malgré l'interdiction de prendre des photos de l'expo "Miniatures Flamandes 1404-1482", j'ai réussi à prendre un ensemble de miniatures consacrées à la chasse au cerf dont celle ci-dessous, pleine de vie, de mouvement et de couleur...

Expo à la BNF "Miniatures Flamandes 1404-1482". C'est ma découverte de Bruges, l'année dernière, qui m'a donné envie d'aller voir cette exposition. Au XVème siècle les Flandres appartenaient aux ducs de Bourgogne (Jean sans Peur, Philippe le Bon et Charles le Téméraire), Bruges attirait les artistes de toute l'Europe. Période faste qui prendra fin à la mort de Charles le Téméraire en 1477. A cette même époque la découverte de l'imprimerie marquera le passage du Moyen-Age à la Renaissance.
Les manuscrits exposés sont exceptionnels, uniques et magnifiques dans un état de conservation étonnant.

Entrée K de mon Abécédaire amoureux de Paris:
Kiki ( de Montparnasse) - Née Alice Ernestine Prin (1901-1953) surnommée la Reine de Montparnasse, fut modèle, muse et amante d’artistes célèbres, mais également, chanteuse, danseuse, gérante de cabaret, peintre et actrice de cinéma. Elle a eu l'occasion de rencontrer tous les artistes qui ont fait la renommée du Paris de l'entre deux guerres (1921-1939).
Epoque féconde, s'il en est avec les peintres de l'École de Paris (Modigliani, Foujita, Soutine …), les dadas Tzara, Picabia, les surréalistes Aragon, Breton, Eluard, Ernst, Soupault. Elle a fréquenté la brasserie « La Rotonde » où toute la bohême de Montparnasse se retrouvait. Pour gagner sa vie, elle pose nue d'abord pour un sculpteur puis Modigliani, Foujita dont le « Nu couché à la toile de Jouy » sera l'événement du Salon d'automne de 1922. Une époque bien révolue où Paris était le centre du monde ... Il reste les œuvres de tous ces artistes qui ont fait la renommée mondiale de Paris.
Elle fut la compagne et le modèle préféré du photographe américain Man Ray. J'aime beaucoup les photos et la photo « Noire et blanche » représentant la tête de Kiki couchée sur une table yeux fermés à côté d’un masque africain prise par celui-ci fait partie des photos que j'ai « en tête ». C'est d'ailleurs « sa » photo, elle est très connue.

Banale journée, il y en a malheureusement... Tri de coupures de journaux !

Trouvé cette belle photo de Ai Weiwei sur Internet. Après avoir participé au projet du stade olympique de 2008 - le "Nid" -, il a dénoncé l'utilisation de ces jeux par les autorités à des fins de propagande.

Ai Weiwei au Jeu de Paume. L'artiste chinois, dissident, connu mondialement, architecte, plasticien est un grand photographe - plein d'idées. Il a réalisé des milliers de photos. Des autoportraits, beaucoup. Des portraits, émouvants, sur pied des 1001 chinois qu'il a transporté à Kassel en Allemagne pour une exposition. Des vues de la spéculation foncière qui ravage la Chine : des terrains rasés prêt pour accueillir des immeubles, quelques vieilles bâtisses au pied de tours. Magnifique exposition bien présentée.