Memento Mori est une locution latine qui signifie « souviens-toi que tu vas mourir ». Elle désigne un genre artistique de créations de toutes sortes, mais qui partagent toutes le même but, celui de rappeler aux hommes qu'ils sont mortels et la vanité de leurs activités ou intérêts terrestres. (d'après Wikipédia)

Je trouve celui-ci très beau, très épuré. Tous les symboles sont là:le temps qui passe...le sablier, l'enfant bien rose dont la peau va se flétrir, le crâne. Les peintres flamands au XVIIe ont excellé dans le genre.
(Photo prise au Musée Mayer Van den Bergh d'Anvers puis recadrée)

La fuite en avant de François Hollande pour se faire réélire en 2017 - il ne pense plus qu'à cela - tourne au cauchemar avec ce débat sur "la déchéance de la nationalité". Débat inutile et stérile qui ne mènera à rien; ce matin même un constitutionnaliste de renom explique que la loi actuelle prévoit cette déchéance, mais nos dirigeants préfèrent faire de nouvelles lois que d'appliquer les lois existantes.
Un climat nauséabond en cette fin d'année s'est vraiment installé dans notre pays.

Dans le magnifique film "Au delà des montagnes" Jia Zhangke dresse une fresque formidable de la Chine, où plus exactement du mal-être des chinois, en trois temps: 1999, début du XXIe siècle plein de promesses, on se marie 2014 les déceptions, les inégalités, on divorce et enfin 2025 l'émigration en Australie, espèce de terre promise pour les riches chinois mais où finalement ils ne sont que des déracinés.
C'est sa compagne Zhao Tao - très belle actrice que j'aime beaucoup - qui traverse ces 25 années. Jeune femme elle est aimée par deux hommes, elle finira par épouser le riche dont elle aura un garçon. Le divorce arrive, elle se retrouve seule à Fenyang (province du Shanxi), la ville natale de Jia, après avoir connu l’illusion de la vie de Shanghai. Son fils restera avec le père qui finira par émigrer en Australie pour échapper aux campagnes anti-corruption... Fils qui se retrouve sans racines devant même apprendre le chinois, son père lui ayant imposer de parler anglais, ne sachant trop quoi faire de sa vie...

Tao devant le paysage emblématique de la petite ville du Shanxi qui revient à chaque épisode de ce film excellent.
C'est l'actrice fétiche de Jia, elle n'a guère tourné qu'avec lui.

Lecture de "Regarde les lumières mon amour" d'Annie Ernaux - je lis tout ce qu'elle publie. Là il s'agit d'un petit recueil publié dans la collection "Raconter la vie" initiée par Pierre Rosanvallon, sorte de journal tenu par l'auteure sur ses visites à l'hypermarché Auchan des Trois-Fontaines de Cergy-Pontoise. L'écriture sèche et concise d'Annie Ernaux se prête admirablement à cet exercice.
Le but de cette collection est de parler des "invisibles" de notre société. La disparition de la classe ouvrière étant une réalité les nouveaux "ouvriers" sont les chauffeurs-livreurs, les caissières,les employés des fast-foods, etc... C'est le combat mené par Pierre Rosanvallon, par ailleurs professeur au Collège de France.

Repas avec les amis chinois dans un restaurant chinois de la rue Saint-Martin qui fait une cuisine traditionnelle - pas celle que l'on trouve partout pour les français. Quatorze invités par Lili et Van pour nous remercier de notre participation à leur mariage au printemps selon la tradition chinoise. Toutes sortes de plats - langues de canard, poisson dressé, crabe, nouilles sautées... et puis le karaoké! Toujours une bonne ambiance.

Difficile de choisir une photo prise à Antwerpen.

Magnifique ville cosmopolite, à taille humaine, pleine de vie. Trois musées de peinture flamande de l'Age d'Or d'une grande richesse: Rubenshuis, Rockohuis et le musée du grand collectionneur Mayer Van den Bergh. Des maisons à pignons à couper le souffle.

Avec l'Escaut, large, tumultueux on sent l'air du large. Je tenais à le traverser par le long tunnel piéton - 500 m à 31 m de profondeur - pour aller rive gauche contempler la ville.

Des gens amoureux et fiers de leur ville. En prime les illuminations et la convivialité des marchés de Noël. Traditionnels dans ce pays flamand. Dans les brasseries on boit une bonne bière, on prend un café, on parle fort, on rit, on est content.

Retour ce soir par le Thalys(2 heures). A peine arrivé à la gare du Nord on est accueilli par un contrôle d'identité instauré par l'hystérique vice-présidente (Ségolène Royal). Contrôle, sans contenu légal, effectué dans la bousculade. On est bien arrivé en France. Schengen est mort ! J'ai mal à mon Europe !

Et bien dansons, buvons, contons fleurette comme dans cette "Fête villageoise" de David Teniers, peintre anversois (1610-1690) qui perpétue la tradition des Brueghel.

Encore une photo juste avant de partir tout à l'heure en Thalys : la Grande Place avec ses maisons des corporations.

Demain départ pour Antwerpen (Anvers). Deuxième port européen, ville natale de Rubens au riche passé artistique, la cathédrale dominant la vieille ville et l'Escaut, large, imposant qui permet aux gros cargos de remonter jusqu'au port.
La pluie et surtout le vent, le vent "écoutez-le chanter" comme le chante Brel dans "Le Plat Pays"

...Avec des cathédrales pour uniques montagnes
Et de noirs clochers comme mâts de cocagne
Où des diables en pierre décrochent les nuages...
Avec de l'Italie qui descendrait l'Escaut...
d'après Jacques Brel dans Le Plat Pays. Jamais quelqu'un n'a chanté son pays comme lui.

L'ancienne compagne du Président - je veux parler de Ségolène Royal - est allée à la Gare du Nord pour vérifier la bonne installation de portiques pour les Thalys. Inutiles, coûteux, ennuyeux pour les voyageurs mais elle est persuadée de sa bonne idée... Affligeant. On se demande dans quelle République vit-on ?
On va le prendre samedi pour aller à Anvers.

"Faire barrage au Front National" voilà la seule politique de nos dirigeants vieillissants, sclérosés, fossilisés. Pendant ce temps partout dans le monde de jeunes dirigeants apparaissent comme en Italie, au Canada, en Espagne bientôt.
Pourtant les français restent inventifs, dynamiques; les "dirigeants", au lieu de les accompagner, freinent... Et puis il serait temps de dire à Sarkozy le p'tit voyou que les français ne veulent pas de lui... Ni de Hollande bien sûr...

Très belle visite guidée du Musée Maurice Denis du groupe Nabis avec le Club des Amis. Musée initié par le département des Yvelines se trouvant, à Saint-Germain-en-Laye, dans un Prieuré, avec une belle chapelle (XVIIe)entièrement décorée par Maurice Denis, où il vivait avec toute sa famille. Intéressant de voir ces œuvres de la fin XIXe et du début XXe, après l’Impressionnisme et annonçant l'Art Déco et l'Art Moderne.

Autoportrait avec le Prieuré et toute sa famille, ses six enfants et ses deux femmes successives ! Bien caractéristique de son art (lumière en arrière-plan sans perspective).

Résultats des élections régionales hier soir. Un désastre pour notre pays. Les Français ont bien manifesté leur ras-le-bol de tous ces politicards, Bartolone en étant la caricature ! Tous ses électeurs auront le plaisir de le voir retourner à l'Assemblée Nationale comme Président; il ne siègera jamais au Conseil régional dont il n'a rien à faire... Peut-être sera-t-il ministre un jour ?

Exposition "Fragonard amoureux. Galant et libertin" au musée du Luxembourg. Capable de peintre des paysages, des scènes de la mythologie, des portraits même Fragonard (1732-1806) aura traversé le XVIIIème siècle. Élève de François Boucher il subira aussi l'influence de Watteau, mais il restera LE peintre de l'Amour sous toutes ses formes. C'est le thème central de son œuvre : galanterie, libertinage, fête galante (le fameux colin maillard...), images licencieuses diffusées sous le manteau, comme on le sait. Siècle cher à Philippe Sollers qui a écrit un beau livre sur Fragonard - le maître pour lui de ce siècle des Lumières.

Bartolone, président actuel de l'Assemblée Nationale, ne sortira pas grandi des basses insultes assez stupides à l'égard de sa concurrente. Il doit redouter son honnêteté. Depuis des mois il souhaitait être ministre. On n'a pas voulu de ses services... Avec la présidence de la région il ferait contre mauvaise fortune bon cœur.
Un comportement digne de son surnom de "Parrain de la Seine-Saint-Denis"...

Le philosophe Robert Redeker publie une belle chronique dans Le Figaro : "Entre deux dimanches électoraux, à la faveur d'une lame de fond populaire propulsant le Front national aux portes du pouvoir, l'antifascisme de confort est de retour. Il l'est dans les médias, il l'est sur les réseaux sociaux, il ne l'est pas au café du coin. Il l'est dans des groupes humains bien intégrés,bien protégés. Il ne l'est pas dans les classes populaires qui fournirent jadis l'essentiel des troupes de l'antifascisme, quand la chose était dangereuse. Il l'est du côté des éternels donneurs de leçons à la vie facile, il ne l'est pas du côté de ceux qui souffrent. La force du FN tient à avoir réussi à se faire passer pour la voix de ceux qui souffrent,la voix vivante du peuple. Etc... "
Notre France coupée en deux, injuste, inégalitaire, avec à sa tête des "dirigeants" cyniques, est là. Le petit rappel historique est très juste. A Paris entre les bobos, les écolos et les homos c'est l’écœurement... Il reste même quelques communistes, les enfants des anciens dirigeants...

Marc Chagall, le triomphe de la musique. Une réussite pour cette 1ère exposition à La Philharmonie de Paris. La première salle est consacrée au plafond de l'Opéra de Paris avec les esquisses,les recherches du maître. Puis on remonte le temps, pour finir par ses débuts en Russie dans les années 20 avec le Théâtre d'Art Juif et ses relations avec l'avant-garde. Décors d'opéra, costumes d'opéras et de ballets forment l'essentiel de l'ensemble présenté montrant le suivi de la conception à la réalisation par Chagall.

La dernière salle est consacrée aux panneaux remarquables de jeunesse du Théâtre d'Art Juif -échappés à la folie de Staline, retrouvés dans les années 70. Panneaux - le théâtre, la littérature, la danse,la musique - constituant un véritable manifeste de l'art total.
Panneau consacré au théâtre - photo prise par Jing.
Formidable Chagall.

J'aime le cirque comme Tati, Pierre Etaix, Serge, Chagall et tant d'autres artistes et j'aime plus particulièrement l'élégance et l'authenticité du Cirque Arlette Grüss
(malheureusement décédée il y a quelques années).

Ce soir on a au programme de très beaux numéros d'animaux, sans tricherie (cela arrive): perroquets, la Cavalerie Grüss, un groupe de quatre éléphants, un ensemble de huit fauves dont deux tigres.
De la voltige, de la force, du rire un authentique spectacle de cirque.

Hier sympathique repas de Noël du Club de tarots. C'est l'occasion de se parler, de faire connaissance.
Mon foie gras de canard entier a eu beaucoup de succès... Jean nous a ensuite organisé un tournoi à 3 tables.

Hier soir la 1ère bougie a été allumée et les juifs pour Hanouka - fête des lumières en ces jours les plus courts - allumeront la 2ème ce soir et ainsi de suite pendant huit jours. Célébration en famille, bien sûr, du 6 au 14 décembre cette année.

C'est le triomphe de la lumière sur l'obscurité !

Pour le 1er tour des élections régionales François Hollande a été il y a deux jours sur le porte-avions Charles de Gaulle. Il doit penser que cela apportera quelques voies aux socialistes... Sa "ligne", changeante, c'est le moins que l'on puisse dire, devient difficile à suivre... Sa réélection semble être son seul objectif... Bien triste.
C'est aussi, ce soir, le premier jour d'Hanouka

Concert en la chapelle de l'Hôpital Saint-Louis avec deux chorales. La chorale "Aldebaran" de Madrid dirigée avec énergie et amples mouvements par l'italien Roberto Balistresi - musique sacrée bien sûr et chants du monde -

puis en deuxième partie la chorale "Voces Latinas" pour des chants d'Espagne et d'Amérique Latine. C'est une voisine, chantant dans cette chorale -juive Séfarade - qui nous avait invité. Le cadre de cette petite chapelle, la joie de chanter des choristes, la qualité musicale nous ont enchanté. Encore une belle soirée.

Hier soir concert de Noël donné par l'Orchestre Symphonique Paul Dukas. J'y vais toujours avec plaisir. Jean-Philippe Ferran, le directeur du Conservatoire du 12ème, grand musicologue, dirige cet orchestre d'élèves avec maestria. Cette année pour les 150 ans de la naissance de Paul Dukas il nous fait découvrir - et son choix est toujours judicieux - les œuvres symphoniques de ce compositeur dont une cantate jamais jouée en public ! En deuxième partie des œuvres de Schumann, Berlioz, Gounod autour de Faust auquel Paul Dukas s’intéressa. Le chœur d'adultes intervenant pour ces trois pièces est tout aussi remarquable que les jeunes musiciens plein de talent.
Toujours une belle soirée.

Les amis du "Pavillon de l'Ermitage" - rue de Bagnolet - présente une petite exposition sur les "folies". Nombreuses au XVIIIe siècle il en reste une quinzaine (Parc de Sceaux, Bagatelle, le Petit Trianon dans le parc de l'Hôtel Matignon,...).

Des lieux chargés d'histoire, d'un grand classicisme, décorés avec goût comme je les aime.
Celle de l'Ermitage a eu des fortunes diverses puisque c'est la Duchesse d’Orléans - fille de Louis XIV qui acheta le domaine de Bagnolet en 1719 et fit construire la folie pour être actuellement propriété de la Ville de Paris.
Vue prise autour de 1900 avec le Pavillon assez peu modifié.

Je me suis toujours intéressé à la Politique, j'y ai même cru. Le moins que l'on puisse dire, maintenant, c'est que le "personnel" politique n'est pas à la hauteur d'Aristote qui pensait que l'homme est fait pour vivre en communauté politique et qu'il est, donc, par nature un être destiné à vivre en cité. Tout cela semble bien loin...

Commençons le mois par la traditionnelle photo commentée. Là il s'agit d'une photo trouvée sur Internet sinon ce sont des photos personnelles. J'aime les photos qu'il faut apprendre à "décrypter".
Celle d'aujourd'hui est terrible et même cruelle avec le temps qui passe.

COP 21 jusqu'à l'indigestion. On nous en parle depuis des semaines... Métro gratuit pour l’occasion de manière à ce que les 150 chefs d’état ou de gouvernement puissent circuler tranquillement! Les "écologistes" professionnels relèvent la tête.
Gesticulations. Dans l'autosatisfaction Ségolène Royal - en permanence derrière François Hollande, habillée en bleu clair de manière à être bien visible sur les photos parmi tous les costumes sombres - n'est pas la dernière... loin de là ! Spectacle minable qui sera vite oublié.

Paris en état de siège. Des véhicules de police garés à chaque carrefour. Des policiers armés jusqu'aux dents aux sorties de métro.
La servile Mairie de Paris annule toutes sortes de manifestations, sans que l'on sache trop pourquoi, dont le beau Salon du Livres anciens du XIème où j'aime aller tous les ans...
Hollande joue son va-tout pour se faire réélire en 2017 mais il semble avoir oublié que la guerre est une impasse.

Visite, hier, de la nouvelle présentation du Musée Picasso qui nous permet de mieux comprendre le parcours exceptionnel de ce génie qui a traversé le XXème siècle. Des salles dédiées, très pédagogiques, du sous-sol aux combles de ce magnifique Hôtel Salé.

Picasso gardait tout : lettres, recherches, photos, carnets, tickets, factures, etc. "Papiers" largement présentés dans chaque salle qui expliquent son travail. Ainsi certaines grandes œuvres ne sont pas exposées, en particulier la sculpture. En présenter une, parmi toutes les photos prises, n'est pas facile, peut-être une de l'époque Cubiste. Cubisme inventé en compagnie de Georges Braque que j'aime beaucoup. C'est la naissance de l'Art du XXème siècle.

Ce matin rue Gonnet (11ème) des poèmes, des messages d'amour sur la porte close de la brocante tenue par Denis d'Argent, un personnage haut en couleur, un artiste dont la vie est un roman. Il était très apprécié de tout le quartier. Passant souvent dans cette rue j'aimais discuté avec lui ou simplement le saluer. Encore un peu de ce XIe populaire qui, hélas, disparaît...

Il a été immortalisé par Gérard Lavalette - photographe inlassable du quartier Charonne et du Faubourg Saint-Antoine - qui parcourt sans cesse le quartier avec son appareil photo. Son livre de photos en noir et blanc "Le Piéton du 11e" sur les bistrots, les derniers artisans, les commerçants est un magnifique témoignage sur l'histoire au quotidien.

Ce que je craignais est arrivé, mais cela était malgré tout prévisible, la Pâtisserie, tenue par Monsieur et Madame Etoré depuis plus de 50 ans, ferme. Ils étaient très fatigués, le mitraillage de "La Belle Équipe" à côté leur a donné l'occasion de remercier leur clientèle:

J'aimais cette boutique au charme désuet où j'échangeais toujours quelques mots. Des gens honnêtes, sérieux et travailleurs. Ils faisaient partie de ce XIe populaire qui disparaît...

Je me souviens de ces adorables bassets. Il y a plus de cinquante ans je les voyais quand on allait en famille chez ma tante Nénette (soeur de mon grand-père). A sa mort mon père les a gardés. A mon tour j'ai réussi, non sans mal, à les récupérer. Ils vont maintenant me tenir compagnie avec leur regard plein de bonté.

La Vice-Présidente, madame "jesaistout" - je parle de Ségolène Royal - à France-Inter ce matin, a confirmé que les contrôles seraient plus sérieux dans les gares avec portique,etc... Elle est vraiment formidable pour sortir une sottise par jour. Elle s'en fiche elle ne prend pas le train et ce sont les contribuables qui paieront.
Ne soyons pas trop négatif ces mesures obligeront les noirs à acheter un billet alors qu'ils voyageaient jusqu'à présent sans...!

Journée aux Puces de Saint-Ouen dont les grincheux annoncent, régulièrement, qu'elles ne sont plus ce qu'elles étaient... Peut-être, mais il y a encore beaucoup de marchandises et chacun en cherchant bien trouvera son bonheur!
On a trouvé à Vernaison, mon marché préféré, une élégante travailleuse fin XIXème marquetée chez un marchand américain passionné qui nous la livrera ce soir.

Lucchini, formidable, comme toujours, en Président de Cour d'Assises dans "L'Hermine". Film sorti mercredi que je me suis empressé d'aller voir ! Le titre rappelle que l'épitoge du Président est ornée de fourrure blanche. Épitoge bien portée par Lucchini. Parmi les jurés se trouve une jolie femme médecin qu'il avait déjà rencontré... à laquelle il avait écrit une lettre enflammée ! Rôle joué par une très jolie danoise, vraiment très jolie et rayonnante, parlant le français à merveille que je ne connaissais pas : Sidse Babett Knudsen.

"Le fils de Saul" du hongrois László Nemes montre la vie des hommes d'un Sonderkommando de Birkenau quand les juifs - hongrois en particulier - arrivent par milliers pour être exterminés à la fin de la guerre alors que les troupes soviétiques approchent. On suit pendant tout le film, en plan serré, Saul qui a reconnu le corps de son fils qu'il souhaite enterré en présence d'un Rabbin pour réciter le Kaddish.
L'extrême violence est aussi rendue par les pleurs des arrivants, les cris incessants, les aboiements des chiens, les ordres hurlés, les coups de feu, etc...

Arlette Farge - historienne spécialiste du XVIIIème - décrit avec détails différents aspects de la dure vie du peuple dans son livre érudit : "La déchirure. Souffrance et déliaison sociale au XVIIIe siècle". L'impossibilité de consulter un médecin en cas de maladie, d'épidémie ou d'accident du travail, le travail épuisant, les relations difficiles avec les patrons et en particulier les femmes de ceux-ci,etc.. et pour les femmes s'ajoutent les fausses-couches, les accouchements, les mauvais traitements.

Le Dilettante vient de publier "Huit quartiers de roture" de Henri Calet. Il s'agit des huit quartiers du 19ème et 20ème arrondissements de Paris, très déshérités après-guerre, avec peu de curiosités, à l'exception du Parc des Buttes-Chaumont. Petits textes pour les besoins d'émissions radiophoniques qu'il réalisait.
Henri Calet a écrit quelques romans qui sont de véritables bijoux : "Le tout sur le Tout", "La Belle Lurette",etc... avec Paris en premier plan. Le Paris Populaire, le vrai, celui des petites gens d'Eugène Dabit et de Charles-Louis Philippe - regroupés dans un même rayon de ma bibliothèque.

État d'urgence. Mesure bien française ! C'est tout juste si on a eu le droit de sortir ce dernier week-end. Privé de marché, je suis allé, hier, en fin d'après-midi au "Carrefour" de quartier complétement dévalisé. Aujourd'hui privé de gymnastique... Les profs de gym ont été convoqué ce matin pour une réunion. Du blabla, encore et toujours.

Un des restaurants mitraillés par les assassins islamistes se trouve au bout de la rue. J'espère que le couple tenant, depuis plus de 50 ans, une petite pâtisserie mitoyenne de ce restaurant est en bonne santé.

Deux impacts de balles dans la vitrine, largement photographiée par les parisiens qui viennent se recueillir sur les lieux des assassinats. J'aime cette pâtisserie travaillant honnêtement à l'ancienne.

Paris sous le choc des tueries islamistes d'hier soir.

Écoles, gymnases, parcs et jardins, grands magasins, cinémas, musées,etc ... tout est fermé. Petit tour, malgré tout, voir les galeries d'art de la rue de Seine, calme, comme recueillie.
Le drapeau Français de l'Institut en berne.

Ce soir récital de piano à la salle Gaveau avec Emmanuelle Swiercz. Chopin en première partie puis Rachmaninoff. Bien placé face à la pianiste on a pu apprécier son jeu et son interprétation.
On reprend le métro vers 22h30, là on apprend que les stations de métro République et Oberkampf sont fermées puis que des otages sont retenus... On prendra connaissance du drame et de son ampleur qu'en rentrant. Un carnage ! Plus le cœur à parler de notre soirée...

Promenade rituelle maintenant au Père Lachaise, en novembre, après la Toussaint, quand celui-ci est largement fleuri de chrysanthèmes. On marche dans les feuilles.

On écoute le cri des corneilles, nombreuses aujourd'hui, installées là pour l'hiver. On découvre des tombes de célébrités, au hasard, en général, car c'est difficile de trouver quand on cherche

une sépulture précise. Aujourd'hui Alfred de Musset, Frédéric Chopin, déjà vue, le docteur Robinet exécuteur testamentaire d'Auguste Comte, Arman un peintre-sculpteur de l’École de Nice.
Promenade dans l'Histoire, dans un parc où il fait bon "prendre l'air".

Il y a 97 ans l’Armistice mettait fin à quatre ans d'une guerre épouvantable. Une Europe ravagée, en particulier la France, des millions de tués, des veuves, des orphelins. La France ne s'en remettra pas vraiment. J'ai évidemment une pensée pour mes grands-pères qui firent cette guerre, comme tous les hommes du pays, mais aussi pour mon arrière grand-père du Pas de Calais dont j'ai appris récemment qu'il fut déporté en Allemagne, comme beaucoup d'habitants de la France occupée, et aussi le frère - dont j'ai pu récupérer les lettres à sa sœur - d'une de mes grands-mères tué à l'ennemi le 15 mars 1916. Elle l'aimait beaucoup et toute sa vie elle l'a porté dans son cœur.

À l'occasion de ses cinquante ans de carrière, Michel Sardou était l'invité d'Europe 1, le 9 novembre, et a annoncé regretter la place prépondérante occupée par le FN et sa présidente. «On ne fait plus de politique, mais du contre FN» a-t-il déclaré. Il a malheureusement raison, la seule politique présentée par les partis de gouvernement c'est "faire barrage au FN"...

Cours de gym avec Dominique qui rappelle, encore une fois, que je lui est fait la plus belle peur de sa vie !
En plein cours j'avais fait un bref malaise vagal, comme on dit.

Le dimanche soir j'écoute "Le Masque et la Plume". L'émission est alternativement consacrée au cinéma, au théâtre et la littérature. Je me souviens, il y a déjà quelques dizaines d'années, des émissions menées par François-Régis Bastide avec Charensol et Jean-Louis Bory faisant leur "numéro" savant et passionnant... Une autre époque.
Ce soir on annonce le soixantième anniversaire de l'émission!

On connaît les symphonies et les concertos de Beethoven mais ses pièces pour piano et cordes sont à découvrir. L'Ensemble Cristofori - créé par Arthur Schoonderwoerd jouant ce soir sur un fac-simulé d'un piano à queue Erard 1802 - interprète deux sonate la n°3 pour violoncelle et la n°9 pour violon et en final le trio "des Esprits" pour violon et violoncelle. La fougue, la vivacité des répliques entre les musiciens, la joie emportent rapidement notre adhésion. Pour tout dire c'est la "modernité" de ces œuvres qui m'a frappé. Par ailleurs l’amphithéâtre de la Philharmonie 2 est bien adapté à ce type de musique où le spectateur est confortablement installé.

J'aimais aller chez "Dia" - magasin de hard discount au coin de la rue, très bien tenu par un gérant sympathique, sérieux et travailleur - on pouvait acheter le nécessaire rapidement. Et bien c'est fini, vendu à Carrefour et bientôt ce sera Auchan qui le reprendra car il y a déjà un Carrefour en face! Auchan étant le dernier à s'installer dans Paris. Je n'irai donc plus dans ce magasin...

Rando de l'après-midi avec le Club des Amis. Très heureux de revoir Dédé (83 ou 84 ans) dont la vie est un roman tel que je les aime. On a fait le tour du Grand Canal dans le parc du Château de Versailles. Magnifique journée d'automne avec un ciel lumineux plein de nuages. De l'eau, des arbres, des couleurs d'automne.

Première lecture de Maxime Gorki. "Une vie inutile" raconte la vie d'un enfant orphelin très jeune qui vivra sans affection, balloté entre différents adultes avec lesquels il vivra. Il en souffrira énormément. Le hasard l'amènera à devenir "mouchard" de la terrible police secrète tsariste. Il vivra en 1905 la révolte du peuple à Moscou, période troublée, surtout pour les mouchards... Tout cela finira mal. Vraiment une vie inutile - le titre m'a fait prendre ce livre à la bibliothèque.
La violence et l'archaïsme extrême de la société, la dureté de la vie, la misère effrayante du peuple russe sont très bien rendus.

En voilà un qui n'a jamais du prendre la ligne 13 aux heures de pointe - je l'ai fait ce matin ! Un beau salopard. Je n'utilise guère ce mot mais il n'y en a pas d'autre.
Énarque promotion Voltaire, celle du "Président" dont il est un grand ami, sous-ministre de Sarkozy, remarié à Brigitte Taittinger de la richissime famille propriétaire des champagnes Taittinger et maintenant Secrétaire Général de l'Élysée - c'est donc lui qui a la haute main sur les affaires de l’État... Le symbole même de la confiscation de l’État par la promotion Voltaire !

Il s'agit de Jean-Pierre Jouyet, un grand bourgeois, fils de notaire...

Tous les ans à la Toussaint j'achète un gros chrysanthème jaune; il viendra, comme un soleil, illuminer, pour un mois, notre balcon. Ce sera les dernières fleurs avant l'hiver. J'aime ce petit plaisir simple qui se répète tous les ans.

Choisir encore des photos de Bologna est difficile : des italiens en pleine conversation, des vitrines de magasins, des "carabinieri", des étudiants d'une des plus vieilles universités animant la ville,

la gastronomie défendue par la Chambre de Commerce qui a édité une belle brochure de recettes dans plusieurs langues (même le chinois !)etc...

Non, il faut montrer les portiques en arcades, très nombreux à Bologne (plus de 40 kilomètres); la municipalité cherche à obtenir un classement au patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO pour ces arcades. C'est vraiment unique. Un musée à ciel ouvert permanent.

Ci-contre le cloître de la basilique Santo Stefano - en fait un ensemble d'édifices religieux et d'églises appelés "les sept églises" donnant sur une charmante place, calme, un peu à l'écart de l'agitation, ensoleillée en ce dimanche matin.

Cloître médiéval, un petit musée présente quelques chefs-d’œuvre du XIVe entre autres. Des sépultures, des fresques, comme cette Madone à l'enfant. Je trouve celle-ci très belle.

De retour de Bologna après une belle semaine italienne.
Beaucoup de photos. Une classique: la fontaine de Neptune entre la Piazza Maggiore et la Piazza del Nettuno et les palais médiévaux majestueux, véritable centre de la ville où l'on aime se promener, se saluer, prendre un café "al banco".

Demain on s'envole pour Bologna

vivre une semaine italienne ! Une Piazza Maggiore majestueuse véritable centre de la cité, le calme de cloîtres dont l'entrée est cachée au fond d'une église, des tours dont ces "Due Torre" - photo trouvée sur Internet, des musées débordants de tableaux,etc... Et puis un charme indéfinissable. Des hôtels modernes - les italiens aiment la modernité. J'aime les repas italiens avec "Primo" puis "Secundo" et "antipasti" pour les gourmands sans oublier la traditionnelle "acqua minerale frizzante" que l'on commande à l'arrivée et que l'on ne peut apprécier que sur place !

Fiac - Hors les murs aux Tuileries. Certaines œuvres se marient bien au cadre de ce beau jardin de Le Nôtre mais rien de bien nouveau. L'art contemporain s'est banalisé et devient passablement ennuyeux.

Ai Weiwei avec les douze têtes des animaux de l'astrologie chinoise recréées à partir d'un modèle du 18e conçu par deux jésuites appartenant à la cour de Qianlong occupe une place de choix autour du grand bassin à l'entrée de la Place de la Concorde. Têtes qui ornaient le Palais d'été de Beijing pillé en 1860.

Le quinquennat de François Hollande tourne à la farce. Plus impopulaire que jamais, ne sachant plus trop quoi faire, alors il s'agite, va à droite à gauche, promettant sans cesse et toujours plus... Complètement inaudible, plus personne ne l'écoute.

"Belles Familles" de Jean-Paul Rappeneau. Comédie sans prétention -certains critiques disent comédie à l'ancienne. Les deux fils, bien différents, la femme d'un riche médecin de province se disputent l'héritage de celui-ci. C'est sans oublier la maîtresse et sa fille. La femme de ce médecin ayant eu elle-même comme amant le maire de cette petite ville de province. Les paternités sont complexes... On est bien dans la bourgeoisie de province.
Il y a suffisamment de rebondissements et de bons acteurs pour passer un bon moment. Gilles Lelouche en promoteur immobilier est formidable. Marine Vacth - la fille de l'amour - formidable avec Karine Viard dans le rôle de sa mère. Nicole Garcia joue le rôle de la femme et Mathieu Amalric un des deux fils.
Dans ce genre de comédie ce sont les acteurs qui font le film.

Gravé ce matin mon 73ème CD de chansons françaises (en moyenne 24 chansons par CD). Hommage à Guy Béart avec "La danse du temps" entre autres. Nino Ferrer, Serge Reggiani, l'humour avec Bobby Lapointe et Philippe Katerine avec une interprétation de "Je ne veux pas travailler",etc... Sans oublier Léo Ferré, Charles Trenet, Jeanne Moreau et le délicieux Sacha Distel plein d'optimisme ! Une chanson permet d'exprimer tous les sentiments, de décrire une ville, la nature,de parler de la mort,etc...
J'aime et je ne peux m’empêcher de penser à ma grand-mère qui chantait toujours !

Belle traversée de Paris pour aller voir un vieux copain faisant un vide-greniers avec sa famille et le petit Josef qui a si bien refait une bonne partie de notre appartement.

Lecture de "Mémoire à deux voix" de François Mitterrand et Élie Wiesel. Conversation entre ces deux hommes qui s'appréciaient - Mitterrand tel qu'en lui-même et Élie Wiesel toujours tourmenté. L'enfance, la foi, la guerre, le pouvoir, la littérature et l'écriture constituent les différents thèmes abordés. Mitterrand semble parler avec sincérité de sa famille puis de la guerre qu'il fit; il fut blessé avant d'être fait prisonnier et de s'évader, la suite est plus connue. Pour Élie Wiesel, juif hongrois, son tourment, qu'il exprime sans cesse, vient évidemment de la déportation.

Visite de quelques galeries rue Debelleyme attiré par une page entière de "pub" dans Le Monde pour une expo Soulages.
Nous avions eu la chance d'avoir une visite commentée lors de la grande rétrospective au Centre Pompidou. Ici il s'agit d’œuvres récentes qui m'ont plutôt déçu.

Par contre j'ai découvert le fameux JR , dont tout le monde parle. La galerie Perrotin passe en boucle son film "Les Bosquets" - dix ans après les émeutes de banlieue, tourné dans cette fameuse cité de Montfermeil. Grâce au corps de ballet de l'Opéra de Paris il a réalisé là un petit bijou.
Une scène de ce film où l'on voit une partie du corps de ballet joué le rôle des forces de l'ordre opposé aux jeunes de banlieue dans un formidable décor nocturne.

Visite du petit musée Cognac-Jay qui abrite la collection léguée à la Ville de Paris par les créateurs de La Samaritaine qui furent aussi de généreux mécènes et de grands collectionneurs. Ensemble consacré au Siècle des Lumières. Nombreux portraits féminins, en particulier avec François Boucher, le peintre à la mode sous Louis XV. Peintre du nu féminin aussi, il a peint beaucoup d'Odalisques; il a beaucoup travaillé pour des décors d'opéra, de théâtre, des médaillons au-dessus de portes comme aux Archives Nationales avant de passer de mode. Des meubles XVIIIe marquetés. Une vue de Venise de Canaletto et quelques Guardi, un régal.

"Le Retour de Diane chasseresse (1745)" Œuvre vraiment représentative de François Boucher. Des coloris éclatants, un décor "rocaille", un amour du détail avec des accessoires.

L'Orchestre de Chambre de Paris dirigé depuis septembre 2015 par Douglas Boyd nous a proposé, ce soir, un beau programme :
- le concerto "Dubarton Oaks" de Stravinski
- une création de Philippe Manoury "Bref aperçu sur l'infini" pour violoncelle et orchestre avec au violoncelle Gautier Capuçon
- et pour finir de Mozart la Marche en ré majeur "Haffner" suivi de la Sérénade en ré majeur n°7 Haffner".

Pierre Assouline dans son roman "Sigmaringen" fait parler le Majordome Général du château des Hohenzollern réquisitionné pour accueillir le Maréchal Pétain et tout son gouvernement à l'automne 1944. Ce Majordome, bien allemand, observe tout ce petit monde de réfugiés - miliciens, collabos, femmes de ministres et même un certain docteur Destouches - avec condescendance durant le terrible hiver 1944 puis la fuite finale en mars-avril 45.
Céline en tirera un livre remarquable "D'un château l'autre" quand il reviendra de son long exil au Danemark.

Encore une nécrologie d'un chanteur dans le Monde d'aujourd'hui, celle de Leny Escudero. A tout de suite connu le succès avec "Pour une amourette" :
"Pour une amourette
Qui passait par là
J'ai perdu la tête
Et puis me voilà
Pour une amourette
Qui se posait là
Pour une amourette
Qui m'tendait les bras
Pour une amourette ..."
Cette chanson, comme beaucoup d'autres, m'accompagne sans cesse.
Il faisait partie de cette génération de chanteurs "engagés" contre les guerres, les dictatures - ses parents Républicains espagnols durent se réfugier en France. Une époque qui disparait.

Les voies sur berge réservées aux piétons et vélos nous permettent d'aller jusqu'au Quai Branly voir "Photoquai 2015" (5e Biennale des images du monde). Expo en plein-air pour essayer de faire connaître 40 jeunes photographes du monde.
Pas facile de choisir une photo, peut-être celle ci-dessous montrant la mode du selfie sur l'Avenue des Stars à Hong-Kong avec ces touristes chinoises du continent... "On y était !"

Luisa Dörr & Navin Kala - The Self Promenade

Repas aveyronnais pour Jean-Philippe :
Foie gras entier mi-cuit accompagné d'un Coteaux de Layon
Pâté persillé - Friton - Viande de bœuf séchée
Aligot de l'Aubrac
Pérail - Roquefort - Laguiole Grand Aubrac
Petit chou à la crème - Fruits - Café

Après ce repas costaud, un peu de vélo pour digérer et profiter du chaud soleil d'automne.
Encore ce petit coin d'Aveyron si provincial en plein XIIe. Une belle figure pleine d'authenticité!

Petit tour au "Marché des Pays de l'Aveyron" à Bercy, sous le soleil cette année. J'aime l'ambiance conviviale où l'on retrouve, tous les ans, les mêmes commerçants. Aveyronnais dynamiques aimant leur pays; sans eux Paris ne serait plus tout à fait Paris. Ils possèdent encore la moitié des restaurants de Paris, ils ont par contre abandonné les bars-tabac aux chinois. J'ai fait provision de bonnes châtaignes et de noix et préparer un bon repas pour demain.

Dans l'après-midi une clameur s'élève depuis le boulevard Voltaire - que j'aperçois de mon balcon-nord : "...debout les damnés de la terre... sera le genre humain... l'Internationale ...". C'est la journée "d'action" de la CGT du 8 octobre pour la défense de l'emploi, contre Macron,etc... On ne sait plus trop, c'est l’occasion de se retrouver "dans la lutte". Des apparatchiks, des retraités, des agents municipaux de l'ancienne banlieue rouge. Pour masquer la faible "mobilisation" on promène de gros ballons avec des sonos à fond, on porte un drapeau CGT, en traînant les pieds, que l'on roule bien arrivé à Nation pour la prochaine journée d'action...

Ce matin Régis Debray vient parler à la radio de son dernier livre "Madame H" - H comme Histoire mais malheureusement la fin de celle-ci. Il commence ainsi "la politique s'est vidée de tout contenu moral et intellectuel"... J'aime l'écouter et même le lire, cela fait du bien dans la médiocrité ambiante.

C'est avec plaisir que l'on retrouve Dominique, irremplaçable, pour ses cours de gym dans la belle salle de danse du gymnase "Reuilly". L'ami Roland fidèle au poste ainsi que beaucoup "d'anciennes".

Ce matin l'auteur du "Dictionnaire amoureux de Paris" (Collection Plon), venant présenter son livre, termine son intervention par la belle citation(1895)du "Journal" de Jules Renard (1887-1910) : "Ajoutez deux lettres à Paris : c'est le paradis". Journal, que je lis et relis à l'occasion, qui figure en bonne place dans ma bibliothèque dans la collection de La Pléiade. Pour moi un des meilleurs journaux.

Très intéressante conférence "Dans la peau d'une œuvre" autour de Les Demoiselles des bords de la Seine (1857), huile sur toile (174 × 206 cm)de Gustave Courbet (1819-1877). Première d'un cycle autour d’œuvre du Petit-Palais. Œuvre pas forcément la plus connue du peintre alors que d'autres le sont plus. Peintre engagé dans son siècle, en particulier pendant La Commune, sa peinture fera souvent scandale. Une belle promenade dans le XIXe siècle si mouvementé.

Cette œuvre, singulière par son sujet moderne et son grand format inhabituel pour une scène de genre, bouscule les règles de l'art. Courbet volontiers provocateur déclencha un scandale critique en exposant Les Demoiselles au Salon de 1857.

Reçu la taxe d'habitation qui n'a pas baissé, elle augmente.
Les tués sur la route augmentent ainsi que le nombre de chômeurs...
Tout augmente sauf la "confiance" dans ce gouvernement que plus personne n'écoute !

Commençons le mois par une photo commentée. Martine Aubry est pour moi, et ce depuis longtemps, l'incarnation de la méchanceté. Regard méchant, bajoues, mâchoires crispées. Il y a quelques jours elle s'est encore distinguée en attaquant bêtement Emmanuel Macron qui essaie de moderniser notre vieux pays.

J'essaierai ainsi tous les mois de montrer le caractère minable de nos "dirigeants" et que le Peuple Français mérite mieux que cela.

Marguerite de Xavier Giannoli n'a pas volé l'enthousiasme de la critique, unanime. Dès le premier plan avec Catherine Frot, magnifique interprète de Marguerite Dumont, femme fortunée passionnée de musique et d’opéra, chantant pour des œuvres charitables. Elle se met en tête de chanter devant un vrai public à l'Opéra. Le problème c'est qu'elle chante faux et personne n'a le courage de lui dire. Film qui m'a maintenu en haleine du début au dernier plan où elle meurt dans les bras de son mari qui s'est mis à l'aimer.
En arrière-plan le Paris troublé des années 20 : charleston, jazz, etc... et le plus "jamais ça" de l'après-guerre. De belles scènes dans un cabaret où les anarchistes mettent une belle pagaille.

Hier c'était la pleine lune qui fixe la date de la Fête de la Lune. Ce matin de mon balcon-nord (j'en ai deux!) elle est encore belle, semblant si proche. Je la photographie. Tous les matins je fais un tour sur le balcon "prendre l'air" et voir le spectacle de la rue.

Hier après-midi ouverture exceptionnelle du jardin du couvent des Sœurs de l'Adoration rue Gay-Lussac pour la Fête des Jardins.

Se promener dans un tel jardin en plein Paris est toujours surprenant. De nombreuses variétés de fleurs sous de grands arbres. Un écosystème incroyable façonné et entretenu au cours du temps qui semble s'être arrêté.

Jardin rempli de bondieuseries incroyables. Des crucifix, des statues saint-sulpiciennes (terme créé par Léon Bloy en 1897), des chapelets suspendus, un chemin de croix le long d'un mur.

Un monde fou - à pied, en roller, à vélo - pour profiter de la journée sans voiture dans tout le centre de Paris sous un beau soleil d'automne. Cela fait plaisir de voir ces milliers de parisiens et touristes heureux. On en a profité aussi. Repas chinois - Fête de la Lune oblige - chez Ton Hon, j'y allais déjà il y a plus de 50 ans ! Les propriétaires actuels sont charmants et accueillants. Et puis après on traverse le Boul'Mich pour aller au jardin du Luxembourg regarder les enfants pousser leur petit voilier de location dans le grand bassin... Pour finir grande balade à vélo sous un ciel bleu, sans pollution et sans bruit.

Demain c'est "La Fête de la Lune", l’une des deux plus importantes festivités du calendrier chinois, l’autre étant le Nouvel An Chinois.

C’est un jour férié dans de nombreux pays asiatiques. C'est la fête de la Mi-automne, d'origine agricole pour la célébration des récoltes. Largement fêtée même dans la diaspora comme ici dans le XIe.

Hier encore une grande fête juive : Yom Kippour, le Grand Pardon.
Trouvé sur Internet : C'est le jour le plus saint et le plus solennel du calendrier hébraïque. Il survient dix jours après Rosh Hashanah, le début de l’année juive. Marquée par la prière et le repentir, c’est la fête la plus importante du judaïsme.

L'automne arrive déjà.
Cet été est si vite passé...
Shorts et tricot Armor-Lux doivent être rangés
Le chauffage va être rallumé
Encore une année.

Le Monde Eco : "Autocars : Emmanuel Macron vante le succès de sa réforme (70à emplois créés et 250000 passagers transportés)."
Quand on se souvient des débats passionnés pour que ces lignes d'autocars puissent se mettre en place comme dans n'importe quel pays européen... Ne circulant plus qu'en transport en commun je ne peux que soutenir ce jeune ministre qui cherche à moderniser notre vieux pays malgré les oppositions et elles sont nombreuses...

Les "socialistes" au pouvoir font tout pour faire prospérer le parti d'extrême droite... Puis leur seule politique semble être de "faire barrage au FN". C'est leur seul discours à la veille des élections régionales perdues d'avance.
Ce discours "anti FN" ne fonctionne plus, la ficelle est trop grosse.
Le gros titre du Monde reçu aujourd'hui : "Ces intellectuels qui revendiquent le FN" est sans ambiguïté.

Journées du Patrimoine. Visite de la Chapelle de l'Humanité, dernier temple positiviste d'Europe. Positivisme fondé par Auguste Comte, inventeur de la sociologie.

Maison construite par François Mansart (1598-1666) en 1642. Il y vécut jusqu'à sa mort. L'église positiviste du Brésil achète cet immeuble en 1903. N'oublions pas que le drapeau brésilien porte la devise nationale "Ordem et progresso" valeurs humanistes d'Auguste Comte. Ci-dessus la façade avec un buste d'Auguste Comte et la devise positiviste.
Une belle utopie.

Dans une rue parallèle l'ouverture exceptionnelle de la cour de l'Hôtel Bouthillier de Chavigny nous a permis d'admirer le magnifique travail (1642)de Mansart. Chef d’œuvre d'élégance et de classicisme.
Hôtel occupé par les Sapeurs-Pompiers depuis plus de 200 ans lors de la création de ce corps par Napoléon I.