Dans "Les derniers feux de la Belle Époque. Chronique culturelle d'une avant-guerre 1913-1914" Michel Winock s'essaie à restituer le climat de cette période où finalement personne ne prévoyait ce qui allait arriver. On vivait dans une certaine insouciance. Mois par mois de janvier 1913 au tragique août 14 il choisit et traite d'un événement littéraire, culturel ou politique. Avril-mai 1914 qu'il a intitulé "la République des Camarades" ne peut que rappeler la période actuelle avec la médiocrité et la connivence du personnel politique.
Une citation (p.150)de ce chapitre à propos du travail parlementaire : "On assiste ainsi à une sorte de neutralisation générale qui interdit pratiquement les grandes réformes. Quand celle-ci sont défendues à la tribune, le système des amendements anéantit leurs principes. Rien ne ressemble moins au projet de loi que le texte définitif que l'on adopte. Quand même elles sont adoptées, leur réalisation est on ne peut plus douteuse: ceux-là mêmes qui en conçoivent et proposent le projet s'appliquent à les saboter."
On se croît sous le règne du clown triste actuel...
mardi 9 février 2016
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