Des troupeaux de touristes errent dans Paris en parlant fort, mangeant n'importe quoi avant d'aller ce soir boire et crier aux Champs-Elysées...
Paris est, peut-être, la plus belle ville du monde de plus en plus abîmée par ce tourisme de masse.

"Années noires- Années folles De Paris à Berlin en chansons 1919-45" à Comédie-Nation, petit théâtre de proximité, à la programmation intéressante. Les deux chanteurs acteurs parcourent, avec talent et conviction, l'entre-deux guerres européen, période si riche mais bien tragique.

Une amie Qixiang m'a invité au Théâtre des Champs-Elysées pour le spectacle de la chorégraphe renommée Blanca Li : Robots !

Huit excellents danseurs - quatre femmes, quatre hommes, un robot danseur, des robots musiciens, des vidéos, de la lumière. Une occupation de la scène magnifique, c'est de la danse pas n'importe quoi comme on peut le craindre. Pour la première fois je vois des vidéos qui ont du sens, bien réalisées. Lumière et musique sont en harmonie avec l'ensemble et créent une magie pleine d'humour.
J'ai souvent ri. Blanca Li est venu salué avec simplicité, comme savent le faire les grands artistes,le public.

L'expo "Les Paris de l'industrie 1750-1920" au Réfectoire des Cordeliers de l'ancien couvent du même nom est là pour rappeler à ceux qui ne le savaient pas que Paris fut le berceau de l'industrie en France. Et même d'une industrie lourde, dangereuse et polluante. Le chimiste Chaptal, grand industriel, en particulier pour l'acide chlorhydrique, mais dans beaucoup d'autres domaines, fut un grand pollueur avant d'être chargé de lutter contre ce fléau... Déjà les conflits d'intérêt. Sinon de beaux tableaux de l'industrie, comme je les aime, dans Paris et la proche banlieue: des usines à gaz, des tanneries, des cheminées qui fument, des péniches, des canaux,... Je ne connaissais pas le bâtiment du Réfectoire des Cordeliers qui aurait bien besoin d'être restauré.

Visite de la première rétrospective consacrée à Jordaens (1593-1678)la Gloire d’Anvers au Petit-Palais avant notre grande balade, des Champs-Élysées aux Grands Boulevards en fin d'après-midi, début de soirée pour voir les illuminations de Noël, ou plus exactement Paris dans ses habits de lumière. La Concorde, la rue Royale, la rue Saint-Honoré, la place Vendôme, l'Opéra, boulevard des Italiens, Richelieu-Drouot...
"J'aime flâner sur les grands boulevards
Y a tant de choses, tant de choses
Tant de choses à voir..." Yves Montand

La fraternisation sur le front, lors du premier Noël, en 1914, qui a tant été discuté, sinon remis en cause, entre les soldats français et allemands a bien été une réalité.

Le dessin réalisé en décembre 1914 par mon grand-père ne peut que le confirmer. Dessin magnifique avec un soldat français et un soldat allemand cote à cote, apaisés après avoir trop bu, dans le calme d'une tranchée et un ciel agité avec un vent violent avec l'étoile de Noël, celle que les Rois Mages suivirent, qui éclaire la scène de fraternisation et Jésus de sa grandeur contemple l'ensemble.

Je me souviens des noëls d'antan, comme celui de cette vieille photo retrouvée dans des papiers de famille. C'était en 1954, presque 60 ans, à Vernon, il y avait mes parents, mes quatre grands parents que j'ai eu la chance de connaître, ma sœur Françoise et mon unique cousin Claude, plus âgé que moi de 8ans, qui passait souvent le noël avec nous. On dressait une belle table. Une nappe damassée blanche, un beau service à café ancien. Tout le monde s'habillait de ses plus beaux vêtements. Le cousin de mon père, belge, qui ne s'est jamais marié, passait Noël avec nous. Il venait d'Anvers. Il était passionné de photo, c'est lui qui a pris cette photo. Toute la famille l'aimait beaucoup.
Ce n'est pas de la nostalgie, ce sont des beaux souvenirs.

J'ai découvert Miharu Koshi (コシミハル)chanteuse japonaise née en 1960 qui s'est mise à revisiter le répertoire de la chanson française plutôt traditionnelle en cherchant différentes interprétations de "Mademoiselle de Paris" de Jacqueline François. Son interprétation est formidable et personnelle. Depuis je ne cesse de l'écouter...
Son "Petit cordonnier" de Francis Lemarque en japonais réorchestré est génial. D'autres sont chantées en Français avec un accent charmant, d'autres en franco-japonais... Un de ses CD est intitulé Frou-Frou.
"Ménilmontant" de Charles Trenet , entièrement chanté en Français, est incroyable :
"Ménilmontant mais oui madame
C'est là que j'ai laissé mon cœur
C'est là que je viens retrouver mon âme...
Quand je revois ma petite église
Où les mariages allaient gaiement
Quand je revois ma vieille maison grise..."
Mais aussi "J"attendrai", "Les Roses de Picardie", "L'âme des poètes", "Boum", "Sous les toits de Paris", etc...
Chansons qui résonnent sans cesse.

Isabelle Attané, démographe et sinologue à l'INED, dans son ouvrage "Au Pays des enfants rares - La Chine vers une catastrophe démographique" décrit l'état de la Chine actuelle de l'enfant unique. Étude détaillée, chiffrée avec de nombreux témoignages d'enfants et de jeunes chinois. Aucun aspect n'est négligé: santé, éducation, l'opposition campagne milieu urbain, et surtout le problème des filles dont le déficit des naissances par rapport aux garçons ne cessent d'augmenter, en particulier grâce à l'échographie prénatale. Tableau assez terrifiant et inquiétant. Ce n'est pas la Chine idyllique dont parle nos médias. N'oublions pas les paysans qui n'ont plus comme seule ressource que de vendre leur sang...

C'est l'hiver.
La nuit tombe vite.
Il fait un temps de cochon.
J'hiberne tranquille.
Il faudrait faire rimer ces pauvres vers. Pas facile...

1er jour de l'Hiver. C'est le jour le plus court de l'année.
Dernier samedi avant Noël, les radios annoncent que 14 millions de Français iront dans les magasins et dépenseront 2 millions d'euros chaque minute... Sans commentaire.

C'est les vacances!
C'est les vacances!
C'est les vacances!

Le masque de l'apparatchik "vert" Jean-Vincent Placé, bien propre sur lui, qui a réussi à se faire élire sénateur à force de compromissions et de basses manœuvres, est tombé. Il prône le moins de bagnole pour les autres alors qu'il a réussi à accumuler 133 PV pour excès de vitesse, stationnement gênant qu'il ne paye pas... Heureusement "Le Canard Enchaîné" est là pour révéler ce genre d'agissement. J'espère que les journalistes "politiques" qui le recevront seront un peu plus rigoureux avec cet individu. J'en doute.

Pour le concours de la plus belle décoration de Noël à Catherine Labouré, Jing a eu la bonne idée de faire un fond tricolore : bleu, blanc, rouge sur la porte de son "Atelier Bien-être". Elle va encore être récompensée...

Magnifique exposition "Les Bronzes de la Chine Impériale du Xe au XIXe siècle" à Cernuschi. Henri Cernuschi a acquis en 1872 en Chine auprès d'antiquaires et de collectionneurs une collection unique de bronzes de cette Chine Impériale. A l'époque c'était encore possible, maintenant ils sont parmi les objets les plus recherchés avec les peintures et la calligraphie. A sa mort il a légué l'ensemble de sa collection à la Ville de Paris. Bronzes qui sont montrés au public pour la première fois : vases rituels, objets du Lettré, de culte Bouddhique,...

Accroché, hier soir, deux pages encadrées du "Voyage au bout de la nuit" dans l'édition illustrée par Gen Paul de 1942, rehaussées à la gouache par celui-ci en 1974 un peu avant sa mort.

Gen Paul (1895-1975) peintre expressionniste montmartrois, ami de Céline, a su vivre de son art en utilisant diverses techniques : la gouache, la gravure, le dessin. Il a ainsi rehaussé à la gouache des livres entiers - Le voyage et Mort à crédit- mais il avait démantelé aussi quelques livres, de manière à récupérer ses illustrations pour produire des pages isolées. Pierre, un bouquiniste, m'en a vendu quelques unes à un prix raisonnable.

Dimanche classique de décembre. Les jours raccourcissent. Les magasins sont ouverts. Les gens s'agitent. Vont-ils dépenser plus ou moins que l'année dernière ? Vaste et intéressante question...

Une amie de longue date, Agnès, qui a quitté Paris pour Fougères en Bretagne a "convoqué", c'est le terme le plus approprié, quelques amis pour son 60ème anniversaire à la brasserie de la Place de l’Hôtel de Ville. On a eu "droit" à une coupe de champagne...

Été aux "Archives Nationales" pour présenter l'histoire dessinée de la guerre de 14-18, par mon grand-père réalisée à 200m de l'ennemi comme il l'a écrit sur le premier dessin. Ensemble de 80 dessins (12x18 cm environ) qui constitue un panorama de cette guerre mondiale. Tous les points sont abordés : l'armement, les différents fronts, le rôle des colonies, l'apparition de nouveau matériel, les combats sur mer, dans les airs, sous terre, les communications, les munitions, l'intendance, la poste aux armées...C'est très complet.
L'archiviste était très intéressée et a convenu qu'il s'agissait d'un ensemble exceptionnel à tous points de vue. J’aimerai publié cet ensemble à l'occasion des célébrations de l'année prochaine, sinon je le ferai mettre sur le site du Centenaire de la guerre.

Le génial directeur du Conservatoire du XIIème Jean-Michel Ferran pour le traditionnel Concert de Noël a encore choisi des œuvres bien adaptées aux élèves et peu connues. La symphonie N°45 de Brahms - il a écrit un livre sur Brahms - , un extrait de Siegfried de Wagner et pour conclure de Jacques Ibert Escales (1920-22) trois pièces d'un voyage que le compositeur a effectué en Méditerranée, la dernière "Valencia" m'a même donné envie d'aller en Espagne. Pièce que l'orchestre symphonique imposant a bissé... Toujours une belle soirée. Peut-être y aura-t-il un concert de fin d'année?

Jia Zhang Ke avec “A Touch of Sin” (titre anglo-saxon, comme on dit, mondialisation oblige) est au sommet de son art. Des plans magnifiques, un montage qui donne au film un rythme, une musique traditionnelle chinoise. Il filme la vraie Chine, celle de Chongqing - la plus grande mégapole mondiale dont le maire vient d'être condamné alors qu'il aspirait au poste suprême, des campagnes. Quatre chinois mis à bout par la corruption, l'injustice, le mépris des "nouveaux riches", la corruption des chefs de villages, le harcèlement sexuel pour les femmes, la difficulté à vivre, se loger, manger, trouver un travail passent à l'acte : meurtres, suicides. En langage officiel on parle d'"incidents soudains"... Enfin la belle Zhao Tao, compagne de Jia présente dans la plupart de ses films, illumine ce film.
On est loin de la Chine officielle que l'on nous présente.

Guillaume Gallienne, acteur sympathique et doué, joue et met en scène sa propre histoire dans "Les garçons et Guillaume, à table!". Il y joue aussi le rôle de sa mère, forte personnalité, avec laquelle ses rapports ne furent pas simples puisqu'elle le traitait en fille - d'où le titre du film. Coming-out à l'envers, en quelque sorte, puisqu'il deviendra un "homme" comme on dit. Le long cheminement est assez drôle mais c'est le personnage de cette mère excentrique, très bien interprétée par Guillaume, qui emporte l'adhésion.

Très bel article dans Le Monde de ce soir (daté du 10 décembre) intitulé "Leurrés par la croissance" avec en sous-titre:
"De 1949 à 1973, la production a crû de 5,3 % par an. Mais les « trente glorieuses » étaient une exception historique : vouloir retrouver ces taux, c'est faire fausse route. Mieux vaut chercher à vivre mieux avec moins de PIB, soutiennent plusieurs économistes." C'est malheureusement vrai mais tous les "dirigeants" "font comme si...". Pratiquement pas un jour sans penser que ma génération a eu beaucoup de chance.

La rue de Charonne, qui menait au village de Charonne, se prolonge par la rue de Bagnolet , longue rue avec des immeubles de toutes les époques : maisons à un étage, immeubles de rapport, immeubles des années 60, 70, en brique des années 30, art déco...

Du domaine de Bagnolet il ne reste que le Pavillon de l'Ermitage, dernière folie du XVIIIème qui a traversée l'Histoire de France. Une des premières propriétaires fut la fille naturelle de Louis XIV et de Madame de Montespan...

Ouvert ce dimanche pour une petite expo sur le village de Charonne (des panneaux), une association s'occupe de la gestion de cette folie. De très belles grisailles (autour de 1725) en bon état et non restaurées. J'ai pu les photographier. Vraiment belles.

Grand tour aux Puces. Celles de Clignancourt, les vraies. Toujours beaucoup de marchandises même s'il est difficile de trouver ce que l'on cherche et que l'on trouve plutôt ce que l'on ne cherche pas... Déjeuner au Voltaire d'une entrée (saumon ou avocat crevette ) suivie d'un plat composé de deux côtes d'agneau grillées avec un gratin de courgette maison pour un prix raisonnable. Un bon bistrot avec beaucoup de touristes étrangers.

Rando de Vaucresson à Rueil en passant par Bougival. Les magnifiques propriétés de Vaucresson, la forêt de la Malmaison, les étangs de Saint-Cucufa, où j'ai tant traîné étant jeune avec mon ami Lucien Gibiat, la crêperie à Bougival, retour à la gare RER de Rueil par les iles où les Impressionnistes canotaient, se baignaient, s'amusaient. Les rives de la Seine sont toujours magnifiques et sauvergardées. On passe à la Maison Fournaise sur l'ile des Impressionnistes où Renoir peignit le déjeuner des canotiers.

Les vergers en friche au-dessus de Rueil, si près de Paris, sont surprenants. J'aime beaucoup passer là.

L'apparatchik Vincent Peillon, ministre de l’Éducation Nationale par ailleurs, à France-Inter ce matin pour parler de notre école, qui recule encore dans le classement PISA. "Système éducatif" de plus en plus inégalitaire, rien ne sera fait, les élèves ont même étaient se plaindre du bruit qui les empêchent de suivre... Tout va bien. Ce monsieur fut un député européen champion de l'absentéisme, il sera néanmoins tête de liste aux prochaines élections européennes l'année prochaine où il pourra se prévaloir des GRANDES réformes qu'il n'aura pas engager...

La France ne cesse de reculer au classement des systèmes éducatifs (PISA) que les radios rappellent chaque heure. Deux petites histoires pour illustrer comment la France va mal. Hier au théâtre du Châtelet j'ai aperçu deux noires. En fin d’après-midi je monte jusqu’à la rue d'Avron, quartier très populaire, voir notre amie Zhang Pei, juste avant d'entrer dans sa boutique je croise six personnes dont quatre noirs. Chacun en tire les conclusions qu'il souhaite.

Générale de "My Fair Lady" au Châtelet. Tout est parfait. Bien enlevé. Il y a du monde sur scène. Décors sobres. L'interprète d'Eliza Doolittle, Katherine Manley chante merveilleusement bien, elle vient de l'opéra. Je me suis aperçu que je connaissais beaucoup des chansons de cette comédie, j'avais étudié Pygmalion de Bernard Shaw longuement au lycée. "The rain in Spain",etc... J'ai ri mais je ne me suis jamais senti réellement transporté.

Commençons le mois par une photo. Un plan, d'une rare beauté, parmi tant d'autres, du film "Heimat" d'Edgar Reitz.

Les villageois émigrant par famille entière emportant ce qu'elles possèdent.

AG du Club des Amis. Étienne le président préside. Il est content et fier. Dédé s'est levé à cinq heures pour faire ses délicieux petits palmiers. Le feuilleté maison prend du temps. Daniel nous sert un bon kir bien frais. Tout le monde est content.

"Heimat I" Chronique d'un rêve d'Edgar Reitz. 1842 un jeune dans un village de Rhénanie est plongé dans les livres parlant des indiens du Brésil où beaucoup de villageois émigrent. Il en rêve aussi. Fuir la misère, la famine - six mauvaises récoltes de suite - la dureté de la vie sociale. On rêve aussi à la liberté qui se dit "Liberté!" 1848 n'est pas loin. Un film réalisé, en noir et blanc, avec un soin incroyable, où le spectateur est emporté par la dureté de la vie rurale d'alors. J'irai voir la suite : Heimat II l'exode.

Quelques jours après avoir vu "Le Mépris" avec Brigitte Bardot, le hasard fait que Arte passe ce soir un très beau documentaire "Brigitte Bardot, la méprise". Film mêlant des extraits de film et des films de famille tournés par son père alors qu'elle n'était qu'une enfant puis adolescente. Passionnant pour comprendre le mythe Bardot et comment il s'est forgé.

L'opportuniste Christophe Girard, cadre supérieur chez LVMH, devenu maire du 4ème par la grâce de Delanoë a cru bon en arrivant à son poste de maire d'"implanter" (novlangue) un verger dans la Cour d'Honneur de la Mairie du 4ème. C'est très laid et stupide. La Cour d'Honneur avait une belle unité dans le style Napoléon III. Voilà où va notre argent. Il a même réussi, non sans mal, à se représenter aux élections de l'année prochaine sous l'étiquette PS, tout en restant chez LVMH. Voilà la belle et grande politique ! Après le PS va se lancer dans "la quinzaine anti-Le Pen"... et le très réactionnaire Yvan Rioufol pourra écrire dans le Figaro : "Le PS lance la braderie des mots creux". Quelques exemples de mots creux donnés par ce journaliste: "le sursaut républicain","mobiliser contre la haine"... Il a malheureusement raison.

"Le Mépris" (1963) de Jean-Luc Godard ressort, au Latina, dans une copie restaurée. Histoire d'un couple qui se défait magnifiquement interprétée par Brigitte Bardot et Michel Piccoli. Tourné en Italie dans les studios de Cinecittà puis à Capri, dans le milieu du cinéma, producteur, metteur en scène, script,etc... sont là. Fritz Lang joue son propre rôle. Brigitte Bardot rayonne d'une présence incroyable, Michel Piccoli pour la réplique est évidemment très bien. Je connais mal l'actrice Brigitte Bardot, trop jeune à l'époque, mais elle est formidable et à la hauteur de sa renommée.
Le mythe Bardot est une réalité.

Alain Kremski pour son Mélomania mensuel a invité Michel Deneuve compositeur, cristaliste ce qui signifie qu'il joue de
l'orgue de cristal de Bachet

inventé il y a 60 ans. Le musicien frotte des tiges de verre pour faire résonner des tiges métalliques. Il a interprété des œuvres classiques et quelques unes de ses compositions. Une belle sonorité mais je trouve que cela n'a pas la richesse du piano. Et comme pour nous en faire la démonstration, à la fin Alain Kremski s'est mis au piano et nous a régalé comme il sait le faire...

Croisé rue Claude Tillier le p'tit italien, en fait il serait plutôt portugais, qui chante à tue-tête quand il est seul. Quand il est avec sa femme il l'a suit, à dix mètres derrière, bien sagement. On le croise souvent dans le quartier.

Rando autour de Juziers. Le matin dans la forêt, l'après-midi le long de la Seine d'Hardicourt à la gare de Juziers.
Hardricourt où l'on a bien mangé au "Café de la Gare". Avec une tablée de 23 personnes et, pour les amateurs, le Beaujolais Nouveau, l'ambiance fût bonne.

La Seine en novembre du côté de Juziers.

Trois livres sur ma table de nuit. "Vacances forcées" de Roland Dorgelès, récit où l'auteur raconte comment il vécut la période qui va de juin 1940 à l'automne 1944. "Journal" d'Hélène Berr beaucoup plus tragique puisque, juive, elle mourra à Bergen Belsen quelques jours avant la libération du camp. Journal connu récemment puisqu'il ne fût confié par la famille au Mémorial de la Shoah qu'en 2002. Et enfin encore un Jean Clair " La Tourterelle et le chat-huant" Journal 2007-2008. Toujours aussi lucide et incisif sur notre époque: les livres, Venise, le Ministère de la Culture où il travaillât,etc...

Traditionnelle promenade au Père-Lachaise pour "marcher dans les feuilles". Au hasard on passe devant la tombe de Pierre Overney,

ce militant maoïste travaillant chez Renault assassiné par un vigile. Il y avait une foule immense à ses obsèques. Qui connaît encore son nom? Salué aussi Géricault, Vivant Denon, Alphand, Cernuschi, Chopin...

On a profité d'un beau soleil de novembre avec ce ciel sur Paris au loin. Ce ciel est unique.

Pour le petit cours de Christelle, premier travail sur les fonctions organiques et la chaîne carbonée. Là c'est mon domaine... Je sors le livre de Chimie Organique correspondant au cours de Normant, la référence à l'époque, que je garde religieusement, pour lui montrer! Depuis le début de l'année le prof est sur les ondes transversales, longitudinales, la lumière (diffraction, interférences,etc). Ouf !

La politique ne m'intéresse plus guère. Je me souviens très bien d'avoir vu François Mitterrand dire à la télévision que après lui il n'y aurait plus que des "comptables"... Les débats tournent maintenant autour de l'économie et de la mondialisation, ils sont souvent intéressants mais ils se font, entre "spécialistes", en dehors de la classe politique française, d'une parfaite médiocrité.

J'arrive encore à faire une séance de gym avec Dominique dans la belle salle de danse du gymnase Reuilly. Ce sera la dernière le vendredi. Roland, avec lequel on a pris l'apéro chez Angèle au "Balto" rue du Faubourg Saint-Antoine, derrière son comptoir depuis 54 ans, était là. On va s'accrocher au cours du lundi, mais Dominique est populaire. Et puis un cours gratuit n'importe qui aime en profiter.

La crue de la Seine interdit les berges "Rive droite" aux voitures. Je m'y promène à vélo. Beaucoup de photos, en choisir une n'est pas facile. On est là certainement dans un des beaux paysages urbains. J'ai du en faire une semblable lors de la dernière crue...

Le Figaro se déchaîne contre François Hollande (il faut dire qu'il y met du sien).
La droite haineuse aussi.
L'extrême-droite manifeste violemment comme elle aime le faire.
Les patrons ne sont pas contents.
Rappelons que pour ces gens là François Hollande est illégitime.

Hier, lundi férié, un peu de physique avec Christelle (photon, quantification de l'énergie d'un atome,...)puis on va manger au restaurant de ses parents. Toujours bien reçu. sa mère Don Mei n'arrête pas. En ce jour férié il y avait du monde. Son père Jin est au wok et cuit à la demande ce que chacun désire. Cela me fait toujours plaisir d'aller chez eux.

Célébration rituelle de l'Armistice du 11 novembre 1918 après plus de quatre années d'une boucherie incroyable qui laissera la France exsangue et ce pour longtemps.

Demain 11 novembre. ce sera le lancement des Célébrations qui auront lieu l'année prochaine pour le Centenaire de la Guerre de 1914-1918. Guerre qui a bouleversé le Monde.
Je vais y participer à ma manière en rendant hommage à mes deux grands-pères, revenus vivant l'un grâce à une blessure et en tant qu'officier, l'autre du fait de sa connaissance du russe. Se portant volontaire pour devenir interprète des troupes russes, il les suivra pendant de longues années.
Je n'oublierai pas le frère de ma grand-mère paternelle tué, comme tant d'autres. Elle l'aimait beaucoup.

Victor, hier, a eu la bonne idée de commencer son exposé par la laitière de Vermeer et de le terminer avec la ville natale de celui-ci: Delft. Où l'on voit simplement dans le coin gauche quelques personnes attendant un bateau quelconque. Sinon c'est le ciel majestueux, nuageux, lumineux, l'eau avec la ville qui se reflète, et enfin la terre.

Victor, un adhérent historique du Club des Amis, nous fait un bel exposé sur les peintres du siècle d'or Hollandais - période comprise entre 1584 et 1702 où la république des Provinces-Unies, ancêtre des actuels Pays-Bas, à peine née en 1581 de l'Union d'Utrecht, se hissât au rang de première puissance mondiale grâce à son commerce (1ère marine d'Europe à l'époque), sa tolérance et son absence d'influence religieuse. Les plus connus étant Rembrandt de Leide, Vermeer de Delft et Frans Hals d'Haarlem. Peinture faisant l'éloge du quotidien: une auberge avec quelques clients, une femme qui balaye, un médecin qui ausculte une patiente. Tableaux destinés aux familles bourgeoises pour décorer les maisons. On aimait les intérieurs cossus.

Rando avec le Club des Amis en pleine campagne de Faremoutiers-Pommeuse à Guérard. Des vaches, des vergers abandonnés, des arbres et même un taureau. On a suivi, sur les hauteurs, la vallée du Grand Morin. On l'a traversé deux fois. Il était en crue, ne démentant pas, ainsi, sa réputation.

Un paysage comme je les aime.

Encore un journal de Jean Clair (Septembre 2004- Septembre 2005)"Journal atrabilaire" où il parle de tout et de rien, beaucoup d'art, avec lucidité. Après on le classera comme "nouveau réactionnaire"... Et ce même jour "La littérature sans estomac" de Pierre Jourde où l'auteur traite des livres et auteurs des dix dernières années. Tout est dans le titre. Pas tendre avec "ses confrères" qui racontent des petites histoires. Beaucoup d'humour, alors que certains semblent en manquer cruellement et se prennent au sérieux "dans le monde des lettres".

Beau problème de bac avec Christelle où l'on apprend comment et pourquoi en passant du CD classique au "Blu-Ray" on peut stocker beaucoup plus d'information... Cela tient au diamètre de la tache d'Airy due à la diffraction qui sera plus petite en lumière bleue(400nm)qu'avec le rouge (800nm) que l'on connaît...

Ce matin de retour du marché d'Aligre je remonte, bien chargé, la rue de Montreuil. Ancien chemin qui allait des faubourgs de Paris au village de Montreuil. Encore tortueux, étroit, pentu. Non rectifié par Haussmann. Il était bordé de potagers, de vergers, sans doute de vignes. Progressivement on a construit sans règle d'urbanisme sur les parcelles en longueur, au fur et à mesure des ventes, ce qui donne à cette rue son caractère actuel.

Hier Toussaint, aujourd'hui jour des morts. Les chrysanthèmes vont aller fleurir les tombes, les parcs et jardins. je les aime, je les trouve lumineux avec de l'allure ! Ceux du Jardin du Luxembourg sont magnifiques. C'est le moment d'aller marcher dans les feuilles mortes au Père Lachaise. Tous les ans j'y vais à cette époque.

On commence le mois par un petit Chaissac proposé par une galerie pour 3500 €... Je me contente de le prendre en photo...

La Galerie Christian Brest, passage des Gravilliers, spécialisée dans "l'Art Brut" expose des photos d’Eugène von Bruenchenhein (1910-1983), modeste boulanger américain, qui a réalisé des dizaines de photos de sa femme. Il s'en dégage un érotisme et un charme désuet certain. Ses photos, bien que de taille modeste et non destinées à cet usage, mais s'agissant de tirage unique, se vendent bien.

6ème Festival des Opéras Traditionnels Chinois. Cette année une pièce moderne est présentée, ce dimanche, " Récit de la lanterne rouge". Récit qui montre la guerre de résistance, en particulier d'une famille, contre les diables de japonais lors de l'occupation de la Chine par le Japon. Traité à la façon de l'Opéra traditionnel, chant, musique, acrobatie. Une belle troupe de Chongjing accompagnée de pas moins de neuf musiciens.

Le père avant d'être arrêté par les japonais - bien interprétés en diable, comme on disait - transmet la lanterne rouge à la fille qui dervra reprendre le flambeau de la lutte en présence de la grand-mère.

En marge de la FIAC peu accessible - 35 € l'entrée - un salon "Arts-Élysées" abrite des galeries plus modestes mais on peut y voir beaucoup d’œuvres modernes. Un petit tour avec des dessins de Lam, Fernand Léger, Masson, Dali, Calder, Gleiz, Van der Velde, Villeglé et ses affiches lacérées et l'ami Gaston Chaissac.

Photo d'une œuvre de Gaston Chaissac prise à cette occasion.

Entendu ce matin le Président de la République François Hollande commenter les derniers chiffres du chômage. Pour ne rien dire, si ce n'est qu'un horrible mensonge sur la courbe du "chômage" qui va s'inverser. C'est quoi ce truc là ? Il s'exprimait comme un sous-directeur quelconque de l'INSEE responsable des chiffres du chômage. Effarant.

Rando de Bouffémont-Moiselles à Frépillon au travers de la forêt de Montmorency avec le Club des Amis. L'automne approche mais les feuilles restent bien accrochées aux arbres et vertes. Par contre les châtaignes parsèment le sol, toutes fraîches, "y a qu'à se baisser" pour les ramasser. On en fait ample provision, moi aussi... Le soir Jing les grille dans une grande poêle. Elles sont vraiment délicieuses.

Une belle vue panoramique avant de descendre sur la gare.

Encore Jean Clair parce que des Jean Clair il n'y en aura plus beaucoup...
Voilà quelques éléments de sa biographie provenant de Wikipédia.

"Jean Clair, de son véritable nom Gérard Régnier, né le 20 octobre 1940 à Paris, est un conservateur général du patrimoine, écrivain, essayiste volontiers polémiste et historien de l'art français. Ancien directeur du musée Picasso, il est membre de l'Académie française depuis mai 2008.

D'un père agriculteur au passé socialiste et d'une mère fervente catholique , Jean Clair naît dans le VIe arrondissement de Paris. Il fait toutes ses études à Paris : élève aux lycées Jacques-Decour, dont il est renvoyé pour avoir vilipendé un professeur de français, et Carnot, il devient lauréat Zellidja, et entre ensuite en khâgne au lycée Henri-IV. Il suit ensuite un doctorat ès lettres à la faculté des lettres et sciences modernes puis s'oriente vers la philosophie et l'histoire de l'art à la Sorbonne, où il est l'élève de l'historien de l'Art André Chastel et du philosophe Jean Grenier, puis un doctorat de philosophie en Art au Fogg Art Museum de l'université Harvard grâce à une bourse du financier Arthur Sachs. Lorsqu'éclate la guerre d'Algérie, il est un temps proche de l'Union des étudiants communistes3.

Jean Clair s'introduit dans le monde littéraire, et devient le chroniqueur d’art de La Nouvelle Revue française, dirigée notamment par Marcel Arland, Georges Lambrichs et Jacques Réda. À 22 ans, le choix du pseudonyme Clair, en 1962, annonce sa carrière d'écrivain dans laquelle il publia un roman. Ce journal se veut une nostalgie de ses séjours d’enfance et d’adolescence dans les fermes et dans les campagnes que ses parents avaient quittées avec lui pour partir dans les villes.

Reçu au second concours de recrutement de conservateur des musées de France en 1966 à 26 ans, il est conservateur assistant jusqu'en 1969, puis conservateur au Musée national d'art moderne durant dix ans, et du cabinet d'art graphique du Centre Pompidou entre 1980 et 1989. Nommé conservateur général du Patrimoine en 1989, il dirige jusqu'en 2005 le musée Picasso de Paris. Il a également été commissaire d'un grand nombre d'expositions nationales telles que « Duchamp » (1977)..."
Sans doute trop long mais il s'agit d'un humaniste. Un parcours comme cela on n'en verra plus.

Je reviens sur Jean Clair dont la détestation de l'art contemporain lui fait écrire page 127 de son livre dans la Collection Blanche au sujet du "musée" créé par François Pinault - 7ème fortune française - après son acquisition en 2005 du Palazzo Grassi, ex-propriété de la famille Agnelli puis de FIAT, et en 2007 de la Douane de la Mer à Venise.
Un policier doit même rester en faction pour protéger la "chose" placée dans ce lieu magique de peur que quelqu'un ne la précipite dans le Grand Canal.
"Un particulier, fortuné il est vrai, venu de France, a investi le palais et la douane de mer. Mais il y a apporté , non la grâce et la connaissance, mais l'horreur, la fureur et le bruit ...."
Un peu plus loin, page 133 : "Il est étrange de penser que,... croupissent aujourd'hui les œuvres les plus sordides et les plus criminelles produites par le commerce de l'art contemporain."
Une belle phrase bien ramassée où chaque mot est pesé.

Entrain de déguster le livre de Jean Clair "Dialogue avec les morts". Je souhaitais le lire depuis que je l'avais entendu parler des dérives de "l'art" contemporain, mais j'y reviendrai. Ce livre n'est pas un roman mais un recueil de textes où il donne son avis sur tout et rien, et plus exactement les dérèglements de notre monde "moderne" que chacun peut observer autour de lui. De la disparition des guichets, par exemple, où l'on pouvait acheter un timbre ou un ticket de métro, ou retirer un billet de banque dans un style incisif, précis. J'ai pris à dessein cet exemple significatif de la dégradation de la vie sociale.

"Omar" magnifique film palestinien se déroulant en Cisjordanie avec le fameux mur. De la politique sans manichéisme, une histoire d'amour, un suspens qui nous tient. La violence inouïe de la guerre israélo-palestinienne.
Des acteurs formidables, un scénario solide. Et puis il ne faut pas oublier le mur qui sépare Israël de la Cis-Jordanie. Il est là, bien présent.

"Les Bachiques Bouzouks" au Jardin du Luxembourg viennent faire chanter, à qui le veux, le répertoire de la Chanson Française. De 14h30 à 17h30 ! Un accordéon, une contrebasse, un banjo accompagnent merveilleusement ces chansons.
Les petits papiers, Aux Champs-Élysées, Padam, Mon amant de Saint-Jean, Le temps du muguet, Mexico, Nathalie, Mademoiselle de Paris, J'ai la mémoire qui flanche, Le Sud du cher Nino Ferrer, etc...
Sans oublier Étoile des neiges, le Chant des Partisans et même l'Internationale d'Eugène Pottier !
Titre du Monde de ce soir : "Leonarda : une partie de la gauche soutient les manifestants contre Valls
Des membres du gouvernement et des partis de gauche affichent leur désaccord avec le ministre de l'intérieur sur le cas de la jeune Rom expulsée."e
François Hollande selon son habitude ne tranche rien du tout. La jeune Rom peut, si elle le souhaite, revenir en France, mais pas sa famille. C'est n'importe quoi.

Tout le monde parle des deux élèves expulsés. Une belle cacophonie comme la classe politique l'aime. Même la compagne de François Gouda, la bien peu sympathique Valérie Trierweiler, va pleurnicher... Il ne manque plus que l'ambitieuse Duflot... Qu'en est-il de ces deux jeunes sans-papiers : l'un a été pris a volé aux Halles, l'autre a un père kosovar menteur, ne cherchant pas à travailler, encore moins à s'intégrer. Quelques jeunes bloquent les lycées, empêchant la majorité des lycéens d'apprendre. Les casseurs arrivent. La chienlit s'installe encore pour la nième fois. Rien n'en sortira. On est au degré zéro de la Politique et de la vie sociale. Les socialistes se discréditent encore un peu plus.

Les beaux esprits, habitants les beaux quartiers, protestent contre l'expulsion d'une famille sans-papiers, dont le père était connu des services de police, comme on dit... Tel s'émeut, tel autre proteste contre les méthodes de la police, en fait contre Manuel Valls, ministre de l'intérieur populaire, etc... On connaît la musique. Bien inutile et affligeant spectacle. Une cacophonie comme seuls les socialistes savent faire. Ils ont ainsi réussi à mettre les lycéens parisiens dans la rue. C'est plus drôle qu'aller en cours de physique.

L'expo d'hier sur Cocteau m'a donné envie d'en savoir un peu plus sur ce poète touche à tout qui a traversé le vingtième siècle. J'ai trouvé l'Album de la Pléiade réalisé par Pierre Bergé, président du Comité Jean Cocteau et titulaire exclusif du droit moral sur l'ensemble de l’œuvre de Jean Cocteau et un roman "Thomas l'imposteur".
Pour finir, un peu de soleil, avec une photo d'une litho prise hier. Un trait personnel de génie.

Voir Paris. Les Jardins du palais-Royal dessinés par Le Nôtre. Hors du temps. L'ombre de Colette plane, là bas tout au fond... Du silence couvert par les seuls jets d'eau. Pour le cinquantième anniversaire de la disparition de Jean Cocteau - le 11 octobre 1963 - le Ministère de la Culture a monté une belle petite exposition. On aime commémorer notre glorieux passé.... Il habitait aussi ici. Des dessins, des lithos,des photos avec le Tout-Paris comme celle ci-dessous avec Charles Trenet et Charles Aznavour. Il avait été, d'ailleurs, le premier à prédire un bel avenir à Charles Trenet.

Grande tristesse. Dominique, idéaliste, grande compétence, jette l'éponge. Elle ne fera plus cours au gymnase Reuilly. On l'aimait tous beaucoup. Une page se tourne, il va falloir trouver un autre cours.

Grande pendaison de crémaillère avec les amies et un couple ami de Jing. Les verres à champagne attendent ...On commencera par le verre de l'amitié. Le kir royal aura même du succès.

Les petits fours, le bouquet final, ont eu le succès qu'ils méritaient. Tout le monde a été content et a passé une bonne soirée dans la bonne humeur. On a beaucoup ri.

L'automne est là.
Une petite bise froide souffle.
Mes marchands de fruits et légumes n'ont plus de melons.
J'ai ai mangé, jusqu'à présent, en entrée, à chaque repas ...
Oui, cette fois, l'automne est bien là...

Jean Cocteau est mort il y a exactement 50 ans. Il connaissait évidemment Édith Piaf.
Temps un peu maussade. Pas trop courageux. Métro "Rue des Boulets" jusqu'à Richelieu-Drouot. Rue Drouot. Mairie du IXème, bel hôtel particulier. Hôtel des ventes. La cohue habituelle. Une vente "Arts d'Asie" a attiré de nombreux chinois qui achètent à prix d'or n'importe quoi ! Passages Verdeau, Geoffroy. Puis les Grands Boulevards. Yves Montand qui sourit. J'aime à flâner... il y a tant de choses à voir... jusqu'à Strasbourg-Saint-Denis.

Cinquantième anniversaire de la disparition, dans la nuit du 10 octobre 1963, d’Édith Piaf. On aime les commémorations en France, le "c'était mieux avant", cher à ce vieux pays conservateur... Hier soir le plus tout jeune Charles Dumont, le compositeur de la célébrissime "Je ne regrette rien", était au Téléphone sonne de France-Inter. Aujourd'hui les médias se déchaînent et ne parlent que de Piaf ! On a, de toute manière plaisir, à écouter ses chansons !

Déjà Mittwoch comme disent les allemands... Le temps passe, passe,...
Mittwoch signifie littéralement "milieu de la semaine". C'est très juste.

On a eu des places pour la Générale de "Tango Chantecler" au Châtelet, où plus exactement une demi-générale car les décors réalisés à Buenos Aires sont arrivés avec retard... On est plongé dans la vie d'un cabaret des années 40-50 de Buenos Aires que des prometteurs se proposent de racheter pour le démolir et faire une belle opération immobilière. C'est nostalgique. C'était l'âge d'or de Carlos Gardel. Une belle troupe de danseurs avec un bon orchestre et Mora Godoy, la chorégraphe, réalise avec virtuosité des duos sensuels de tango. Une belle comédie musicale mais qui ne m'a pas vraiment transporté.

Reprise des cours de gym de Dominique mais dans une certaine pagaille, trop de monde. La Ville de Paris a distribué plus de 4000 cartes Senior + sans augmenter le nombre de cours... Content mais inquiet pour la suite.

J'aime, comme je le dis, "aller voir Paris", c'est à dire flâner dans un coin où je vais souvent comme s'il me manquait. Il en est ainsi de "l'esplanade des divorcés" du Jardin du Luxembourg. On y a une vue splendide sur le bassin empli de voiliers manœuvraient par quelques enfants, avec au loin la Tour Eiffel et la Tour Montparnasse. On est vraiment à Paris. Pourquoi laisser ce plaisir aux seuls touristes? Les lauriers roses, palmiers et autres citronniers sont encore disposés autour de ce bassin. Les jardiniers les rentreront à l'Orangerie bientôt pour l'hiver.

Google fait vraiment feu de tous bois en plaçant, aujourd'hui sur sa page d'accueil cette image, très moche par ailleurs.
Le 3 octobre 1990, il y a 23 ans, prenait fin le processus de réunification votée par la Parlement de la RDA sans consultation des autorités de la RFA. Processus qui avait commencé le 9 novembre 1989 avec l'effondrement du Mur qui coupait, en particulier, Berlin en deux, que des millions de téléspectateurs ont vu en direct. Je m'en souviens, je ne verrais sans doute plus jamais d'aussi belles images. Une émotion incroyable. C'était la fin officielle de ces deux Allemagnes.

Lionel Jospin, premier ministre, avait réussi il y a, déjà, quelques années à faire interdire les pitbulls et autres molosses dangereux. Malgré les criailleries de beaux esprits la loi fut appliquée et respectée. Maintenant les hommes politiques sont parfaitement incapables de faire respecter la loi sur la "burka" et autres voiles. Je viens de voir, boulevard Diderot, ainsi une femme voilée , mais bien voilée comme en Arabie saoudite, pays de grande tolérance comme chacun sait... Le pauvre Diderot il doit se retourner dans sa tombe, comme on dit.

Anniversaire de la proclamation de la République populaire de Chine le 1er octobre 1949, à la suite de la victoire militaire du Parti communiste chinois sur le Guomindang.

Drapeau de la République populaire de Chine. Je le trouve très beau. En Chine le rouge étant la couleur symbolisant le bonheur, on s'y marie en rouge...

L'emblème de la République populaire de Chine (en chinois 中华人民共和国国徽) est représenté par Tian'anmen (la « porte de la Paix céleste »), entrée de la Cité interdite depuis la place Tian'anmen à Pékin, dans un cercle rouge. Au-dessus de cette représentation, on trouve les cinq étoiles également présentes sur le drapeau national. La bordure du cercle est décorée d'épis de blé, qui rappellent l'importance de l'agriculture et de la paysannerie dans l'idéologie maoïste. Au centre de la partie inférieure de la bordure se trouve une roue dentée qui symbolise le travail industriel. Extrait de Wikipédia

Les cours de gym de Dominique se font attendre... Il faut encore attendre. C'est un peu long. Je me sens vraiment raide !

Dimanche de repos après Tchaïkovski qui m'a transporté et la préparation du repas d'hier. C'est le repos dominical qu'il faut maintenir et défendre. Les syndicats ont raison de refuser l'ouverture systématique le dimanche de tous les magasins. Cela doit être l’exception. C'est le seul moment où l'on peut se retrouver. Sinon tout sera banalisé et nous ne serons plus que des consommateurs.

Jean-Philippe et Amélie auront été les premiers à venir manger "à la maison" après notre longue installation. Je n'ai plus guère de famille... et j'ai la nostalgie des grands repas de famille de l'enfance où une grand-mère paternelle, qui en avait pourtant vu, riait de bon cœur.

Le Ballet National de Chine a mis toute son énergie, sa classe pour interpréter "Le Lac des cygnes" de Tchaïkovski au Châtelet. Les tourments, le romantisme de Tchaïkovski nous emportent. J'ai, même, senti la forêt de bouleaux russe vibrer... Vraiment magistral.

Rando de rentrée avec le Club des Amis. Claudette, Dédé et sa femme, Guy, tous plus de 80 ans, sont là. Boucle , en pleine campagne, comme je les aime, autour de Sermaise en passant par Dourdan, véritable petite ville de province. Difficile de choisir une photo - nature ou la belle ferme fortifiée très bien conservée et encore en activité au-dessus de Roinville ?

Aujourd'hui des grands esprits habitant les beaux quartiers, comme Arnaud Montebourg, mais ils sont nombreux, critiquent les propos de Manuel Valls tenus, hier, sur les Roms. Pendant ce temps les vols de métaux se poursuivent, des familles entières trainent jour et nuit place de la Bastille, les campements sauvages dans des détritus le long des lignes du RER se multiplient, des enfants Roms dévalisent les touristes Place du Palais-Royal devant des policiers, impuissants, chargés de leur surveillance, etc...
C'est bien d'habiter les beaux quartiers. Bravo Monsieur Montebourg.

Ce matin à France Inter Manuel Valls parle des Roms et de leur non intégration. Très juste et mesuré.
En tous cas c'est ce que l'on peut vivre dans nos villes.

Premier jour de l'automne. Le temps passe, passe, sujet cher à Jean d'Ormesson dont il parle très bien dans ses derniers livres. Un peu triste de la fin de l'été, des longues soirées et des baignades mais j'aime la succession des quatre saisons de notre douce France. On a de la chance.

Trouvé à la bibliothèque "Odeur du temps", avec en sous-titre "Chroniques du temps qui passe", de Jean d'Ormesson. Dans son avant-propos qui est un régal, il écrit, par exemple : "J'ai beaucoup aimé travailler. J'ai aussi beaucoup aimé ne rien faire" et il parle de son culte des livres. Pour parler de son amour de l'Italie il cite Stendhal :" Quand on a à la fois une chemise et un cœur, il faut vendre sa chemise pour aller voir l'Italie". Les livres. L'Italie. Le temps qui passe, sans doute trop vite.

Les quais "Rive Gauche" permettent d'aller en vélo jusqu'au Musée du Quai Branly. Photoquai (4ème Biennale des images du Monde) est ainsi très accessible. Je "mitraille" selon mon habitude. Recadrage, travail sur un détail m'amuse. Belle expo qui change de la médiocrité de beaucoup d'expo photos. Un photographe chinois, dont je n'ai pas retrouvé le nom, a eu une idée intéressante en photographiant un couple devant son "habitat" - si divers en Chine - avec tout ce qu'il possédait.

Aujourd'hui c'est le jour de La Fête de la Lune. On va chez Tang acheter les traditionnels "gâteaux de lune" (le yuebing 月饼). La diaspora est là. On est heureux.

Extrait de Chine-Informations.com : "La fête de la Mi-Automne ou Fête de la Lune 中秋节 (zhongqiujie) est une fête traditionnelle chinoise célébrée le 15ème jour du 8ème mois lunaire. La Lune, cette nuit-là, est particulièrement brillante, plus ronde et plus belle que le reste de l'année. Les Chinois considèrent la pleine lune comme symbole de la réunion familiale, et c'est pour cette raison, que ce jour est aussi appelé "Fête de la Réunion"."

"Septention" de Louis Calaferte - livre autobiographique considéré comme pornographique lors de sa sortie en 1963, longtemps interdit, passionnant dans sa vérité, sa force, sa violence.

Extraits de Wikipédia:
Dans ce récit à l'érotisme flamboyant, largement autobiographique, Calaferte relate à la première personne les errances d'un apprenti écrivain, ses premières lectures clandestines au cours de son travail d'ouvrier (il se réfugie encore enfant dans les toilettes de l'usine pour y lire avec passion) et ses rencontres avec les femmes, dont la plus importante dans le récit est sans conteste la hollandaise Nora, figure de l'émancipation féminine et de la réussite sociale. Ce livre subversif est un hymne au désir créateur et à la liberté de l'artiste, dans un contexte social à la fois rigide et fluctuant, celui de l'après-guerre.

Encore le grand Le Nôtre. Peu symboliser le Génie Français du XVIIème. Le siècle de Louis XIV. Allons voir et revoir ses jardins qui ne peuvent que nous enchanter.

Les cascades du parc de Sceaux et le portrait de Le Nôtre (par Carlo Maratta) qui se trouve à Versailles reproduit à Sceaux.

A l'occasion du 400ème anniversaire de sa naissance Le Nôtre (1613-1700) est inscrit, à juste titre, aux Célébrations Nationales de 2013. Le ministère de la culture publie chaque année une belle brochure que je me procure depuis l'année dernière. Sa lecture permet de faire un tour incroyable dans l'histoire de France. C'est une publication formidable car chaque notice est faite par un spécialiste de renom. L'année dernière, l'inscription de Céline avait crée une vive polémique. Le ministre avait du l'enlever. Pour Le Nôtre rien de tout ça puisqu'il a crée ou modifié tous les grands jardins de la merveilleuse Ile-de-France, mais aussi de province: Fontainebleau, la grande Terrasse de Saint-Germain, Vaux-le-Vicomte, Chantilly, Saint-Cloud, les Tuileries, les jardins du Palais-Royal et, évidemment, les parcs et jardins de Versailles et du grand Trianon et, après notre visite d'hier, les jardins, le bassin de l’octogone et les cascades du Parc de Sceaux pour le ministre Colbert puis le grand canal et agrandissement du domaine de Sceaux pour le Marquis de Seignelay nouveau propriétaire.

Journées du Patrimoine. Direction le château et le Parc de Sceaux. Le château du XIXème, banal, abrite un musée consacré à l'Ile-de-France. Une collection de belles peintures (18ème) des environs de Paris : la Seine, les petits villages, la vie rurale. Le parc est remarquable par son grand canal, bien sûr, mais aussi par les perspectives créées par Le Nôtre - le propriétaire du domaine était le grand ministre de Louis XIV Colbert - dont le conseil général des Hauts-de-Seine a eu la bonne idée de restituer les parterres devant la château tels que Le Nôtre les avait conçus avec ses broderies de buis. On est là au sommet de l'art du jardin à la française.

La Grande Loge Féminine de France (GLFF) 110 rue de Charonne (11ème) ouvre, pour la première fois, ses portes à l'occasion des journées du patrimoine. Curieux j'y vais. Suite à une erreur de programmation du ministère on se casse le nez, les visites ne se feront que le dimanche. On reviendra dimanche à 10H. Très belle visite du Grand Temple, c'est là que se tiennent les grandes réunions de trvail. Toute sa symbolique : l’œil dans le Delta, la lune, le soleil, le pavement noir et blanc, la pierre brute, la pierre taillée, le fil à plomb, la règle - symbole de la droiture -, les outils maçonniques... nous est expliquée avec pédagogie, simplicité par une sœur. Le mystère de la Franc-Maçonnerie restera, bien évidemment, entier... je n'y étais pas allé pour cela.

La Mairie de Paris a eu la bonne idée de prolonger l'exposition en plein air - présentée cet été sous forme d'affiches dans plusieurs quartiers - de l'illustratrice japonaise Kanako autour de la Mairie du 4ème. Tombée amoureuse de Paris, elle s'y est installée. Elle a su nous croquer avec talent, gentillesse et beaucoup d'humour et de finesse. Difficile de choisir une photo parmi toutes celles que j'ai pu prendre.

Je ne pensais pas aller un jour chez le"GrosBill", l’anti-commerce de proximité dont Edgar Morin, parisien de toujours, regrette la disparition dans son dernier livre de souvenirs. C'est un simple guichet, dans une sombre et petite boutique dans une sombre et petite rue du Marais, où l'on enlève ce que l'on a vu sur Internet. Pas de vendeur. Là c'était pour une imprimante que je voulais la moins chère possible (Une Canon pour 40 € !).

Manif de République à Nation par le boulevard Voltaire. Le plus court chemin, c'est tout droit. Contre les dernières réformes du régime des retraites. Tous les apparatchiks sont là : syndicalistes à temps complet, élus communistes (il en reste...), agents communaux. Tristounet.

Le ministre de l’Éducation Nationale continue, seul, "sa" grande refondation avec une "Charte de la Laïcité". Rien que ça ! On pourrait en rire si ce n'était pas affligeant.

C'est la rentrée. Tour à vélo jusqu'à La Villette. Retour par la canal Saint-Martin. Assez calme, on a encore l'impression que la rentrée n'est pas totale...

Festival Classique au vert au Parc Floral où je ne suis pas allé cette année alors que le Delta est un lieu formidable et confortable pour écouter de la musique en plein air. Aujourd'hui c'est l'ensemble Syntonia avec, comme invitée, Sarah Nemtanu violon. Très bon. Un programme français : César Franck 1er mouvement du Quintette pour piano et cordes , Camille Saint-Saëns avec la Muse et le Poète (beau dialogue entre le violon et la violoncelle), Claude Debussy, Ernest Chausson. Cinq musiciens enthousiastes qui jouent en duo - très belle pièce de Eugène Ysaÿe "Poème élégiaque" pour violon et piano -, trio ou quintette.

Grosse chaleur. 39,5°C à la pharmacie de la rue de Reuilly ! Un des endroits de Paris les plus chauds. Toujours brûlant en cas de chaleur. Jing avait envie d'aller à la piscine, c'était sans compter que tous les parisiens ont eu la même idée. Une belle queue. on a du y renoncer...

Encore un petit commentaire sur l'école... Le "bon prof" c'est quoi ? Réponse : c'est celui qui met des bonnes notes à votre enfant et des mauvaises aux autres. Voilà pourquoi rien ne peut changer. Je l'avais très vite compris.

Après les profs hier, c'est la rentrée des classes pour les élèves. Pas de nostalgie. Le ministre Vincent Peillon se propose de refonder l'école. Rien que ça ! Il annonce sur tous les médias que "sa" grande réforme est engagée... Tout le monde a son avis, le donne, le commente... Rien ne changera. Une vaste rigolade s'il ne s'agissait de l'avenir de notre jeunesse. Il en est ainsi depuis que je fréquente l'école... et cela fait plus de 60 ans !

Hier petite rando à Rueil. Berges de la Seine puis Château de la Malmaison. Visite. Une belle leçon sur le style "Empire". Meubles massif en ébène, acajou. Du bronze doré en abondance. Une symbolique bien typée (cygnes, influence de l’Égypte,...). Le musée a acquis, ces dernières années, beaucoup de souvenirs du couple impérial, souvent émouvant. Pique-nique dans le parc de Bois-Préau, parc à l'anglaise de la fin du XVIIIème acquis tardivement par Joséphine. L'endroit parfait pour pique-niquer. De là on gagne sans problème le vieux Rueil, à l'époque modeste village, et son église Saint-Pierre-Saint-Paul qui abrite les tombeaux de Joséphine et de la reine Hortense (de Beauharnais). Retour par le RER A en 30 minutes à Nation.

Premier dimanche du mois, il fait beau on va visiter le Château de la Malmaison. Je choisis une photo parmi celles prises. Cette vue du château depuis le jardin est apaisante, lumineuse, élégante. Elle montre bien la douceur de la vie dans ce domaine que Napoléon appréciait, tout autant que Joséphine.

Hier soir beau et exigeant programme pour la générale donnée par l'Orchestre de Paris à Pleyel - concert qu'il donnera dimanche à Londres. En première partie le concerto pour violon de Benjamin Britten avec en soliste Janine Jansen, qui a réalisé un enregistrement de cette œuvre. Très belle interprétation. En deuxième partie de la musique française avec Le Corsaire, ouverture de Hector Berlioz et de Camille Saint-Saëns la symphonie n°3 avec orgue. Deux œuvres que je ne connaissais pas. Magnifiques.
Cette après-midi j'ai trouvé par hasard un enregistrement de la symphonie de Saint-Saëns par l'Orchestre de Chicago dirigée par Daniel Barenboïm.

"C'est la rentrée !
Pour bien commencer, n'oubliez pas votre concert de jeudi soir, 29 août, à 20h, Salle Pleyel.
Programme du concert
Arvo Pärt Cantus in Memoriam
Benjamin Britten Concerto pour violon en ré mineur
Hector Berlioz Le Corsaire, ouverture
Camille Saint-Saëns Symphonie n° 3

Paavo Järvi direction
Janine Jansen violon / Thierry Escaich orgue
Durée 2h, avec entracte. Les portes de la Salle Pleyel (252 rue du Faubourg St Honoré, Paris, 8e) ouvrent dès 19h.
www.orchestredeparis.com"
Intégralité du message reçu hier.

C'est la rentrée. Tour du pâté de maisons. L'automne approche. Les vieux platanes de la rue Faidherbe perdent leurs feuilles... Jaunies, poussiéreuses, rapetissées elles tapissent le trottoir.

C'est la rentrée ! Radios, télés inaugurent leurs "grilles" de rentrée. La matinale de France-Inter est toujours orchestrée par Patrick Cohen. Tant mieux.

Lecture de "A L'intérieur Du Camp De Drancy" (2012) de l'historienne Annette Wieviorka, spécialiste de la Shoah et de l'histoire des Juifs au XXe siècle depuis la publication de sa thèse, Déportation et génocide en 1992. Elle fait le point des connaissances actuelles sur cette cité, de sa construction qui débuta avant guerre et inachevée lorsque la guerre arrive jusqu'au problème de l'organisation du devoir de mémoire après son utilisation de camp d'internement des juifs et de concentration avant la déportation. Passionnant.
Rappelons que les grands-parents paternels d'Annette Wieviorka, Juifs polonais, furent arrêtés à Nice pendant la guerre et sont morts à Auschwitz. Son père, réfugié en Suisse, et sa mère, fille d’un tailleur parisien, réfugiée à Grenoble, survécurent à la guerre.

C'est la rentrée. Alain Kremski continue pour une saison encore "Mélomania". Aujourd'hui il est au piano. Brahms, Liszt, Schumann, Wagner, Schubert. Récital d'une heure et demi sans partition, avec son cœur. Les valses mélancoliques et joyeuses de Schubert en final sont éblouissantes. Il les jouent vraiment avec brio.

C'est la rentrée. On va voir le dernier François Ozon "Jeune et jolie". Une jeune fille de 17 ans de bonne famille, élève au lycée Henri IV, n'ayant pas de problèmes apparents se prostitue en cherchant de riches clients sur Internet. Pourquoi ? Pas de réponse et c'est la réussite de ce film qui ne sombre ni dans le voyeurisme ni dans le "psy". Il se dit que la jeune actrice Marine Vacth a un bel avenir devant elle. Elle a eu un grand succès au dernier festival de Cannes. En tout cas elle est formidable dans le rôle.

C'est la rentrée. je finis de remettre à neuf le parquet. Pas facile et fatigant. Plus grand monde ne doit faire cela soi-même.

C'est la rentrée. Bien décidé à poursuivre "mon blog". Humeur sur des sujets d'actualité, rendre compte de lectures, d'expositions, de films, etc... Commenter le temps qui passe, passé, à venir mais aussi le temps qui fait. Essayer de comprendre "le monde" à l'aide de l'Histoire et de la Géographie (climat, écologie, ressources). Ne pas oublier "l'Europe" si importante pour les personnes de ma génération et, maintenant, tellement en panne. Et puis des photos, encore des photos, toujours des photos. Il y a tant de choses à voir dans une photo.

C'est la rentrée gouvernementale, bien que Paris soit encore vide avec une circulation automobile réduite. Séminaire gouvernemental d'une demi-journée sous la présidence de François Hollande pour préparer la France de 2025. Bonne initiative, s'il y a une suite, mais rien n'est moins sûr... Où va notre notre planète soumise à une économie mondialisée? Demain on risque de passer à autre chose.

Retour de vacances. Choisir une photo parmi toutes celles prises n'est pas facile... Deux oiseaux, une aigrette dans la rivière de Pont-l'Abbé, une mouette à la Pointe du Raz.

Je me souviens que mon grand-père se moquait des vacanciers qui disaient au moment du retour "Content de partir, content de rentrer". Il avait bien raison. Je ne suis pas spécialement content de reprendre le "fourbi"... Ces gens n'avaient sans doute pas su profiter de leurs vacances, pas su remplir ce temps libre par eux-mêmes.

Photo de la plage, sous un temps maussade, prise ce matin lors de notre dernière balade...

Dernier jour, sous un temps vraiment pluvieux, de vacances dans cette Bretagne que j'ai redécouvert avec plaisir en raison de son particularisme vivace. Et surtout pour Loctudy de son amour de la mer, de son attachement à la pêche. On assiste au retour des bateaux qui font de la pêche côtière à 16h30. Des lottes, des poissons plats, de la langoustine, bien qu'elle se fasse rare qui sera tout de suite vendue à la criée. A 17 heures tout est terminé et vendu. Il arrivera sur les étals des poissonniers très rapidement.

Vue générale de la criée. La glace, les chariots, les caisses,les acheteurs au téléphone,...

15 août. Assomption. La Vierge Marie. Mini procession avec deux sonneurs, la Vierge Marie portait par des fillettes, l'encensoir en mouvement incessant, des enfants de chœur, etc. Messe en plein-air, au port de pêche, sous le soleil. Tous les cathos sont là, bronzés, avec les enfants habillés en Cyrillus. En Bretagne, il en reste encore. Le prêtre bénit les vedettes de la "Société Nationale de Sauvetage en Mer" avec le maire.

Après-midi présentation de costumes bretons, danses et chants de marins à Lesconil à l'occasion de la kermesse paroissiale. Baignade a 7 heures du soir. Le soir 20 tonnes de poissons sont débarques à la criée.
Un beau 15 août sous le soleil et une lumière éblouissante.

Passage à l'Île-Tudy, petite commune charmante et préservée, en face de Loctudy. Jusqu'en 1850 c'était une île, reliée depuis à la terre par des polders consacrés à l'agriculture.

On va, en vélo, jusqu'à Sainte-Marine, le long du chemin des douaniers pour voir Bénodet. Le temps nous manque pour passer de l'autre côté de l'Odet, la plus belle rivière de France d'après Émile Zola...
Le soir, musique celtique avec deux jeunes - violon et guitare - "Outside Duo". Doués, ils commencent à se faire un nom.

Visite du Manoir de Kerazan légué en 1929 à l'Institut de France par Joseph-Georges Astor, mort sans descendance. Encore une belle balade dans l'Histoire de France. La Révolution française, Napoléon, Napoléon III, la Troisième République avec la famille Astor.
Domaine immense avec de nombreuses fermes. La photo ci-dessous montre ces vieilles pierres qui ont traversé les siècles. Une grange du XVIème siècle entourée d'un mur de pierres sèches avec une porte basse.

Le soir "Moules-Frites" à la plage de Langoz, organisé par le Club Nautique. Beaucoup de monde. Un orchestre joue tout le récital du musette, bien classique... "E Viva España..."... Un régal.

Un incontournable "La Pointe du Raz" avec l'ile de Sein à portée de main, la lande balayée par le vent, la Baie des Trépassés. C'est grandiose, on a envie d'être là en cas de tempête.. J'ai fait la photo classique, Jing aussi et sans doute tous les touristes, trop nombreux...

Ce soir deux déchargement de chalutiers, en particulier du "Laura" avec ses 17 tonnes de poissons qu'il faudra trier jusqu'à tard pour le vendre "à la criée" le lendemain matin de bonne heure. Le patron du Laura sera à la grue alors que son équipage (4 hommes aideront au déchargement et tri). J'ai beaucoup discuter avec lui. Patron-pêcheur ouvert, généreux, travailleur. Passionnant.

Les dockers qui trient sont essentiellement des femmes. Dur travail dans le froid. Il ne faut pas rompre la chaîne du froid. On jette la glace provenant du bateau, on prépare de nouvelles caisses par espèces, tailles que l'on remplit à nouveau de glace pour la vente.

Fête de la langoustine dans le petit port de Lesconil à quelques kilomètres de Loctudy. On y va. On visite un chalutier conçu pour la pêche hauturière. 15 jours en mer d'Irlande. Le froid, une mer agitée, les chaluts remplis de poissons. il est facile d'imaginer la dure vie à bord. Sinon beaucoup de monde pour les promenades en mer, voir les 60 espèces de poissons exposées, goûter les soupes de moules, les crêpes,... qui montre l'attachement des bretons à tout ce qui concerne la mer.

Une lotte exposée. Ce poisson est cher en raison du déchet très important.

Belle promenade le long du chemin de halage de la rivière de Pont-l'Abbé. Un menhir remarquable. Des aigrettes, des hérons, des goélands bien sûr.

Qu'il est bon de se baigner ! La plage la plus proche, la plage Langoz, protégée du vent, familiale, sans danger permet de nager dans une mer calme comme nulle part ailleurs.

Le phare de Langoz le soir.

Arrivée en début d'après-midi à Loctudy. Première balade sous le soleil. Pot au "Café du Port" - photo ci-dessous au soleil couchant. Jing prend un bon cidre à la pression. Notre cure de Bretagne commence...