Demain dernier cours de gym avec Catherine et les vacances d'été qui commencent... Encore un an !

Insiang premier film philippin présenté à Cannes en 1978, qui vient d'être restauré par la Cinémathèque de Bologne, ressort dans les salles d'art et d'essais. Drame qui se déroule dans un bidonville de Manille où une mère autoritaire vit avec sa fille Insiang. La vie est dure, le père est parti depuis longtemps. La mère accueille son amant sous son toit, un voyou redouté dans le quartier. Elle en est réellement amoureuse mais celui-ci s'intéresse plus à la fille... Insiang ne pense qu'à quitter cette vie infernale, mais trouver un garçon sincère n'est pas facile dans ce milieu violent, macho, sans avenir. Tout cela tournera au drame tragique. Film entièrement tourné dans un bidonville, on se trouve au cœur de la vie des personnages, c'est d'une beauté poignante.

Envoyé à un ami qui vient de perdre sa femme - cérémonie religieuse ce matin - un message avec cet extrait des Mémoires d'Outre-Tombe de Chateaubriand, encore jeune et parlant des joies de l'automne (10)Livre Troisième :
"... ces feuilles qui tombent comme nos ans, ces fleurs qui se fanent comme nos heures, ces nuages qui fuient comme nos illusions,..., ce soleil qui se refroidit comme nos amours, ces fleuves qui se glacent comme notre vie,..."
Ce passage sur les joies de l'automne m'a touché, je le trouve très beau et juste.

Mon séjour hivernal à Saint-Malo m'a donné envie de lire Chateaubriand - né à Saint-Malo (1768) et enterré sur le rocher du Grand Bé (1848)face à la mer, certainement une des plus belles sépultures. Né sous la Révolution dans la noblesse bretonne, sa famille fut persécutée pendant la Révolution, très jeune il navigua pour aller aux Amériques qu'il visita, il a participé comme soldat "émigré" à la Révolution, il a connu l'Empire, la Restauration, il fut ambassadeur, ministre,etc... Il a traversé l'histoire de France comme personne. Une vie bien remplie impossible à résumer en quelques lignes. Je viens de commencer la lecture des "Mémoires d'outre-tombe" dans une anthologie intelligente publiée au livre de poche. La lecture des cinq tomes m'aurait occupé trop longtemps... J'en reparlerai certainement.

Chopin au Jardin du Luxembourg (7ème édition).
L'Institut Polonais organise un festival Chopin au Luxembourg cinq dimanches de suite à 17h. J'essaie d'y aller le plus souvent possible. Chopin se prête merveilleusement au récital en plein-air.

Ce dimanche c'est un invité prestigieux Jean-Marc Luisada - grand interprète de Chopin; il fut lauréat du Concours international de piano Frédéric Chopin de Varsovie en 1985.

Il a interprété magistralement, entre autres, quelques "Grandes Valses Brillantes".

Je me souviens en août 1969 d'avoir été émerveillé par le récital Chopin du dimanche dans le beau Parc Łazienkowski de Varsovie ("Parc des Bains")avec un public attentif. Les Polonais vouent un véritable culte à Chopin.

Vu à la télé l'écrivain, mais aussi journaliste, Conseiller d'état, Marc Lambron qui vient d'être reçu à l'Académie Française. Je ne l'avais jamais entendu ou vu, il semble très intelligent. Venu pour parler de son livre "Tu n'as pas tellement changé" - livre de réflexions sur la mort de son jeune frère. Il peut parler brillamment de choses et d'autres. Il sort de sa poche un petit appareil photo qui lui permet de faire, en particulier, des portraits des gens qu'il rencontre.
Je suis aussi "accroc" à ce genre d'exercice. Presque tous les jours je prends quelques photos, en particulier lorsqu'il se passe quelque chose dans ma rue. Le fichier réalisé est daté avec le nom "De ma fenêtre", l'ensemble étant regroupé dans un dossier "De ma fenêtre".

Les anglais souhaitent par référendum quitter l'Europe. On s'en doutait. Ils ne sont jamais sentis européens. Sentiment mêlé - satisfaction de voir les anglais quitter cette Europe qu'ils ont critiqué sans cesse et tristesse de voir l'impasse dans laquelle on se trouve.
J'ai souvent parlé de l'Europe qui est bien malade. Ce n'est plus vraiment mon Europe.

Le Monde en fait sa "une" avec des caractères de 3,5 cm!

Absent de Paris pour un "week-end en semaine" le retour est brutal. Rue des Boulets les crottes de chien et une patrouille de quatre soldats lourdement armés avec leur barda sur le dos. On est bien à Paris !
Seul le clown triste de l'Élysée - en a-t-il besoin pour intimider la population et préparer sa réélection puisque c'est son seul objectif - pouvait avoir une telle idée. J'ai même vu une patrouille le dimanche matin à 9 heures dans une petite rue déserte... Affligeant.

Paris Jazz Festival.
Daniel Humair - 78 ans ! - considéré comme un des meilleurs batteurs joue en quartet avec trois jeunes musiciens dont il a fait l'éloge. Je ne l'avais jamais vu, sa réputation n'est pas surfaite !

La joie et le respect mutuel règnent entre ces quatre musiciens...

"La Vie est à nous" (1936) film de propagande pour le Parti Communiste Français réalisé par Jean Renoir vient de ressortir en version numérisée et restaurée au mieux. Il commence par un film d'actualité d'époque sur les "grèves de 36" avant de faire une apologie des militants communistes entre 1932 et 1936, sans oublier le sinistre 6 février 1934. Militants qui luttent contre les patrons-voyous, les saisies chez les paysans ruinés par la crise, pour obtenir la réintégration d'un travailleur injustement sanctionné,etc... Ces actions ont imposé des lois nouvelles aux "200 familles" comme on disait à l'époque. La haine des possédant étaient sans limite. Finalement les choses ont-elles tant changé que ça ? En tout cas voir ce film, sur fond d'Internationale fait du bien !

"Petite sœur" en a fini avec ses épreuves du CAP d'esthétique. Aujourd'hui c'était la pratique, elle a sans doute bien réussi mais elle a souffert pour les épreuves théoriques (math, histoire, physique, chimie,...). Elle a voulu diner avec ses amis les plus proches. On s'est donc retrouvé à sept dans un restaurant chinois de la rue Richelieu...

L'avant-propos au livre "Après l'Histoire" de Philippe Muray résume bien l'esprit de ses chroniques publiées entre janvier 1998 et janvier 1999.
"...choses vues en ces dernières années du XXe siècle, de dresser un portrait aussi précis que possible de notre temps ; et, simultanément, d'entreprendre la théorie générale de ce moment particulier de la civilisation que j'appelle l'ère hyperfestive, pour autant que l'accumulation illimitée de fêtes en est devenue l'occupation la plus fervente, la consolation la plus quotidienne,... Quant à l'individu inédit, homme ou femme, que cette civilisation est en train de façonner, il fallait lui trouver un nom qui n'était encore jamais apparu nulle part : c'est la raison pour laquelle je l'ai baptisé Homo festivus. "
J'ai toujours aimé la lucidité. Évidemment celle de Philippe Muray n'a pu qu'être critiquée. Je me souviens d'un prof de math de PC qui à la nouvelle année nous souhaitait d'être lucide. Je l'étais déjà...

Acheté chez Gibert, Boulevard Saint-Michel, "Après l'histoire" de Philippe Muray. C'est lui qui a théorisé la société hyperfestive dans laquelle on se trouve maintenant avec son Homo festivus. Il a compris, un des premiers, que tout a changé. Évidemment il a été catalogué de nouveau réactionnaire... Il ne faut pas s'écarter de la bien-pensance...
A l'heure de l'Euro - on doit faire la fête, on nous le répète à longueur de journée - ses "choses vues" comme il l'écrit dès 1998 dans son avant-propos n'ont que plus de relief. Je vais le déguster.

Belle soirée avec le Festival de Quyi de Paris au Centre Culturel de Chine. J'aime beaucoup ce genre populaire chinois avec ses artistes authentiques plein de talent et de sincérité. Ambiance conviviale comme toujours.

Un des meilleurs groupes de la soirée.
Trouvé sur Internet: Le quyi 曲艺
Le quyi, nom général des arts de narration et de contes chantés, a été formé sur la base de la littérature verbale et de l’art de ballades chantées développées de manière spontanée parmi la population depuis l’antiquité. Ayant pour principaux moyens d’expression la narration et des contes chantés avec accompagnement de mimes et de gestes, il est propre à traduire le sentiment et refléter la vie sociale. A l’heure actuelle, on dénombre en Chine quelque 300 genres de quyi dont le dialogue humoristique, qui reste le forme la plus appréciée par la population chinoise. Développé sur la base des histoire drôles anciennes ou populaires, le dialogue humoristique de Chine est un art propre à faire rire avec des paroles à caractère comique. Le dialogue humoristique tel qu’on le voit aujourd’hui trouve en fait son origine à Beijing et Tianjin, il y a un peu plus de cent ans.

Dominique nous annonce que son cours de gym n'aura plus lieu, l'année prochaine, dans la belle salle de danse du gymnase de Reuilly mais à Bercy. J'y allais, à pied, depuis quelques années. Une bonne ambiance, on se connaissait, j'avais l'impression de ne pas être qu'un simple consommateur et puis on adorait tous notre Dominique. Elle était tout simplement formidable.

Un prof de français, Alain Golomb, a écrit un "Petit guide de lectures qui aident à vivre". Réjouissant, je l'ai lu. A propos de "Poil de Carotte" de Jules Renard il rappelle que nous ne savons que faire du bonheur quand il survient : "J'ai connu le bonheur mais ce n'est pas ce qui m'a rendu le plus heureux."Du pur Jules Renard ! Je n'aime pas beaucoup ces aphorismes, maximes prêt à penser, comme les écrivent les gamines de 4ème et même de seconde sur leur classeur ou cahier de texte. Mais là pour Jules Renard en raison de sa connaissance de la nature humaine je fais exception. Son "Journal" -que j'ai lu et en bonne place dans ma bibliothèque - est un régal. Il se lit facilement.

Premier concert du "Paris Jazz Festival" au Parc Floral. J'aime ce lieu. J'essaie d'y aller le plus souvent possible, bien qu'il faille arriver tôt pour être bien placé. C'est le saxophoniste Sylvain Rifflet accompagné d'un clarinettiste talentueux, très prometteur, d'un guitariste et d'un percussionniste avec une batterie classique et de "l'électro." Pas mal "d'électro" mêlé à du classique. Un groupe qui a une couleur musicale originale, personnelle et agréable.

Sylvain Rifflet entouré de deux de ses musiciens sur cette belle scène.

Espérons, souhaitons même..., que l'équipe de France de football se ridiculise ce soir comme elle sait si bien le faire. Ainsi le clown triste de l’Élysée ne pourra pas nous casser les pieds avec "l'Euro" et en faire une récupération indécente et minable. Qu'a-t-il fait pour le sport pendant son quinquennat ? Dopage, corruption, argent-roi, fraude fiscale, match truqué. Rien. Comme dans les autres domaines.
Tout cela me fait penser aux Jeux Olympiques de 1936 quand Jesse Owens - noir américain, non aryen - a triomphé devant Hitler obligé de quitter le stade... Parfois l'histoire se répète.

Diner dans un nouveau restaurant chinois ouvert par des jeunes étudiants chinois. Déjà plein de la jeunesse étudiante chinoise à Paris - très nombreuse et plutôt aisée. Une formule originale composée de brochettes - bœuf, poisson, champignons, tofu, crevettes roses,etc...- à volonté. Nos amis habituels étaient là.

Le dessin de Plantu du Monde d'aujourd'hui est un peu méchant pour une fois. Il me plaït mais malheureusement pour nous le clown triste ne va pas démissionner; il ne pense même qu'à sa réélection qu'il prépare. Avec 14% de français content de son "action" ...
Il vit ailleurs !

Enfin le soleil ! Depuis quinze jours on vivait sous cloche, ciel bas, sombre, menaçant. J'en profite. Le balcon, les fleurs du jardin fleurissent. Je peux enfin utiliser ma "chilienne" récemment achetée...

Gorki dans "Enfance" raconte à travers sa propre enfance les tourments de l'âme russe - mon grand-père en parlait souvent. Une vie sans espoir. Dans la Russie tsariste la misère du peuple était sans limite. La violence régnait. La mort rôdait. On se battait, les enfants étaient fouettés à l'aide de verges jusqu'à perdre connaissance,... Et pourtant, tout n'est pas si noir dans cette Russie, le jeune Gorki trouvera réconfort auprès de sa grand-mère, une femme de cœur exceptionnelle.

Encore un week-end sans lumière... Où est passé mon ami le soleil ? Été au Salon de la Bibliophilie Place Saint-Sulpice me consoler avec mes amis les livres. Trouvé l'album "Un peu de Paris" de Sempé paru en 2001. Sa vision de Paris et plus généralement de notre monde m'amuse. Elle est très juste, pleine de finesse. Elle n'a pas besoin d'un seul mot !

Les associations ultramarines organisent tous les ans un "Carnaval Tropical de Paris" le premier samedi du mois de juillet. "Euro de foot" oblige cette année ce sera cette après-midi... Antillais, guyanais, réunionnais rivalisent pour nous présenter de beaux ensembles. Des bataccudas, des danses, du rythme, des costumes colorés.

Comme des centaines de parisiens - le parisien est badaud par nature - et touristes je suis allé photographier la crue de la Seine vraiment exceptionnelle. Heureusement la Marne n'étant pas en crue on n'atteindra pas le niveau de 1910. Paris sans La Seine ne serait pas Paris.
J'ai eu froid malgré ma veste de velours! Incroyable!
Commentaire du site Météo-Paris, très fiable...
"Ciel désespérément bas et gris et température automnale – quelques bruines ou ondées restent possibles, notamment sur le Nord et l’Est de la région"

Encore du froid et de la pluie. Été au Penty - un des bars le moins cher de Paris - derrière le marché d'Aligre avec l'ami Roland boire un demi. Jojo avait mis le chauffage...il régnait une douce chaleur comme en hiver!

Commençons le mois par une photo commentée, celle que j'ai prise du Vert-Galant lors d'une crue hivernale de la Seine (hiver 1969) avec la Samaritaine au loin - disparue et en travaux actuellement. J'ai toujours aimé La Seine et plus particulièrement quand elle est en crue.

47 ans après été prendre de nombreuses photos de la Seine du Pont des Arts à l'Ile Saint-Louis, en forte crue après un mois de mai exceptionnellement pluvieux et quatre jours de pluie incessante.