vendredi 11 mai 2012
Entrée O de "Mon Abécédaire amoureux de Paris"
Ouvrier(ère) – Ils ont disparu de Paris. Rejetés toujours plus loin par la spéculation foncière. Mais il me semble que l'on a oublié que Paris était la capitale industrielle de la France. Jusqu'au début du XIXème siècle Paris est une ville de marchands. Mais d'inombrables ateliers, tout au cours du siècle, envahissent Paris, en 1864 sur 1 700 000 habitants 900 000 vivent de l'industrie. L'industrie lourde est au coeur de la ville : le dixième de toutes les machines à vapeur de France sont à Paris, A Chaillot et à Grenelle Cail emploie dans une gigantesque usine 1500 personnes qui fabriquent des kilomètres de rails et d'éléments métalliques. Paris vivait dans le bruit des presses et marteaux, la fumée, les odeurs de l'industrie chimique (colle, allumettes, acides, caoutchouc..). C'est ce que l'on a appris dans nos livres d'histoire.
La confection employait des milliers de petites mains, beaucoup travaillaient à domicile. Ma grand-mère paternelle en faisait partie. Elle était « modiste » dans le quartier de la gare Saint-Lazare.
Elle était jeune, sans doute insouciante, c'était avant la Grande Guerre. Elle en a toujours gardé un excellent souvenir. Je l'aimais beucoup.
Reste à rechercher les vestiges de cette industrie: cheminées, ateliers au fond d'une cour, la « Forge » du Bas-Belleville a été sauvée de peu, la rue des Immeubles Industriels dans le XIème avec sa machine à vapeur de 200 chevaux alimentant les ateliers de toute la rue qui fut classée en 1992, etc...
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