mardi 31 juillet 2012
lundi 30 juillet 2012
Fini la lecture de "L'Espèce humaine" de Robert Antelme relatant son expérience comme déporté des camps de concentration nazis. Écrit et publié dès 1947 c'est l’œuvre de référence sur la vie des camps pour dire l'indicible. Il tente de mettre en mots une tentative réelle de déshumanisation.
Marié à Marguerite Duras, ils sont, pendant l'Occupation, membres de la Résistance. Leur groupe tombe dans un guet-apens, Marguerite Duras réussit à s'échapper aidée par Jacques Morland (nom de guerre de François Mitterrand), mais Robert Antelme est arrêté et envoyé dans un camp le 1er juin 1944. Après un passage à Buchenwald, il est conduit à Bad Gandersheim, un petit kommando dépendant de Buchenwald, où il est logé dans une ancienne église désaffectée, à proximité d'une usine. Il sera évacué, à pied avec tous les déportés, dans des conditions très dures par les SS jusqu'à Dachau lors de la progression des alliés. Il parviendra à Dachau, épuisé, miné par des mois de détention et le typhus. L'histoire raconte que François Mitterrand le retrouve et organise son retour à Paris.
dimanche 29 juillet 2012
Excellente interview, dans "Le Monde", de Michel Winock, historien de la République Française, intitulée : "La droite répète : 'Nos valeurs, nos valeurs'. Mais lesquelles ?" Analyse lucide et pertinente de l'échec de Nicolas Sarkozy
Question : En cinq ans, la droite a perdu l'Elysée, Matignon, l'Assemblée, le Sénat, les régions, etc. Cela résume-t-il l'"inventaire" de la présidence de Nicolas Sarkozy ?
Réponse : "La responsabilité de Nicolas Sarkozy dans les échecs électoraux de l'UMP n'est pas la seule, mais elle n'est pas douteuse. Dans un premier temps, son dynamisme et sa détermination ont séduit, après douze ans d'immobilisme. Très vite, cependant, l'opinion s'est rendu compte qu'il y avait dans cet activisme beaucoup de bluff, d'opportunisme et de projets sans lendemain. Où allait-il, ce président ? Où voulait-il mener la France ? Le style Sarkozy s'est apparenté à de l'agitation, sans véritable horizon."
Il vient de sortir un livre "La droite, hier et aujourd'hui"
samedi 28 juillet 2012
vendredi 27 juillet 2012
"Tour du pâté de maisons" et été boire un panach' au Penty(11 rue de Cotte). Petit bistrot de quartier derrière le marché Beauvau qui lutte contre la vie chère. La presse en a parlé. Fréquenté par les jeunes, les "bobos", les brocanteurs d'Aligre - la première fois j'y ai vu Bernard que tous les chineurs connaissent. 2 € seulement ! Jing a pris un monaco !
jeudi 26 juillet 2012
Expo "Cuisiner et manger en Chine" au musée du quai Branly. Belle exposition. La majorité des pièces provenant du musée national de Chine.
Très belle pièce représentant Zhong Kui. Jing le connaissait bien. Il est très populaire et connu en Chine.
Extrait de Wikipédia : "Zhong Kui (chinois : 鍾馗 ; en pinyin : Zhōng Kuí.
Selon la tradition chinoise, c’était un jeune homme doué pour les études mais fort laid vivant sous la dynastie Tang. Il se rendit une année aux examens impériaux avec son ami Du Ping (杜平) et arriva en tête. Cependant, lors de l’entrevue que les lauréats devaient avoir avec l’empereur, ce dernier le jugea trop laid pour occuper une fonction publique et annula son titre de bachelier. De dépit, Zhong Kui se jeta tête la première contre les marches du palais et en mourut. L’empereur lui offrit à titre posthume une robe de fonctionnaire et le roi des Enfers le nomma chef des fantômes en compensation. Pour remercier Du Ping qui avait organisé ses funérailles, Zhong Kui revint sur terre la veille du Nouvel an pour arranger un mariage entre lui et sa sœur, épisode évoqué dans l’opéra de Pékin Zhong Kui marie sa sœur (鍾馗嫁妹).
La première mention littéraire connue de ce personnage se trouverait dans l’Histoire non officielle des Tang (唐逸史), ouvrage perdu datant de la dynastie Song. L’empereur Tang Xuanzong malade aurait vu dans un cauchemar un démon voler une de ses flûtes et la bourse brodée de la favorite Yang Guife...."
mercredi 25 juillet 2012
"Le charme discret de la bourgeoisie"(1972) de Luis Bunuel. 40 ans après sa sortie toujours aussi magnifique. Fernando Rey dans le rôle central de l'ambassadeur de Miranda - vague dictature sud-américaine mais bien réelle - est formidable. Deux "amis" (Paul Frankeur, Jean-Pierre Cassel) qui trafiquent la cocaïne avec cet ambassadeur, leurs femmes et une sœur de l'une d'entre elle (Delphine Seyrig, Bulle Ogier, Stéphane Audran) cherchent à organiser un dîner avec celui-ci. On ne verra ce dîner qu'à la fin du film... Un décès, des rêves, un archevêque, un colonel en manœuvre avec son état-major, reportent sans cesse ce dîner. Beaucoup de scènes bizarres (l'archevêque se fait embaucher, au tarif syndical, comme jardinier et l'ambassadeur, comme un chien, dévore une tranche de gigot sous la table). Forte influence surréaliste. Le cinéaste Jean-Pierre Mocky apprécie ce film qui fait parti de l'histoire du cinéma.
mardi 24 juillet 2012
Dernières impressions de notre séjour à La Baule. Tout est vraiment en ordre. Les voitures s'arrêtent aux passages cloutés au lieu d'accélérer. C'est propre, pas de crottes de chien, pas de papiers gras, pas de mendiants, pas de sans-papiers tunisiens qui traînent. Pas de scooters qui roulent sur les trottoirs... La police veille.
J'ai parlé hier "d'habillé en la baule" pour les ignorants c'est une chemise rayée bleue sur le pantalon, manches légèrement relevées ni trop ni pas assez, pieds nus dans des chaussures de cuir. Surtout pas de chemisette, de short et de chaussettes blanches !
lundi 23 juillet 2012
dimanche 22 juillet 2012
lundi 16 juillet 2012
dimanche 15 juillet 2012
samedi 14 juillet 2012
vendredi 13 juillet 2012
jeudi 12 juillet 2012
mercredi 11 juillet 2012
mardi 10 juillet 2012
Voilà j'en ai fini avec "Mon Abécédaire amoureux de Paris"...
Zamanski (Tour) – La tour construite en 1970 haute de 90 mètres abrite les services administratifs du Campus de Jussieu. Elle porte le nom de Marc Zamanski (1916-1996), dernier doyen de la faculté des Sciences de Paris de 1961 à 1970. Marc Zamanski, résistant dès 1941, déporté à Mathausen en 1943, agrégé de mathématiques en 1945 fut un grand mathématicien français. C'était un humaniste. Fut un grand défenseur de l'enseignement scientifique, présida à la construction de cet immense Campus, finit par être désavoué par ses pairs en 1970...
Elle fait partie du paysage de l'est parisien, il est difficile de ne pas la voir. Je l'aime bien. Elle fut évidemment décriée puisque « on » est toujours contre le moderne en France. Grâce à sa hauteur on l'a voit d'un peu partout, avec parfois le Panthéon en arrière plan construit deux siècles auparavant. Du Pont-Neuf elle est très belle.
Je me souviens avoir été reçu, à ma demande, par le Professeur André Herpin, premier Président (1971 à 1976) de Paris VI créée le 1er janvier 1971 dans son bureau en haut de cette tour. Un endroit impressionnant avec une vue exceptionnelle sur tout Paris mais ce Président était chaleureux. Il fut d'ailleurs un Président apprécié de tous. André Herpin avait été un de mes professeurs de physique. C'était un professeur attentif à ses étudiants. Je venais lui demander une lettre de recommandation pour être « auditeur libre » à l'ENS de Saint-Cloud. J'ai toujours une copie de la belle lettre qu'il me fit. Encore un humaniste. J'ai peur qu'il n'y ait plus beaucoup d'humaniste....Y-a-t-il encore des humanistes ? Y-aura-t-il encore des humanistes ?
Fin de mon premier « Abécédaire amoureux de Paris ».
D'autres projets sur ce thème se font jour.
lundi 9 juillet 2012
Voilà le "Y" de mon "Abécédaire amoureux de Paris". Je veux en finir assez vite maintenant.
Yachts - Un yacht est un bateau de plaisance à voile ou à moteur. Yacht se prononce en français « iot » [јͻt]. A chaque passage à la station « Bastille » de la ligne 1 je m'assure que ceux du Port de l'Arsenal sont bien là. Je ne suis pas le seul, d'ailleurs, beaucoup de passagers font de même !
Ceux du Port de l'Arsenal n'ont évidemment rien à voir avec ceux du port d'Antibes taille impressionnante, immenses, incroyablement luxueux, gardés par des services de sécurité onéreux mais il existe bien un yacht club : le « Yacht Club Paris Bastille » crée en 1983 lorsque ce port devint « Port de Plaisance de Paris Arsenal »! C'était, autrefois, ne l'oublions pas, un port de marchandises actif pendant tout le XIXème siècle et une grande partie du XXème siècle. C'est le triomphe de « l'Homo Festivus » cher à Philippe Muray... dont j'ai déjà parlé. Le blabla trouvé sur Internet est édifiant : « ...un havre de tranquillité attend le promeneur … un refuge de verdure en plein Paris … occasion rêvée de buller sur l'herbe, en regardant passer les bateaux... » et sur l'objectif de la création du port de plaisance : « … développer des liens d'amitié entre les différents pratiquants de la navigation de plaisance et de favoriser l'accueil des nombreux plaisanciers étrangers en transit au port en période estivale. » Ce n'est pas bien dit tout ça !
Situé au débouché de la partie souterraine du canal Saint-Martin il est maintenant entouré de jardins avec pergolas et roseraie. A l'occasion du Salon d'antiquités qui a lieu deux fois par an, j'ai pris l'habitude d'y descendre, au niveau de la belle passerelle métallique de Mornay (1895) avec un thé à la menthe bien chaud pour faire une pause en regardant les enfants jouer.
Un de mes rêves, qui ne se réalisera jamais, habiter une péniche … Ce sera pour une autre vie...
Elles sont de moins nombreuses à traverser Paris. La belle péniche avec des rideaux à carreaux, un vélo appuyé sur la cabine, parfois une petite voiture bien arrimée sur le pont, le linge qui sèche... La belle péniche qui illustre "La belle Niversaire" d'Alphonse Daudet dans ces éditions cartonnées rouges. La belle péniche photographiée par Marcel Bovis et tant d'autres. Maintenant on a des pousseurs sans âme, surdimensionnés qui percutent plus souvent qu'il ne se doit les ponts !
dimanche 8 juillet 2012
Jean-Philippe m'avait conseillé d'aller voir "La petite Venise" premier film d'un réalisateur italien que j'avais envie aussi de voir. On a bien fait de suivre son conseil. Excellent.
Les deux acteurs principaux sont formidables. Beau film sur le travail - on voit des gens qui travaillent - dans cette lagune de Venise - unique et méconnue des touristes et du "tourisme de masse". Le vent, la pluie, l'acqua alta, le froid cassent cette image de Venise envahie par les touristes. Un café dans un quartier populaire est au centre du film : les gens vont, viennent, se retrouvent.
Très belle rencontre entre une petite chinoise Zhao Tao travaillant dans ce café et un retraité d'origine yougoslave, italien depuis trente ans ayant travaillé dur toute sa vie aussi. Chacun cherche à rompre sa solitude mais cette rencontre ne pourra qu'être contrariée ... La vie continuera pour l'une. La mort pour l'autre. Zhao Tao dans le rôle de la petite chinoise qui émigre pour travailler dur est bouleversante.
samedi 7 juillet 2012
vendredi 6 juillet 2012
jeudi 5 juillet 2012
5 juillet 1962. Déclaration d'indépendance de l'Algérie. C'était il y a 50 ans. J'avais 14 ans. Je m'en souviens. L'arrivée des pieds-noirs que l'on a du héberger rapidement en plein été. La maison familiale de Renouveau à Chamrousse a, par exemple, été en partie réquisitionnée. La cohabitation avec les vacanciers n'a pas été particulièrement facile. Nous y étions.
mercredi 4 juillet 2012
Après le contrôle de ma "pile" - pas très encourageant... je vais faire un petit tour à la Bibliothèque François Mitterrand et je tombe sur l'exposition (gratuite, j'y retournerai) consacrée à Wolinski qui a fait don de ses archives en 2011 (comprenant plus de 1000 dessins). Découverte d'un grand observateur-éditorialiste-dessinateur-journaliste de plus de 50 ans de notre société et de la vie politique française. Je le connaissais mais je ne pensais pas voir une œuvre si importante et passionnante.
mardi 3 juillet 2012
Voilà le "X" de mon Abécédaire amoureux de Paris". La fin approche.
Xénophobe – Définition du Petit Robert : "Hostile aux étrangers, à tout ce qui vient de l'étranger".
Le parisien est-il xénophobe ? Je ne le pense pas. Toute l'histoire de Paris avec ses immigrations
successives prouverait le contraire.
Mon grand-père maternel, parisien de souche, lui, depuis plusieurs générations prétendait être le seul vrai parisien. Il n'avait pas tout à fait tort. Il disait aussi, souvent, que Paris serait plus agréable sans les parisiens... Là encore il n'avait pas tout à fait tort...
J'ai envie de parler de Clément Lépidis, écrivain d'origine arménienne, trop méconnu qui a écrit un de mes romans préférés sur Paris, si ce n'est le meilleur. Il s'agit de « L'Arménien » publié au Seuil en 1973 dont le héros est un émigré arménien Aram Tokatlérian, fraîchement arrivé d’Istanbul qui travaillera « dans la chaussure » chez Milonas, un Grec. La lecture de ce livre est bouleversante. Lépidis, avant d'être écrivain, était aussi « dans la chaussure »...
Dans « Belleville au coeur » publié en 1980 – que je viens de trouver chez un bouquiniste - il a écrit de belles pages sur le cosmopolitisme, le Paris populaire et contre le racisme. Choix, évidemment arbitraire, les exemples de ce type, et ce dans tous les domaines ne manquant pas.
Pour finir, il faut lire la collection « Français d'ailleurs, peuples d'ici » aux éditions Autrement créée en 1992 qui décrit l'histoire d'une des nombreuses communautés d'immigrés qui font le peuple français d'aujourd'hui. Je cite quelques titres « Les Russes à Paris », « Le Belleville des juifs tunisiens », « Rue des Rosiers: une manière d'être juif », « Les Hommes de chez Renault-Billancourt »,... un des derniers « En territoire tamoul à Paris » paru en 2008 !
lundi 2 juillet 2012
Hier visite de l'exposition "Paris en chansons". Presque tout a été chanté à Paris : les rues, les places, les moineaux, les gares, les saisons, le temps qu'il fait ou qui passe, les toits, les ponts, l'amour bien sûr, la solitude, les voyous, les "apaches", la Libération, "36", la grève, les manifs, Mai 68, le quartier latin, les jardins, les halles, le "Sébasto", ... Impossible de tout citer !
Tous les chanteurs ont interprété une ou plusieurs chansons et la jeune génération continue. Certains ont fait de belles carrières grâce à un répertoire sur Paris très riche.
dimanche 1 juillet 2012
Commençons le mois, c'est maintenant traditionnel, par une photo. Celle de Michou prise hier devant "La Closerie des Lilas" attendant la Marche des Fiertés. Personnage qui fait parti de Paris, sincère - il est tous les soirs dans son cabaret depuis 55 ans - et chaleureux comme le sont les gens du nord.
Inscription à :
Articles (Atom)