Temps automnal parfait pour aller voir "Prendre femme" premier film de l'actrice franco-israélienne Ronit Elkabetz réalisé avec son frère Shlomé, sorti en 2005. Magnifique actrice que j'ai découvert dans "La visite de la fanfare", film tout aussi magnifique. Film où elle m'avait envoûté.
Huis clos dans l'appartement d'un couple qui ne peut plus (ou pas) se parler et s'écouter avec les quatre enfants et la mère du mari pris à témoin. On sort, puis on rentre dans cet appartement à la lumière tamisée, pour aller travailler à la poste, comme le père, ou aller à l'école pour les enfants. "L'extérieur", avec la lumière, c'est la société israélienne archaïque et religieuse, et l'impossibilité pour une femme de demander le divorce civil qui n'existe pas, seul un tribunal rabbinique peut le faire. C'est encore l'objet de son film qui sort cette semaine "Le procès de Viviane Amsalem".
L'arrivée et la préparation du Sabbat, il est religieux, elle ne l'est pas, est la plus grande cause de conflit et d'incompréhension. La violence est alors maximum. Ronit atteint alors le sublime.