samedi 30 juin 2012
Le petit Delanoë toujours en tête de "La Marche des Fiertés" - avant on disait Gay Pride ! - maintenant on est fier ... Le bafouilleux Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France, aussi... mais lui il n'a aucun charisme et on ne sait pas très bien ce qu'il fait. S'est-il enrichi ou pas ? On ne sait pas, ce n'est pas très clair.
vendredi 29 juin 2012
Pot de départ en retraite du proviseur du lycée Hélène Boucher, il avait invité tous les collègues qu'il avait connu. C'est toujours agréable de revoir tous ces collègues. Car finalement nous avons passé beaucoup de temps dans ce beau lycée. Et je dois dire du bon temps. Une belle soirée, il avait bien fait les choses; il y avait même un bon Quartet de Jazz : guitare, guitare basse, saxo et batterie.
Presque tous les jours je pense que nous avons eu de la chance de faire un métier que nous avons choisi et aimé. Je crois qu'avec cette invitation ce sera la dernière fois que j'irai à Hélène Boucher.
mercredi 27 juin 2012
Expo "Gare du Nord" Photographes Néerlandais à Paris 1900-1968 à l'Institut Néerlandais. La période des années 50-60 est la plus fournie. Portrait de Juliette Gréco, toute jeune. Brigitte Bardot lors d'un cours de danse, méconnaissable. Et puis une marchande des quatre saisons rue Lepic - j'en ai parlé récemment, dans mon Abécédaire amoureux de Paris. Pour finir un film avant-gardiste du grand Joris Ivens (1937) et "Les Halles de Paris (1939" de Paul Schuitema 16 minutes de bonheur !
mardi 26 juin 2012
lundi 25 juin 2012
dimanche 24 juin 2012
Ibrahim Maalouf et son sextet ont enflammé le Parc Floral malgré un temps exécrable, pluie et froid. Une batterie, deux trompettes, un clavier, une guitare, une guitare basse et Ibrahim à la trompette. Des compositions originales. Né au Liban dans une famille d'artiste -père et mère musiciens entre autres - sa musique et sa façon de jouer la trompette sont fortement inspirées de sa culture d'origine arabe, mais l'instrumentation autour de lui (basse, guitare électrique, batterie...) et les musiciens avec qui il se produit lui permettent de donner une couleur plus actuelle un peu rock, un peu électro et un peu Jazz-Funk. Des musiques joyeuses avec de la musique plus mélancolique qu'il aime appeler « prière collective universelle ».
samedi 23 juin 2012
Vu au Majestic-Bastille la dernière belle comédie des inséparables frères Podalydès "Adieu Berthe, l’enterrement de mémé" présentée à la Quinzaine des Réalisateurs.
Armand joué par Denis Podalydès, pharmacien de son état mais très attiré par la magie, apprend la mort de sa grand-mère. Il doit organiser les obsèques de celle-ci. Par ailleurs il n'arrive pas à se séparer de sa femme - tout finira bien, comme dans les bonnes comédies - pour son amante interprétée par une Valérie Lemercier pleine d'énergie. Les séquences avec les deux entreprises susceptibles d'organiser les funérailles de la grand-mère - encore une dualité - sont très drôles et fines.
Michel Vuillermoz (de la Comédie Française) et Denis Podalydès sont formidables dans leur interprétation des responsables de ces entreprises.
On a passé un très bon moment.
jeudi 21 juin 2012
mercredi 20 juin 2012
Entrée V de mon "Abécédaire amoureux de Paris.
Vélo – « Dans Paris à vélo on dépasse les autos,
À vélo dans Paris on dépasse les taxis. » chante Joe Dassin.
J'ai redécouvert Paris à vélo à l'occasion des « Grandes Grèves » de 1995 quand les parisiens ont ressorti leurs vieux vélos pour aller travailler. C'était d'ailleurs une sorte de soutien aux grévistes.
Quelle joie de revoir des cyclistes en ville alors que j'étais persuadé de leur disparition définitive !
Le vélo c'est ma liberté. Gamin j'ai traîné dans tout l'ouest parisien : Saint-Cucufa, le parc de Saint-Cloud, Versailles, les étangs de Ville d'Avray ... Je ne peux pas m'en passer et je suis heureux des efforts de la ville pour réaliser des aménagements cyclables. Dans les années 70 les contre-allées étaient transformées en parking. Depuis dix ans ces contre-allées sont rendues aux piétons et cyclistes ! La création du système de vélos en libre-service m'a réjouit même si Claude Dubois se moque, à juste titre, des vélib' avec leurs pieds en canard. Ils sont dangereux, surtout le dimanche. Ancien professeur de philosophie, homme de radio, auteur de télévision, chroniqueur de presse, Claude Dubois est, depuis plusieurs années, l'historien du Paris de la rue. Ses derniers livres tournent autour de ce Paris-là : Des Halles au Balajo, écrit avec Robert Lageat, feu le patron du Balajo (1993, Éditions de Paris) ; Apaches, voyous et gonzes poilus — Le milieu parisien du début du siècle aux années soixante (1996, Parigramme) ; La Bastoche — Bal-musette, plaisir et crime (1750-1939) (1997, Éditions du Félin). J'ai aussi le recueil de ses chroniques hebdomadaires publiées dans le Figaroscope. Il parle couramment l'argot, c'est un plaisir d'aller l'écouter.
mardi 19 juin 2012
Entrée U de mon "Abécédaire amoureux de Paris. Sans doute trop longue mais je crois que c'est un sujet important pour la vie quotidienne de chacun.
Urbanisme – La mort prématurée du Président Georges Pompidou a sauvé Paris de la destruction. Celui-ci, grand tenant de la « bagnole » ne rêvait que de radiales, de pénétrantes, de voies rapides, de souterrains. Le canal Saint-Martin recouvert par une quatre voies ! Maintenant les jeunes vont y pique-niquer par dizaine le dimanche dès qu'il fait beau. Alors que d'autres capitales européennes ont été détruites Londres en 1666, Lisbonne en 1755, Berlin en 1945, Paris ne l'a jamais été. Il en résulte une ville riche en monuments, la plupart des souverains ayant souhaité laisser leur marque et ce, depuis le moyen-âge jusqu'à nos jours avec les grands travaux du Président François Mitterrand (Grande Bibliothèque, Opéra Bastille, Grande Arche de la Défense, Pyramide du musée du Louvre). J'ai envie d'être un peu long pour cette entrée en donnant les grandes étapes de l'urbanisme parisien. Cette histoire a façonné la ville actuelle et notre cadre de vie. Le Paris médiéval a une croissance radiale autour des rues Saint-Honoré, Saint-Antoine pour l'axe ouest-est, rues Saint-Martin Saint-Denis et Saint-Jacques pour l'axe nord-sud. Rues se prolongeant sous l 'appellation de « Faubourg » au fur et à mesure de la croissance de Paris. Par ailleurs Paris a été le plus souvent entouré d'enceintes, la première étant sur l'ile de la Cité à l'époque gallo-romaine. Ces enceintes concentriques ont rythmé la croissance de la capitale. Il en reste peu de vestige si ce n'est l'enceinte de Philippe-Auguste et quelques pavillons de Ledoux pour le mur des Fermiers Généraux. Ce sont ces enceintes qui ont façonné le développement concentrique de Paris et ce jusqu'à l'enceinte fortifiée de Thiers (1840) faisant place aux « Boulevards des Maréchaux » puis un peu plus loin au Boulevard Périphérique (35,04 km) dans lequel Paris se trouve enfermé ! Il faut attendre Napoléon III avec son préfet Haussmann pour que Paris prenne son visage moderne, même si la rénovation urbaine avait déjà commencé. Puis les guerres du terrible vingtième siècle empêchent toute évolution notable. Il faudra attendre Paul Delouvrier, délégué général au District de la Région de Paris de1961 à 1969, qui, en créant les villes nouvelles entourant Paris et l'Institut d'aménagement et d'urbanisme de la Région Parisienne sauvera Paris de l’asphyxie. Le dernier grand aménageur de Paris et sa région. Dès 1970 l'urbanisme sur dalle est critiqué pour sa brutalité par l'APUR (Atelier parisien d'urbanisme) et le modèle haussmannien est réhabilité et peut être interprété dans le cadre de l'architecture contemporaine. Cet urbanisme des dalles a bien été catastrophique quand on voit le quartier de Chinatown dans le 13ème et le Front de Seine dans le 15ème, sans parler du « trou des Halles ». Ces trois opérations sont en cours de rénovation lourde et coûteuse pour un résultat incertain. En 1974 Valéry Giscard d'Estaing annule ou freine les grandes opérations des années précédentes., en particulier en limitant la hauteur des tours dans Paris intramuros. Le maire actuel Bertrand Delanoë veut construire des tours de très grande hauteur. Il a raison. Mais le conservatisme français veille. Il suffit que ces tours soient belles et réussies. Pour finir que restera-t-il des propositions de Roland Castro et de son « Mouvement de l'utopie concrète »? Sa pensée intègre l'aspect politique et citoyen d'une architecture urbaine. Sans doute pas grand chose... Il avait la prétention de se présenter à la Présidence de la République. De 2008 à 2009, Roland Castro a été nommé par le Président de la République à la tête d'une équipe pluridisciplinaire avec laquelle il a participé à la consultation sur le « Grand Paris ». Il y défend notamment l'implantation de hauts lieux symboliques de la République et de la culture pour redonner de l'intensité et de la beauté à la "banlieue". Que sortira-t-il de ces palabres pluridisciplinaires et de ces consultations ?
Je n'ai pas parlé des transports en commun avec la stupidité d'avoir fait passer toutes les lignes RER aux Halles. Tout le monde en est d'accord. Mais que proposer ? Alors on continue à construire le long de ces lignes, on met de plus en plus de pousseurs-fermeurs de porte pour que les trains puissent repartir. Rien n'arrêtera cette folie...
lundi 18 juin 2012
Réflexions sur la séquence électorale qui vient de se terminer.
- Page Débats du Monde du 12 juin: "La France malade d'une présidence toute-puissante."
- Analyse de Françoise Fressoz dans le Monde : "L'illusion que tout ne va pas si mal."
- Chronique de Thomas Legrand, que j'apprécie pour ses commentaires mesurés, ce matin sur France Inter : Triomphe du bipartisme. "...deux blocs se dégagent clairement. Le bloc de gauche avec le PS et le bloc de droite avec l’UMP. Tous les mouvements politiques qui, à des degrés divers, ont fait le choix de l’indépendance vis-à-vis des blocs, sortent plus ou moins laminés de ces législatives... Le bipartisme a ses avantages : stabilité, cohérence politique. Il a ses inconvénients : le défaut de représentativité. Une dose, de 10 ou 15% de proportionnelle ne remettrait pas en cause les avantages du bipartisme et permettrait une meilleure représentativité des sensibilités du pays. Ce sera sans doute le cas dans cinq ans… puisque c’est l’une des promesses de François Hollande."
Beaucoup de bon sens pour que la Démocratie Française devienne enfin majeure...
dimanche 17 juin 2012
Une photo du film de Depardon "Journal de France, dont on beaucoup parlé ces derniers jours puisqu’il a eu l'honneur de faire la photo officielle de notre nouveau Président François Hollande - qu'il avait d'ailleurs déjà photographié en Corrèze il y a quelques années. Du pur Depardon, c'est très réussi. C'est la France actuelle.
samedi 16 juin 2012
"Journal de France" de Raymond Depardon et sa compagne Claudine Nougaret. Il part seul photographier la France dans son camping-car. A l'automne 2011 la BNF présente une partie de son travail avec 36 photos - six ans de travail! J'aime beaucoup la France de Depardon.
Elle réalise un montage à partir des bouts de films inédits qu'il a gardé.
On découvre ses débuts à la caméra, ses reportages autour du monde, des bribes de leur mémoire, de notre histoire. Les deux s’entremêlent,se chevauchent, se répondent.
C'est un journal et l'on voyage ainsi à travers le monde et le temps. La séquence sur Prague en 1969 envahie par les troupes soviétiques avec le peuple tchèque aux mains nues m'a profondément touché. C'est aussi l'histoire d'une vie.
vendredi 15 juin 2012
Belle petite promenade rue Debelleyme dans le 3ème. Elle a la particularité de commencer au 83 rue de Turenne pour se terminer dans la même rue au numéro 111. Elle marque en effet approximativement l'emplacement du projet de Henri IV, de place semi-circulaire dite place de France qui devait voir le jour, peu de temps après la construction de la place des Vosges. Cela explique pourquoi les rues avoisinantes portent toutes des noms de Provinces françaises : rue de Poitou, rue de Bretagne, rue du Perche. Elle est bordée de vieilles maisons. À noter au N°5, la porte et l'escalier, au N°9 un hôtel Louis XIII, au N°19 une porte cloutée et un escalier Louis XIII, au N°30 une vieille maison à pignon. J'ai fait des photos - j'ai trouvé encore une cour avec un petit atelier comme Le Marais en comptait beaucoup. Ils ont tous quasiment disparu pour faire place à des galeries d'art, nombreuses dans ce quartier maintenant. Le boulanger "Poîlane" s'est installé. "Popelini", le temple du chou à la crème vient de le faire aussi. Baptisé du nom du supposé inventeur de la pâte à choux au XVIe siècle, Popelini coiffe la sienne d’un voile croquant et d’une pastille de fondant adorablement coloré.
jeudi 14 juin 2012
mercredi 13 juin 2012
Exposition au Musée Guimet "Rocher de lettrés". Une centaine d’objets sont exposés, car outre les pierres sont présentés d’autres objets, ceux qui accompagnent depuis toujours les activités des lettrés, peintres et calligraphes de par leur formation, bien sûr, mais aussi et surtout du fait de leur sensibilité personnelle : pots à pinceaux, pierres à encre, pose-pinceaux etc.
Ci-dessous : Rocher-aux-cavernes-grottes-ciels-pierre-taihu-noire.
lundi 11 juin 2012
Hier, élections législatives pour élire une "Assemblée de cumulards" (Le Monde daté 9 juin)"... tradition bien française..[qui] ... entraîne ... un spectaculaire absentéisme..." avec une grande photo montrant un seul député lors du débat du 12 juillet 2011 sur l'intervention militaire en Libye. Conclusion d'un professeur de droit public "Cette pratique constitue la plaie ouverte du régime". Alors pourquoi les mêmes se plaignent d'une abstention massive...
dimanche 10 juin 2012
samedi 9 juin 2012
Entrée T de mon "Abécédaire amoureux de Paris"
Tas de bois – Rendez-vous des étudiants de la faculté des Sciences dans les années 1967-68 pour les « AG » - assemblée générale. C'était au tout début de la construction de ce grand campus de Jussieu, toujours en travaux, jamais vraiment fini. Seules quelques tours existaient, il se trouve vers la tour 32, une des premières construites. Les meneurs montaient sur le tas de bois et se trouvaient ainsi légèrement au-dessus de l'auditoire.
Il faudrait retrouver un tract de cette époque ! Je vais chercher dans mes archives.
En fait il s'agissait d'une oeuvre d'art construite grâce au 1% culturel . A l'époque (depuis 1951) on devait consacrer 1% à l'installation d'oeuvre dans les créations architecturales publiques. Cette procédure a été abrogée depuis, du moins, dans l'éducation nationale. Voilà ce que j'ai trouvé sur ce tas de bois sur Internet : « « Le Labyrinthe » commandé à François Stahly en 1966 appelé aussi « Forêt pétrifiée », est constitué d’un ensemble d’éléments en bois débités – d'où son nom - dans des formes diverses imaginées par l’artiste, assemblés de manière traditionnelle autour d’un socle en maçonnerie et reposant sur un lit de galets. Cette installation de 30 m x 10 m (hauteur maximale 5 m) occupait une grande partie du patio 22-33 et permettait de masquer le dispositif d’évacuation des vapeurs provenant des ateliers situés en-dessous. En 1982 l’artiste remit lui-même le Labyrinthe en état, mais depuis, l’œuvre s’est détériorée avec le temps. »
Il faut que j'aille la revoir si elle existe encore après la désamiantation du campus de Jussieu.
Commentaire sur ce choix de « Tas de bois »pour l'entrée T de cet Abécédaire.
Il est, sans doute, un peu provocateur mais l'Art dans la rue, les jardins, les institutions, les écoles,... est un des charmes de Paris pour le flâneur. Puis finalement c'était une oeuvre d'art assez réussie que les étudiants avaient vite adopté. Une de mes oeuvres préférées est « La Bicyclette ensevelie » dans la Parc de la Villette. La sculpture de Dubuffet dans la cour de la Caisse des Dépôts et Consignations quai Anatole France, bien mal placée, est unique. Celle du Jeu de Paume est plus accessible et tout aussi intéressante.
J'aurai pu choisir « Topol » jolie aphérèse de Boulevard Sébastopol – et parler, entre autre, d'argot. J'aurai pu choisir « Touriste » – et, encore une fois, assassiner le tourisme de masse, quand on voit ces imbéciles regarder et photographier les « Cadenas d'amour » du beau petit Pont de l'Archevéché (inauguré en 1828 par Louis-Philippe) au lieu d'admirer le chevet de Notre-Dame... !
vendredi 8 juin 2012
Hier soir à la "Comédie Nation" de la musique contemporaine par le "MAS" par des compositrices asiatiques (Japon, Taïwan, Corée, Chine) avec des improvisateurs français (guitare, saxo). La percussionniste taïwanaise dans "Multiplication virtuelle" de Mei-Fang Lin a vraiment fait preuve d'une grande maîtrise et virtuosité. La salle, petite, est parfaite. Très belle soirée.
jeudi 7 juin 2012
Trouvé, hier après-midi, le livre de Léo Ferré "Poètes vos Papiers!" (1956). Sa préface commence par :"La poésie contemporaine ne chante plus. Elle rampe. Elle a cependant le privilège de la distinction, elle ne fréquente pas les mots mal famés, elle les ignore." Tout Léo ferré est là avec ses mots, son rythme. Je l'entends. A la lecture des textes on l'entend chanter, textes qui sont d'une qualité incroyable.
mercredi 6 juin 2012
mardi 5 juin 2012
"En cette année de transition du pouvoir, la Chine interdit plus que jamais toute allusion aux événements qui ont ensanglanté la place Tiananmen il y a 23 ans.
Comme d’habitude, les rues ont été nettoyées de tout manifestant potentiel. Dès samedi, la police a mis à l’ombre militants pro-démocratie, avocats des droits civiques et une foule de pauvres hères victimes d’injustices « montés » à Pékin demander réparation auprès des autorités centrales. Ces usual suspects sont systématiquement harcelés à chaque « date sensible », assignés à résidence chez eux ou dans un hôtel de banlieue pour les plus chanceux, en prison pour les autres. Quand aux malheureux pétitionnaires, ils sont renvoyés dans leurs provinces où ils subiront sans doute de nouveau l’arbitraire des cadres locaux, avant de s’échapper et de revenir se glisser dans les taudis de la capitale…
Cette année, une chape de plomb particulièrement lourde s’est abattue sur internet. Parmi les mots dont la recherche est bloquée figurent, outre des dizaines de noms de personnages impliqués dans l’histoire du printemps de Pékin, tous les mots et les chiffres correspondant à la date anniversaire. Si vous tapez 1989 dans un moteur de recherche, vous tombez sur une formule absconse vous informant que la page ne peut être affichée. Pire, votre moteur de recherche sera « gelé » pendant une à plusieurs minutes. Dans les cas les plus sévères, l’accès au réseau sera coupé pour quelques heures…
Il n’y a pas que 1989. Les chiffres 8 (même isolé), 9, 6, 4 (« 6.4 » signifie en chinois « le 4 juin »), 23 (c’est le 23ème anniversaire) sont bloqués. Et même le nombre 35, les internautes ayant pris un temps l’habitude de parler du « 35 mai », pour éviter de parler du « 4 juin »…" Bon article du Nouvel'Obs.
lundi 4 juin 2012
dimanche 3 juin 2012
Pendant que la Reine d'Angleterre fête royalement ses 60 ans de règne par une grandiose parade sur la Tamise, la police chinoise arrête par centaine des "dissidents" pour les mettre à "l'abri" et les empêcher de manifester en cette veille de l'anniversaire du massacre de la Place Tiananmen par l'armée. Ainsi va notre monde!
samedi 2 juin 2012
Entrée S de mon Abécédaire amoureux de Paris.
Seine – Paris ne serait pas Paris sans la Seine... L'eau c'est la vie.
Je n'aime pas les villes sans un vrai fleuve ou rivière. Le Tibre à Rome – la Ville Eternelle jumelée avec Paris la Ville Lumière – m'a toujours paru « tristounet ». Je l'aime tumultueuse en hiver, avec les mouettes et goélands. L'hiver je vais souvent, à vélo, la voir un peu après le pont de la Tournelle au pied du quai de la Tournelle. En ce lieu elle semble plus large. Des gradins permettent de s'asseoir. Le vent, quand il y en a, est vivifiant. Par ailleurs la vue sur Notre-Dame et plus loin sur l'Hôtel de Ville est unique.
C'est là sur les bords de la Seine que se sont installés les premiers Parisiens. Des fouilles à Bercy ont permis de découvrir des restes d'embarcations du néolithique.
De tout temps les Parisiens ont bu de l'eau de Seine bien que dès l'époque romaine des eaux de source de meilleure qualité furent amenées à Paris. Ainsi une pompe installée sur le Pont-Neuf en 1605 fonctionna jusqu'en 1813 donna son nom, des années plus tard, à un grand magasin« La Samaritaine » fermée depuis des années... Ainsi va la vie d'une grande ville.
D'une longueur de 12 780 km, elle coupe Paris en deux : rive gauche et rive droite. Suis-je « rive gauche » ou « rive droite » ? Sans doute les deux … à la rive gauche la tradition estudiantine, l'esprit Saint-Germain des Prés, le Montparnasse des années trente... à la rive droite les Grands Boulevards de Bastille à l'Opéra, les manifestations syndicales partant de la Place de la République...
Rappelons pour finir que la portion de la Seine comprise entre le Pont Sully et le pont d'Iéna (et jusqu'au pont Bir-Hakeim pour la rive gauche) est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1991.
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