Cours de gym. Tarot l'après-midi. Ce soir les parisiens seront en vacances de printemps. Encore le temps qui nous échappe...
J'attends samedi prochain pour changer d'air avec impatience.

Paul Léautaud en parallèle à son Journal Littéraire a tenu en 1933, 1935 et 1936 un "Journal particulier". Journal consacré à ses relations tumultueuses et compliquées avec ses maîtresses. L'une surnommée par lui "le fléau" fut sa maîtresse pendant de longues années. Sa relation avec Marie Dormoy, femme de lettres libérée, critique d'art fut plus brève de 1933 à 1936 - mais intense. C'est elle qui lui a fait publier son Journal Littéraire. Elle fut sa légataire universelle et son exécutrice testamentaire. Elle consacrera plus de 9 années à l'édition des œuvres de Léautaud.
Dans ce "Journal particulier" il est beaucoup question de polissonneries, expression consacrée par Léautaud et d'amour physique.

Été ce soir à l'Espace Reuilly pour les Orchestres d'harmonie des 1er cycle, 2ème cycle et 3ème cycle du Conservatoire du XIIe. Toujours impressionné par le travail effectué par ces jeunes et leurs professeurs. Je tiens le directeur Jean-Michel Ferran en grande estime.

Le Reflet Médicis est un des derniers cinémas d'Art et d'Essai, il passe de bons films mais qui n'ont aucune publicité.
Le film de l'italien Claudio Giovannesi "Fiore" montre une jeune de 17 ans volant avec violences des portables dans le métro de Rome. Elle finira dans une prison pour jeunes - filles et garçons - mais qui n'ont pas le droit de communiquer.

Cette jeune Daphné - interprétée par une actrice non-professionnelle Daphné Scoccia - supporte très mal le milieu carcéral, très bien filmé. C'est une révoltée permanente.
Elle fera la connaissance d'un détenu dont elle tombera amoureuse malgré les interdits. Celui-ci sera libéré, elle le rejoindra à l'occasion d'une permission de sortie. Pour aller peut-être à Rimini dont ils rêvent...
De beaux portraits auxquels on s'attache.

Hier un chinois de 56 ans a été tué par la police et ce en plein Paris dans le 19ème.
Depuis des mois j'écris ici sur la violence d’État, c'est ce qui restera en priorité de ce quinquennat du Président-Normal [bla-bla-bla etc]. Violence à tous les niveaux - insidieuse, frontale, sournoise.
Des heurts se sont encore produits devant le Commissariat de Police du 19ème où la Communauté Chinoise exaspérée s'était réunie pour protester.
Pékin a officiellement protesté auprès des autorités françaises et «exigé» que Paris fasse «toute la lumière sur cette affaire».

Jérôme Garcin aime faire une œuvre romanesque à partir de la vie de gens ayant eu un destin brisé ou un parcours exceptionnel - des résistants oubliés ou trop méconnu par exemple. Son idée les faire sortir de l'oubli. Dans "Bleus Horizons" il s'agit du jeune poète Jean de la Ville de Miremont tué au combat le 28 novembre 1914. Pour cela il a construit un personnage imaginaire compagnon de Jean qui lui-même rescapé de cette affreuse boucherie mais estropié passera le reste de sa vie à reconstruire la vie de son compagnon de combat.
C'est très agréable à lire.
Je m'aperçois que j'avais déjà lu ce roman en 2013! Ce n'est pas grave, il faut mieux lire deux fois un bon livre que de lire Eric-Emmanuel Schmitt...

Concert Mélomania à la Mairie du IVe. Un beau récital de piano par Ephraïm Laor - "Devant son piano, calme, il témoigne d'une concentration et d'une maîtrise impressionnantes" écrit à son propos Alain Kremski, l'âme de ces concerts "Mélomania" depuis tant d'années.
Un programme printanier:
La sonate D664 en la majeur de Schubert
Variations sérieuses de Mendelssohn
32 variations en do mineur de Beethoven
2ème et 3ème Ballades de Chopin
Un magnifique bis avec "La Mélodie Hongroise" de Schubert - que l'on a envie d'écouter et de réécouter - dont voici une interprétation d'Alfred Brendel:
http://www.lamusiqueclassique.com/2011/12/franz-schubert-melodie-hongroise/

Je conseille à tous mes lecteurs de lire l'article Wikipédia consacré à Audrey Azoulay - "ministre" de la culture - dont je parlais avant-hier. Le lien est ci-dessous:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Audrey_Azoulay
Édifiant. Plus personne ne peut voter "socialiste" après cette lecture... On est vacciné à jamais.
Elle s'autoproclame de "gauche". Ce n'est ni la Gauche caviar, ni la Gauche bobos mais la Gauche de connivence, de cooptation. On est entre soi...

"Fixeur" d'Adrian Sitaru est un beau film roumain qui m'a permis de voyager un peu - Bucarest, l'importance du sport, la campagne, la violence de jeunes désœuvrés mais aussi la chaleur humaine - une chanteuse dans un restaurant de village chantant du Piaf.

Le "fixeur" Radu - joué par un acteur roumain sympathique - journaliste, bilingue, à l'AFP veut faire "un coup" en réalisant une interview d'une jeune roumaine mineure enlevée pour se prostituer à Paris. Elle a réussi à s'en échapper et regagner son pays. Il fait venir un journaliste français avec son caméraman. Mais la jeune fille a été prise en charge par l’Église et la sœur supérieure s'oppose fermement à ce projet malgré la présentation exemplaire que le journaliste veut en faire. L'interview finira par se faire en faisant jouer "des relations"...

A droite Tudor Aaron Istodor dans le rôle du fixeur, la jeune fille, le journaliste, son caméraman et le policier chargé de la protection de la jeune fille.

Le clown-triste a fait de Audrey Azoulay - née avec une cuiller d'argent dans la bouche, dans un milieu de "gauche" bien sûr, Sciences Po,ENA - sa ministre de la culture en récompense de sa servilité. C'est le fait du prince. Elle personnifie tout ce qui est détestable dans ce monde politique médiocre. Écœurant. J'ai la nausée.
Elle cherche évidemment à se recaser après le grand ménage qui approche. Elle n'a jamais travaillé, elle ne sait rien faire mais elle a un avis sur tout.
Elle vient de se porter candidate au poste de directrice générale de l'UNESCO - Rien que ça... elle ne doute de rien.
Dans un entretien au Monde, sortant ce soir daté du 23 mars, à la question: A la veille de la présidentielle, avez-vous conscience que l’on va penser à un parachutage post-ministériel ?
Voilà le début de sa réponse : Je ne suis pas dans cette logique. Ma candidature à l’Unesco est une ambition pour la France, et pour moi un défi qui a du sens. Etc...
Incroyable, elle le fait pour la France. J'espère que cette petite bourgeoise sera renvoyée à ses chères études...

J'ai dévoré la biographie de Charlotte Delbo de Violaine Gelly et Paul Gradvohl. Charlotte Delbo militante communiste, résistante, arrêtée en 1942 avec son mari permanent du PC qui sera assez vite fusillé au Mont-Valérien comme tant d'autres. Elle sera déportée à Auschwitz - Convoi du 24 janvier 1943. Elle en reviendra.
Femme de lettres et de théâtre - elle fut secrétaire pendant des années de Louis Jouvet avant guerre, pendant la guerre avec sa tournée en Amérique latine. Elle ne cessera de témoigner. Une féministe, aussi, une vraie.
Ses récits - Le convoi du 24 janvier - Aucun de nous ne reviendra - sont de magnifiques témoignages de la déportation, dignes des meilleurs.
Une belle figure qui a traversé cette terrible époque qui gagnerait à être plus connue.

Déjà le Printemps.
Dimanche prochain ce sera le passage à l'heure d'été.
Je préfère ne pas y penser...

On annonce la mort, hier, de Chuck Berry à 90 ans, l’un des pères fondateurs du rock’n’roll
Je me souviens de mon copain de lycée Gence. Je m'asseyais souvent à côté de lui. Il m'a fait découvrir Johnny B.Goode de Chuck Berry qu'il aimait interpréter. Amoureux de Ray Charles, capable de dessiner une voiture en quelques minutes, il me fascinait. Il avait l'oreille musicale, la dictée musicale était un jeu d'enfant pour lui, un martyr pour moi... Je ne pouvais que copier sur lui, quand c'était possible, pour m'en sortir...
C'était en classe de troisième, je pense.

https://www.youtube.com/watch?v=Jql4GF2LKaUd
Johnny B. Goode ... atteint le huitième rang du hit-parade en 1958. La chanson est considérée comme l'un des morceaux les plus emblématique du rock'n'roll. [Wikipédia]
Elle a été reprise par de très nombreux chanteurs.

La bibliothèque Faidherbe a projeté un beau film-documentaire sur Jacques Villeglé réalisé par Fabrice Maze - spécialiste de ce genre de film. Projection suivie d'une table-ronde avec une historienne de l'art qui s'occupe des archives, du réalisateur et de Jacques Villeglé un petit bonhomme de 91 ans, attachant, en pleine forme ! C'est émouvant de l'écouter parler avec humour de ses affiches lacérées et du Nouveau Réalisme. Il se considère plutôt comme un inlassable promeneur que comme un artiste. Revigorant.
Frédéric Maze et Jacques Villeglé lors de la discussion.

Je ne savais pas qu'il avait réalisé, à partir de 1969, un alphabet très personnel l'"Alphabet socio-politique". Socio-politique car ces signes sont porteurs de sens totalitaire ou autoritaire.

Ci-dessus l'affiche réalisée pour l'exposition "Papiers témoins".

Intéressante conférence, hier, à la Mairie du IVe à l'occasion de l'exposition au Louvre - "Vermeer et les maîtres de la peinture de genre" - que je ne pourrais, sans doute, pas voir en raison de l'affluence et de la cohue. J'ai encore appris à aimer la peinture du Siècle d'Or (XVIIe)des Provinces-Unies (Hollande)- commerçante, maritime, tolérante, décentralisée - si détestée par notre Louis XIV...
Impossible de citer tous les maîtres contemporains de Vermeer mis en parallèle avec son œuvre d'une manière très pédagogique.

La Dentellière, sublimation du travail de Vermeer - le plus beau tableau pour Renoir. On la regarde travailler avec le recul du au premier plan. On devient "voyeur". Et toujours l'association, chère à Vermeer, des couleurs complémentaires jaune et bleu. Trésor conservé au Musée du Louvre.

J'aime beaucoup les deux vues de Delft considérées, aussi, comme des œuvres de premier plan.

Hier soir, le sympathique Jean-Michel Ferran - directeur du conservatoire du XIIe, musicologue de renom - nous a encore enchanté en l'église Saint-Eloi avec l’orchestre de jeunes dirigé par le chef Mihály Zeke avec déjà un beau parcours derrière lui. En première partie la symphonie concertante

pour hautbois, clarinette, cor, basson et orchestre en mi bémol majeur, K. 297b de Wolfgang Amadeus Mozart. Les quatre solistes très bien.
En deuxième partie le Lauda Sion, op. 73 pour chœur, solistes et orchestre de Félix Mendelssohn. Un chœur imposant et plein d'énergie - j'aime - quatre jeunes solistes à la hauteur. Ils ont bien rendu la solennité du Corps et du Sang du Christ, sur le texte de saint Thomas d'Aquin. Je ne connaissais pas. Nous avons été transportés.

Belle après-midi à la maison avec nos amis Micheline et Jean-Michel connus dans notre ancien immeuble.
Ils voulaient apprendre à jouer au Jacquet. J'ai sorti le jeu ayant appartenu à mon père que j'ai toujours connu, d'abord chez mes grands-parents puis chez mes parents. Un beau jeu ancien. J'ai de bons souvenirs des nombreuses parties que l'on a pu faire en famille, en particulier entre mon père et son cousin que je regardais...
Jing avait fait une bonne tarte aux pommes, toute simple, comme on aime que l'on a mangé avec un bon verre de Poiré bien frais... et quelques gâteaux chinois ramenés de Chine.

La semaine dernière nous avons appris la mort de Pierre Bouteiller - ses obsèques sont célébrées aujourd'hui.
Ni panégyrique, ni nécrologie - je le fais rarement - j'ai envie d'en parler car il m'a apporté beaucoup. Je l'ai écouté pendant des années sur France-Inter, en particulier son émission de 9h du matin. Il était cultivé, impertinent et amoureux du jazz. Il me l'a fait aimé. C'était mon ami André qui me l'avait fait découvrir quand nous étions étudiants.
Tout cela m'accompagne maintenant.

Depuis septembre je m'étais promis d'aller dire bonjour à Dominique à la fin de son cours à Bercy. C'est ce que j'ai enfin fait aujourd'hui ! J'ai suivi ses cours pendant des années au gymnase Reuilly dans une belle salle de danse. J'en ai souvent dit du bien. L'éloignement et l'heure trop matinale - peut-être aussi la fatigue - m'ont empêché de poursuivre malheureusement.
C'est chose faite. Elle était très contente de me revoir. Moi aussi.

Le Centre Culturel de Chine a projeté hier soir un beau film " Go away Mr Tumor" du jeune réalisateur chinois Han Yan.

C'est l'histoire d'une jeune pleine de vie, entourée d'amis qui tombe malade. Le médecin - Daniel Wu - qui l'a suit à l'Hôpital International de Pékin diagnostique une leucémie. Elle luttera avec optimisme grâce à ce médecin sympathique dont elle est amoureuse. On est complétement pris par son combat désespéré. En arrière-plan la vie des trentenaires aisés à Beijing dont on voit la circulation automobile incessante la nuit à plusieurs reprises.

La jeune actrice Bai Baihe est formidable, pleine de vie et d'espoir. Elle est très belle... A 33 ans on lui donne bien dix ans de moins comme souvent chez les chinoises !

Mur de trois mètres de haut autour de la tour Eiffel: «Paris n'est plus une fête» (lefigaro.fr)
Vraiment une nouvelle incroyable et triste. Seul le clown-triste de l’Élysée - suivi par la Maire de Paris qui sombre aussi dans le sécuritaire après avoir été sa pire ennemie - pouvait prendre une telle décision absurde.
Je rêve du jour où le Peuple de Paris ira détruire à coups de marteau ce mur.... Je rêve vraiment.

Le chantier devrait coûter 20 millions d'euros, et commencera cet automne.

"Madame B. Histoire d'une Nord-Coréenne" magnifique documentaire du sud-coréen Jero Yun. On suit une nord-coréenne qui fuit son pays. Son périple comme tous ces fugitifs commence en traversant la rivière Tumen - frontière entre la Chine du Nord et la Corée du Nord. Elle sera vendue à un paysan pauvre - c'est fréquent.
De là avec cette pauvre famille rurale elle travaillera avant d'être elle-même passeuse pour arriver à faire passer en Corée du Sud ses deux fils et son mari. Puis on suivra sa traversée de la Chine, du Laos puis de la Thaïlande jusqu'à Bangkok pour s'envoler jusqu'à Séoul pour rejoindre les siens. Traversée difficile, épuisante remplie d'embûches - c'est le lot de tous ces fugitifs. Déçue à Séoul où l'intégration n'est pas simple. Elle décide de retourner en Chine avec son paysan de mari...

Un portrait de femme formidable et rayonnante. Pleine d'énergie ne se décourageant jamais. J'aime voir la Chine rurale, tout aussi magnifique, où l'on vit difficilement en travaillant dur, bien loin des grandes cités...

Ce matin à France-Inter Bertrand Delanoë - qui a toujours refusé d'être ministre du clown-triste, qui une fois retiré de la politique est resté silencieux - explique en quelques phrases pourquoi il votera Emmanuel Macron aux prochaines élections présidentielles. Il prendra le temps aussi de dire en quoi le programme du p'tit Hamon, candidat officiel du PS, est dangereux - c'est son qualificatif...
Explications claires, sincères, sans arrière-pensée - il ne roule pour personne.
Cela fait du bien après tant de médiocrité et de petits calculs politiciens.
Il fut un bon maire de Paris et quand il a dit qu'il se retirait de la vie politique ce n'était pas pour revenir ou tenter de le faire peu après comme beaucoup d'autres. Un vrai démocrate.

Rangeant des lettres de famille j'apprends, par exemple, qu'il neigeait à Paris le 1er mai 1945. Une lettre du 3 septembre 1947 montre qu'il y avait encore beaucoup d'inquiétudes et de difficultés d'approvisionnement même si à partir du 10 septembre "le vin sera libre"... Un extrait de cette lettre "... tout le monde est bien pessimiste en ce moment. L'hiver qui vient sera certainement bien pénible à tout point de vue. Je ne sais pas si tu sais qu'il est déjà impossible ou presque de trouver des pommes de terre; nous avions l'intention d'en faire rentrer.. La ration de pain n'est plus que de 200 gr ! Tout augmente d'une façon effrayante..."
Une belle lettre. On savait encore écrire.
J'aime quand l'Histoire s'écrit à partir de tels témoignages et de la petite histoire des gens.

Je prends le temps de trier, classer toutes les lettres de famille que mon père - qui conservait tout - avait accumulé sans vraiment prendre la peine de les ranger proprement.
Certaines sont magnifiques. C'est pour moi une mémoire vivante. On savait écrire longuement avec une belle écriture.
Maintenant c'est le portable avec l'affreux: "t'es où ?"... Combien de fois ai-je pu entendre cette terrible banalité?

Cette semaine Jean-Pierre Mocky nous passe "Les Dragueurs" (1959). Un samedi soir un dragueur - le beau Jacques Charrier

- qui pense être expérimenté entraîne un compagnon de rencontre timide et maladroit joué par Charles Aznavour, bien jeune à l'époque... A eux deux ils rencontrent de bien "jolies mignonnes" - comme dirait Jean-Pierre Mocky lui-même. Unité de temps le tout dure une soirée jusque tard dans la nuit. Unité de lieu le Paris des années 50 en noir et blanc filmé avec soin - une photographie digne des plus grands photographes humanistes de l'époque.

Une belle musique de Maurice Jarre. Une comédie qui finit d'une manière morale.
Du cinéma comme on l'aime.

Voilà les paroles de la chanson d"André Claveau interprétée par Miharu Koshi dont je parlais hier.
Où et comment a-telle bien pu trouver cette chanson?
Symphonie, symphonie d'un jour
Qui chante toujours
Dans mon cœur lourd
Symphonie d'un soir de printemps
C'est toi que j'entends
Depuis longtemps
Tes accords ont gardé leur parfum
Je revois des souvenirs défunts
Symphonie symphonie
Je revois les rideaux fanés
Que pour nous aimer
Tu as fermés...
Dans la nuit tout comme autrefois
Il traîne parfois
Un peu de toi
Et les mots et le son de ta voix
Maintenant je les retrouve en moi
C'est fini, c'est fini
Et j'entends grande à l'infini
Comme une harmonie
Ma symphonie...
Ma symphonie...

Hier je parlais de chansons françaises, je viens d'enregistrer mon CD N°83 - à raison de 22 à 24 chansons par CD. J'y passe beaucoup de temps - je souhaite varier le plus possible : Charles Trenet et Léo Ferré toujours présents, après les grands Michel Delpech, Nino Ferrer, Serge Reggiani, les femmes Juliette Gréco, Clarika, Isabelle Aubret puis les nouveaux Cléa Vincent, Albin de la Simone,etc... Ce sont des dizaines de grands interprétes. Une même chanson pouvant être interprétées par des artistes différents.
Pour ce CD un petit bijou "Symphonie" d'André Claveau interprété par une japonaise Miharu Koshi - formidable ! Un arrangement charmant et une voix ! C'est tout à fait unique. Elle a beaucoup chanté en français.

Chronique de Roger-Pol Droit dans le "Monde des Livres" faisant l'éloge de l'essai du philosophe Philippe Chevallier "La chanson exactement. L'art difficile de Claude François". Essai qui "prend Claude François au sérieux" et non méprisé par le monde de la culture - expert, critique, intellectuels. Il parle d'exercice exigeant d'un métier du spectacle, de professionnalisme minutieux. Par ailleurs Deleuze fut le premier à ne pas cracher sur le chanteur. Essai publié aux PUF. J'ai pour le moins envie de le lire.
Je partage ce point de vue et je connais le mépris que certains peuvent avoir pour la chanson populaire. J'aime l'écouter et encore plus voir ses enregistrements exceptionnels pour la télévision, jamais on ne fera aussi bien - il n'y a plus ni producteur, ni réalisateur pour le faire.

Commençons le mois par cette photo - qui me semble réussie - prise lors de ma visite en janvier au musée Nissim de Camondo. Le poisson a une grande valeur symbolique en Chine - et plus généralement en Asie : fécondité, richesse, abondance. Cette symbolique vient -comme souvent en chinois - d’une homophonie :le Poisson « Yu »鱼 [yú] serait substitué à « Yu » 裕 [yù] abondance - sons [yú] et [yù] impossible à distinguer pour moi.
Ce poisson est une carpe Koï réputée pour sa longévité (18-20 ans et plus) et sa force (elle remonte les cours d'eau). En dehors de sa charge symbolique très forte - amour, virilité - elle est aussi très appréciée des collectionneurs.

Lors du repas de Nouvel An il doit y avoir un poisson dressé que tous les convives dépiautent avec leurs baguettes - en commençant par les yeux très appréciés !